EN DIRECT - Explosions à Beyrouth : un deuxième mort français parmi les victimes

Publié le 14 août 2020 à 11h32, mis à jour le 14 août 2020 à 15h22

Source : JT 20h Semaine

CATASTROPHE - Alors que l'espoir de retrouver vivantes des personnes disparues s'amenuise, plus d'une semaine après les explosions dévastatrices qui ont endeuillé Beyrouth, la crise politique fait rage au Liban. Dans le même temps, l'enquête se poursuit. Suivez les dernières informations.

Ce live est à présent terminé. 

VICTIME FRANÇAISE

Un deuxième ressortissant français a été recensé parmi les personnes décédées dans la double explosion qui a ravagé Beyrouth le 4 août et fait plus de 171 morts, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

En outre, l'enquête française a été confié à des juges d'instructions du pôle accidents collectifs du tribunal, a indiqué le parquet de Paris.

L'AIDE "NE DOIT PAS ÊTRE CONDITIONNÉE A UN CHANGEMENT"


L'aide au Liban, dévasté par l'explosion au port de Beyrouth, "ne devrait pas être conditionnée à un changement politique", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, alors que les Etats-Unis et la France pressent en ce sens.


Le ministre iranien des Affaires étrangères s'est exprimé après un entretien avec son homologue libanais démissionnaire Charbel Wehbé à Beyrouth, où se trouvent également le numéro trois de la diplomatie américaine David Hale et la ministre française des Armées Florence Parly.


Cette intense activité diplomatique se poursuit dix jours après l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, qui a fait plus de 171 morts et 6.500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale.

ENQUÊTE

Parallèlement, les autorités libanaises ont nommé le juge Fadi Sawan, connu selon des sources judiciaires pour son indépendance et sa probité, pour mener l'enquête sur les causes de l'explosion. Il ne sera toutefois pas en charge de l'interrogatoire des ministres qui ont eu à voir avec le stockage de nitrate d'ammonium à l'origine de l'explosion. 

NOUVEAUX CORPS

Les secouristes ont retrouvé vendredi les corps déchiquetés de pompiers tués dans l'explosion meurtrière du port de Beyrouth il y a 10 jours, portant à 7 le nombre de soldats du feu retrouvés sur les 10 pompiers qui se sont précipités au port de Beyrouth le 4 août pour éteindre l'incendie. Le bilan officiel reste toutefois de 171 morts. 

LE PORTE-HÉLICOPTÈRE FRANÇAIS TONNERRE ARRIVE A BEYROUTH


La ministre française des Armées, Florence Parly, en visite à Beyrouth depuis hier, dix jours après la double explosion du port, a annoncé l'arrivée, dans la matinée, du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre, qui apporte notamment aide alimentaire et matériaux de construction dans la capitale libanaise. 

ENQUÊTE

Les experts mandatés par l'Onu ont réclamé jeudi une enquête indépendante et rapide sur l'explosion qui a détruit une grande partie de Beyrouth, s'inquiétant de "l'impunité" dont bénéficieraient les responsables politiques libanais. 


L'enquête, ont-ils exposé, devrait pouvoir explorer "toutes les défaillances systémiques de la part des autorités et des institutions libanaises dans le domaine de la protection des droits humains".


Une requête qui s'inscrit dans un contexte où le président libanais Michel Aoun a d'ores et déjà rejeté l'idée d'une enquête internationale.

ETAT D'URGENCE

Le Parlement libanais entérine l'état d'urgence décrété à Beyrouth après l'explosion dévastatrice au port. La séance parlementaire s'est tenue à Beyrouth, tandis que les appels à manifester ont été peu suivis. Il s'agit d'une officialisation de l'état d'urgence décrété pour deux semaines par le gouvernement au lendemain du drame.

FBI/ENQUÊTE

Le FBI va se joindre aux enquêteurs libanais et internationaux pour tenter de déterminer les causes de l'explosion qui a ravagé le port de Beyrouth, a annoncé jeudi le numéro trois de la diplomatie américaine, David Hale, en visite dans la capitale libanaise.

PARLY A BEYROUTH


La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée jeudi à Beyrouth pour une visite de soutien au Liban après l'explosion qui a ravagé la capitale, au cours de laquelle elle va accueillir le porte-hélicoptères Le Tonnerre chargé d'aide.


"C'est une visite de soutien, qui sert notamment à réitérer les messages du président de la République (..) et qui traduit le rôle majeur de la France dans la réponse de crise", a déclaré à l'AFP Noor Akl, attachée de presse de l'ambassade de France à Beyrouth.

PATRIMOINE EN DANGER

Pas moins de 60 bâtiments historiques sont en danger d'effondrement, s'inquiètent conjointement le ministère de la Culture du Liban et l'Unesco. "Au moins 8000 bâtiments" ont été endommagés, pour l'essentiel concentrés dans les vieux quartiers de Gemayzé et Mar-Mikhaël, où le directeur des antiquités du ministère encourage à des travaux "de toute urgence". 


D'autres bâtiments sont en danger : le Musée national de Beyrouth, le Sursock et le Musée archéologique de l'université américaine de Beyrouth. De son côté, l'Unesco a indiqué avoir dépêché "des organisations culturelles et des experts de premier plan au Liban et à l'étranger" pour se pencher sur la question.

LE PORT DE TRIPOLI POUR REMPLACER CELUI DE BEYROUTH


Malgré ses infrastructures et sa capacité insuffisantes, le port de Tripoli, dans le nord du Liban, s'apprête à remplacer momentanément celui de Beyrouth qui était la principale porte d'entrée des importations dans le pays avant d'être dévasté par l'explosion meurtrière du 4 août.


Juste après le drame, le Conseil supérieur de défense au Liban a ordonné que le port de Tripoli soit rapidement prêt pour accueillir "les opérations d'importation et d'exportation". 


Les autorités peuvent également compter sur deux ports plus petits, ceux de Saïda et Tyr au Liban sud, après l'explosion au port de Beyrouth due à une grande quantité de nitrate d'ammonium qui y était stockée.

LE PAREMENT VALIDE L'ETAT D'URGENCE


Le Parlement libanais a entériné ce matin l'état d'urgence décrété à Beyrouth après l'explosion dévastatrice au port.


Présidée par le chef du Parlement Nabih Berri, en poste depuis 1992, la séance -la première depuis le drame - s'est ouverte avec la remise officielle des démissions de plusieurs députés qui ont rendu leur tablier pour protester contre l'incurie du pouvoir, illustrée par l'explosion du port.

ERDOGAN ATTAQUE MACRON


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé jeudi Emmanuel Macron de visées "coloniales" au Liban et qualifié sa récente visite à Beyrouth de "spectacle". "Ce que Macron et compagnie veulent, c'est rétablir l'ordre colonial (au Liban)", a lancé M. Erdogan lors d'un discours. "Nous, ce n'est pas courir après les photos ou faire le spectacle devant les caméras qui nous intéresse", a-t-il ajouté.

  

Les attaques virulentes de M. Erdogan interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la Turquie et la France, liées notamment à des intérêts divergents en Libye et en Méditerranée orientale.

 

SÉANCE PARLEMENTAIRE EXCEPTIONNELLE EN COURS


Présidée par le chef du Parlement Nabih Berri, en poste depuis 1992, la séance, la première du Parlement libanais depuis le drame, s'est ouverte en fin de matinée avec la remise officielle des démissions de plusieurs députés, qui rendent leur tablier pour protester contre l'incurie du pouvoir illustrée par l'explosion du port.


Les démissions de sept députés ont été entérinées jeudi au début de la séance parlementaire exceptionnelle, tandis qu'une huitième a été annoncée.


Cette séance parlementaire exceptionnelle est consacrée à l'étude du décret 6792 portant sur l'annonce de l'état d'urgence à Beyrouth, après la double explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 170 morts, plus de 6 000 blessés, 300 000 sans-abris et détruit de nombreux quartiers de Beyrouth.

UNE DÉPOUILLE EXTRAITE DES DÉCOMBRES


Selon le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, l'armée libanaise a retiré avec l'aide de la défense civile et l'équipe de secours russe une dépouille des décombres du port de Beyrouth, a annoncé mercredi soir l'institution militaire, ajoutant être encore à la recherche d'autres disparus. 

SOINS GRATUITS DANS LES HÔPITAUX DE CAMPAGNE


Le ministère libanais de la Santé a rappelé mercredi soir que les différents hôpitaux de campagne installés à Beyrouth et dans sa périphérie suite aux explosions du 4 août recevaient les patients gratuitement.

DAVID HALE ATTENDU A BEYROUTH CE JEUDI


Le sous-secrétaire d’État américain pour les Affaires du Proche-Orient, David Hale, est attendu ce jeudi soir à Beyrouth, pour une visite officielle marquée par une série d’entretiens avec les responsables libanais, mais aussi avec des représentants de la société civile et des activistes au sein de la contestation populaire.


Selon L'Orient-Le Jour, son discours s’articulera autour d’un point principal, souligne-t-on de source diplomatique occidentale, à savoir que les Libanais doivent avoir leur mot à dire dans le choix de leurs représentants au pouvoir.

ETAT D'URGENCE


Le Parlement libanais se réunit jeudi pour entériner l'état d'urgence décrété à Beyrouth après l'explosion meurtrière et dévastatrice au port, qui a alimenté la rage de l'opinion contre une classe politique jugée responsable du drame en raison de son incurie.


Des appels à manifester jeudi ont circulé sur les réseaux sociaux pour empêcher la tenue de la séance parlementaire, qui doit s'ouvrir à 11H00 (08H00 GMT) dans un palais des congrès de la capitale libanaise.

