Coupe du monde 2014 : la grève du métro de Sao Paulo jugée illégale

Publié le 8 juin 2014 à 18h26
Coupe du monde 2014 : la grève du métro de Sao Paulo jugée illégale

MONDIAL - La justice brésilienne a déclaré dimanche illégale la grève des employés du métro de Sao Paulo. Une décision qui ne signe pourtant pas la fin du mouvement qui menace la ville hôte de la cérémonie et du match d'ouverture du Mondial du football jeudi.

La grève des employés du métro de Sao Paulo, qui menace de perturber le coup d'envoi de la Coupe du monde de football, a été déclarée illégale dimanche. Mais si la justice brésilienne a sommé les grévistes de cesser leur mouvement sous peine d'amende de 100.000 réais (30.000 euros) par jour, la fin du conflit n'est pas actée. "Nous allons nous réunir cet après-midi en assemblée générale pour décider si nous continuons ou non la grève", a en effet déclaré un porte-parole du syndicat.

Les salariés du métro, emprunté chaque jour par 4,5 millions de Paulistes, qui protestent contre l'augmentation du coût de la vie, exigent un réajustement salarial d'au moins 12,2%. Et entendent obtenir gain de cause quitte à perturber jeudi l'accès le plus pratique à l'Arena Corinthians, où se jouera le match d'ouverture Brésil-Croatie.

Sao Paulo plongée dans le chaos

"Tant qu'il aura de la force, le mouvement va continuer, et il est possible qu'il aille jusqu'à la Coupe du monde", avaient-ils ainsi averti samedi après avoir rejeté la dernière contre-offre de 9,5% faite par le gouvernement. Le mouvement a déjà plongé la mégalopole de 20 millions d'habitants dans un indescriptible chaos : des centaines de kilomètres de bouchons, des bus pris d'assaut et des files d'attente interminables...

Cette grève s'inscrit dans un contexte plus large de fronde sociale qui ébranle le pays depuis plusieurs semaines. En juin 2013 déjà, en pleine de Coupe des confédérations de football, les Brésiliens étaient massivement descendus dans les rues pour dénoncer les 11 milliards de dollars dépensés pour le Mondial, exigeant des investissements massifs dans les transports, la santé ou l'éducation. Sur fond de croissance économique ralentie, de vie chère et de climat pré-électoral tendu, ils entendent une nouvelle fois mettre sous pression les autorités, qui ont pourtant promis de livrer "la Coupe des coupes".
 


La rédaction de TF1info

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