Donald Trump va signer un décret visant à encadrer les réseaux sociaux après le signalement de deux de ses tweets

INTERNET - Le président des Etats-Unis, Donald Trump, signera, ce jeudi, 28 mai, un décret "portant sur les réseaux sociaux", a déclaré à des journalistes une porte-parole de la Maison Blanche.
La journée du mercredi 27 mai avait pourtant commencé comme d'habitude aux Etats-Unis : par une bordée de tweets de Donald Trump au ton vindicatif. Mais quelque chose de nouveau s'est passé. Quelque chose d'ironique, aussi, s'agissant du Président qui a fait de la lutte contre ce qu'il qualifie de "fake news" l'un de ses chevaux de bataille. Souvent accusé de laxisme dans son traitement des propos tenus par des dirigeants, Twitter a signalé pour la première fois des messages du milliardaire, en y ajoutant la mention : "Vérifiez les faits". C'est peu dire que le principal intéressé n'a pas apprécié.
Toute l'info sur
La présidence Donald Trump
Lire aussi
Il s'agissait de tweets affirmant que le vote par correspondance était forcément "frauduleux" car sujet aux manipulations. Une question ultra-sensible en pleine année électorale bouleversée par la pandémie de Covid-19, qui fait peser le doute sur les modalités de l'organisation de la présidentielle américaine du 3 novembre. "Ces tweets contiennent des informations potentiellement trompeuses sur le processus de vote et ont été signalés pour fournir du contexte additionnel sur le vote par correspondance", a justifié un porte-parole du réseau social. "Twitter étouffe la LIBERTE D'EXPRESSION", a pour sa part répondu Donald Trump, dont le compte a plus de 80 millions d'abonnés. Avant de revenir à la charge.
Donald Trump face à la Constitution
La charge : des accusations "d'interférer avec l'élection présidentielle de 2020" à l'encontre de Twitter, des menaces de "réguler fortement", voire de "fermer" les réseaux sociaux, toutes émises par le Président, puis l'annonce à des journalistes par une porte-parole de la Maison blanche, dans l'avion qui le ramenait de Floride, où il devait assister au lancement de la fusée SpaceX, de la signature d'un décret "portant sur les réseaux sociaux" ce jeudi 28 mai. Une initiative inédite. Mais floue.
Si un débat lancinant dure depuis longtemps, outre-Atlantique, sur la responsabilité des réseaux sociaux face à leurs contenus, le président américain ne dispose toutefois pas des moyens légaux de les fermer tout bonnement. Le Premier amendement de la Constitution américaine, qui régit notamment la liberté d'expression, "limite considérablement toute action que le Président puisse prendre pour réguler les réseaux sociaux", explique en effet une avocate de la puissante association des droits civiques ACLU, Kate Ruane. Qui précise que cet amendement "interdit aussi au Président de prendre une quelconque mesure pour empêcher Twitter de signaler ses mensonges éhontés à propos du vote par correspondance".
Sur le même sujet
"Il a été le premier à venir nous parler": au Texas, les orphelins de Trump pleurent leur idole
Soupçons de fraude fiscale : l'enquête au pénal qui pourrait coûter cher à Donald Trump
Donald Trump acquitté lors de son procès en destitution : "Il fera tout pour peser lors des prochaines élections"
DOCUMENT LCI - Trump, itinéraire d'un provocateur
Sa demande de grâce refusée, la star de "Tiger King" s’en prend à Donald Trump
Avant de quitter la Maison Blanche, Donald Trump gracie son ancien conseiller Steve Bannon
Les articles les plus lus
EN DIRECT - Covid-19 : les résidents d'Ehpad "pourront sortir s'ils sont vaccinés", annonce Olivier Véran
Covid-19 : le Pas-de-Calais confiné pour 4 week-ends, mesures renforcées dans 22 autres départements
Affaire des "écoutes" : après Nicolas Sarkozy, le Parquet national financier fait appel de la décision
Meghan et Harry chez Oprah : l'interview qui a fait basculer la famille royale dans un mauvais soap
Accident de scooter et violences urbaines à Lyon : une enquête confiée à l'IGPN