TÉMOIGNAGE - La maman de Simon Gautier, l'étudiant français disparu le 9 août en Italie, lance un appel à l'aide pour retrouver son fils. "Je veux qu’on m’aide. C’est insupportable de savoir que nous sommes tout près de lui mais que nous n'avons pas les aides nécessaires pour le retrouver" lance Delphine Godard à LCI. Vendredi, une source diplomatique française a assuré à LCI être "en contact constant" avec la famille et les autorités italiennes.
Elle lance un appel à l'aide. La maman de Simon Gautier est arrivée mercredi soir à Policastro, dans le sud de l'Italie, pour participer aux recherches pour retrouver son fils, dont elle est sans nouvelle depuis la fin de semaine dernière. Une vingtaine de proches du jeune homme de 27 ans, disparu alors qu'il randonnait, collaborent également depuis ce jeudi 15 août avec les pompiers et policiers locaux pour retrouver sa trace, perdue vendredi 9 août.
Mais ils constatent qu'ils ne sont pas assez nombreux et qu'il leur manque du personnel qualifié. Delphine Godard dénonce auprès de LCI un manque de moyens "insupportable".
Lire aussi
Étudiant français disparu en Italie depuis une semaine : les amis de Simon Gautier s'organisent pour le retrouver
Lire aussi
Italie : un Français de 27 ans porté disparu depuis 5 jours
LCI : De quels moyens disposez-vous sur place pour effectuer vos recherches ? Comment vous organisez-vous ?
Delphine Godard : Ce matin (ndlr : jeudi matin), nous avons débuté par un point avec les pompiers et les policiers de Policastro. Nous leur avons donné toutes les informations dont nous disposons. Nous avons notamment eu accès à l’ordinateur de Simon et à son itinéraire. Nous savons donc dans quelle zone il se trouve. Nous avons ensuite débuté les recherches. Mais le terrain est très difficile. Il s'agit d'une zone montagneuse, escarpée, avec beaucoup de végétation. Malgré leur bonne volonté et leur aide, les secours italiens ne sont pas assez nombreux pour explorer ce secteur. Et leurs drones et hélicoptères ne peuvent pas repérer Simon s'il est tombé dans une crevasse. Six jours après son appel à l'aide, dans lequel il explique avoir les deux jambes cassées, il nous fait de l'aide ! Il faut que la France et l’Italie nous apportent l’aide nécessaire pour explorer cette zone difficile.
LCI : Que demandez-vous précisément ?
Nous avons besoin de spéléologues, d'alpinistes ou de pompiers formés à la montagne, capables d'aller dans des zones inaccessibles. Je suis certaine que Simon a dévalé. Il est peut-être dans une crevasse. De notre côté, nous avons réalisé tout ce que nous pouvions. Désormais, nous "ramons". Les jours et les heures passent et il n'y a pas assez d'hommes sur le terrain. Demain (ndlr : vendredi), nous y retournerons quand même. Mais je veux de l'aide. Je veux qu’on retrouve mon fils vivant, le plus vite possible, et qu’on m’aide. Je suis sa maman et c’est insupportable de savoir que nous sommes tout près de lui mais que nous n'avons pas les aides nécessaires pour le retrouver.
On s'organise, mais nous avons besoin de plus de professionnels, de gens sur place. On partage, ça ne coûte rien! #simongautier #disparition #urgent : https://t.co/tQFMKE7By4 — Héloïse Grégoire (@HeloKerr) August 15, 2019
Le consulat n'est au courant de rien."
Delphine Godard
LCI : Etes-vous en lien avec les autorités italiennes et françaises ? Que vous disent-elles ?
Côté français, nous sommes en rapport avec le consulat de Naples uniquement. Mais il n'est d’aucune aide puisqu'il n'est au courant de rien. C'est lui qui nous demande des informations*. Côté italien, nous n’avons pas de promesses de moyens supplémentaires. Nous en avons fait la demande mais personne ne nous a dit que nous aurons satisfaction. Il faudrait qu’il y ait une vraie volonté de dire ‘allez maintenant on y va’.
LCI : Quel devait être le parcours de Simon ? Quand devait-il arriver à Naples ?
Simon est parti jeudi 8 août. De Policastro, il devait rejoindre Naples, où il avait réservé un train pour rejoindre Rome ce vendredi. Nous connaissons son parcours car il a envoyé le plan de son trajet à un ami. Il lui a également fait parvenir une photo de son sac à dos et de son contenu. Il avait sa tente et il devait dormir à la belle étoile, sur les sentiers. Tout cela s'apparentait à de la balade, pas du tout à quelque chose de dangereux. Simon n'est pas casse-cou. Il voulait prendre une semaine de repos, il avait énormément travaillé. Ma conviction est qu’il est sorti d’un chemin et tombé.
*Contacté par LCI ce jeudi, le Quai d'Orsay, dont dépend le consulat, n'avait pas encore répondu en début de soirée.