LE MOZAMBIQUE ASSURE N'AVOIR AUCUNE RESPONSABILITÉ 


Une semaine après l'explosion meurtrière qui a dévasté le port de Beyrouth et les quartiers environnants, le gouvernement du Mozambique, pays de destination de la cargaison de nitrate d'ammonium qui a détoné, a assuré n'avoir aucune responsabilité dans le désastre.


Une entreprise mozambicaine privée, Fabrica de Explosivos de Mocambique (FEM), a expliqué à l'AFP qu'elle avait bien commandé du nitrate d'ammonium à la Géorgie, en 2013, mais que la cargaison ne lui avait jamais été livrée.


"La question qui doit être tranchée n'est pas celle du nitrate d'ammonium en tant que tel, mais du processus de stockage (au port de Beyrouth, ndlr) et de la raison pour laquelle il a duré aussi longtemps", a expliqué à des journalistes le porte-parole du gouvernement mozambicain, Filimao Suaze, à l'issue d'un conseil des ministres mardi soir.

MISSION HUMANITAIRE DIRIGÉE PAR L'EX-PRÉSIDENT TEMER 


Le gouvernement brésilien a envoyé mercredi une mission humanitaire au Liban avec six tonnes de denrées alimentaires, médicaments et matériel hospitalier dirigée par l'ex-président Michel Temer, huit jours après les explosions ayant dévasté une partie de Beyrouth. 


"Nous espérons que le Brésil pourra accomplir cette mission humantaire et également coopérer, avec l'autorisation des autorités libanaises, à la pacification de ce pays", a dit M. Temer avant le départ de la base des Forces armées à Sao Paulo (sud-est) de deux appareils.


M. Temer, 79 ans, prédécesseur de Jair Bolsonaro (2016-2018), est le fils d'immigrés libanais et se trouve en liberté conditionnelle après avoir été accusé de corruption dans le cadre de plusieurs procédures judiciaires. Privé de passeport, il a dû demander une autorisaton de sortie du territoire.

Urgent

15 MILLIARDS D'EUROS DE DÉGÂTS


Le président libanais Michel Aoun annonce que le coût des dégâts causés par les explosions dépasse les 15 milliards de dollars, soit 12,71 milliards d'euros.

DES MINISTRES ET EX-MINISTRES FACE À LA JUSTICE


Le parquet libanais va interroger à  partir de vendredi plusieurs ministres, anciens et actuels, au sujet de la présence pendant des années au port de Beyrouth de tonnes de nitrate d'ammonium, selon une source judiciaire. "L'interrogatoire va commencer vendredi avec l'ex-ministre des Travaux publics Ghazi Aridi, avant la convocation la semaine prochaine" de trois autres ministres au moins, dont l'actuel ministre démissionnaire des Travaux publics Michel Najjar, précise l'AFP.

PARLY À BEYROUTH JEUDI ET VENDREDI


La ministre française des Armées Florence Parly se rendra jeudi et vendredi à Beyrouth pour accueillir le porte-hélicoptères Le Tonnerre chargé d'apporter de l'aide, annonce son cabinet ce mercredi. "Le message de ce déplacement, c'est 'on est là, le soutien continue, l'aide annoncée est délivrée'", indique son entourage. "Un des objectifs est de déblayer le port pour le rendre de nouveau opérationnel." Ce déplacement interviendra une semaine après celui d'Emmanuel Macron, premier chef d'Etat à s'être rendu à Beyrouth après la catastrophe.

MACRON EN APPELLE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU


À l'issue d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron souligne "l'importance pour les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (Chine, États-Unis, Russie, France et Royaume-Uni, ndlr) de travailler ensemble à l’apaisement dans l’intérêt de la stabilité du Liban et de toute la région, et de soutenir la mise en place d’un gouvernement de mission afin de permettre la reconstruction de Beyrouth, la mise en œuvre des réformes et d’apporter une réponse aux aspirations du peuple libanais", selon un communiqué de l'Élysée.

MACRON MET EN GARDE CONTRE "TOUTE INTERFÉRENCE EXTÉRIEURE"


Emmanuel Macron a mis en garde contre "toute interférence extérieure" au Liban lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani ce mercredi, huit jours après l'explosion qui a dévasté Beyrouth et déchaîné la colère du peuple libanais, provoquant la démission du gouvernemement d'Hassan Diab. Le chef de l'État a rappelé "la nécessité, pour toutes les puissances concernées, d'éviter toute escalade des tensions, ainsi que toute interférence extérieure et de soutenir la mise en place d'un gouvernement de mission en charge de gérer l'urgence", a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

PLUS DE LA MOITIÉ DES HÔPITAUX "HORS SERVICE"


Huit jours après les explosions qui ont endeuillé le Liban mardi 4 août, le directeur régional des urgences de l'OMS indique ce mercredi que plus de la moitié des hôpitaux de Beyrouth sont "hors service". 


"Nous savons qu'un peu plus de 50% de ces établissements sont hors service", a déclaré Richard Brennan lors d'une conférence de presse au Caire après évaluation de l'état de 55 cliniques et centres de santé de la ville, ajoutant que trois des principaux hôpitaux étaient hors service et trois autres ne fonctionnaient pas à pleine capacité.  

SIX CORPS DE POMPIERS TOUJOURS PAS RETROUVES


"Six pompiers sont toujours portés disparus, nous cherchons parmi les décombres quelque chose que nous pourrons remettre à leurs familles", a indiqué à l'AFP le chef des pompiers de Beyrouth, le colonel Nabil Khankarli. 


Parmi eux, trois membres d'une même famille --Najib Hitti, 27 ans, son cousin Charbel Hitti, 22 ans, et son beau-frère Charbel Karam, 37 ans. Leurs proches attendent désespérément que leurs restes soient identifiés. "Entiers ou en morceaux, nous voulons nos enfants", a déclaré à l'AFP Rita Hitti qui n'a pas fermé l'oeil depuis le drame, dans l'attente de nouvelles.

LES OBSÈQUES S’ENCHAÎNENT


Les Libanais continuent d'enterrer mercredi dans la colère les victimes de l'explosion au port de Beyrouth. Au quartier général des pompiers de Beyrouth, proche du port, les obsèques de l'un des dix pompiers tués lors du drame se sont déroulées mercredi dans l'émotion. 


"Dieu est avec toi, notre héros", ont martelé les pompiers en larmes, en portant le cercueil de leur camarade Jo Noun, 27 ans, enveloppé du drapeau libanais. Le jeune homme faisait partie du groupe dépêché au port pour tenter de combattre l'incendie ayant entraîné l'explosion du nitrate d'ammonium.

ETAT D'URGENCE


Le Parlement doit se réunir jeudi pour entériner jeudi la proclamation de l'Etat d'urgence à Beyrouth pendant dix-huit jours renouvelables.


L'ONG Legal Agenda a estimé mercredi qu'une telle mesure reviendrait à "remettre le pouvoir à l'armée et porter atteinte à la liberté de se rassembler et de manifester".

LE MINISTRE ALLEMAND DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES A BEYROUTH


Alors qu'une diplomate allemande figure parmi les victimes, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas est arrivé mercredi à Beyrouth, dévoilant une aide d'un million d'euros pour la Croix-Rouge libanaise.

PLAINTE CONTRE LES RESPONSABLES DE LA CATASTROPHE


Selon le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, des avocats, artistes et activistes du groupe de la société civile "Le peuple veut la réforme du régime" ont porté plainte mercredi devant le bureau du procureur général près la cour de cassation contre toute personne identifiée comme responsable dans le cadre de l'enquête sur la double explosion meurtrière du port de Beyrouth. 


Seraient notamment visés par cette action en justice, les ministres anciens et actuels des Travaux publics, des Finances, de la Défense, de la Justice, les chefs des organismes sécuritaire, les hauts-fonctionnaires des douanes et du port de Beyrouth et toute personne directement ou indirectement impliquée dans les explosions. 

AUDIENCES JUDICIAIRES


L'enquête judiciaire, menée par le procureur général Ghassan Oueidate sur la double explosion dévastatrice de Beyrouth, se poursuivait mercredi relaye L'Orient-le Jour, évoquant notamment l'interrogatoire de plusieurs hauts-gradés des différents appareils sécuritaires et responsables du port par l'avocat général près la cour de cassation, le juge Ghassan Khoury. 


L'Agence nationale d'Information (Ani, officielle) qui rapporte ces convocations, ne précise pas l'identité des différentes personnes appelées à témoigner devant le juge Khoury, précise le quotidien libanais. 

RÉUNION EXTRAORDINAIRE


Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a convoqué vendredi une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l'UE consacrée à la présidentielle au Bélarus, ainsi qu'aux relations avec la Turquie et à la situation au Liban.


"Je vais convoquer une réunion extraordinaire du Conseil des affaires étrangères vendredi après-midi. Nous discuterons de questions urgentes et aborderons la situation en Méditerranée orientale, l'élection présidentielle au Bélarus, ainsi que l'évolution de la situation au Liban", a-t-il précisé dans un message sur son compte twitter.


La réunion se déroulera en vidéoconférence, a précisé son porte-parole. 

DÉSINFORMATION EN SÉRIE


Peu de temps après l'explosion meurtrière ayant touché Beyrouth, de nombreuses fausses informations ont inondé les réseaux sociaux, alimentant notamment les thèses complotistes autour de cet accident.


Les images montrent des scènes apocalyptiques. Sur les réseaux sociaux, certaines ont été détournées à des fins de désinformation, qui prospère notamment à la faveur du nombre d'interrogations qui persistent plus d'une semaine après le drame.

