Covid-19 : comment des extrémistes ont utilisé la pandémie à des fins de propagande ?

J.V
Publié le 23 juin 2021 à 6h45
Covid-19 : comment des extrémistes ont utilisé la pandémie à des fins de propagande ?

INTERNATIONAL - Selon l'agence européenne de police Europol, des groupes extrémistes et jihadistes ont cherché à profiter de la pandémie pour diffuser leur propagande et cultiver une méfiance à l'égard des gouvernements et des institutions.

La pandémie mondiale du Covid-19 a été exploitée par des groupes extrémistes et jihadistes. C'est l'une des conclusions du rapport annuel sur la situation du "terrorisme" dans l'Union européenne (UE) publié ce mardi par l'agence européenne de police Europol.  "Les terroristes exploitent la polarisation de la société pour polluer le climat social avec des idéologies violentes", peut-on lire dans le communiqué de l'agence basée à La Haye, aux Pays-Bas. 

Europol a recensé 57 attentats "terroristes" ou tentatives d'attentats en 2020, signalés en Autriche, Belgique, France, Allemagne, Italie et Espagne. "21 personnes sont mortes à cause d'attentats terroristes dans l'Union européenne", a également été précisé. Ces événements sont intervenus alors que les restrictions anti-coronavirus ont limité les opportunités de perpétrer des attaques faisant un grand nombre de victimes,  et le nombre d'arrestations de personnes soupçonnées d'infractions liées au "terrorisme" a baissé d'un tiers sur une année, a expliqué l'agence européenne de police.

21 décès à la suite d'attentats terroristes dans l'Union Européenne en 2020

De plus, la situation créée par la pandémie pourrait être un facteur de stress supplémentaire, encourageant potentiellement les personnes vulnérables à se tourner vers la violence. "Des groupes terroristes jihadistes, par exemple, ont cherché à exploiter la pandémie de Covid-19 à des fins de propagande", a déclaré Europol. Ainsi, le groupe État islamique "a décrit la pandémie comme une punition de Dieu pour ses ennemis, incitant les partisans du groupe à perpétrer des attaques pour profiter de la vulnérabilité accrue des pays de la coalition anti-EI", a notamment affirmé Europol. 

 "Une attaque d'extrême droite ratée en Belgique était motivée par une opposition aux mesures gouvernementales anti-Covid-19" et en République tchèque, une personne a été arrêtée "pour avoir menacé de perpétrer un attentat terroriste (au véhicule-bélier) si les restaurants et les cafés n'étaient pas rouverts", a poursuivi Europol, qui a observé que les attaques jihadistes sur le sol européen en 2020 ont toutes été perpétrées par des loups solitaires. "Certains se sont possiblement  radicalisés en ligne, des terroristes exploitant différents événements, controverses et individus vulnérables", a déclaré Claudio Galzerano, directeur de l'unité anti-terroriste d'Europol.


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