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"On ne peut pas empêcher les hommes et femmes du FBI de faire ce qu'il faut." Auditionné par le Congrès ce jeudi, le nouveau chef du FBI Andrew McCabe a voulu se montrer rassurant sur la poursuite et l’indépendance de l’enquête sur les possibles ingérences russes pendant la campagne présidentielle américaine. L’ex-numéro deux a aussi rendu un hommage appuyé à son ancien patron James Comey, brutalement évincé mardi par Donald Trump .
Un évènement qui a provoqué une véritable tempête politique et médiatique. "Le travail des hommes et des femmes du FBI continue quels que soient les changements de circonstances, quelles que soient les décisions", a déclaré le directeur par intérim devant le Sénat. "Il n'y a eu aucune tentative d'entraver notre enquête à ce jour. On ne peut pas empêcher les hommes et femmes du FBI de faire ce qu'il faut, protéger les Américains et défendre la Constitution."
Au risque d'agacer le président, Andrew McCabe a rendu un hommage appuyé à James Comey, soulignant qu'avoir été son adjoint avait été "le plus grand privilège et honneur de sa vie professionnelle". Dans une cinglante réponse à la Maison Blanche, qui martèle que le patron déchu avait perdu la confiance de ses agents, le nouveau boss a tenu à clarifier les choses : "Je peux aussi vous dire que le directeur Comey était largement soutenu au sein du FBI, et le reste encore aujourd'hui."
Un peu plus tard, questionné par un sénateur démocrate, il s'est également engagé à ne pas informer le président Donald Trump ou qui que ce soit à la Maison-Blanche sur le statut et l’avancée de ces sensibles investigations. Il a promis de prévenir le Congrès en cas de tentative du pouvoir d'intervenir dans l'enquête – qualifiée de "hautement importante" – alors même que la Maison Blanche tente d'en minimiser l'importance et appelle à tourner la page.
Les vœux du pouvoir semblent toutefois loin d’être exaucés. Et pour cause : ces multiples affaires – trois enquêtes sont en cours à ce sujet au Congrès et au FBI – devraient encore faire la Une des journaux pour quelque temps. L'administration américaine s’est en effet retrouvée de nouveau dans l’embarras ce jeudi après la publication par Moscou de photos gênantes (voir ci-dessous) d'une rencontre à huis clos la veille entre Donald Trump et chef de la diplomatie du Kremlin Sergueï Lavrov.
Des clichés sur lesquels le locataire du Bureau ovale se montre (très) souriant en train de serrer la main de son hôte du jour mais aussi de l’ambassadeur russe aux Etats-Unis Sergueï Kisliak. Un homme dont le nom est apparu à de nombreuses reprises dans les accusations de collusion entre les équipes du milliardaire et Moscou, notamment lors de la démission de Michael Flynn de son poste de directeur à la sécurité nationale mi-février. Nombre de diplomates et d'observateurs s'interrogeaient par ailleurs sur les raisons pour lesquelles le président avait accepté de recevoir les deux dignitaires, un honneur d'ordinaire réservé aux chefs d'Etat, alors même qu'ils se trouvent au cœur du scandale.
Un impair qui s’ajoute à une communication peu maîtrisée pour justifier le limogeage de James Comey. Après avoir dit mardi qu’il avait agi sur recommandation du numéro deux du ministère de la Justice, Donald Trump a expliqué mercredi qu’il avait déjà envisagé cette éviction par le passé avant de soutenir ce jeudi avoir toujours eu l’intention de se séparer de l’ancien patron du FBI. Le président américain apparaît plus embourbé que jamais.
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