Au Québec, le ministre de l’Education défend les fouilles à nu des élèves

Publié le 18 février 2015 à 12h25
Au Québec, le ministre de l’Education défend les fouilles à nu des élèves

AUCUN PROBLEME - Yves Bolduc ne voit pas de problème à faire des fouilles à nu des élèves, à condition que ce soit "respectueux". Lundi, un journal québécois révélait qu'une mineure de 15 ans avait subi une telle pratique, soupçonnée de vendre de la drogue. Révélation qui a mis le feu aux poudres.

Faire des fouilles à nu d’élèves mineurs ne pose aucun problème au ministre québécois de l’Education, Yves Bolduc. Ce dernier l’a assuré mardi, alors que la pratique se trouve au coeur d’une polémique suite aux révélations du quotidien Le journal de Montréal qui rapportait, lundi, la fouille à nu subie par une élève de 15 ans dans un lycée professionnel de la capitale de la belle province.

Seul les vêtements ont été fouillés

Soupçonnée de vendre de la drogue, elle avait été isolée dans une salle par la direction de l’établissement, jeudi, qui lui a intimé l’ordre de se déshabiller pour vérifier qu’elle n’avait rien sur elle. "Il n’y a pas eu de fouille à nu, mais il y a eu une fouille cependant de ses vêtements", s’est défendu l’établissement auprès du quotidien.

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Si la pratique peut surprendre, et choquer, elle est autorisée au Québec. Toujours selon Le journal de Montréal, ces fouilles sont tolérées si elles sont prévues dans le règlement intérieur de l’établissement et s’il y a un danger immédiat pour l’élève, "par exemple si l’école craint la présence d’une arme à feu ou lorsqu’il y a des infractions [au règlement intérieur]". Une possibilité qui n’est pas accordée aux policiers, souligne le quotidien.

Le ministre raillé

Tempête dans un verre d’eau , répond donc en substance le ministre de l’Education : "Il est permis de faire des fouilles à nu, à une seule condition, il faut que ce soit très respectueux. Il y a un cadre qui doit être respecté". Une citation qui a fait bondir les internautes et qui a été repris au premier degré par le site satirique le Navet , équivalent québécois du Gorafi, habitué à écrire des articles très second degré.

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Dans la foulée,  une pétition  a été mise en ligne pour demander, "respectueusement", la démission du ministre.

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La rédaction de TF1info

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