Covid-19 : l’Allemagne réfléchit elle aussi à se reconfiner

I.N avec AFP
Publié le 28 octobre 2020 à 8h19, mis à jour le 28 octobre 2020 à 8h28

Source : TF1 Info

RESTRICTIONS – Face à la multiplication des cas en Allemagne, la chancelière Angela Merkel réfléchirait à un confinement plus léger qu’au printemps, alors que doivent se tenir ce mercredi des discussions entre le gouvernement et les dirigeants régionaux.

Il n’y a pas qu’en France que les contaminations flambent et que le spectre d’un reconfinement fait son chemin. De l’autre côté du Rhin, l’hypothèse est également sur la table. Malgré des indicateurs moins alarmants que chez nous, l’Allemagne peine, elle aussi, à endiguer la deuxième vague de l’épidémie, qui touche désormais toute l’Europe. "Insatisfaite", la chancelière Angela Merkel pourrait rapidement agir.

Preuve de l’urgence, les discussions entre le gouvernement allemand et les dirigeants régionaux, compétents en matière sanitaire, ont été avancés à ce mercredi, au lieu de vendredi à l’origine. De nouvelles restrictions pourraient y être décidées. "Il nous faut maintenant prendre des décisions rapidement et de façon déterminée afin de briser cette deuxième vague d'infection", a d’ores et déjà prévenu le vice-chancelier, Olaf Scholz, dans un entretien à l'agence allemande DPA.

Les restaurants bientôt fermés, les écoles encore ouvertes ?

Selon les médias, la chancelière préconise un "lockdown light" avec fermeture des restaurants et bars, ainsi qu'une interdiction des rassemblements publics. Les écoles et crèches, elles, resteraient ouvertes. Olaf Scholz préconise de son côté des mesures "ciblées", "limitées dans le temps", et surtout, dans la mesure du possible, prises au diapason par les seize régions allemandes.

Et ce ne seraient pas les premières restrictions prises par l’Allemagne pour contrer la résurgence épidémique. Il y a quinze jours, Angela Merkel et les barons régionaux avaient déjà serré la vis, en décidant de limiter le nombre de participants à des réunions privées, considérées comme des foyers de propagation, à partir d'un certain seuil de nouvelles infections. Toutefois, ils avaient échoué à se mettre d'accord sur une ligne nationale commune. Certains Länder moins touchés par la pandémie avaient par exemple décidé de facto des interdictions de séjour à leurs compatriotes venant de "zones rouges". La chancelière, chose rare, s'était publiquement déclarée "insatisfaite".

"Règles homogènes et courage pour prendre des décisions inconfortables" réclamés

Mais, à l’instar de la France, les indicateurs ont poursuivi leur tendance à la hausse. Si le nombre de contaminations reste très éloigné de celui atteint en France, il inquiète les autorités locales. Samedi, un record de 14.714 nouveaux cas a été atteint, et le virus se propage désormais dans toutes les régions. "Nous aurons probablement 20.000 nouvelles infections dès la fin de cette semaine", a mis en garde le ministre de l'Economie conservateur, Peter Altmaier.

Nous avons besoin "de règles homogènes et du courage comme au printemps pour prendre des décisions inconfortables", a estimé de son côté le chef du gouvernement de Sarre, Tobias Hans. Le populaire Bavarois Markus Söder, chantre des mesures très restrictives contre le coronavirus, a lui plaidé pour "agir tout de suite et correctement plutôt que tard et sans conviction". Dans sa région, un quasi-confinement est déjà décrété depuis une semaine, autour de la ville de Berchtesgaden.

Mais cette décision peine à faire l’unanimité dans le pays. Le dirigeant de Thuringe, dans l'ex-RDA, Bodo Ramelow (Gauche radicale) a d'ores et déjà exclu d'approuver ce mercredi un quelconque confinement national.


I.N avec AFP

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