COUP DE SANG - Le président américain s'en est pris à Emmanuel Macron ce mardi dans une série de tweets. Un coup de sang qui s'ajoute à une longue liste d'attaques contre d'autres dirigeants internationaux.
Donald Trump contre Emmanuel Macron, acte II. Quatre jours après avoir attaqué le président français qui plaide pour la création d’une armée européenne, le milliardaire en a rajouté une couche ce mardi. Cette fois-ci, c’est la "faible cote de popularité" de son homologue qui est moquée. Un air de déjà-vu, pourraient dire d'autres chefs d'Etat, tant l'américain est coutumier des attaques sur les réseaux sociaux.
Donald Trump VS Emmanuel Macron
"Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l'Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c'était l'Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale", a-t-il écrit sur Twitter. "Comment ça a marché pour la France? Ils commençaient à apprendre l'allemand à Paris avant que les Etats-Unis n'arrivent", a-t-il ironisé, dans une référence très peu diplomatique à l'occupation par l'Allemagne nazie à partir de 1940 jusqu'à la Libération par les Alliés, encore vécue comme un traumatisme dans l'Hexagone. "Paie pour l'Otan ou non", a-t-il poursuivi, reprenant sa supplique aux pays européens membres de l'Alliance atlantique pour qu'ils augmentent leurs dépenses militaires et dépendent moins des efforts américains pour leur défense.
Peu importe si le président français assure que c'est justement dans cette optique qu'il plaide pour "une vrai armée européenne". Le locataire de la Maison Blanche n'a pas digéré que celui de l'Elysée évoque, dans le même temps, la nécessité de "protéger" le Vieux Continent "de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d'Amérique" dans le domaine du cyberespace.
The problem is that Emmanuel suffers from a very low Approval Rating in France, 26%, and an unemployment rate of almost 10%. He was just trying to get onto another subject. By the way, there is no country more Nationalist than France, very proud people-and rightfully so!........ — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
Donald Trump VS Angela Merkel
La chancelière a, elle aussi, eu droit à son tweet ravageur en juillet dernier. En cause : sa politique migratoire, source selon lui des tourments d'Angela Merkel dans les urnes. "Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants alors que l'immigration secoue la coalition déjà fragile de Berlin. La criminalité en Allemagne est très en hausse. Grosse erreur dans toute l'Europe que de laisser entrer des millions de personnes qui ont si fortement et violemment changé leur culture!", a tweeté le dirigeant républicain. "Nous ne voulons pas que ce qui se passe avec l'immigration en Europe se passe avec nous!", a-t-il ajouté.
The people of Germany are turning against their leadership as migration is rocking the already tenuous Berlin coalition. Crime in Germany is way up. Big mistake made all over Europe in allowing millions of people in who have so strongly and violently changed their culture! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 juin 2018
Donald Trump VS l'Iran
En juillet toujours, le président américain avait adressé un message au président iranien Hassan Rohani, en tweetant : "Ne menacez plus jamais les États-Unis ou vous allez subir des conséquences telles que peu au cours de l’histoire en ont connues auparavant". "Nous ne sommes plus un pays qui supporte vos paroles démentes de violence et de mort. Faites attention !", avait-il poursuivi.
Ce message était lui-même intervenu après qu'Hassan Rohani eut prévenu le dirigeant américain à "ne pas tirer les moustaches du tigre", assurant qu'un conflit avec l'Iran serait la "mère de toutes les guerres". Le 8 mai, Donald Trump, qui a fait du régime de Téhéran sa principale bête noire, a claqué la porte de l'accord censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique et de rétablir toutes les sanctions levées dans le cadre de ce texte jugé trop laxiste.
To Iranian President Rouhani: NEVER, EVER THREATEN THE UNITED STATES AGAIN OR YOU WILL SUFFER CONSEQUENCES THE LIKES OF WHICH FEW THROUGHOUT HISTORY HAVE EVER SUFFERED BEFORE. WE ARE NO LONGER A COUNTRY THAT WILL STAND FOR YOUR DEMENTED WORDS OF VIOLENCE & DEATH. BE CAUTIOUS! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 23 juillet 2018
Donald trump VS Justin Trudeau
En juin, le président américain retirait son soutien au texte final du G7 au Canada. En cause ? Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, quelqu'un de "très malhonnête" selon le président américain. "En raison des fausses déclarations de Justin à sa conférence de presse, et du fait que le Canada impose des taxes massives sur nos agriculteurs, travailleurs et entreprises américains, j'ai demandé à nos représentants américains de retirer le soutien au communiqué, tandis que nous envisageons des tarifs sur les automobiles qui inondent le marché américain!", avait tweeté le "commander in chief".
Based on Justin’s false statements at his news conference, and the fact that Canada is charging massive Tariffs to our U.S. farmers, workers and companies, I have instructed our U.S. Reps not to endorse the Communique as we look at Tariffs on automobiles flooding the U.S. Market! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 juin 2018
Donald Trump VS Kim Jong-Un
Si les relations semblent désormais au beau fixe entre Washington et Pyongyang, l'époque où les deux hommes étaient à deux doigts de déclencher une guerre nucléaire n'est guère lointaine.
Why would Kim Jong-un insult me by calling me "old," when I would NEVER call him "short and fat?" Oh well, I try so hard to be his friend - and maybe someday that will happen! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 novembre 2017
En novembre 2017, l'hôte de la Maison Blanche avait ainsi déclaré sur Twitter : "Pourquoi Kim Jong-un m’insulterait-il en me traitant de "vieux" alors que je ne le traiterai JAMAIS de "petit gros" ? Eh bien, j’essaie tellement d’être son ami, peut-être qu’un jour ça arrivera !".
Donald Trump VS Theresa May
Toujours en novembre, Theresa May en prenait elle aussi pour son grade. Le président des États-Unis s'en est violemment pris à la Première ministre britannique, qui avait critiqué ses partages de trois vidéos anti-musulmanes postées par un parti politique britannique d'extrême-droite.
. @Theresa_May , don’t focus on me, focus on the destructive Radical Islamic Terrorism that is taking place within the United Kingdom. We are doing just fine! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 30 novembre 2017
"@theresa_may ne te focalise pas sur moi, focalise-toi sur le terrorisme islamique radical destructeur à l'intérieur du Royaume-Uni. Tout va bien pour nous !", avait tweeté le président. Qui sera sa prochaine victime ? Le suspens reste entier...