EN DIRECT - Affaire Julian Assange : la justice suédoise rejette la demande d'arrestation pour viol

Publié le 3 juin 2019 à 19h02

Source : JT 20h Semaine

ARRESTATION - Interpellé à Londres après avoir passé sept ans au sein de l'ambassade d'Equateur, le fondateur de WikiLeaks risque d'être extradé vers les Etats-Unis. La justice suédoise a par ailleurs rejeté les réquisitions de placement en détention à son encontre, lundi 3 juin, dans le cadre de l'enquête qui le vise pour viol. Suivez les dernières infos en direct.

Ce live est à présent terminé. 

ACCUSATIONS DE VIOL

Si la décision du tribunal d'Uppsala est un revers pour l'accusation, cette dernière peut toujours faire appel, en se basant sur une partie de la décision, qui juge fondés "les soupçons visant Julian Assange et reconnaît le risque qu'il tente de se soustraire à la justice". 


Cet après-midi, la cour a toutefois estimé que, au vu de l'actuelle incarcération d'Assange à Londres, les investigations pouvaient se poursuivre "sous le régime de la décision d'enquête européenne", une circonstance qui rendait "disproportionné" l'établissement d'un "ordre d'arrestation et de détention".

ACCUSATIONS DE VIOL

C'est une affaire dans la gigantesque affaire Assange, mais qui est à l'origine de l'exil du lanceur d'alerte australien dans l'ambassade équatorienne à Londres, dont il a été exfiltré le 11 avril pour avoir violé sa liberté provisoire. Accusé de viol en 2010, Julian Assange avait vu, à la mi-mai, une enquête réémerger, avec une demande de placement en détention pour pouvoir poursuivre l'enquête. Il n'y aura rien de tel. Déjà emprisonné à Londres, sous la menace d'une extradition, Julian Assange, accusé d'avoir imposé un rapport sexuel à une femme suédoise de 30 ans, sans préservatif, en 2010, échappe donc pour le moment à un mandat d'arrêt européen que la justice suédoise aurait émis si les réquisitions du parquet avaient été suivies. 


C'est après ces accusations que Julian Assange, sous la menace d'un mandat d'arrêt dont il craignait qu'il n'ouvre la voie à son extradition aux Etats-Unis, s'était réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres. Les faits de viol pour lesquels il est poursuivi seront prescrits en 2020.

SUÈDE

Le processus judiciaire a franchi une étape supplémentaire, lundi 20 mai, en Suède. Une semaine après la réouverture d'une enquête criminelle visant Julian Assange, poursuivi pour un viol présumé commis en 2010 à Stockholm, le parquet national a formulé ce jour une demande de placement en détention de l'activiste australien. Ce dernier, qui avait été arrêté le 11 avril à Londres pour violation de sa liberté provisoire, est actuellement emprisonné en Grande-Bretagne. C'est d'ailleurs en raison de ces poursuites pour viol, accusation qu'il nie fermement, qu'il avait fui pour le Royaume-Uni et l'ambassade équatorienne à Londres, craignant d'être extradé par la Suède aux Etats-Unis.

SUÈDE


Nouveaux ennuis judiciaires en perspective pour Julian Assange. La justice suédois a annoncé lundi 13 mai relancer les poursuites pour viol contre le fondateur de WikiLeaks, alors que l'affaire avait été classée sans suite en mai 2017. 


"J'ai décidé aujourd'hui de rouvrir l'enquête", a annoncé Eva-Marie Persson, procureure adjointe, lors d'une conférence de presse. "M. Assange étant incarcéré en Grande-Bretagne, les conditions sont réunies pour demander sa remise (à la Suède) en vertu d'un mandat d'arrêt européen, ce qui n'était pas le cas avant le 11 avril", date de son arrestation par la police britannique à l'ambassade d'Equateur où il était réfugié depuis 2012, a-t-elle ajouté. 


L'affaire remonte à 2010, quand deux Suédoises l'avaient accusé de viol et d'agression sexuelle, tandis qu'Assange assurait que les jeunes femmes étaient consentantes.

