Bangladesh : un humanitaire français en détention provisoire, l'ambassade française réagit

Publié le 27 décembre 2015 à 16h40
Bangladesh : un humanitaire français en détention provisoire, l'ambassade française réagit

#FREEMOUSSA - Moussa Ibn Yacoub est emprisonné au Bengladesh depuis quelques jours pour avoir porté assistance à des Rohingyas. Dimanche après-midi, son association Baraka city a annoncé que l'ambassade française se chargeait du dossier.

Un Français, Puemo Tchantchuing, dit Moussa Ibn Yacoub, membre de l'ONG Baraka city, a été placé en détention provisoire au Bangladesh le 22 décembre dernier. Dimanche après-midi, l'association a publié un communiqué sur les réseaux sociaux, indiquant que l'ambassade française au Bangladesh avait répondu à leurs sollicitations : "Deux membres de l'ambassade vont se rendre à la prison pour rencontrer Moussa. La défense de Moussa sera prise en charge par un avocat très compétent dans son domaine, tandis que les autorités consulaires font le nécessaire pour la libération de Moussa. (...) Madame l'Ambassadrice suit le dossier de très près."

L'ONG, qui siège à Courcouronnes (Essonne), explique sur son site Internet que l'humanitaire a été arrêté mardi pour "activités suspectes", un délit puni de "dix ans d'emprisonnement", selon Me Samim Bolaky, l'avocat de l'organisation. "Il venait de visiter des écoles et des orphelinats et a été arrêté à un check-point alors qu'il se dirigeait vers le sud du pays, où se trouvent les camps de Rohingyas", a détaillé l'avocat à l'AFP. "Il est détenu dans des conditions catastrophiques, dans des cellules où s'entassent plus de 40 prisonniers", a-t-il ajouté.  

Les Rohingyas, minorité persécutée

"Notre ambassade lui apporte la protection consulaire habituelle. Il est actuellement en attente d'être présenté devant la justice", a commenté le ministère des Affaires étrangères. Une pétition, lancée jeudi sur le site de l'ONG, a déjà recueilli plus de 100.000 signatures et trouve beaucoup d'écho sur les réseaux sociaux où les soutiens de Puemo/Moussa s'expriment autour du hashtag #FreeMoussa.

Selon l'organisation, la police accuse leur humanitaire d'"utilisation de fausse identité": son nom d'usage musulman, Moussa Ibn Yacoub, adopté lors de sa conversion à l'islam, diffère de celui figurant sur ses papiers officiels. Toujours selon l'ONG, il est reproché à Puemo Tchantchuing de ne pas s'être déclaré aux autorités. Une situation logique selon les humanitaires puisqu'au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence".

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La rédaction de TF1info

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