OUT - Les députés britanniques ont rejeté l'accord de Brexit pour sortir de l'UE proposé par la Première ministre par 432 voix contre 202, plongeant le Royaume-Uni dans l'incertitude sur son avenir à deux mois et demi de la date prévue de sa sortie de l'Union européenne. Les travaillistes ont présenté dans la foulée une motion de censure.
La chambre des Communes a massivement rejeté mardi l'accord de Brexit négocié par la Première ministre conservatrice avec Bruxelles. Les députés britanniques se sont prononcés à 432 voix contre et 202 pour, malgré une ultime mise en garde de Theresa May contre "l'incertitude" que provoquerait ce rejet. La date prévue de sa sortie de l'Union européenne approche en effet à grand pas, elle est fixée au 29 mars.
Face à ce résultat - la plus importante essuyée par un gouvernement britannique depuis les années 1920 - l'opposition travailliste a présenté une motion de censure contre le gouvernement de May. "J'ai introduit une motion de censure contre ce gouvernement", a confirmé le chef de file Jeremy Corbyn, qualifiant de défaite "catastrophique" pour le gouvernement le résultat du vote sur l'accord de Brexit.
Si elle n'est pas écartée d'ici là, Theresa May devra, d'ici lundi prochain, présenter une plan B. "La chambre a parlé et ce gouvernement écoutera", a-t-elle déclaré.
If a deal is impossible, and no one wants no deal, then who will finally have the courage to say what the only positive solution is? — Donald Tusk (@eucopresident) 15 janvier 2019
De l'autre côté de la Manche, le président de la Commission européenne a alerté sur le manque de temps pour mettre en place un nouvel accord : "J'appelle le Royaume-Uni à clarifier ses intentions dès que possible."
Le président du Conseil européen en a profité pour indiquer à demi-mots que la porte était toujours ouverte : "Si un accord est impossible, et que nul ne veut un Brexit sans accord, alors qui aura, au bout du compte, le courage de dire ce qu'est la seule bonne solution ?", s'est interrogé Donald Tusk sur Twitter.
Accord #Brexit rejeté à la chambre des Communes. L'Union européenne décompose les gouvernements qui pactisent avec elle. Le pire accord de libre-échange jamais accepté par la France vient d'être battu au Parlement anglais : pas de regrets. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 15 janvier 2019
A l'inverse le chef de file de la France insoumise a salué la nouvelle. "Le pire accord de libre-échange jamais accepté par la
France vient d'être battu au Parlement anglais : pas de regrets", a indiqué Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.