Ebola : un des deux vaccins “prometteurs” ne sera pas prêt finalement avant 2016

Publié le 18 octobre 2014 à 15h40
Ebola : un des deux vaccins “prometteurs” ne sera pas prêt finalement avant 2016

EBOLA - La firme britannique GSK, qui développe l’un des deux sérums considérés comme “prometteurs” par l’OMS, a expliqué n’avoir pas suffisamment “anticipé” les besoins en mars, au moment de la propagation du virus.

Mauvaise nouvelle dans la lutte contre Ebola. Alors qu’on attendait un vaccin dès 2015, la firme GSK, qui produit l’un des deux traitements les plus prometteurs, a annoncé que son produit ne serait pas disponible avant...2016. GSK (GlaxoSmithKline) devrait avoir 10.000 doses du “cAd3-ZEBOV” disponibles pour des tests début 2015 mais ne pourra pas généraliser ces essais avant l’année suivante.

"Avant de pouvoir utiliser le vaccin (sur la population) nous avons besoin de données sur son efficacité et sa sécurité et ces données ne seront pas disponibles avant la fin 2015. Produire ensuite des doses en grand nombre nous amènera jusqu'en 2016", a déclaré à la BBC le Dr Ripley Ballou, chef du programme de recherche sur ce vaccin. 

Entre sept et dix ans pour développer un vaccin

Les premiers tests sur l'humain ont débuté aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Afrique. "Je ne pense pas que ceci puisse être considéré comme une riposte première à l'épidémie actuelle", a-t-il souligné, rappelant qu'il fallait d'habitude "entre sept et dix ans pour développer un vaccin".

"On aurait dû appuyer sur la détente plus tôt"

Le laboratoire a reconnu une erreur d’appréciation de l’ampleur et des conséquences de l’épidémie. GSK avait en effet évoqué un développement accéléré d'un vaccin dès le mois de mars avec les responsables de l'OMS, selon le Dr Ballou. Mais les deux parties ont décidé de concert que la meilleure approche était alors de "surveiller de près" l'évolution de l'épidémie. "Personne n'a anticipé qu'on allait avoir besoin d'un vaccin, a dit le Dr Ballou. "Avec le recul, on aurait dû appuyer sur la détente plus tôt. Mais il ne s'agit pas de pointer quelqu'un du doigt."


La rédaction de TF1info

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