BIENTÔT EXTRADÉ ?


La justice britannique examine ce jeudi la demande d'extradition de Julian Assange par les Etats-Unis, qui le considèrent comme une menace pour leur sécurité. Le fondateur de WikiLeaks est inculpé par la justice américaine d'association de malfaiteurs en vue de commettre un "piratage informatique", passible d'une peine maximale de cinq ans de prison, pour avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense.

CONDAMNATION

Urgent

Julian Assange a été condamné à 50 semaines de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire

PEINE 


Aujourd'hui, il comparaît pour sa soustraction à la justice au tribunal de Southwark, à Londres, où il est arrivé poing levé, barbe rasée, dans un fourgon de police sous les cris de "Honte au Royaume-Uni" ou "Honte à L'Equateur qui a vendu Assange pour de l'argent" lancés par ses soutiens. Un autre tenait une pancarte réclamant "Libérez Assange".

PEINE 


Nous réactivons ce fil info en direct au sujet de Julian Assange. L'activiste est arrivé dans un tribunal londonien ce mercredi 1er mai. Ce dernier doit se prononcer sur la peine du fondateur de Wikileaks. 


Il avait été reconnu coupable de violation de ses conditions de liberté provisoire après s'être réfugié pendant sept ans dans l'ambassade d'Equateur à Londres et qui risque un an de prison.


A noter que demain, jeudi 2 mai, il comparaîtra également jeudi lors d'une audience cette fois consacrée à la demande de Washington de l'extrader vers les Etats-Unis, où il est accusé de "piratage informatique".

TRUMP bis


Les réactions enthousiastes de Donald Trump durant la campagne présidentielle aux informations de WikiLeaks concernant Hillary Clinton n'étaient en aucun cas une marque de soutien à l'organisation, a assuré vendredi son vice-président Mike Pence. Interrogé hier sur l'arrestation de Julian Assange, M. Trump s'était montré très évasif: "Je ne sais rien de WikiLeaks, ce n'est pas mon affaire", avait-il lancé, renvoyant les questions vers le ministère de la Justice.

DÉTENTION


Julian Assange est désormais détenu à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, a révélé à vendredi l'AFP une source judiciaire proche du dossier. Belmarsh est un établissement de haute sécurité pouvant accueillir 910 prisonniers, dont des détenus suscitant un fort intérêt médiatique, selon un rapport d'inspection de 2018.

ZOOM

CHRISTINE ASSANGE 


La mère de Julian Assange plaide pour son fils auprès de la police et du personnel judiciaire. "S'il vous plaît, soyez patients, doux et gentils avec lui". Sur Twitter, elle met en avant qu'il est "privé d'air frais, d'exercice et de soleil depuis six ans", que les soins médicaux lui sont refusés depuis trois ans et qu'il est "isolé/torturé" depuis un an. 

AMNESTY INTERNATIONAL 


L'organisation de défense des droits de l'homme s'inquiète pour le sort de Julian Assange. Amnesty appelle le Royaume-Uni à ne pas extrader le fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis où "il y a un vrai risque qu'il subisse des violations des droits de l'homme comme des conditions de détention qui violeraient l'interdiction de la torture", "un procès non impartial suivi d'une possible exécution". 

TRUMP : WIKILEAKS? "PAS MON TRUC"


L'arrestation subite de Julian Assange à Londres, et sa possible extradition vers les Etats-Unis (qui le demandent depuis 2012 et à laquelle le fondateur de Wikileaks s'oppose), pourrait provoquer un certain remue-ménage du côté de l'administration Donald Trump, divisée sur la question. 


Dans une déclaration à la presse jeudi soir le président américain, qui avait montré un grand attrait pour Wikileaks pendant sa campagne, s'est trouvé soudainement moins disert sur le sujet. Wikileaks, "c'est pas mon truc" a-t-il déclaré, ajoutant "ne rien connaître" à la plateforme de révélations. 


Le président américain, qui avait déclaré en 2016, lors de la campagne présidentielle, "I love Wikileaks", a refusé de commenter jeudi l'arrestation de Julian Assange à Londres. 


