Trump met en garde Google, Twitter et Facebook qu'il accuse de "partialité"

Publié le 29 août 2018 à 6h31, mis à jour le 29 août 2018 à 6h42
Trump met en garde Google, Twitter et Facebook qu'il accuse de "partialité"

GAFA - Cette attaque s'inscrit dans une offensive plus générale lancée depuis plusieurs mois par Donald Trump contre "les géants des réseaux sociaux" qu'il accuse de "réduire au silence des millions de gens" et de pratiquer une forme de "censure".

"Ils doivent faire attention!". Depuis son bureau ovale, Donald Trump a mis en garde mardi, depuis le Bureau ovale, Google, Twitter et Facebook contre ce qu'il estime être un manque d'impartialité.

Après un premier tweet matinal visant Google, qu'il accuse de truquer les résultats de son moteur de recherche au détriment des conservateurs, Donald Trump a encore haussé le ton, et élargi le champ de ses récriminations à deux autres géants de la technologie. "Google, Twitter et Facebook naviguent vraiment en eaux très troubles et ils doivent faire attention", a-t-il lancé à l'issue d'une rencontre avec le président de la FIFA Gianni Infantino.

"C'est injuste"

"C'est injuste pour une grande partie de la population", a-t-il ajouté, évoquant sans autres précisions des milliers de plaintes. "Vous ne pouvez pas faire ça aux gens, vous ne pouvez pas!", a-t-il martelé. Ces accusations de partialité ont été fermement contestées par Google, qui a assuré ne pas orienter les résultats de son moteur de rechercher vers "une quelconque idéologie politique".

Tout est parti, semble-t-il d'une recherche internet. En se réveillant, le président américain a tapé son nom sur Google. Et le résultat ne lui a pas plu. "Rechercher actualités Trump sur Google ne donne en résultats que le point de vue (et) les articles des médias Fake News. En d'autres termes, c'est TRUQUE, à mon encontre et contre d'autres, afin que presque tous les articles et informations soient NÉGATIFS", a-t-il tweeté, estimant que les médias républicains et conservateurs étaient "écartés". "Illégal?", a-t-il demandé.

"Google et d'autres suppriment les voix des conservateurs et cachent les informations positives. Ils contrôlent ce que nous pouvons voir ou pas. C'est une situation très grave dont on s'occupera !", a-t-il ajouté.

"Notre but est de nous assurer que les utilisateurs qui tapent une recherche dans la fenêtre Google Recherche reçoivent le résultat le plus pertinent en quelques secondes", a insisté le géant, soulignant qu'il apporte chaque année des centaines d'améliorations aux algorithmes qui pilotent la recherche.

Des propos inquiétants

Pour le Centre pour la démocratie et la technologie, la question de la partialité des algorithmes de recherche mérite d'être posée, mais une potentielle régulation gouvernementale représente un réel danger. "Il est très inquiétant qu'un représentant du gouvernement quel qu'il soit essaie de mettre publiquement la pression sur une plateforme concernant des informations importantes pour notre démocratie", a indiqué à l'AFP sa présidente, Nuala O'Connor.

Pour Eric Goldman, responsable de l'Institut de droit des hautes technologies à l'université de Santa Clara, "toute tentative de Trump de rectifier les résultats des moteurs de recherche violerait le premier amendement" de la Constitution américaine garantissant la liberté de la presse.

Cette attaque contre l'un des moteurs de recherche les plus populaires au monde s'inscrit dans une offensive plus générale lancée depuis plusieurs mois par Donald Trump contre "les géants des réseaux sociaux" qu'il accuse de "réduire au silence des millions de gens" et de pratiquer une forme de "censure".


La rédaction de TF1info

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