COLERE

Dans la journée, des centaines de manifestants avaient assisté à la mise à feu d'un mannequin à l'effigie du président Aoun, au bout d'une potence. "Nous ne ferons pas notre deuil, nous ne porterons pas le noir avant d'avoir enterré le pouvoir".

NOUVELLE NUIT DE HEURTS


Pour la quatrième nuit consécutive, les heurts ont repris entre des dizaines de manifestants et les forces de l'ordre près du siège du Parlement à Beyrouth. Dix blessés ont été transférés vers des hôpitaux et 32 ont été soignés sur place, selon la Croix-Rouge libanaise.

UNE SEMAINE APRES LE DRAME


A 18H08 locales (15H08 GMT), les cloches des églises ont retenti et les appels à la prière dans les mosquées ont été lancés. C'est à cette heure là que la capitale a été secouée le 4 août par une gigantesque déflagration au port de Beyrouth, causée par un incendie dans l'entrepôt où étaient stockées selon les autorités 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium.

TEMOIGNAGES


Trois pompiers d'une même famille se sont précipités au port de Beyrouth avant la déflagration et sont depuis portés disparus. Leurs proches expriment leur colère auprès de TF1.

NOUVEAU BILAN


Selon un nouveau bilan - toujours provisoire - communiqué ce mardi par le ministre libanais de la Santé démissionnaire, cité par L'Orient-Le Jour, 171 personnes ont perdu la vie dans les explosions survenues mardi dernier à Beyrouth. Hamad Hassan précise en outre qu'au moins 30 autres sont encore portées disparues, tandis que 15000 blessés nécessitent "des soins spécifiques" et 120 autres se trouvent en soins intensifs. 

AIDE AU SECTEUR ÉDUCATIF


L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a annoncé qu'elle prendrait en charge la réhabilitation des écoles et apporterait son aide au développement de l'enseignement à distance, une semaine après la double explosion meurtrière dans le port de Beyrouth. 


Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion avec le ministre démissionnaire de l'Education, Tarek Mazjoub, le directeur du bureau régional de l'Unesco, Hamad ben Saïf al-Hamami, a affirmé que le secteur de l’éducation était "un des plus endommagés" par la catastrophe du 4 août. 

DES ENFANTS TRAUMATISES 


L'Unicef a évoqué le "choc" et le "traumatisme" subis par les tout-petits après l'explosion meurtrière et dévastatrice au port il y a une semaine, soulignant le besoin de prise en charge.


Le drame du 4 août a fait au moins 160 morts et plus de 6.000 blessés, ainsi que des centaines de milliers de sans-abri, dont 100.000 enfants selon l'organisation onusienne.

SOUTIEN AUX EQUIPES D'INTERVENTION VENU DE FRANCE


A la suite de la conférence internationale de soutien au Liban co-parrainée dimanche par Paris et l'ONU, voici les principales aides venues de France pour soutenir les équipes d'intervention sur place : 


- Recherche et déblaiement: 55 militaires de la sécurité civile sont sur place, ainsi que 15 tonnes de matériel d’intervention.


- Appui aux investigations: 50 policiers et gendarmes travaillent à l'identification des causes de l’explosion et des victimes, trois plongeurs de la police technique et scientifique sont également mobilisés, de même que quatre modules frigorifiés pour le stockage des corps.


Ont également été fournis cinq experts en risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) ainsi que de l'imagerie satellite pour les besoins de l'enquête.

AIDE A LA RECONSTRUCTION VENUE DE FRANCE


En matière de reconstruction, les besoins sont énormes, avec 200.000 à 300.000 habitations touchées, et le port à reconstruire. A la suite de la conférence internationale de soutien au Liban co-parrainée dimanche par Paris et l'ONU, voici quelques unes des principales aides publiques et privées venues de France : 


- Le groupe Saint-Gobain a indiqué mardi que la cargaison de neuf semi‐remorques et d'un camion de 19 tonnes, composée de matériaux de construction de second oeuvre, notamment des plaques de plâtre, de la laine de verre et des dalles de plafond, avait embarqué samedi à Toulon à bord du porte-hélicoptère.


- Un cargo affrété par les Armées doit transporter dans les prochains jours des matériaux de reconstruction. Les Armées vont dépêcher également 30 véhicules et moyens du Génie. 


- Un navire de la CMA-CGM va être dérouté "très prochainement" de son service habituel pour transporter de Marseille à Beyrouth du matériel médical et des biens de première nécessité fournis par des ONG partenaires de la fondation du transporteur maritime.


- L'Agence française de Développement (AFD) va aider à réhabiliter des écoles publiques (76 touchées au total) pour deux millions d'euros. 


- Un Comité indépendant va définir un cahier des charges pour la reconstruction du patrimoine de Beyrouth avec experts libanais, français et internationaux.

AIDE ALIMENTAIRE VENUE DE FRANCE


A la suite de la conférence internationale de soutien au Liban co-parrainée dimanche par Paris et l'ONU, voici quelques unes des principales aides publiques et privées venues de France en matière alimentaire : 


- Le groupe Carrefour et sa Fondation ont également envoyé par avion quarante tonnes de denrées non périssables (farines, pâtes, riz, conserves...), soit l’équivalent de 52 palettes. Les groupes privés Nutriset (16 tonnes de compléments alimentaires), Elle&Vire (10 tonnes de produits laitiers) font également partie des contributeurs.  


- La Meunerie française a annoncé qu'une vingtaine de meuniers avaient procédé à l'envoi de 500 tonnes de farine, dont 75 pour le groupe coopératif Vivescia. La moitié de ce stock est partie dimanche de Toulon à bord du porte-hélicoptère Le Tonnerre, le reste doit quitter mardi la France.


- Sur Twitter, un céréalier dans l'Aisne prêt à donner "une tonne de blé" au Liban encourage d'autres agriculteurs à se joindre à la démarche et interpelle le ministre de l'Agriculture ainsi que des personnalités comme la journaliste d'origine libanaise Lea Salamé pour la mise en place de l'opération.


- Quelque 90.000 rations alimentaires ont également été livrées.


- Le ministre de l'Agriculture étudie l'envoi à un peu plus long terme de 20.000 tonnes de blé (entreposées à Nantes) et de 20.000 tonnes de farine (entreposées à Rouen).

AIDE MÉDICALE VENUE DE FRANCE


A la suite de la conférence internationale de soutien au Liban co-parrainée dimanche par Paris et l'ONU, voici quelques unes des principales aides publiques et privées venues de France en matière médicale : 


- Trois postes de santé mobile et 16 tonnes de médicaments permettant de prendre en charge plus de 1.000 blessés ont été livrés par des avions militaires. L'aide a été remise à quatre structures hospitalières en première ligne dans la prise en charge des blessés ainsi qu'aux Forces armées libanaises et à la Croix Rouge.


- Près de quatre tonnes de produits médicaux (pour moitié des médicaments et vaccins transmis via la fondation Sanofi Espoir) ont été acheminés avec le soutien du ministère des Armées et du Quai d'Orsay, de l'Unicef et de l'association Tulipe, qui fédère les dons des entreprises de santé. Sanofi a précisé dans un communiqué que l'ONG Première Urgence Internationale, présente de longue date au Liban, distribuera une partie de ses kits.


- La France va aussi participer à la reconstruction de structures hospitalières endommagées par l'explosion (un million d'euros pour l'hôpital Rafiq Hariri, un million d'euros pour des centres de santé primaire et au moins dix millions d'euros pour la Croix-Rouge libanaise).

FAMILLE DE POMPIERS DISPARUS


Cela fait six jours que Rita attend des nouvelles de son fils, de son neveu et de son gendre. Pompiers tous les trois, ils se sont précipités au port de Beyrouth avant la déflagration et sont depuis portés disparus. "Entiers ou en morceaux, nous voulons nos enfants", confie à l'AFP cette femme de 48 ans. Elle a perdu espoir de revoir les siens vivants. Najib Hitti avait 27 ans, son cousin Charbel 22, et son beau-frère Charbel Karam 37.


Le 4 août, les pompiers de Beyrouth sont prévenus d'un incendie au port, tout proche de leur quartier général. Le trio fait partie des dix pompiers envoyés sur les lieux, sans savoir ce qui les attend dans l'entrepôt numéro 12.

QUÊTE DE NOUVEAU GOUVERNEMENT


La démission du gouvernement au Liban en crise ouvre mardi la phase des marchandages et des interrogations pour désigner la succession, dans un pays où la colère gronde une semaine après l'explosion meurtrière et dévastatrice au port de Beyrouth.

NITRATE D'AMMONIUM

Le porte-parole de Hassane Diab, mis en cause pour n'avoir pas agi assez vite après avoir eu connaissance de la présence massive de nitrate d'ammonium au port de Beyrouth, a réagi... en attaquant ses prédécesseurs : "Le cabinet a reçu ce document 14 jours avant l'explosion et a agi à ce sujet quelques jours plus tard. Les précédentes administrations ont disposé de six ans et n'ont rien fait du tout". Et assuré qu'une fois le courrier reçu, il avait transmis ces éléments, qui prévenaient du risque d'explosion, au Conseil supérieur de Défense pour avis.

"ENTERRER LE POUVOIR"

Débarrassés du gouvernement, les manifestants libanais n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin. Ainsi, plusieurs groupes d'activistes ont appelé, mardi 11 août, à de nouveaux rassemblements en fin d'après-midi, à 17h. En fin d'après-midi, le mot d'ordre sera le suivant : "La démission du gouvernement ne suffit pas, il y a encore Michel Aoun, Nabih Berry et toute la classe politique"?

