Brexit : Theresa May veut rouvrir les négociations, l'Europe ferme la porte

Publié le 30 janvier 2019 à 8h30, mis à jour le 30 janvier 2019 à 11h06
Brexit : Theresa May veut rouvrir les négociations, l'Europe ferme la porte

EUROPE - La Première ministre britannique veut "rouvrir" l'accord de divorce qu'elle a conclu fin novembre avec l'Union européenne. Mais l'UE s'y oppose.

Le divorce entre l'Union européenne et le Royaume-Uni n'est pas consommé. C'est en tout cas ce que veut croire Theresa May qui, ce mardi, a tendu la main pour rouvrir les négociations. Objectif ? Aboutir à un accord de retrait soutenu par une majorité de députés britanniques.

Le traité âprement négocié pendant des mois par Theresa May avec l'Union européenne, avait été massivement rejeté le 15 janvier par les députés, ouvrant la possibilité d'un divorce sans accord ("no deal") fin mars. Après ce rejet, Theresa May n'a pas proposé de plan alternatif, contrairement à ce que réclamaient les parlementaires, échouant à dégager un consensus lors de consultations avec l'opposition et des députés de sa propre majorité conservatrice. 

Mais les  députés ont voté mardi des amendements, non contraignants, pour tenter d'infléchir la suite du processus. L'un d'eux exclut une sortie de l'Union européenne sans accord. L'autre, soutenu par l'exécutif, demande à modifier le traité de retrait, en particulier une disposition controversée, le "filet de sécurité" (backstop), visant à éviter le retour à une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

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"Mes collègues et moi-même parlerons à l'UE de la manière dont nous pouvons répondre à ce que souhaite la Chambre" des Communes et chercherons à obtenir "des changements juridiquement contraignants", a déclaré Theresa May devant les députés, reconnaissant que "ce ne serait pas facile", étant donné "l'appétit limité au sein de l'UE pour un tel changement".

Ce que les Européens ont rapidement confirmé. Le traité conclu en novembre "n'est pas renégociable", a immédiatement répliqué à un porte-parole du président du Conseil européen Donald Tusk. Peu auparavant, le président français Emmanuel Macron, en déplacement à Chypre, avait également adressé une fin de non-recevoir, affirmant que l'accord était le "meilleur accord possible et n'était pas renégociable".

Il a appelé le gouvernement britannique à "rapidement présenter" au négociateur en chef de l'UE Michel Barnier "les prochaines étapes qui permettront d'éviter une sortie sans accord que personne ne souhaite mais à laquelle nous devons tous malgré tout nous préparer". 


La rédaction de TF1info

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