Attentats de Bruxelles : deux ministres belges présentent leur démission

Publié le 24 mars 2016 à 13h18
Attentats de Bruxelles : deux ministres belges présentent leur démission

Belgique – Jan Jambon, ministre de l'Intérieur belge et Koen Geens, ministre de la Justice, ont présenté leur démission ce jeudi matin. Le Premier ministre, Charles Michel, les a refusées. L'affaire fait suite aux accusations lancées par la Turquie sur le suivi de l'un des terroristes.

En quelques heures, ils sont deux et pas des moindres à avoir présenté leurs démissions. La chaîne VTM révélait ainsi dans son journal de la mi-journée que Koen Geens, ministre de la Justice belge avait remis sa démission la nuit dernière suivi, quelques heures plus tard, par le ministre de l’Intérieur Jan Jambon.

Jan Jambon et Koen Geens ont essuyé des refus de la part du Premier ministre belge Charles Michel. Ces faits interviennent alors que plusieurs erreurs présumées dans la lutte contre le terrorisme viennent d’être pointées du doigt.

Ibrahim El Bakraoui au cœur de la crise politique

Mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait fait des déclarations fracassantes pour indiquer qu'Ibrahim El Bakraoui, kamikaze qui s’est fait exploser mardi matin à l’aéroport de Zaventem, avait été signalé comme "terroriste" aux autorités belges et expulsé par Ankara. Il avait été arrêté en juin 2015 à Gaziantep, tout près de la frontière syrienne. Ce jeudi midi, le comité ministériel restreint s’est réuni pour se pencher sur le cas de ce djihadiste. 

Le ministre belge de la Justice Koen Geens avait réfuté la version turque. "A ce moment, il n'était pas connu chez nous pour terrorisme", avait-il affirmé à la télévision belge néerlandophone VRT. Il avait ajouté par ailleurs que le djihadiste avait été remis aux Pays-Bas et non à la Belgique.

Mise en cause des services de sécurité belges

Depuis mardi, plusieurs responsables politiques français ont mis en cause les services de sécurité belges. Le ministre français des Finances Michel Sapin a ainsi évoqué une "forme de naïveté" belge face à la radicalisation islamiste et au communautarisme dans certains quartiers, suscitant un tollé en Belgique et en France .

Mais au-delà de la Belgique, c'est l'ensemble de l'Europe qui fait figure d'accusée. La principale charge est venue mercredi de l'ex-secrétaire d'Etat américaine et candidate à la Maison Blanche Hillary Clinton, qui a vivement critiqué les pays de l'UE pour la désorganisation et les retards de leur réponse aux menaces djihadistes.

EN SAVOIR +
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La rédaction de TF1info

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