Un article du Guardian revient sur le soutien apporté à Assange par l'équipe de Trump, rappelant que ce dernier a cité 164 fois le nom de Wikileaks durant le dernier mois de sa campagne. Ainsi, souligne l'article, Roger Stone, un républicain rompu à la politique, était en contact avec Wikileaks dans le but d'exploiter les mails de l'équipe de campagne d'Hillary Clinton et de les publier. Ce lien a pu être établi par l'enquête du procureur Mueller sur les soupçons de collusions avec la Russie. Par ailleurs, son fils, Donald Trump Jr avait notamment directement échangé des messages sur Twitter avec Wikileaks. 


Autant d’éléments qui viennent renforcer les contradictions qu'une extradition de Julian Assange aux Etats-Unis provoquerait. Du côté des soutiens de Trump dans les médias certains préfèrent prendre leurs distances. Un internaute a notamment remarqué que Sean Hannity, un animateur de la chaîne fétiche de Donald Trump, Fox News, avait commencé à supprimer nombre de ses tweets faisant références à Wikileaks ou Julian Assange. 

LE POINT à 19 H


Il est (presque) 19 heures. L'heure de faire le point sur l'arrestation de Julian Assange à Londres.  

EDWARD SNOWDEN


Dans un tweet, Edward Snowden, l'ancien analyste de la NSA à l'origine des révélations sur les écoutes américaines, a estimé que la "faiblesse des charges américaines contre Assange" était "choquante". 

"UN SYSTÈME DANS LEQUEL LES DROITS SONT PROTÉGÉS"


Dans une allocution à la Chambre des communes, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur britannique (l'équivalent du ministre de l'Intérieur), Sajid Javid, a fustigé les dénonciations de Julian Assange. "Le système de justice pénale britannique est un système dans lequel les droits sont protégés et dans lequel, contrairement à ce que prétendent M. Assange et ses partisans, ses intérêts légitimes seront protégés" a-t-il déclaré. 


Il a également détaillé la procédure d'extradition de Julian Assange. "Les documents d'extradition complets devront être reçus par un juge dans les 65 jours", a énoncé SajidJavid, et "une demande d'extradition complète doit être certifiée par le bureau de l'Intérieur". 


"M. Assange aura désormais la possibilité de contester l'accusation à son encontre en audience publique et de faire examiner toute demande d'extradition par le pouvoir judiciaire", a-t-il conclu. 

"Un dangereux précédent"



Jennifer Robinson, l'une des avocates de Julian Assange s'est exprimée devant les journalistes jeudi soir, quelques heures après l'arrestation de Julian Assange: 

"Cela instaure un dangereux précédent pour tous les médias et les journalistes en Europe et ailleurs dans le monde." a-t-elle déclaré. "Ce précédent veut dire que tout journaliste peut être extradé pour être poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié des informations véridiques à propos des Etats-Unis", a-t-elle estimé. 


Elle a également confirmé le fait que Julian Assange allait s'opposer à la demande d'extradition venant des Etats-Unis. 

EXTRADITION


Alors que la question de la demande d'extradition américaine de Julian Assange doit être abordée par le tribunal de Westminster le 2 mai, son avocat a d'ores et déjà fait savoir qu'Assange aller s'opposer à cette demande. 

"LIBEREZ ASSANGE!"


L'avocat de Julian Assange doit s'exprimer sous peu devant les journalistes. Quelques manifestants venus avec des pancartes soutenant le fondateurs de Wikileaks se sont rassemblés à proximité des micros. 


"Libérez Assange", scandent-ils selon un journaliste britannique présent sur place. 

COUPABLE


Julian Assange, qui comparait devant un tribunal londonien à Westminster, a été reconnu coupable d'avoir violé les conditions de sa liberté provisoire. Il avait plaidé "non coupable" de ce chef d'accusation. 


Le fondateur de Wikileaks sera réentendu par ce même tribunal le 2 mai, par vidéo, concernant la question de l'extradition. 

