VIDÉO - Elections américaines de 2020 : ce qu'avait dit et ce qu'a vraiment fait Trump depuis son élection

Publié le 19 juin 2019 à 14h48

Source : TF1 Info

ETATS-UNIS - Donald Trump a lancé mardi en Floride sa campagne pour 2020, reprenant ses thèmes favoris de 2016. L'occasion de dresser un tour d'horizon du premier mandat mouvementé du président américain.

"Nous y sommes arrivés une fois, nous y arriverons encore. Et cette fois nous allons finir le travail". Donald Trump a fait du Donald Trump, mardi soir à Orlando (Floride), pour lancer sa campagne en vue de 2020. Toujours aussi à l'aise devant un pupitre, le président américain a dénoncé l'immigration clandestine et promis de défendre les travailleurs américains face à la concurrence étrangère. En revanche, il s'est présenté sans nouvelles propositions… il faut dire qu'il reste 500 jours au milliardaire pour boucler son premier mandat. Son slogan, lui, est déjà trouvé : "Promesses faites, promesses tenues". Vraiment ? Elements de réponse.

Ce que Donald Trump a fait...

En 2016, le magnat de l'immobilier avait fait de l'économie sa priorité. Difficile de nier les chiffres : la croissance est de 3,1% au premier trimestre 2019 et la dernière récession remonte à la décennie précédente. Le chômage pointe à son taux le plus bas en cinquante ans, à 3,6%. Les économistes anticipent néanmoins quelques orages à venir, en particulier une dette publique en forte ascension et un retour de bâton de la stratégie agressive de Donald Trump sur le front des échanges commerciaux, notamment avec la Chine.

Côté justice, le républicain avait promis de nommer un grand nombre de juges fédéraux conservateurs. Mission accomplie. Sa plus grande réussite sur le terrain du droit reste la nomination de Neil Gorsuch et de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis. Ces deux nominations ont ancré pour des années dans le camp conservateur la plus haute juridiction américaine, qui tranche les débats sociétaux les plus vifs.

Sur la scène internationale, le républicain avait promis de rebattre les cartes. C'est chose faite. Il a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat et du traité entre les grandes puissances et l'Iran censé forcer Téhéran à ne pas se doter de l'arme nucléaire. Guerre commerciale avec la Chine, exigences d'une hausse des dépenses des alliés au budget de l'Otan, renégociation de l'accord de libre-échange Aléna avec le Mexique et le Canada : Donald Trump n'a pas tergiversé. Deux ombres à ce tableau : la Corée du Nord et le Proche-Orient. Sa tentative de charme avec le leader nord-coréen Kim Jong Un n'a, jusqu'à présent, pas abouti à la dénucléarisation de Pyongyang. Prenant le contrepied de décennies de statu quo dans la diplomatie internationale, Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et y a transféré, depuis Tel Aviv, l'ambassade américaine.

.... et ce qu'il n'a pas fait

Cela concerne avant tout la santé. Trump n'a pas transformé l'essai de l'une de ses principales promesses : abroger l'Obamacare, réforme santé emblématique de son prédécesseur démocrate. Cette loi, qui a permis à des millions d'Américains de souscrire une assurance santé, est vue en horreur par les conservateurs mais elle est en général plutôt populaire. Et les républicains n'ont pas proposé d'alternative crédible. 

Autre déconvenue, l'immigration. Il avait promis d'ériger un "grand et beau mur" à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l'immigration clandestine et faire payer la construction à Mexico. Mais ce mur n'est pas sur pied et Mexico n'a rien déboursé. Le bras de fer entre Donald Trump et le Congrès sur le financement pour achever cette infrastructure a même provoqué 35 jours de fermeture partielle de l'administration fédérale au tournant de 2018-2019, un record. M. Trump a finalement décrété l'"urgence nationale" pour débloquer des fonds fédéraux. Mais un juge a bloqué temporairement cette mesure. 

Son nom ne figurait pas sur les bulletins aux élections de mi-mandat en novembre 2018, mais Donald Trump en a fait un référendum sur sa personne en faisant campagne. Et il a, en somme, perdu. Si les républicains ont consolidé leur maigre avance au Sénat, le Grand Old Party a perdu la majorité à la Chambre des représentants. Ce qui permet aux parlementaires démocrates de lancer de nombreuses enquêtes le concernant.


Thomas GUIEN

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