L'EVOLUTION POLITIQUE SUIVIE DE PRES PAR L'IRAN


L'Iran surveille de près la situation au Liban, un des pays de la région où il jouit d'une influence durement acquise mais où la contestation contre le pouvoir en place a été relancée par la gigantesque explosion meurtrière.


La colère des Libanais se focalise sur l'ensemble du système en place dont l'incompétence, la corruption et la négligence ont, selon eux, mené à la tragédie de Beyrouth. Quelques slogans hostiles à l'influent mouvement chiite libanais Hezbollah ont ainsi fusé pendant les manifestations du week-end.


Or, l'Iran entretient des liens étroits avec le Hezbollah, son principal relai au Liban, un mouvement fondé grâce au soutien de la République islamique et en conflit ouvert avec Israël.

ENQUÊTE

Selon des documents consultés par Reuters, les autorités libanaises étaient prévenues depuis le mois de juillet de la présence des 2750 tonnes de nitrate d'ammonium, susceptibles de détruire la capitale.


La direction générale de la Sécurité de l'Etat a fait ainsi état d'une lettre privée adressée au président Michel Aoun et au Premier ministre démissionnaire Hassan Diab en date du 20 juillet. Une missive restée sans réponse, dont le contenu résume les résultats d'une enquête judiciaire conduite depuis janvier et qui appelait à la sécurisation immédiate de ces produits chimiques.

AIDE INTERNATIONALE

Le Canada, qui avait initialement annoncé le versement de 5 millions de dollars canadiens, en donnera finalement 30, soient 19 millions de dollars.

INSUFFISANT

Face à la démission du gouvernement, la rue libanaise veut davantage. "Il y a encore 128 voleurs assis au Parlement", exemplifie Layal, une manifestante. "Eux aussi doivent démissionner, sinon on reste dans le même cycle". "Tous veut dire tous", ont martelé d'autres, dont certains pointaient la figure de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, dont l'effigie a également été exposée sous un noeud coulant, en compagnie du président Aoun. 

RÉACTION POLITIQUE FRANÇAISE


Le député européen Raphael Glucksmann s'est exprimé suite à la démission du gouvernement Libanais ce lundi, estimant que "soutenir ces révoltes" qui agitent actuellement le Liban n'était pas de l'ingérence mais de la solidarité.

LES SECOURS FRANÇAIS A BEYROUTH


Les pompiers français ont offert 10 véhicules et du matériel à la Brigade des pompiers de Beyrouth. Les équipes envoyées sur place ont également ouvert deux dispensaires :  "un au consulat français pour s'occuper des ressortissants qui en ont besoin, et un autre dans une caserne de pompiers de Beyrouth pour accueillir la population beyrouthine", a expliqué le capitaine de frégate des marins-pompiers de Marseille à France Info.

LA SITUATION A BEYROUTH


Après la démission du gouvernement, les Libanais ne décolèrent pas. La situation reste tendue, l'armée a été déployée dans le centre ville pour anticiper les rassemblements de protestataires sur les lieux de pouvoir.

Ani Basar à Beyrouth : la situation suite à la démission du gouvernementSource : TF1 Info

MANIFESTATIONS DANS BEYROUTH


En parallèle du discours du Premier ministre, Hassan Diab, annonçant la démission du gouvernement, les manifestations ont continué dans Beyrouth pour réclamer le départ de la classe politique corrompue. Une centaine de personnes se sont réunies devant le siège du gouvernement.


Dans la soirée, des affrontements entre protestataires et forces de l'ordre ont éclaté, comme le montrent les images de ce journaliste sur place.

ACHEMINEMENT DE L'AIDE FRANÇAISE

L'ONU INSISTE POUR UNE ENQUÊTE INDÉPENDANTE


Le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré ce lundi qu'il était important de mener une enquête fiable et transparente sur les causes de la double explosion à Beyrouth. En rendant compte de la situation au Liban, António Guterres a souligné que le résultat de ce processus devrait être à la hauteur de "la responsabilité exigée par le peuple libanais".


Le Secrétaire général a souligné qu'il était également important que des réformes soient mises en œuvre dans le pays pour répondre aux besoins à long terme des Libanais.

RÉACTION FRANÇAISE


Le ministre français des Affaires Etrangères Jean-Yves le Drian appelle le Liban à la "formation rapide d'un gouvernement qui fasse ses preuves auprès de la population", après la démission de l'actuelle équipe au pouvoir, suite à l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth.


"Il est désormais indispensable que les aspirations exprimées par les Libanais en matière de réformes et de gouvernance soient entendues", a déclaré le ministre dans un communiqué. 

DISCOURS DU PREMIER MINISTRE LIBANAIS


"Ce séisme qui a frappé le pays, avec toutes ses conséquences humanitaires, sociales et économiques. (...) Cette catastrophe qui a frappé les Libanais au cœur (...) est arrivée à cause de la corruption endémique en politique, dans l'administration et dans l'Etat", a expliqué le Premier ministre, qui se dit indépendant, dans son discours aux Libanais. 


Le gouvernement Diab avait été formé en janvier après la démission de Saad Hariri sous la pression d'un soulèvement populaire inédit à l'automne 2019 contre une classe politique accusée de corruption et d'incompétence, quasi inchangée depuis des décennies. "J'ai découvert que la corruption institutionnalisée était plus forte que l'Etat", a-t-il cependant ajouté ce soir.


Alors qu'Hassan Diab commençait son discours, des heurts se déroulaient dans le centre-ville aux abords du Parlement, des manifestants lançant des pierres sur les forces de sécurité qui ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes.

Urgent

DEMISSION DU GOUVERNEMENT


Dans un discours officiel à la population, le Premier ministre Hassan Diab a confirmé la démission du gouvernement.


"Cette catastrophe est due à une négligence chronique. (...) Le système corrompu est plus grand que le Liban", a-t-il notamment déclaré dans son discours. "Ce qui nous importe désormais c’est sauver le pays. Et face à cette situation, (...) j’annonce aujourd'hui la démission du gouvernement".

LE GOUVERNEMENT DÉMISSIONNE 


Le gouvernement a tenu une réunion lundi après-midi, au cours de laquelle "la plupart des ministres étaient en faveur d'une démission" du cabinet, a déclaré la ministre de la Jeunesse et des Sports, Vartiné Ohanian.


Le Premier ministre libanais Hassan Diab, doit s'adresser aux Libanais à 19h30 soit 18h30 en France, pour annoncer sa décision, a précisé une source gouvernementale à l'AFP.

Urgent

LE GOUVERNEMENT DÉMISSIONNE


Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, doit annoncer lundi soir la démission de son cabinet, après les démissions successives de membres de son équipe sous le coup de l'explosion meurtrière du port de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un ministre qui a requis l'anonymat.

QUATRIÈME DÉMISSION CONFIRMÉE


Le ministre libanais des Finances Ghazi Wazni a démissionné à son tour lundi, devenant le quatrième membre du gouvernement à claquer la porte à la suite de l'explosion meurtrière du port de Beyrouth, a indiqué un responsable de son ministère.


Cette démission rapproche encore plus le gouvernement de Hassan Diab d'une démission après le drame qui a provoqué la colère de la population.

DÉMISSION DU MINISTRE DES FINANCES


Selon plusieurs médias, Ghazi Wazni, le ministre des Finances du Liban vient à son tour remis sa démission lundi à la mi-journée.


Plus tôt ce lundi, la ministre de la Justice Marie-Claude Najm avait déjà claqué la porte du gouvernement de Hassan Diab, tout comme les ministres de l'Information et de l'Environnement dimanche.

L'AMBASSADEUR DE FRANCE SUR PLACE


L'ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, était ce lundi sur les lieux de la double explosion.

REVENDICATIONS


Cette vague de démissions ne suffit pas aux manifestants qui continuent d'occuper les rues de Beyrouth. "La démission des ministres n'est pas suffisante. Ils doivent rendre des comptes", affirme ainsi Michelle auprès de l'AFP, dont l'amie a succombé à l'explosion. "Nous voulons un tribunal international qui nous dise qui l'a tuée, car ils vont dissimuler l'affaire". Vendredi 7 août, le président Michel Aoun a en effet dit toute son opposition à ce que l'enquête soit menée "à l'international".

DÉMISSION DE LA MINISTRE DE LA JUSTICE


"La ministre a remis sa démission", a a confirmé à l'AFP un responsable du ministère de la Justice, ce qui porte à trois le nombre de membres du gouvernement libanais à le quitter après l'explosion meurtrière du port de Beyrouth. 


Dimanche, avant la ministre de la Justice Marie-Claude Najm, les ministres de l'Information et de l'Environnement ont claqué la porte du gouvernement de Hassan Diab.

DEMISSION


C'est désormais autour de la ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, de remettre sa démission. Impopulaire, elle était parue, il y a quelques jours, dans la rue, entourée de manifestants en colère, qui l'avaient aspergée d'eau tout en réclamant sa démission.

DEMISSIONS


Comme le rapporte L'Orient - Le Jour, quotidien francophone libanais, les démissions de députés en signe de protestation face à la gestion politique du pays, se multiplient, ces derniers jours. Ils sont une dizaine à avoir franchi le pas, certains disant encore qu'ils reviendraient au Parlement, uniquement pour voter la défiance. 


Le dernier en date est Henri Hélou, membre de Rencontre démocratique, un des cinq blocs représentés au parlement libanais.

