Brésil : Bolsonaro menace un journaliste de lui "fermer la gueule à coups de poings"

Publié le 24 août 2020 à 10h14
Brésil : Bolsonaro menace un journaliste de lui "fermer la gueule à coups de poings"
Source : Sergio Lima / AFP

VIOLENCE VERBALE - Interrogé sur une affaire de détournement présumé de salaires dont aurait bénéficié sa femme, le président brésilien Jair Bolsonaro a menacé un journaliste d’O Globo, auteur de la question, de lui "fermer la gueule à coups de poings".

Jair Bolsonaro fait de nouveau parler de lui. Le président brésilien a menacé dimanche de s'en prendre physiquement à un journaliste qui l'interrogeait sur des chèques de 22.000 dollars qu'aurait reçus sa femme d'un sénateur, au cœur d'une affaire de détournement présumé de salaires. "J'ai envie de te fermer la gueule à coups de poings", a répondu le président d'extrême-droite à une question posée par un journaliste d'O Globo sur des informations de presse portant sur Michelle Bolsonaro et un ancien conseiller de son fils Flavio.

Jair Bolsonaro, qui s'exprimait en marge d'une visite de la cathédrale métropolitaine de Brasilia, a par la suite été relancé par les journalistes présents sur place sur cette menace, mais est parti sans faire plus de commentaires. Les propos du chef de l'État, connu pour son franc-parler et ses déclarations polémiques, ont aussitôt été dénoncés par la rédaction d'O Globo, qui souligne que le journaliste ne faisait que son travail. "Une telle intimidation montre que Jair Bolsonaro ne respecte pas le devoir de tout fonctionnaire, quel que soit son poste, de rendre des comptes à la population", écrit le quotidien.

21 chèques de 22.000 dollars au cœur des soupçons

La question posée par le journaliste faisait référence aux révélations du magazine Crusoé, qui a affirmé ce mois-ci que Fabricio Queiroz, un policier à la retraite, ami de Jair Bolsonaro et ancien conseiller de Flavio Bolsonaro, aurait déposé 21 chèques de 72.000 réals, la monnaie du Brésil (environ 22.000 dollars au taux de change de 2016), à Michelle Bolsonaro entre 2011 et 2016.

Fabricio Queiroz, ainsi que Flavio Bolsonaro, font l'objet d'une enquête pour le détournement présumé de salaires de fonctionnaires du cabinet du fils du président pendant son mandat de député régional à Rio de Janeiro. La première dame n'a fait aucun commentaire sur les informations publiées par Crusoé.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info