COVID-19 - Le gouvernement allemand a annoncé jeudi l'instauration de fortes restrictions sanitaires contre les personnes non-vaccinées. Des mesures qui divisent outre-Rhin.
L'Allemagne resserre la vis. Face à une nouvelle poussée épidémique - près de 60.000 contaminations mercredi dernier - le gouvernement allemand a annoncé la mise en place de restrictions sanitaires fortes, notamment à l'égard des personnes non-vaccinées. Désormais, ne pas avoir achevé son schéma vaccinal outre-Rhin, c'est la garantie de perdre une grande partie de sa vie sociale. Finis les bars, les restaurants, les cinémas, les commerces non-essentiels ou les marchés de Noël : être guéri du Covid-19 ou avoir reçu ses injections deviennent les seuls moyens d’échapper à ce nouveau quasi-confinement.
Angela Merkel a appelé à "un acte de solidarité nationale, afin de faire baisser le nombre d'infections" alors que ces mesures s'appliqueront dorénavant sur tout le territoire (et non plus de façon variable selon les Länder).
Scepticisme outre-Rhin
Ces nouvelles mesures fermes divisent les habitants. "Je ne sais pas si ce confinement est la bonne solution, on sépare les vaccinés des non-vaccinés", plaide l'un d'entre eux dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. "On a tous eu l’occasion d’être vaccinés, et même de recevoir une troisième dose. Beaucoup de personnes n’ont pas saisi cette opportunité. Je trouve ça dommage", souligne un autre.
Au contraire, dans les bars berlinois, certains jeunes voient d'un bon œil ces nouvelles décisions. "Lorsque l’on sait que tout le monde est vacciné, on peut mieux profiter. On se sent plus en sécurité", avance ainsi une jeune Allemande.
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Ces nouvelles restrictions ont pour but, affirment les dirigeants allemands, d’augmenter le taux de vaccination dans le pays (68% des plus de 18 ans ont complété leur schéma vaccinal). À ce titre, Angela Merkel - et son successeur Olaf Scholz - ont d'ores et déjà indiqué qu'une loi sur l'obligation vaccinale serait prochainement soumise au Parlement pour une entrée en vigueur en février ou mars prochain.