LES STARS SE MOBILISENT


La catastrophe survenue au Liban a touché le monde en entier. Moins d'une semaine après les explosions à Beyrouth, de nombreuses stars se sont exprimées et se sont mobilisées pour venir en aide aux Libanais.

DES JOYAUX ARCHITECTURAUX RAVAGÉS


Le drame meurtrier et dévastateur n'a pas épargné ce qui restait du passé glorieux de la capitale libanaise, frappant musées et bâtisses historiques à l'architecture traditionnelle.


Célèbres pour leurs fenêtres à triple arches, typiques de Beyrouth, des centaines de joyaux architecturaux datant de l'empire ottoman ou du mandat français (1920-1943) subissaient déjà les ravages du temps.


Après avoir été fragilisés durant la guerre civile (1975-1990), l'explosion de mardi, s'apparentant à un séisme de 3,3 sur l'échelle de Richter, aura été le coup de grâce.

MUSULMANS ET CHRÉTIENS UNIS CONTRE LE POUVOIR


Si toute la population n'est pas unie, beaucoup de Libanais que tout sépare se dressent ensemble face au gouvernement.

"On a passé 4 jours sans manger à la fin du confinement" : à Beyrouth, la colère des habitantsSource : TF1 Info

ARRIVÉE PRÉVUE JEUDI POUR LE PORTE-HÉLICOPTÈRE FRANÇAIS


Le porte-hélicoptères de la marine française Tonnerre a quitté dimanche Toulon (Var) vers le Liban avec d'importants moyens matériels et humains pour aider aux opérations de déblaiement après la gigantesque explosion qui a dévasté une grande partie de la capitale libanaise.


Le navire, qui transporte quelque 700 militaires et plusieurs tonnes de fret, a appareillé du port de Toulon peu avant 19h30, a constaté un photographe de l'AFP. Il doit arriver au large du Liban jeudi, selon la Marine nationale.


"Il y avait une demande des Libanais pour des moyens de génie terrestre et sous-marin. Il y a donc à bord des équipes spécialisées dans le déblaiement avec le matériel adapté", a expliqué à l'AFP la capitaine de frégate Christine Ribbe, porte-parole de la préfecture maritime à Toulon.

MANIFESTATIONS AU CANADA


Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dimanche devant le consulat du Liban à Montréal pour exprimer leur colère contre le gouvernement libanais et demander l'expulsion de ses représentants au Canada.


"C'est un gouvernement criminel et nous sommes là pour demander au Canada d'arrêter de le reconnaître et d'expulser ses représentants", en particulier l'ambassadeur du Liban à Ottawa et le consul général à Montréal, a déclaré à l'AFP un des organisateurs, Ghadi Elkoreh.


Le rassemblement, à l'appel de la "Diaspora unie à Montréal", visait aussi à exprimer "notre indignation envers le gouvernement libanais qui n'a rien fait pour secourir son propre peuple après l'explosion du 4 août mais a tout fait pour réprimer les manifestations à Beyrouth", a ajouté M. Elkoreh.

NOUVELLE DEMISSION


Après celui de l'Information, le ministre de l'Environnement vient également d'annoncer sa démission. "Face à l'énorme catastrophe (...) et (...) un régime stérile qui a raté de nombreuses opportunités, (..), j'ai décidé de démissionner du gouvernement", a annoncé M. Kattar dans un communiqué. Un communiqué où il a également salué le soulèvement des jeunes générations. "En ce moment de douleur qui unit les Libanais, je vois de l'espoir dans la capacité de nos jeunes à faire progresser un nouveau Liban qui réponde à leurs aspirations et à leurs rêves".

250 MILLIONS POUR RECONSTRUIRE


L'aide d'urgence collectée dimanche au cours d'une visioconférence coorganisée par la France et l'ONU pour le Liban après l'explosion qui a dévasté Beyrouth s'élève à un peu plus de 250 millions d'euros, a annoncé l'Elysée.

Le montant total de "l'aide d'urgence engagée ou mobilisable à brève échéance" est de 252,7 millions d'euros, dont 30 millions d'euros de la part de la France, a précisé la présidence française.

TENSIONS À BEYROUTH


De nouvelles manifestations ont lieu ce dimanche. Des nouveaux heurts ont éclaté dimanche soir dans le centre de Beyrouth entre les forces de l'ordre et un groupe de manifestants, ce qui marque la seconde journée consécutive d'affrontements après l'explosion meurtrière au port de la capitale libanaise.


Sur une avenue menant au Parlement, les manifestants ont jeté des pierres et tiré des feux d'artifice en direction de la police qui a répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes pour tenter de les disperser, a constaté un correspondant de l'AFP au lendemain de heurts similaires ayant fait des dizaines de blessés.

ETATS-UNIS


A son tour, Donald Trump appelle à une enquête "transparente" au Liban afin de déterminer les causes et les responsabilités. 

"AUCUNE BALLE RÉELLE OU EN CAOUTCHOUC" 


Les Forces de sécurité intérieure libanaises ont publié un communiqué dans lequel elles dit n'avoir "tiré aucune balle réelle ou en caoutchouc dans le cadre de leur mission de maintien de la sécurité et de l'ordre dans le centre-ville de Beyrouth" lors des importantes manifestation de samedi 8 août. 

PEU D'ESPOIR POUR LES DISPARUS


L'espoir s'amenuise de retrouver des survivants dans le port de Beyrouth cinq jours après l'explosion meurtrière et dévastatrice qui a frappé la capitale libanaise, a annoncé dimanche l'armée libanaise.


Après plusieurs jours "d'opérations de recherche et de sauvetage, nous pouvons dire que nous avons fini la première phase, celle offrant la possibilité de retrouver des gens vivants", a indiqué le colonel Roger Khouri, à la tête du régiment du génie militaire, lors d'une conférence de presse. "Nous continuons d'avoir de l'espoir mais, en tant que personnel technique travaillant sur le terrain, nous pouvons dire que cet espoir de retrouver des personnes vivantes s'amenuise".

LE POINT


La colère ne retombe pas au Liban ce dimanche. Notre envoyé spécial a pu le constater.

La colère ne retombe pas au LibanSource : JT 13h WE

REPORTAGE


Qui sont les manifestants qui sont descendus dans les rues de Beyrouth ?

Tensions à Beyrouth : qui sont les manifestants ?Source : JT 13h WE

AIDES FRANÇAISES AU LIBAN 


La ministre des Armées Florence Parly partage sur Twitter les images du chargement de l'aide apportée au Liban à bord du Tonnerre, un porte-hélicoptères basé à Toulon. 


Le navire emportera des moyens humains conséquents (environ 700 militaires) et apportera des capacités d’évaluation d’environnement portuaire, de sécurisation des approches maritimes et des infrastructures, de reconnaissance, de déblaiement ainsi qu’un soutien matériel. Le Tonnerre arrivera à Beyrouth le 13 août.

LE DISCOURS INTRODUCTIF DE MACRON


L'intégralité de la prise de parole d'Emmanuel Macron en ouverture de la visioconférence des donateurs pour le Liban, co-organisée par la France et l'ONU.

En ouverture de la visioconférence des donateurs, Emmanuel Macron réclame une enquête "impartiale" et "crédible" et "indépendanteSource : TF1 Info

MACRON RÉCLAME UNE ENQUÊTE "CRÉDIBLE"


Dans son propos liminaire, le président Emmanuel Macron réclame une enquête "impartiale, crédible et indépendante" sur la double explosion à Beyrouth.

Urgent

MACRON OUVRE LA VISIOCONFÉRENCE DES DONATEURS


En ouverture de la visioconférence des donateurs pour le Liban, le président Emmanuel Macron s'exprime depuis Bregançon, son lieu de villégiature. "Beyrouth était déjà une ville éprouvée, elle est aujourd'hui touchée en plein coeur", déclare-t-il. "Notre rôle est d'être là, aux côtés de Beyrouth et du peuple libanais. Nous devons répondre aux besoins immédiats de la population." 


Le chef de l'Etat français estime que "les autorités libanaises doivent mettre en place des réformes politiques et économiques". "Nous devons tout faire pour que ni la violence ni le chaos ne puissent l'emporter", juge-t-il. "C'est l'avenir du Liban et de toute la région qui se joue."

"UNE DÉMARCHE D'URGENCE ET D'ESPOIR"


Après les explosions au port de Beyrouth et la manifestation tendue contre le pouvoir libanais, une visioconférence organisée par la France et l'ONU se tient ce dimanche pour coordonner l'aide internationale.

LE PAPE PRIE POUR LE LIBAN


Le pape François a exprimé ce dimanche sa solidarité avec le Liban, renouvelant son appel à aider "généreusement" ce pays, cinq jours après la double explosion ayant ravagé la capitale Beyrouth. "Ces jours-ci, mes pensées retournent souvent vers le Liban", a déclaré le pape, à l'issue de sa traditionnelle prière dominicale de l'Angélus depuis son balcon surplombant la place Saint-Pierre, au Vatican.


"La catastrophe de mardi dernier nous appelle tous, à commencer par les Libanais, à collaborer pour le bien commun de ce pays bien-aimé, a-t-il plaidé. "Le Liban a une identité particulière, fruit de la rencontre de différentes cultures, qui a émergé au fil du temps comme un modèle du vivre ensemble", a rappelé le pape. "Bien sûr, cette coexistence est maintenant très fragile, mais je prie pour qu'avec l'aide de Dieu et la participation loyale de tous, elle puisse renaître libre et forte", a-t-il ajouté, invitant "l'Église au Liban à être proche du peuple", car "il souffre, et il souffre beaucoup".

