Burkina Faso : du général Traoré ou du colonel Zida, autoproclamés chefs de l’Etat, qui dirige le pays?

Publié le 1 novembre 2014 à 8h12
Burkina Faso : du général Traoré ou du colonel Zida, autoproclamés chefs de l’Etat, qui dirige le pays?

AFRIQUE - Deux membres de l'armée se sont proclamés nouveau chef de l’Etat du Burkina Faso, ajoutant de la confusion à la situation politique du pays africain au lendemain de la chute du président Compaoré.

Il y a d'un côté le général Nabéré Honoré Traoré, et de l'autre, le colonel Isaac Zida. Ces deux militaires se sont proclamés chef de l’Etat du Burkina Faso après la chute du président Blaise Compaoré. Si bien qu'on ne sait plus actuellement qui dirige ce pays, plongé dans le chaos politique après plusieurs jours de manifestation et une démission.

Vendredi après-midi, le chef d’état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, avait fait savoir qu’il assumerait les "responsabilités de chef de l’Etat", "conformément aux dispositions constitutionnelles", quand bien même l’intérim revient au président de l’Assemblée nationale en cas de "vacance" du pouvoir, selon les termes de la Loi fondamentale burkinabè.

"Transition démocratique apaisée"

Dans la nuit de vendredi à samedi, le colonel Isaac Zida, devant les caméras d’une télévision privée, a à son tour déclaré qu’il "assumait" les responsabilités de "chef de la transition" et de "chef de l’Etat", invitant "l’ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile" à définir les "contour" et "contenus" d’une "transition démocratique apaisée".

"Balai citoyen"

Il a décidé dans un premier temps de la "suspension" de la Constitution. Puis il a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes, confirmée par une source française, ainsi que la "prise du pouvoir" par "les forces vives de la nation et les forces armées nationales" qu’il représente.

Fort du soutien du "Balai citoyen", organisation en pointe dans la mobilisation anti-Compaoré, le groupe a également déclaré qu’il mettrait prochainement en place un nouvel "organe de transition" favorisant un "retour rapide" à l’ordre constitutionnel.
 


La rédaction de TF1info

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