Autriche : une chirurgienne ampute la mauvaise jambe, elle est condamnée à une amende

Justine Briquet-Moreno avec AFP
Publié le 2 décembre 2021 à 6h36
Autriche : une chirurgienne ampute la mauvaise jambe, elle est condamnée à une amende
Source : Illustration Morsa Images via iStock

JUSTICE - Une chirurgienne qui avait amputé la mauvaise jambe d'un patient a été condamnée à une amende, ce mercredi 1er décembre. Pour expliquer cette erreur médicale grave, elle a dénoncé une faille dans la chaîne de contrôle au bloc opératoire.

Une chirurgienne a été condamnée en Autriche pour avoir amputé la mauvaise jambe d'un patient âgé de 82 ans. Le jugement a été prononcé, ce mercredi 1er décembre, par le tribunal régional de Linz, au nord du pays. Saisi par le parquet, le juge a reconnu coupable de "blessure par négligence grave" la prévenue de 43 ans, qui, quant à elle, a préféré plaider "l'erreur humaine".

Mais alors, comment une telle erreur a-t-elle pu se produire ? C'est la question à laquelle devait répondre le procès... La réponse à la question est pour le moins simple : la médecin avait marqué la mauvaise jambe du patient avant l'opération, qui avait eu lieu en mai dernier. Aussi fou que cela puisse paraître, la praticienne ne s'était rendue compte de son erreur que deux jours plus tard.

Une faille dans la chaîne de contrôle

Pour sa défense, la chirurgienne a dénoncé une faille dans la chaîne de contrôle en bloc opératoire. Elle a depuis changé de clinique et peut encore faire appel du jugement. De son côté, la direction de l'hôpital, basé à Freistadt, a simplement fait savoir dans un communiqué que "les causes et les circonstances de cette erreur médicale avaient été analysées avec précision". Depuis, des formations au sein de l'établissement ont été suivies afin que ce genre d'erreur médicale grave ne se reproduise plus.  

Le tribunal a condamné la prévenue à une amende de 2.700 euros dont la moitié avec sursis sans préciser comment celle-ci a été calculée. Aussi,  5.000 euros de dommages et intérêts ont été accordés à la veuve du patient, qui est décédé entre-temps.


Justine Briquet-Moreno avec AFP

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