FAILLES - Les autorités japonaises ont reconnu ce samedi 22 février, que 23 passagers du Diamond Princess avaient pu quitter ce navire de croisière mis en quarantaine sans passer tous les examens médicaux requis pour déceler le nouveau coronavirus.
Hors Chine, il s'agit du plus gros foyer de contagion au coronavirus. Pour de très nombreux passagers, le cauchemar de la quarantaine sur le Diamond Princess a pris fin, mais plus de mille personnes demeurent encore à l'isolement : les membres d'équipage. Cette semaine, les autorités japonaises ont autorisé 970 passagers à débarquer après des tests négatifs, mais devant la polémique montant en Israël et en Australie notamment, elles ont dû faire leur mea culpa et reconnaître un sérieux problème.
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Des passagers du Diamond Princess ont pu quitter ce navire de croisière sans passer tous les examens médicaux requis pour déceler le nouveau coronavirus. Or, parmi ces personnes lâchées dans la nature, deux Australiens et une Israélienne ont été déclarés porteurs du virus à leur retour dans leur pays. "Nous regrettons profondément l'erreur opérationnelle de notre part qui a causé cette situation", a déclaré le ministre japonais de la Santé Katsunobu Kato lors d'une conférence de presse, affirmant que les passagers concernés seraient testés à nouveau pour le coronavirus. M. Kato s'est efforcé de justifier la procédure de quarantaine à bord choisie par le Japon, affirmant samedi à une télévision japonaise qu'il n'existait pas de structure médicale capable d'accueillir plus de 3.000 personnes à la fois.
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Une centaine de passagers qui étaient en contact étroit avec des personnes infectées présentes sur le Diamond Princess ont commencé samedi à débarquer du paquebot, placé en quarantaine dans le port japonais de Yokohama, selon des médias locaux. Des passagers et des membres d'équipage du bateau de croisière ont également été rapatriés dans leurs pays : 32 au Royaume-Uni, six en Roumanie et deux en Grèce. Tous les passagers japonais ont désormais quitté la navire mais des passagers étrangers attendent toujours à bord l'arrivée d'avions affrétés par leurs pays d'origine pour les rapatrier.
Plus d'un millier de membres d'équipage du Diamond Princess devraient ensuite être placés en quarantaine pour 14 jours. Beaucoup d'entre eux n'étaient pas placés à l'isolement, car ils devaient assurer la marche du navire et le service à bord. Ils servaient notamment les repas aux passagers confinés dans leurs cabines, ce qui a suscité des critiques sur les risques de propager ainsi le virus à bord. Sur 3.711 personnes se trouvant initialement dans le navire, plus de 630 ont contracté ce coronavirus apparu pour la première fois en décembre, en Chine, et qui s'est propagé ensuite dans plusieurs pays, surtout en Asie.