Chine : la marée noire causée par un pétrolier iranien a triplé de taille en quatre jours

Publié le 22 janvier 2018 à 9h21
Chine : la marée noire causée par un pétrolier iranien a triplé de taille en quatre jours

CATASTROPHE - Le naufrage d'un pétrolier iranien, à la mi-janvier, est la cause depuis plusieurs jours d'une immense marée noire en mer de Chine. L'association pour l'environnement Greenpeace se montre alarmiste sur ses potentielles conséquences sur la faune locale.

300 kilomètres carré. C'est la taille désormais atteinte par la marée noire provoquée par le naufrage d'un navire pétrolier iranien, en mer de Chine orientale, selon le gouvernement chinois. Ces quatre derniers jours, l'étendue de la catastrophe a triplé de taille, indique l'AFP.

Tellement étendue qu'elle est d'ailleurs visible depuis l'espace. Des images prises par satellite montrent en effet trois nappes d'hydrocarbures distinctes, a annoncé dimanche l'Administration nationale des océans, en Chine. 

Une mer et des fleuves déjà "horriblement pollués"

La catastrophe s'est déroulée le 14 janvier lorsque le bateau Le Sanchi, qui transportait à son bord 136.000 tonnes d'hydrocarbures, a coulé à la suite d'une collision avec un cargo. Trente-deux marins ont perdu la vie dans l'accident : parmi eux, trente Iraniens et deux Bangladais. Pour l'heure, l'épave se trouve par 115 mètres de profondeur et les autorités ignorent encore la quantité de polluants présents dans le bateau. 

Quant aux conséquences de ce naufrage, elles sont d'ores et déjà catastrophiques. La marée noire se déplace vers le nord, poussée par les vents et les courants marins. Droit devant, il y a les côtes de la Corée du Sud et du Japon. Une zone qui fait office de lieu de reproduction pour de nombreuses espèces de poissons et de crustacés, et de passage pour les cétacés migrateurs, comme la baleine à bosse, la baleine noire et la baleine grise. Mais alors que Greenpeace sonne l'alerte (dans un communiqué à consulter ici en anglais), les spécialistes des marées noires se montrent quant à eux plutôt résignés.

Richard Steiner, basé en Alaska, indique notamment que le niveau de pollution des fleuves et de la mer, en Chine, est tel que cet accident ne change finalement pas grand-chose : " À chaque jour qui passe, beaucoup plus de pollution arrive en mer de Chine orientale en provenance du Yangtsé et des autres fleuves que ce que ne représente la marée noire du Sanchi." Il poursuit : "À plus long terme, la vraie question pour la Chine est d'arriver à nettoyer cet environnement horriblement pollué."


La rédaction de TF1info

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