Crise de la pêche : Londres demande à Paris de retirer ses menaces "dans les 48 heures"

J.V
Publié le 1 novembre 2021 à 12h25

Source : TF1 Info

CONFLIT - La ministre des Affaires étrangères britannique, Liz Truss, a appelé lundi le gouvernement français à retirer ses menaces de sanctions dans le litige sur les licences de pêche post-Brexit. Un conflit persistant, alors qu'Emmanuel Macron rencontrait Boris Johnson à Glasgow pour la COP26.

Le contentieux autour de la pêche entre Paris et Londres ne semble pas prêt de s'éteindre. Si le dossier n'avance pas d'ici à ce mardi, Paris menace son homologue britannique de mettre en place des mesures de rétorsion à l'encontre de la Grande-Bretagne. L'interdiction de débarquement des navires britanniques dans les ports français ainsi qu'un renforcement des contrôles douaniers de camions sont notamment attendus. 

Des menaces jugées "complètement déraisonnables" par Liz Truss, ministre des Affaires étrangères britannique, sur SkyNews ce lundi. "Ils doivent retirer ces menaces", a-t-elle ajouté. Faute de solution "dans les 48 heures", la cheffe de la diplomatie a précisé que le gouvernement britannique s'appuierait sur le mécanisme de règlement des différends dans le cadre de l'accord commercial post-Brexit pour demander des "mesures compensatoires" si "les Français ne reculent pas". 

De nouvelles menaces qui interviennent alors même qu'Emmanuel Macron rencontre Boris Johnson, lundi en milieu de journée, à l'occasion de la COP26 à Glasgow. 

La France doit cesser de menacer les navires de pêche britanniques
Liz Truss, ministre des Affaires étrangères britannique

Selon la membre du gouvernement britannique, les Français se sont comportés "injustement" en ne respectant pas les termes de l'accord commercial post-Brexit. "La France doit cesser de menacer les navires de pêche britanniques, cesser de menacer les ports de la Manche et accepter que nous sommes entièrement en droit d'attribuer les licences de pêche conformément à l'accord commercial", a-t-elle ajouté. Liz Truss a également justifié l'éclatement du conflit en raison "des élections françaises à venir".

Depuis l'accord de Brexit, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Sur ce point, Paris et Londres se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir. Emmanuel Macron, qui estime que la France est dans son bon droit, a maintenu la pression sur Londres en indiquant que la "balle était dans le camp des Britanniques", ce dimanche. 


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