Bangladesh : Moussa, de l'ONG Baraka City, désormais libre de rentrer en France

Publié le 24 juillet 2016 à 16h06
Bangladesh : Moussa, de l'ONG Baraka City, désormais libre de rentrer en France

BANGLADESH - L'humanitaire français Moussa Ibn Yacoub, de l’ONG Baraka City, avait été arrêté en décembre au Bangladesh, où il visitait des camps de réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane venue de Birmanie. Toutes les charges qui pesaient contre lui viennent d’être levées.

Son calvaire aura duré huit mois. Moussa Ibn Yacoub, qui était parti au Bangladesh pour l'ONG musulmane controversée Baraka City , et y avait été emprisonné pour "activités suspectes", annonce être enfin libre de rentrer chez lui, en Seine-Saint-Denis.

Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de son comité de soutien, l'humanitaire de 28 ans remercie ceux qui l'ont épaulé : "Après huit mois passés ici je suis encore debout et grâce à vous", dit-il, "énormément ému". "Je vous dis à très bientôt en France et j'espère qu'on sera encore nombreux à continuer à œuvrer pour les démunis", ajoute-t-il.

Abandon de "toutes les charges" contre lui

"Toutes les charges qui lui étaient reprochées ont été abandonnées", avait annoncé plus tôt son comité de soutien, sous une photo où le jeune homme apparaît tout sourire et poing droit serré en signe de victoire.

L'humanitaire avait été arrêté le 19 décembre au Bangladesh, où il visitait des camps de réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane venue de Birmanie. Son nom d'usage musulman, adopté lors de sa conversion à l'islam, avait attiré l'attention de la police car il diffère de celui figurant sur ses papiers officiels, Maxime Puemo Tchantchuing.

70 jours de prison

Il lui était aussi reproché de ne pas s'être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence", s'était défendue Baraka City. Moussa Ibn Yacoub avait été emprisonné pendant 70 jours puis placé en liberté conditionnelle avec interdiction de quitter le territoire. 

Son sort avait suscité une large mobilisation sur internet, sous le hashtag #Freemoussa, et son portrait avait été affiché sur le fronton de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis) d'où il est originaire. "En abandonnant les charges retenues contre lui, les autorités bangladaises ont reconnu son innocence. Moussa est désormais libre de retourner auprès de sa famille, de ses proches, de ses amis et de reprendre le cours de sa vie", se réjouit le maire de Montreuil, Patrice Bessac, dans un communiqué.

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La rédaction de TF1info

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