DIPLOMATIE - Après la Première ministre britannique, Theresa May, Donald Trump s'entretiendra prochainement avec d'autres dirigeants européens, dont François Hollande et Angela Merkel. Des entretiens qui interviennent après que le président américain ait ouvertement critiqué la politique de la chancelière allemande sur l'accueil des migrants.
Le porte-parole de la Maison Blanche a annoncé que Donald Trump s'entretiendrait par téléphone avec François Hollande, Angela Merkel et Vladimir Poutine samedi. Et ce, au lendemain d'une rencontre avec la Première ministre britannique Theresa May.
A la veille de ces entretiens, c'est donc toute la question des futures relations entre la nouvelle présidence américaine et les pays européens qui se pose. Jusqu'à présent, Donald Trump avait très peu évoqué la France, sauf en février 2016 où il avait déclaré à Valeurs Actuelles qu'elle était "infectée par le terrorisme". "La France n'est plus ce qu'elle était, et Paris non plus. Il y a des quartiers dont on a l'impression qu'ils sont devenus hors la loi", déclarait-il. De son côté, François Hollande avait déclaré que l'élection de Donald Trump ouvrait "une période d'incertitude", tout en considérant que les Etats-Unis restaient "un partenaire de tout premier plan".
Avec l'Allemagne, la position du nouveau président est un peu plus claire. Mi-janvier, il avait reçu le quotidien Bild et en avait profité pour largement critiquer Angela Merkel et sa politique d'accueil des réfugiés. Selon lui, la chancelière allemande "a fait une erreur catastrophique", en accueillant environ un million de migrants en 2015. Elle lui avait alors répondu que les Européens avaient leurs "destin en main" et qu'elle continuerait à s’engager "pour que les 27 Etats membres travaillent ensemble vers l’avenir (...) face aux défis du XXIe siècle."
Une semaine chargée diplomatiquement
Si les discussions ne s'annoncent donc pas particulièrement amicales avec François Hollande et Angela Merkel, elles pourraient l'être davantage avec Vladimir Poutine. Depuis le 20 janvier, jour de l'investiture de Donald Trump, ce sera le premier contact officiel entre les deux hommes. Mais ce n'est pas la première fois qu'ils se parlent. Peu après l'élection de novembre, ils s'étaient déjà entretenus par téléphone et avait convenu de "normaliser" les relations entre leurs deux pays. D'autant que le président russe n'hésite pas à qualifer son homologue américain d'"homme billant et plein de talents."
Mais avant ces entretiens, Donald Trump rencontre ce vendredi la Première ministre britannique Theresa May à la Maison Blanche. En pleine période de Brexit, ils doivent notamment discuter de leurs liens commerciaux et ainsi redonner une nouvelle impulsion à la "relation spéciale" qu'entretiennent les deux pays.
Ainsi Donald, Trump poursuit et termine une semaine chargée sur le plan diplomatique, avec notamment l'échec des discussions avec le Mexique. Le président Enrique Peña Nieto avait refusé de se rendre à Washington pour discuter, entre-autres, de la construction du mur à la frontière avec les Etats-Unis. "Si le Mexique n'est pas prêt à payer le mur, qui est vraiment nécessaire, ce serait mieux d'annuler la rencontre à venir", a déclaré le président américain. Ce que son homologue mexicain n'a pas manqué de faire.