Chargés de leur protection, ils tuent des oiseaux d'une espèce en danger

Publié le 21 août 2015 à 11h54
Chargés de leur protection, ils tuent des oiseaux d'une espèce en danger

BOULETTE - Pourtant "expérimentés", les chasseurs ont confondu leurs victimes à plumes avec les specimens d'une autre espèce qu'ils devaient abattre.

C'est ce qu'on appelle une sacré bévue. Au large d'Auckland, dans le sanctuaire de l'île de Motutapu, en Nouvelle-Zélande, des chasseurs chargés d'éliminer des spécimens d'une espèce d'oiseaux jugés trop nombreux ont abattu par mégarde des volatiles qu'ils étaient censés protéger, rapporte ce vendredi 21 août la presse locale

Censés abattre des pukekos, une genre de poule d'eau, lors d'une opération depuis interrompue, les chasseurs ont confondus leurs cibles avec quatre takahés, une espèce endémique à la Nouvelle-Zélande et en danger, dont il ne reste que 300 représentants, dont seulement 21 sur la seule île de Motutapu. A l'inverse, les pukekos, estimés à un millier de représentants, menaçaient leur existence par leur comportement agressif. 

Chasseurs "expérimentés"

Pour le directeur des services chargés de la protection de l'environnement Andrew Baucke, la mort des quatre takahés est évidemment "profondément décevante". Et ce d'autant que les chasseurs en cause, de l'association locale de la chasse au cerf, étaient "expérimentés". "Ils avaient reçu toutes les instructions nécessaires pour distinguer le takahé, qui ne sait pas voler, du pukeko", poursuit Andrew Baucke.

De son côté, le président de l'association des chasseurs Bill O'Leary s'est dit "consterné. Nous sommes très conscients qu'il s'agit d'une espèce en danger et que c'était la raison des opérations d'abattage des pukekos qui provoquent de gros dégâts aux nids et aux œufs". D'abord considéré comme disparu, avant d'être redécouvert en 1948 dans le sud-ouest de la Nouvelle-Zélande, le takahé figure aujourd'hui sur la liste rouge des espèces menacées de l' Union internationale pour la conservation de la nature (UICN ). 

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La rédaction de TF1info

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