NOUVEAUX APPELS À MANIFESTER CE DIMANCHE


De nouvelles manifestations sont attendues ce dimanche au Liban au lendemain d'une journée de mobilisation marquée par des assauts contre des ministères lancés par des manifestants en colère contre la classe dirigeante accusée de négligence après l'explosion dévastatrice à Beyrouth. Des appels à manifester circulent sur les réseaux sociaux, pour des rassemblements en début d'après-midi sur l'emblématique place des Martyrs, au coeur de la capitale.

PREMIÈRE DÉMISSION AU GOUVERNEMENT


La ministre de l'Information libanaise, Manal Abdel Samad, a annoncé ce dimanche qu'elle quittait le gouvernement, première démission du genre après l'explosion meurtrière et dévastatrice du port de Beyrouth. "Après l'énorme catastrophe de Beyrouth, je présente ma démission du gouvernement", a-t-elle déclaré lors d'une brève allocution télévisée. "Je m'excuse auprès des Libanais, nous n'avons pas pu répondre à leurs attentes."

UN CLICHÉ QUI EN MONTRE BEAUCOUP


Capturée par un radar de la Nasa, une photo satellite de Beyrouth permet de se rendre compte des dégâts occasionnés par la double explosion. Elle a pour but d'aider les secours à retrouver des survivants.

UN CRATÈRE DE 43 MÈTRES DE PROFONDEUR


La double explosion à Beyrouth a engendré un cratère de 43 mètres de profondeur, a indiqué ce dimanche une source sécuritaire libanaise, citant des évaluations effectuées par des experts français en pyrotechnie dépêchés sur le terrain. L'explosion survenue mardi "a provoqué un cratère de 43 mètres de profondeur", d'après la source de sécurité.


À titre de comparaison, l'explosion en 1962 d'une bombe atomique de 104 kilotonnes sur le site d'essais nucléaires de "Sedan" au Nevada, aux États-Unis, avait creusé un cratère de près de 100 mètres de profondeur.

PHOTO HEBDO


La ville de Beyrouth a été meurtrie par deux explosions d'une violence inouïe. Retour dans Photo Hebdo sur cette catastrophe en photos.

Les images fortes de Beyrouth après les explosionsSource : La Matinale LCI Week-end

LES DONATEURS INTERNATIONAUX AU CHEVET DU LIBAN


Une visioconférence de soutien au Liban est organisée ce dimanche à 14h par l'ONU et la France. Elle doit marquer le début d'une "démarche d'urgence et d'espoir pour l'avenir" du pays, a indiqué samedi l'Élysée, après les explosions meurtrières à Beyrouth. Les représentants de l'Union européenne, des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la Russie, de Jordanie, d'Égypte doivent notamment y participer. Israël n'est "pas dans le tour de table", selon l'Élysée, mais un contact est "pris par l'ONU".


Lors de sa visite de jeudi, Emmanuel Macron avait promis aux Libanais que l'argent n'irait pas à "la corruption". L'aide doit notamment porter sur les besoins en nourriture et infrastructure, selon une source diplomatique.

UN PONT AÉRIEN ET MARITIME VERS BEYROUTH


La France a mis en place un pont aérien et maritime afin d'acheminer plus de 18 tonnes d'aide médicale et près de 700 tonnes d'aide alimentaire vers Beyrouth après la gigantesque explosion qui a frappé au coeur la capitale libanaise, a annoncé samedi soir le ministre français des Affaires étrangères.


Huit vols - les premiers partis mercredi - et deux liaisons maritimes sont pour l'heure programmés, a détaillé le ministère dans un communiqué. Ces moyens maritimes achemineront des équipes et matériels du génie ainsi que 200 tonnes de farines, de produits laitiers et infantiles, 134 tonnes de rations alimentaires, 75.000 litres d'eau potable et des matériaux de reconstruction. Outre cette aide, "20.000 tonnes de blé et 20.000 tonnes de farine pourraient également être acheminées dans les prochains jours", indique le Quai d'Orsay.

INTERVIEW


"N'importe quelle aide est la bienvenue", nous explique ce soir Claude El Khal, journaliste à Beyrouth.

Conférence des donateurs : "N'importe quelle aide est la bienvenue", Claude El Khal, journaliste à BeyrouthSource : TF1 Info

OCCUPATION DE PLUSIEURS MINISTÈRES 


Des manifestants menés par des officiers à la retraite ont pris d'assaut samedi après-midi le siège du ministère libanais des Affaires étrangères, le proclamant "quartier général de la Révolution", lors de la grande manifestation qui a eu lieu à Beyrouth. Plusieurs autres lieux symboliques ont été occupés. L'armée est intervenue quelques heures plus tard pour les déloger.

MANIFESTATION À BEYROUTH


Les échanges entre les manifestants et les forces de l'ordre dans la capitale libanaise ont été intenses. 

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES


L'armée libanaise délogeait samedi soir un groupe de manifestants qui ont pris d'assaut le siège du ministère des Affaires étrangères à Beyrouth, ont rapporté des correspondants de l'AFP.


Les protestataires, dirigés par des officiers de l'armée à la retraite, avait pris le contrôle du bâtiment, le proclamant "quartier général de la révolution" lors d'une manifestation anti-gouvernementale à Beyrouth. L'armée a envoyé des renforts pour les déloger.

NOUVEL ASSAUT


Des manifestants ont pris d'assaut en début de soirée  le ministère de l'Energie à Beyrouth. Selon des images en direct sur les chaînes de télévision libanaises, les protestataires ont fait irruption dans le bâtiment sous le regard impuissant des forces de sécurité. Le secteur de l'Energie constitue le symbole de la gabegie des services publics et de la corruption dont est accusée la classe politique.


Auparavant, le ministère des Affaires étrangères et celui de l'Economie avaient également été pris d'assaut.

LE POINT


Plusieurs dizaines de blessés graves ont été amenés dans les hôpitaux. Florian Litzler, notre envoyé spécial, est au cœur de la manifestation.

Liban : plusieurs milliers de manifestants sur la place des Martyrs à BeyrouthSource : TF1 Info

UN POLICIER TUÉ À BEYROUTH 


Un membre des forces de l'ordre libanais a été tué aujourd'hui lors des importantes manifestations qui ont lieu dans la capitale.


"Un membre des Forces de sécurité intérieure est décédé (...) en aidant des personnes coincées dans l'hôtel Le Gray", a précisé une source à l'AFP, ajoutant sans autre détail qu'il avait "été agressé par un certain nombre d'émeutiers qui ont entraîné sa chute et sa mort".

Liban : importante journée de manifestation à BeyrouthSource : TF1 Info

ELECTIONS ANTICIPÉES AU LIBAN 


Le Premier ministre libanais Hassane Diab propose l'organisation des élections législatives anticipées. Il laisse deux mois aux partis pour se mettre d'accord. "Cela me rappelle beaucoup la Tunisie avant que le régime ne bascule", analyse Jad Zahab, essayiste franco-libanais. "On fait tout de suite une première annonce pour donner l'impression qu'on entend. A mon sens, ce sera beaucoup trop peu". 


"En deux mois, on se doute qu'une nouvelle classe politique libanaise aura beaucoup de mal à émerger". 

Liban : le Premier ministre libanais propose des élections anticipéesSource : TF1 Info

LE SIÈGE DE L'ASSOCIATION DES BANQUES OCCUPÉ 

DEMANDE DE CHANGEMENT DE CLASSE POLITIQUE


"Le discours d'Emmanuel Macron nous a montré ce que nous n'aurons jamais", analyse Jad Zahab, essayiste franco-libanais. "Même le président Aoun ne s'est pas déplacé pour aller rencontrer les gens". 


"Vous aviez le plus jeune président de la Ve République, et le plus vieux président libanais". 

Liban : "Emmanuel Macron nous a montré ce que nous n'aurons jamais", Jad Zahab, essayiste franco-libanaisSource : TF1 Info

PLUSIEURS BÂTIMENTS PUBLICS OCCUPÉS 


Des manifestants ont pris d'assaut samedi soir le quartier général de l'Association des banques dans le centre de Beyrouth, y mettant le feu avant d'être délogés par l'armée, selon un photographe de l'AFP sur place.


"A bas le règne des banques!", criaient les manifestants. Dans le même temps, d'autres protestataires investissaient le ministère des Affaires étrangères et celui du Commerce, dans le sillage d'une importante manifestation contre les autorités, auxquelles la population impute la responsabilité de l'explosion meurtrière qui a dévasté mardi une partie de la capitale libanaise.


L'Orient Le Jour rapporte que le ministère de l'Environnement et dans celui de l'Energie, situé sur la Corniche du fleuve, dans le nord de Beyrouth, sont également occupés. Le ministère des Affaires étrangères a été pris d'assaut plus tôt dans la journée.

UN NOMBRE IMPRESSIONNANT DE MANIFESTANTS 


"Ce soir les Libanais sont venus demander des comptes à leurs dirigeants". Les manifestations se poursuivent à Beyrouth qui demandent un changement d'ampleur de la classe politique. La journaliste Chloé Domat, correspondante sur place, explique qu'il y a "beaucoup de monde dans le centre-ville de Beyrouth. Plus de monde encore qu'en octobre dernier quand les Libanais étaient sortis contre la corruption". 

Liban : "Il y a plus de monde encore que lors des manifestations d'octobre", Chloé Domat, journalisteSource : TF1 Info

PLUSIEURS BÂTIMENTS PUBLICS OCCUPÉS 


Après l'entrée des manifestants dans le ministère des Affaires étrangères à Beyrouth, L'Orient Le Jour confirme également l'occupation du ministère de l'Economie et du siège de l'Association des banques du Liban.

