Camp de Lesbos : les migrants traités comme des animaux selon leurs associations

CONTROVERSE - Dans une lettre ouverte adressée aux institutions européennes, les organisations de migrants ont affirmé mercredi 23 décembre que les demandeurs d'asile du camp de Lesbos avaient moins de droits que les animaux.
"Nous avons étudié les lois protégeant les animaux en Europe et nous en avons conclu qu'ils ont plus de droits que nous ... Nous vous demandons seulement de nous accorder les droits qu'ont les animaux". Démunis et désespérés, des migrants du camp de Lesbos (Grèce) ont publié ce mercredi une lettre ouverte pour alerter les institutions européennes sur leurs conditions de vie. Le camp de tentes de Kara Tepe abrite, sur une superficie de 32 hectares, plus de 7.000 personnes relogées à la hâte après la destruction par le feu en septembre du camp de Moria, le plus important d'Europe. La plupart de ces structures instables ont été inondées la semaine dernière. Une fillette réfugiée afghane de trois ans a même été retrouvée à moitiée consciente et en sang dans des toilettes, victime d'un viol, selon les autorités.
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Pas de loisirs ou de scolarisation pour les enfants
Même s'ils tiennent à souhaiter un "Joyeux Noël" "malgré la crise de la pandémie", les demandeurs d'asile de Lesbos s'insurgent du traitement qui leur est réservé. Bien que la sécurité se soit améliorée, "dans bien des cas, la situation est en quelque sorte même pire qu'avant le grand incendie", déplorent l'équipe de sensibilisation sur le coronavirus de Moria et les Casques Blancs de Moria. Les associations soulignent aussi qu'aucune organisation n'a été mise en place pour assurer des activités de loisir et la scolarisation des enfants. Les migrants n'ont pas non plus suffisamment de douches chaudes, de chauffage malgré des millions d'euros d'aide. L'éclairage serait également insuffisant.
Une lutte de tous les jours
Sur le plan sanitaire, le constat est catastrophique. "Si nous tombons malades, nous attendons des heures pour des soins médicaux, et bien que la nourriture que nous recevons soit suffisante, elle n'est pas très saine", assènent ainsi les associations soulignant qu'il n'est pas possible de "vivre normalement". "Chaque jour nous luttons pour avoir de l'eau pour l'hygiène, de la nourriture et un endroit chaud, nous vivons dans la peur et la détresse", ajoute t-elles.
Selon les autorités grecques, le camp de Kara Tepe reste provisoire. Il doit être remplacé en 2021 avec le concours de l'UE par un nouveau camp d'accueil permanent destiné à héberger quelque 5.000 personnes.
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