Passe-passe sanitaire : un Italien tente de se faire vacciner sur un faux bras en silicone

FS (avec AFP)
Publié le 3 décembre 2021 à 16h39

Source : JT 20h Semaine

ARNAQUE - Dans le Piémont, un quinquagénaire désireux d'obtenir un pass sanitaire a tenté de se faire vacciner dans un faux muscle en silicone. Mais l'infirmière en charge a détecté la supercherie, et l'homme sera poursuivi en justice.

C'est le président de la région du Piémont, dans le nord-ouest de l'Italie, qui a rendu l'incident public, dans un message Facebook plein de colère. Jeudi 2 décembre, un quinquagénaire a tenté de duper le centre de vaccination de Biella, en présentant à la seringue un bras en fait recouvert d'une prothèse de silicone. Un faux quadriceps qui a fait tiquer l'infirmière sur le point de lui injecter sa dose de vaccin.

"J'étais désolée", raconte Filippa Bua, "je pensais l'avoir mis dans une situation embarrassante". L'infirmière a d'abord cru que l'homme d'une cinquantaine d'années était réellement amputé d'un bras, et s'est excusée en lui demandant de présenter l'autre. C'est alors qu'elle s'est aperçue que ce récalcitrant à la vaccination portait en fait une espèce de "bustier de théâtre", qui recouvrait le haut de ses bras d'un silicone trompeur. La matière peut prêter à confusion, mais au toucher, la professionnelle avait bien perçu la différence avec un vrai bras. 

Le président de la région a rendu l'affaire publique, la présentant comme "d'une gravité énorme", "inacceptable face au sacrifice que la pandémie fait payer à toute notre communauté en termes de vies humaines et de coûts sociaux et économiques". Cet élu Forza Italia, ancien de la Ligue du Nord, ne prend pas cette tentative d'échapper au vaccin à la légère, et entend engager des poursuites. L'homme qui a tenté sans succès le tour de passe-passe serait, selon certaines sources, un dentiste de Biella déjà connu pour ses positions hostiles au vaccin.

L'incident s'est arrêté avec la découverte de la supercherie. Selon l'infirmière, l'homme a ri, a brièvement parlementé pour obtenir quand même une preuve de vaccination, puis est parti sans faire plus d'histoire, devant l'inflexibilité des soignants.


FS (avec AFP)

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