Coronavirus : les économies souffrent, les Bourses dégringolent

CHUTE - L'épidémie de coronavirus a provoqué lundi un nouvel effondrement des marchés boursiers, de Hong Kong à Londres, et aggravé les menaces sur les économies européennes, inquiètes de voir le virus, qui paralyse déjà une partie de l'Italie et de la Chine, continuer de se propager à travers le monde.
Depuis ce lundi matin, les places financières mondiales sont aux abois. Les nouvelles autour du coronavirus ont fait des ravages durant le week-end, créant la panique sur les marchés et les Bourses européennes. Celle de Paris continuait de broyer du noir lundi à la mi-journée, dans une séance apocalyptique pour le secteur de l'énergie, affecté par une chute de 30% du prix du pétrole. A 13H32 (12H32 GMT), l'indice CAC 40 dégringolait de 382 points, à 4.757,12 points. Vendredi, il avait plongé de 4,14%.
La Bourse de Hong Kong a clôturé sur un plongeon de plus de 5%, à l'unisson des grandes places asiatiques, dans des marchés affolés par l'accélération de l'épidémie et le décrochage des prix du pétrole. En Europe, la Bourse de Londres s'est effondrée de plus de 6% à l'ouverture et celle de Francfort 6,68%. Milan, située dans la région d'Italie la plus frappée et où des mesures drastiques de confinement ont été prises, a dévissé de presque 10%, après d'autres séances de lourdes pertes.
Face à ces effondrements, la Banque centrale européenne pourrait déployer jeudi un éventail de mesures de soutien dans la zone euro, inédites pour certaines.
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Pas de "krach boursier"
Face à tous ces millions qui s'envolent, peut-on parler de "krach boursier" comme lors de la crise financière de 2008 ? Selon Benjamin Dard, grand reporter de TF1, "la chute est violente, brutale, mais pour l'instant, nous ne sommes pas encore dans un krach, une situation où tout le monde vend quel que soit le prix, soit une capitulation où chacun cherche à sauver sa peau."
Vu les indices boursiers, on s'en approche dangereusement. "Des signes inquiétants sont à relever : de nombreux secteurs (tourisme, automobile, luxe...) sont touchés et rien ne semble freiner cette chute", poursuit Benjamin Dard. "En Italie, 40% de l'économie est sous cloche. Les prix du pétrole baissent et de fait, l'industrie parie sur moins d'activité à l'avenir. Enfin, les taux d'intérêt américains chutent, signe que les autorités outre-Atlantique anticipent un arrêt de la croissance. Il va donc falloir surveiller l'ouverture de Wall Street.
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