Covid-19 : près d'un demi-million d’habitants de Wuhan contaminés, selon une nouvelle étude

CQ
Publié le 30 décembre 2020 à 7h43
Covid-19 : près d'un demi-million d’habitants de Wuhan contaminés, selon une nouvelle étude
Source : AFP

CHINE – Près de 4,5% des habitants de Wuhan ont développé des anticorps contre le Covid-19, selon le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.

Wuhan, ville épicentre d’origine du Covid-19, n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais différentes études commencent à montrer l’ampleur de la pandémie dès ses débuts. D’après une étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) relayée par CNN, presque un demi-million des habitants de la ville ont été contaminés par le virus. Soit dix fois plus que le bilan officiel communiqué jusqu’ici par les autorités chinoises, qui font état de 50.354 malades confirmés.

34.000 personnes testées partout en Chine

Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont testé un échantillon de 34.000 personnes venant de Wuhan, mais aussi d’autres villes de la province du Hubei, de Pékin, Shanghai et des provinces du Guangdong, du Jiangsu, du Sichuan et de Liaoning. Ainsi, la présence d’anticorps contre le Covid-19 a été trouvée chez 4,43% des résidents de la ville de Wuhan, qui compte 11 millions d’habitants. C’est nettement plus que dans d’autres villes du Hubei, où seulement 0,44% des personnes testées ont développé une immunité, selon cette étude. Une étude menée un mois après que la Chine "a contenu la première vague de l’épidémie de Covid-19", selon le CDC. 

"Les résultats de l'étude montrent que la population de notre pays a un faible taux d'infection. Cela indique que la Chine a réussi à contrôler l'épidémie avec Wuhan comme principal champ de bataille et à contrôler efficacement la propagation à grande échelle de l'épidémie", a déclaré le CDC, qui a tenu à souligner la maitrise du pays dans la lutte contre le virus.

Mais c'est sans compter sur les révélations provenant de sources non-officielles. Plus tôt en décembre, CNN a mis la main sur un rapport confidentiel, renommé les "Wuhan files" et rédigé par le Centre de contrôle et de prévention des maladies du Hubei. Selon ces documents fournis par un lanceur d'alerte, Pékin a minimisé la gravité de la situation dès le début de l'année, et notamment en revoyant à la baisse le nombre de malades diagnostiqués en février. Un manque de transparence couplé à une hausse inhabituelle des cas de grippe en décembre 2019, qui aurait alors eu pour effet de masquer l'émergence de l'épidémie au sein de la population.

En parallèle, l’OMS a annoncé se rendre bientôt dans la région de Wuhan pour tenter de percer les nombreux mystères autour de l'origine du Covid-19 -ou comment le virus est passé de l’animal à l’homme. Aujourd’hui, le marché alimentaire de Wuhan comme lieu d’origine de la pandémie est plus que discuté et le pangolin, en tant qu'animal intermédiaire, a été progressivement mis hors de cause. Les experts de l’ONU prévoient de passer six semaines en Chine, dont deux en isolement.


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