"Préparez vous à un grand événement" : voilà comment les autorités nord-coréennes ont présenté aux quelques 200 journalistes actuellement en visite à Pyongyang ce qui, selon les reporters présents sur place, n'était en fait qu'une inauguration d'une nouvelle avenue et un complexe de gratte-ciel de la capitale baptisés "Ryomyong street". Un vaste projet immobilier voulu par Kim Jung-Un. Les officiels du régime n'ayant fait aucun commentaire préalable, les spéculations étaient allées bon train dans un contexte de regain de tension entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, sur la question du programme nucléaire et balistique de la dictature.
Mais l'énigmatique message pouvait aussi laisser supposer un coup d'esbroufe, notamment en se penchant sur les précédents de ce type qui montrent que nombre de "surprises" ont accouché d'une toute petite souris. En 2016 par exemple, les journalistes présents sur place avaient été soumis à des heures d'investigation par les officiels nord-coréens, avant de finalement assister à... un concert pop organisé pour célébrer la fin d'un congrès du parti des travailleurs.
Rares, les visites de journalistes étrangers en Corée du Nord sont soumises à des contrôles de sécurité drastiques, à fortiori lors d'événements auxquels prend part le leader Kim Jong Un (comme ce fut le cas ce jeudi). Elles se déroulent cette fois-ci dans des circonstances potentiellement explosives, alors que la République populaire démocratique de Corée s'est dit mercredi "prête à réagir" au moindre signe d'agression américaine. Une réponse à l'administration Trump qui avait envoyé le porte-avions USS Carl Vinson et son escadre en route vers la péninsule coréenne, en guise d'avertissement suite aux récents essais nucléaires et balistiques nord-coréens.
Des essais qui pourraient d'ailleurs avoir lieu de nouveau prochainement. Alors que le "Royaume ermite" célèbrera samedi 15 avril le 105e anniversaire de naissance de son président fondateur Kim Il Sung, des images satellitaires prises mercredi par le groupe 38 North, qui assure une suivi de la Corée du Nord à partir de Washington, montrent une activité autour du site d'essais nucléaires de Punggye-ri près de la côte Est. Ce qui tend à indiquer que le pays est prêt pour un nouvel essai.
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Cherchant à éviter l'escalade, le président chinois Xi Jinping a appelé à une résolution pacifique du problème nord-coréen lors d'une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump mercredi. Dans le même temps, l'influent tabloïd chinois Global Times, l'une des "voix" du parti communiste, a jugé que la Corée du Nord ferait bien d'arrêter ses projets en matière d'armement nucléaire et de missiles "pour sa propre sécurité".
La rédaction de LCI
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