Plus de 50.000 cas enregistrés par jour au Royaume-Uni, Boris Johnson n’exclut pas de nouvelles restrictions

IN avec AFP
Publié le 3 janvier 2021 à 22h14

Source : TF1 Info

PROPAGATION - De nouvelles mesures pourraient être prises au Royaume-Uni, alors que le pays enregistre plus de 50.000 nouvelles contaminations chaque jour. Une fermeture généralisée des écoles ainsi qu’un reconfinement national sont évoqués.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti ce dimanche que des restrictions plus sévères pourraient être décidées en Angleterre pour combattre la rapide progression de l’épidémie, attribuée à un nouveau variant du virus. Le Royaume-Uni, déjà l'un des pays d'Europe les plus endeuillés par le Covid-19 avec 75.024 morts, a recensé près de 55.000 cas positifs supplémentaires ces dernières 24 heures. Pour le sixième jour consécutif, le seuil des 50.000 contaminations a donc été franchi, selon les dernières données officielles.

Dès lors, de nouvelles mesures pourraient être prises. "Il se peut que nous devions faire des choses dans les prochaines semaines qui seront plus difficiles dans plusieurs parties du pays", a déclaré Boris Johnson à la BBC. Il a ajouté que la fermeture des écoles, une mesure prise fin mars lors de la première vague de la pandémie, "est l'une de ces choses". Car même si le dirigeant conservateur a déclaré que l'éducation des enfants était une "priorité", il a souligné qu'il fallait reconnaître "l'impact du nouveau variant du virus".

Vers un reconfinement national ?

Chacune des quatre nations constitutives du Royaume-Uni décide de sa stratégie en matière de lutte contre le virus. Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a plaidé dimanche pour mettre en place un reconfinement national "dans les 24 heures", déclarant à des journalistes que le virus était "clairement hors de contrôle" et qu'il ne fallait pas attendre. Pour l’heure, trois quarts de la population du pays a été reconfinée et la rentrée des classes repoussée pour certains élèves, notamment à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre, zones particulièrement touchées par la montée des cas.

Dans les régions où les écoles restent ouvertes, Boris Johnson a encouragé les parents à y envoyer leurs enfants, soulignant qu'ils y étaient en "sécurité". "Le risque pour les enfants et les jeunes est très, très faible", a-t-il assuré. La National Education Union (NEU), syndicat d'enseignants, estime de son côté que les écoles devraient rester fermées par mesure de sécurité. "Les écoles jouent un rôle important dans la propagation de l'infection", a indiqué à l'AFP Jerry Glazier, membre du comité national exécutif de la NEU. "Nous pensons donc que les écoles sont dangereuses, pour les enfants et pour le personnel éducatif", a-t-il dit, ajoutant que "beaucoup d'enseignants étaient très anxieux à l'idée de retourner travailler".

Le vaccin AstraZeneca déployé dès lundi

Pour freiner le virus, le gouvernement britannique mise surtout sur le déploiement des vaccins. À partir de lundi, celui développé par l'université d'Oxford et le groupe AstraZeneca sera administré au Royaume-Uni. Au total, 530.000 doses seront disponibles dès lundi, et des dizaines de millions de doses devraient l'être d'ici fin mars, le Royaume-Uni ayant commandé au total 100 millions de doses. Plus d'un million de personnes au Royaume-Uni ont déjà reçu une dose du vaccin de l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNtech, déployé depuis le 8 décembre.

Pour les deux vaccins, deux doses doivent être injectées. Le gouvernement a décidé de repousser de 3 à 12 semaines l'administration de la deuxième dose, afin que le maximum de personnes reçoivent une première dose, une décision qui a fait sourciller. "Chaque fois que nous vaccinons quelqu'un une deuxième fois, nous ne vaccinons pas une autre personne pour la première fois. Cela signifie que nous ratons l'occasion de réduire considérablement le risque que les personnes les plus vulnérables deviennent gravement malades à cause du Covid-19", a justifié Jonathan Van-Tam, médecin chef adjoint pour l'Angleterre, dimanche dans les colonnes du Mail on Sunday.


IN avec AFP

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