"Freedom Day" : le Royaume-Uni lève les restrictions malgré les inquiétudes

MM
Publié le 19 juillet 2021 à 15h26

Source : JT 20h WE

COVID-19 - Le Royaume-Uni a levé ce lundi l'essentiel des dernières restrictions liées à l'épidémie. Mais des centaines de chercheurs internationaux mettent en garde contre la situation épidémique dans le pays.

Finis la distanciation physique et le port obligatoire du masque, même si celui-ci reste recommandé dans les transports et magasins - et exigé dans les transports londoniens. Le Royaume-Uni vit ce lundi 19 juillet son "Freedom Day", permettant aux Britanniques de retrouver une liberté perdue avec les mesures sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19. Mais ce relâchement de la bride suscite des inquiétudes : 1200 chercheurs s'en sont alertés dans une lettre publiée dans la revue The Lancet.

Ces scientifiques internationaux estiment que la levée de l'essentiel des dernières restrictions est "une décision dangereuse et prématurée" qui pourrait avoir un impact considérable "sur les services de santé et le personnel de santé épuisé qui ne s'est pas encore remis des précédentes vagues d'infection". Pour les auteurs de la lettre, l'exécutif britannique doit donc "reconsidérer sa stratégie et prendre des mesures urgentes pour protéger le public".

"Restaurer les libertés"

Au Royaume-Uni, 88% de la population a reçu une première dose de vaccin et 68% a reçu une seconde dose. Mais le nombre de contaminations continue de progresser, en raison de la forte contagiosité du variant Delta, ultra-majoritaire dans le pays. Vendredi, 50.000 cas quotidiens ont été recensés, du jamais-vu depuis janvier.

Le gouvernement, lui, justifie cette étape du 19 juillet par le succès d'une campagne de vaccination lancée dès le mois de décembre. Lundi 12 juillet, Boris Johnson avait confirmé qu'il comptait lever presque toutes les dernières restrictions sanitaires encore en vigueur en raison de la pandémie, y compris l'obligation de porter un masque et la distanciation sociale. Désireux de "restaurer les libertés", le dirigeant conservateur estimait alors qu'il s'agissait du "bon moment" pour le faire.

Vendredi 16 juillet, déjà, d'influents scientifiques internationaux appelaient le gouvernement britannique à revenir sur sa décision. "Les ministres ont été informés que ce plan entraînerait probablement 1 à 2 millions de cas au cours des prochaines semaines et potentiellement 7 à 10 millions avant la fin de l'année, et un pic de plus de 100.000 cas par jour au cours de l'été", pouvait-on lire. 


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