INQUIET - Jean-Marc Ayrault s'est montré assez inquiet, jeudi 16 février, après sa rencontre avec le patron de la diplomatie américain Rex Tillerson.
C'est dans des termes particulièrement sombres que Jean-Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, a décrit ses premières impressions de la nouvelle diplomatie américaine. Et s'il comptait sur Rex Tillerson, le secrétaire d'Etat américain, pour arranger cette impression... c'est loupé.
Trump "content" quoi qu'il arrive
Principal point de préoccupation de l'ancien Premier ministre ? La position américaine sur le conflit israélo-palestinien, au lendemain de la rencontre entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump à Washington. Alors que les Etats-Unis ont récemment indiqué qu'ils n'insisteraient dorénavant plus sur la "solution à deux Etats", un pour Israël, un pour la Palestine, pour résoudre le conflit (ce qui est la position de la France), le patron du quai d'Orsay a déploré le flou qui entoure cette nouvelle position.
C'est "confus", "préoccupant", a-t-il indiqué à Ouest France après sa rencontre avec Rex Tillerson lors du sommet du G20 à Bonn, qui n'a rien fait pour dissiper le trouble lié à la conférence de presse qualifiée d'"hallucinante" où Donald Trump a indiqué que, quelle que soit la solution privilégiée, il était "content", pourvu qu'Israéliens et Palestiniens "soient contents aussi". "J'ai rappelé que pour la France, il n'y a pas d'autre perspective de deux Etats. L'autre option n'est pas irréaliste", a indiqué Jean-Marc Ayrault à Ouest France.