VERS DE NOUVELLES ÉLECTIONS ?


Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé samedi soir qu'il allait proposer des élections parlementaires anticipées dans le pays ébranlé par l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, dont la population rend la classe politique responsable.


Dans un discours télévisé, le chef du gouvernement a estimé que seules "des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle", ajoutant qu'il était prêt à rester au pouvoir "pendant deux mois", le temps que les forces politiques s'entendent à ce sujet.

MANIFESTATION À BEYROUTH


Un groupe de manifestants a pris d'assaut le ministère des Affaires étrangères à Beyrouth et le proclamant "quartier général de la Révolution". Plusieurs vidéos postées sur les réseaux montrent manifestants à l'intérieur de l'édifice. Cette initiative, diffusée en direct à la télévision, est intervenue alors que l'attention des forces de sécurité se concentrait sur le rassemblement de milliers de protestataires dans le centre-ville. 


Le bâtiment du ministère des Affaires étrangères est situé à l'est du parlement libanais. 

MANIFESTATION À BEYROUTH


Des manifestants ont pénétré dans le siège du ministère des Affaires étrangères à Beyrouth. Selon le quotidien L'Orient-Le Jour,  une banderole sur laquelle est inscrit "Beyrouth, ville sans armes" et "capitale de la révolution" a été déployée. Menés par des officiers à la retraite, ces manifestants ont proclamé cet endroit "quartier général de la Révolution".


Cette initiative, diffusée en direct à la télévision, est intervenue alors que l'attention des forces de sécurité se concentrait sur le rassemblement de milliers de protestataires dans le centre-ville, qui demandent des comptes aux autorités pour la gigantesque explosion au port il y a quatre jours, qui a dévasté la capitale et fait plus de 150 morts.

MANIFESTATION À BEYROUTH


La Croix rouge libanaise indique que 14 personnes, parmi les manifestants, ont été transportées à l’hôpital. 44 autres personnes ont été soignées sur place.

MANIFESTATION À BEYROUTH


Les manifestants tentent de se rendre sur la place de l'Etoile. Proche du parlement, ce lieu symbolique est fermé par des barrières et protégé par les forces de l'ordre depuis le mois d'octobre en raison du soulèvement populaire de 2019.

NOUVEAU BILAN : 158 MORTS ET 6.000 BLESSÉS 


Le nombre de blessés dans l'explosion au port de Beyrouth est désormais de 6.000 personnes. C'est 1.000 de plus que la précédente estimation. 120 personnes se trouvent toujours dans un état critique. 158 personnes sont décédées.


En revanche, le ministère de la Santé libanais a revu à la baisse le nombre de personnes toujours portées disparues, indiquant qu'il était désormais de 21, alors qu'il évoquait auparavant plusieurs dizaines. 

PREMIER MARIAGE À BEYROUTH 


Au milieu des décombres de Beyrouth, la vie tente de reprendre son cours normal. Le premier mariage après l'explosion a été célébré dans une église de la capitale. Les traces de la tragédie sont bien encore bien visibles : éclats de verre au sol et vitraux soufflés par les déflagrations. 

Premier mariage célébré après les explosions à BeyrouthSource : JT 13h WE

LA COLÈRE DES LIBANAIS 


Une grande manifestation se déroule aujourd'hui à Beyrouth. Les Libanais réclament des explications de la part des autorités suite à l'explosion du 4 août. Symboles de leur colère, des potences ont été installées place des Martyrs où le rassemblement est prévu. 

Explosions à Beyrouth : les Libanais expriment leur colère contre le gouvernementSource : JT 13h WE

IMPORTANTE MANIFESTATION À BEYROUTH


La foule de manifestants en colère, contre la classe politique libanaise, commence à se masser place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth. 

IMPORTANTE MANIFESTATION À BEYROUTH


De nombreux Libanais sont descendus dans les rues de Beyrouth pour demander des comptes à la classe politique qu'ils jugent responsable de la terrible explosion. 


Sur la place des Martyrs, épicentre de la contestation populaire depuis octobre dernier, où les manifestants commençaient à converger pour manifester sur le thème "Le Jour du jugement", des potences ont été installées. Si le mouvement s'est essoufflé au cours des derniers mois, notamment en raison de la pandémie de coronavirus, le drame pourrait le relancer de plus belle.

60 PERSONNES TOUJOURS PORTÉES DISPARUES 


Les recherches se poursuivent mais l'espoir s'amenuise. Plus de "60 personnes sont en effet toujours portées disparues", indique ce samedi 8 août un responsable du ministère libanais de la Santé. Selon le décompte actuel, 154 personnes sont décédées, dont 25 qui n'ont pas encore été identifiées. En outre, au moins 120 des plus de 5.000 blessés sont toujours dans un état critique. 

43 SYRIENS PARMI LES VICTIMES


Quarante-trois Syriens figurent parmi les victimes de l'explosion au port de Beyrouth, a annoncé l'ambassade de Syrie au Liban ce samedi. L'ambassade n'a pas précisé si les Syriens étaient inclus dans le bilan de 154 morts communiqué par les autorités libanaises ni s'il s'agissait d'un bilan définitif.

DÉCÈS DE L'ÉPOUSE DE L'AMBASSADEUR DES PAYS-BAS


L'épouse de l'ambassadeur des Pays-Bas au Liban Jan Waltmans est décédée des suites de ses blessures dans l'explosion qui a dévastée Beyrouth mardi, a indiqué ce samedi le ministère néerlandais des Affaires étrangères dans un communiqué. "C'est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de notre collègue Hedwig Waltmans-Molier. Elle est décédée des suites de ses blessures causées par l'explosion massive à Beyrouth", a ajouté le ministère.

LA GRANDE MANIFESTATION DE COLÈRE EST PARTIE


Selon L'Orient-Le Jour, des dizaines de manifestants anti-pouvoir se sont rassemblés peu après 14h ce samedi sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth. Ils répondent à l'appel de nombreux collectifs qui organisent une journée de la colère sous le slogan de "Dressez les potences", quatre jours après les explosions du port de Beyrouth. Selon le quotidien, des débordements sont redoutés. 

DÉMISSION EN SÉRIE DE DÉPUTES


Le chef du parti Kataëb Samy Gemayel a annoncé ce samedi sa démission ainsi que les deux autres députés du parti historique chrétien à la suite de la catastrophe du port de Beyrouth, affirmant que le temps était venu de bâtir un "nouveau Liban". Leur démission vient s'ajouter à une décision similaire de deux autres parlementaires cette semaine et est alimentée par la colère des Libanais contre une classe politique qu'ils jugent inepte et corrompue.

SOLIDARITÉ 


Les marins pompiers de Marseille ont cédé 6 véhicules d’intervention aux pompiers de Beyrouth. Ils sont envoyés ce matin de Toulon. 

AIDE INTERNATIONALE 


L'Autriche va débloquer un million d'euros pour aider le Liban en urgence suite à l'explosion dans le port de Beyrouth, a indiqué samedi le gouvernement. 


Ces fonds vont être mis à la disposition du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que d'ONG autrichiennes, afin de fournir nourriture et logement aux sinistrés. 

LE RENDEZ-VOUS EST DONNÉ AUX CONTESTATAIRES


Les appels à manifester contre la classe politique libanaise se multiplient sur les réseaux sociaux. Un grand rassemblement est ainsi prévu ce samedi dans le centre-ville de Beyrouth.

UNE CONFÉRENCE DES DONATEURS DIMANCHE


La conférence des donateurs co-organisée par l'ONU et la France aura lieu dimanche à 14h, annonce ce samedi l'Élysée. Le président américain Donald Trump avait tweeté que la visioconférence réunirait "le président Macron, les dirigeants du Liban et des dirigeants d'autres endroits dans le monde", après la visite du président français jeudi à Beyrouth.

LES IMAGES TROMPEUSES DE BEYROUTH


Les images des explosions qui ont ravagé une partie de Beyrouth ont fait le tour du monde. LCI fait le point sur les détournements et les fausses informations qui ont entouré cette tragédie. 

Infox : les images trompeuses de BeyrouthSource : La Matinale LCI Week-end

POINT DE SITUATION 


• Quatre corps ont été retrouvés vendredi dans les décombres de Beyrouth. Plus de 60 personnes restent portées disparues ce samedi selon le ministère libanais de la Santé.


• Un bilan provisoire, revu à la hausse, fait état de 154 victimes et 5000 blessés dont 20% nécessitent une hospitalisation selon les précisions du ministre de la Santé libanais, Hamad Hassan.


• Au moins 21 fonctionnaires du port de Beyrouth et des autorités douanières ont été placés en détention dans le cadre de l'enquête.


• L'explosion meurtrière et dévastatrice a été provoquée selon les autorités par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées depuis six ans 2750 tonnes de nitrate d'ammonium, une substance chimique hautement inflammable.


• Donald Trump a annoncé vendredi qu'il participerait dimanche à une visioconférence internationale de donateurs en soutien au Liban. En attendant, les États-Unis ont envoyé à Beyrouth "trois gros avions, chargés de fournitures médicales, de nourriture et d'eau".

Urgent

BEYROUTH CHERCHE SES DISPARUS


Plus de 60 personnes sont toujours portées disparues, selon un responsable du ministère libanais de la Santé, quatre jour après les explosions qui ont secoué Beyrouth.  "Le nombre de morts s'élève à 154, dont 25 qui n'ont pas encore été identifiés", a-t-il affirmé. "En outre, nous avons 60 personnes toujours portées disparues", a-t-il précisé à l'AFP. 

