Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara réélu président pour un troisième mandat

ÉLECTION - Le président sortant, 78 ans, a été élu pour un troisième mandat à la tête de la Côte d'Ivoire avec 94,27% des voix, à la suite du boycott de l'opposition.
Un score particulièrement fleuve. Président de la Côte d'Ivoire depuis 2010, Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu ce mardi pour un troisième mandat avec 94,27% des voix, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI), au cours d'un scrutin marqué par le boycott de l'opposition. À peine plus d'un Ivoirien sur deux s'est rendu aux urnes, le taux de participation étant, selon la CEI, fixé à 53,9%.
"Est donc élu président de la République Monsieur Alassane Ouattara", a déclaré le président de la CEI, après avoir lu les scores de l'élection présidentielle, qui s'est tenue samedi. Le président sortant a recueilli 3.031.483 voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés. Mais en raison des blocages et saccages d'environ 5.000 bureaux de vote par des militants de l'opposition ayant appelé à la "désobéissance civile", le corps électoral a diminué. Seuls 6 des 7,5 millions d'inscrits sur les listes ont pu se rendre aux urnes.
Approbation du Conseil constitutionnel
Selon les scores annoncés par le CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive en deuxième position (1,99%), devant les deux autres candidats qui avaient appelé au boycott, l'ancien président Henri Konan Bédié (1,66%) et l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessa (0,99%). Le CEI a désormais trois jours pour transmettre ces résultats au Conseil constitutionnel, qui disposera d'une semaine pour les valider.
D'abord élu en 2010, puis réélu en 2015, Alassane Ouattara avait dans un premier temps renoncé à une nouvelle candidature, la loi fondamentale ivoirienne prévoyant un maximum de deux mandats. Il avait finalement changé d'avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution votée en 2016, le compteur des mandats du président sortant était remis à zéro. Ce que l'opposition conteste.
Au moins 30 morts dans des violences
L'opposition ne reconnaît d'ailleurs pas la validité de l'élection présidentielle, et a annoncé qu'elle avait créé un "Conseil national de transition", présidé par Henri Konan Bédié, dans le but de former un "gouvernement de transition".
L'élection a été marquée par de nombreuses violences, parfois mortelles. Au moins neuf personnes sont décédées au cours de violences lors du scrutin, dont quatre personnes d'une même famille dans l'incendie de leur maison. Depuis le mois d'août, une trentaine de personnes sont mortes dans des troubles et des violences intercommunautaires.
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