COMPARUTION DEVANT UN TRIBUNAL 


Peu de temps après son arrestation, Julian Assange a été présenté jeudi en début d'après-midi devant un tribunal londonien, selon une journaliste de l'AFP. 


L'Australien de 47 ans est entré dans une salle d'audience du tribunal de Westminster, chemise et veste foncées, esquissant un salut, pouce levé, en direction de la presse. 


Son avocat, Barry Pollack, a dénoncé la volonté américaine d'extrader "un journaliste étranger" qui est poursuivi, selon lui, pour "avoir publié des informations véridiques". La justice britannique "va devoir se prononcer sur ce qui semble être un effort sans précédent des Etats-Unis pour obtenir l'extradition d'un journaliste étranger afin qu'il soit inculpé pour avoir publié des informations véridiques", a déclaré Barry Pollack dans un communiqué diffusé sur le compte Twitter de WikiLeaks.


L'avocat s'est également dit "amèrement déçu" que l'Equateur ait permis l'arrestation dans son ambassade de Julian Assange, "à qui il avait accordé la citoyenneté et l'asile".

PAMELA ANDERSON


L'actrice Pamela Anderson a vivement réagi à l'arrestation de Julian Assange dans un Tweet posté il y a quelques heures. 


Se disant "en état de choc", elle demande comme un poème : "comment pouvez-vous l'Equateur? Comment pouvez-vous le Royaume-Uni?" Des questions rhétoriques auxquelles elle répond, dénonçant des Britanniques à la botte des Etats-Unis, et ajoutant "vous avez besoin d'une diversion face à vos conneries de Brexit idiot."

INCULPATION 


Julian Assange est inculpé de "piratage informatique" aux Etats-Unis a annoncé le ministère de la Justice. Les Etats-Unis demandaient de longue date l'extradition du fondateur de Wikileaks.  


Selon l'acte d'inculpation, qui était jusqu'ici sous scellé, l'Australien est accusé d'avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense ensuite révélés au public.


Son acte d'inculpation précise qu'il encourt 5 ans de prison maximum. 

ROYAUME-UNI

"Au Royaume-Uni, personne n'est au-dessus des lois", déclare la Première ministre britannique Theresa May à propos de l'arrestation d'Assange

ONU

L'Equateur fait courir à Assange "un risque réel de graves violations de ses droits fondamentaux", estime Agnès Callamard, rapporteure des Nations-Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

EQUATEUR

Les autorités de Quito annoncent avoir retiré à Julian Assange sa nationalité équatorienne, que ce dernier avait obtenue en 2017

ROYAUME-UNI


"Julian Assange n'est pas un héros et personne n'est au-dessus de la loi", a commenté le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt. "Il a caché de la vérité pendant des années. Merci l'Équateur et le président Lenin Moreno pour leur coopération avec le Foreign Office afin de garantir que Assange soit poursuivi devant la justice"

AUSTRALIE

Le gouvernement australien, dont Julian Assange est originaire, se dit convaincu qu'il bénéficiera d'un traitement équitable au Royaume-Uni.

"Des officiers consulaires vont demander à rendre visite à M. Assange sur son lieu de détention", a toutefois précisé la ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payn

MELENCHON

Le député LFI Jean-Luc Mélenchon demande à la France d'offrir "l'asile politique" au fondateur de Wikileaks.

"Le nouveau président équatorien, aligné sur les intérêts des Etats-Unis, a décidé de retirer l'asile à Julian Assange. L'honneur de notre pays doit être de lui accorder l'asile politique au moment où sa liberté est menacée", a estimé le chef de file des Insoumis.

Le député DLF Nicolas Dupont-Aignan a également estimé que "la France aurait dû accorder l'asile à Julian Assange depuis des années". 

EXTRADITION

Le président équatorien a assuré avoir obtenu des garanties du Royaume Uni sur le fait que Julian Assange ne serait pas extradé vers un pays où il risquait la peine de mort.

Toutefois, Scotland Yard déclare que l'arrestation répond à "une demande d'extradition américaine". Assange est recherché aux Etats-Unis pour la divulgation de milliers de documents confidentiels


La rédaction de TF1info

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