DES MANIFESTATIONS CE SAMEDI


Des appels circulent sur les réseaux sociaux pour une manifestation anti-gouvernementale ce samedi. Plusieurs groupes de la société civile ont ainsi appelé à une mobilisation massive ce samedi dans le centre-ville de Beyrouth. Sur des tracts distribués hier dans la capitale, comme le rapporte le quotidien L'Orient-Le Jour, on pouvait y lire :  "Aujourd’hui est le dernier jour de déblayage des débris et de nettoyage de Beyrouth. Demain, nous nettoierons Beyrouth de leur présence et de leur corruption. Dressons des potences !". 

UNE VISIOCONFÉRENCE DE DONATEURS AVEC TRUMP ET MACRON


Donald Trump a annoncé vendredi qu'il participerait dimanche à une visioconférence internationale de donateurs en soutien au Liban, dévasté par deux explosions meurtrières à Beyrouth. "Nous ferons une visioconférence dimanche avec le président Macron, les dirigeants du Liban et des dirigeants d'autres endroits dans le monde", a tweeté le président américain. 


Par ailleurs, les États-Unis ont envoyé à Beyrouth "trois gros avions, chargés de fournitures médicales, de nourriture et d'eau", selon le milliardaire.

MACRON AU LIBAN : INGÉRENCE OU AMITIÉ ? 


En visite à Beyrouth après l'explosion dévastatrice survenue deux jours plus tôt, le président français a appelé jeudi à un "profond changement" de la part des dirigeants libanais. Un signe d'ingérence ? Ou, au contraire, une marque d'affection ? LCI analyse ce déplacement.

COMMENT FONCTIONNE LE SYSTÈME POLITIQUE LIBANAIS ?


Les griefs se multiplient à l'encontre de la classe politique libanaise après le drame de Beyrouth. Entre tristesse, incompréhension et indignation devant les images saisissantes de l'explosion du port, les Libanais demandent des comptes à leurs dirigeants. De puissantes velléités de changement s'élèvent. Pour mieux les comprendre, LCI analyse l'organisation politique actuelle du Liban. 

ATTENTION AUX DÉTOURNEMENTS D'IMAGES


Si de nombreuses photos et vidéo, parfaitement authentiques, ont circulé et permis de rendre compte de la violence de l'onde de choc, d'autres ont été détournées à dessein, pour tromper les observateurs et servir parfois des causes politiques. Aux images trafiquées se sont ainsi mêlées diverses théories, pas ou peu étayées et qui n'ont pas manqué d'être largement débattues depuis la catastrophe. 

PÉTITION POUR UN RETOUR DU PROTECTORAT


Le Liban placé sous mandat de la France ? L'idée peut paraître saugrenue, mais elle est déjà défendue par 60.000 personnes, signataires d'une pétition mise en ligne au lendemain des explosions mortelles dans la capitale Beyrouth. Le texte réclame que ce mandat soit mis en place pour une durée de dix ans.

BEYROUTH : ET SI C’ÉTAIT UN AVION ?


Le général Michel Aoun, le président du Liban, sème le doute ce soir, après la double explosion dévastatrice du port de Beyrouth. Il évoque une incompétence, mais aussi une bombe ou un missile à l'origine de ce drame. Cette piste est-elle plausible ?

Explosion à Beyrouth : et si c'était un missile ?Source : 24H PUJADAS, L'info en questions

ENQUÊTE


Interpol a annoncé vendredi envoyer une équipe d'experts internationaux spécialisés dans l'identification des victimes sur le site des deux explosions meurtrières de Beyrouth, à la demande des autorités libanaises.


Les experts de l'IRT (Incident Response Teams) d'Interpol sont déployés sur le terrain à la demande de ses pays membres lorsque surviennent des catastrophes naturelles, des accidents ou des attentats.

SOLIDARITÉ


La Fondation Hôpitaux de Paris Hôpitaux de France a attribué une aide exceptionnelle d’urgence de 500 000 euros pour accompagner l’Hôtel Dieu de France, le centre hospitalier universitaire à but non lucratif de l’Université Saint Joseph de Beyrouth. Celui-ci a "déclenché son "plan désastre" et mobilisé l’ensemble de ses équipes malgré les dégâts matériels très importants subis à l’hôpital", précise la Fondation dans un communiqué.

HEZBOLLAH


Le chef du mouvement libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a "nié catégoriquement" vendredi que son organisation possédait un "entrepôt d'armes" dans le port de Beyrouth, secoué par une explosion meurtrière et destructrice.


"Je nie totalement, catégoriquement, qu'il y ait quoi que ce soit à nous dans le port, ni entrepôt d'armes, ni entrepôt de missiles (...) ni une bombe, ni une balle, ni nitrate" d'ammonium, a martelé le chef du Hezbollah dans une allocution télévisée, après des accusations qui ont circulé dans les médias ou au sein de l'opinion publique et pointant du doigt l'influent mouvement chiite libanais.

ENQUÊTE


Dans une interview à la télévision libanaise, Michel Aoun a demandé "personnellement" à Emmanuel Macron de lui "fournir des images aériennes" pour que le Liban puisse "déterminer s'il y avait des avions dans l'espace (aérien) ou des missiles" au moment de la double explosion.

RÉACTION


La ministre des Armées fait savoir qu'un 4e avion militaire français a décollé ce vendredi pour porter assistance au Liban.

ENQUÊTE INTERNATIONALE


Le président libanais, Michel Aoun, a rejeté vendredi toute enquête internationale dans la terrible explosion au port de Beyrouth, qui a fait plus de 150 morts, estimant qu'elle ne ferait que diluer la vérité.


Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il était contre une enquête internationale, le chef de l'Etat a répondu "bien sûr", estimant que cela "diluerait la vérité". Le chef de l'Etat a tenu ces propos au lendemain de l'appel du président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Beyrouth, à une enquête internationale "transparente".

SOUTIEN AMERICAIN


Les Etats-Unis ont annoncé vendredi envoyer immédiatement au Liban 15 millions de dollars de nourriture et de médicaments, trois jours après les violentes explosions qui ont dévasté Beyrouth. 


Cette aide, qui sera acheminée sur place par l'armée américaine, équivaut à trois mois de nourriture pour 50.000 personnes et trois mois de médicaments pour 60.000 personnes, a indiqué dans un communiqué l'agence d'aide internationale des Etats-unis, USAid.

MICHEL AOUN


Le président Michel Aoun, objet de nombreuses critiques de la part du peuple de Beyrouth, à l'instar du reste de la classe politique, a évoqué, vendredi 7 août, deux hypothèses concernant l'explosion de l'entrepôt. Il a ainsi émis l'hypothèse qu'il puisse s'agir d'une "négligence" ou, à rebours des premières affirmations des officiels libanais, "un missile"

RENFORT

POINT DE SITUATION 


Alors que des secouristes internationaux fouillaient toujours les décombres du port de Beyrouth, vendredi, dans l'espoir de retrouver des survivants, quatre corps ont été retrouvés


Un nouveau bilan provisoire, revu à la hausse, fait état de 154 victimes et 5.000 blessés dont 20% nécessitent une hospitalisation selon les précisions du ministre de la Santé libanais, Hamad Hassan.


Au moins 21 fonctionnaires du port de Beyrouth et des autorités douanières ont été placés en détention dans le cadre de l'enquête.


L'aide internationale afflue à Beyrouth, où le président français, Emmanuel Macron, s'est rendu jeudi, réclamant une enquête internationale.


L'explosion meurtrière et dévastatrice a été provoquée selon les autorités par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées depuis six ans 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, une substance chimique hautement inflammable.

700 TONNES DE NITRATE D'AMMONIUM BLOQUÉES DANS UN PORT INDIEN


Près de 700 tonnes de nitrate d'ammonium, substance pointée du doigt dans la gigantesque explosion qui a ravagé Beyrouth mardi, sont bloquées dans un port d'Inde depuis 2015, ont indiqué vendredi les autorités locales.


Alarmées par la tragédie dans la capitale libanaise, qui a fait au moins 149 morts, 5.000 blessés et des centaines de milliers de sans-abri, les autorités indiennes ont ordonné un passage en revue des substances dangereuses stockées dans les ports du géant de 1,3 milliard d'habitants.


Elles ont notamment été alertées sur la présence de 690 tonnes de nitrate d'ammonium stockées dans le port de Chennai, capitale régionale de l'État du Tamil Nadu (sud). Celles-ci se trouvent dans 37 conteneurs importés de Corée en 2015 par une entreprise indienne, mais saisies par les douanes au port.

PÉNURIE DE PAIN REDOUTÉE


l'explosion au port de Beyrouth a touché les plus grands silos de céréales du Liban, provoquant la panique parmi la population qui craint une pénurie de pain.


La destruction du port de la capitale a encore restreint l'accès à la nourriture d'une population qui importe 85% de ses besoins alimentaires, dont le blé nécessaire à la production des galettes de pain, indispensables à chaque repas libanais et vendues aujourd'hui au prix subventionné de 2.000 livres libanaises (1,2 euro) le paquet de 900 grammes.

L'ONU LANCE UN APPEL AUX DONS


Les agences de l'ONU ont lancé un appel urgent à la solidarité internationale envers le Liban, en sus des 9 millions de dollars déjà débloqués sur les fonds humanitaires des Nations unies. L'OMS a ainsi demandé 15 millions de dollars, tandis que l'Unicef a dit vouloir recueillir au moins 8,25 millions de dollars, lors d'une conférence de presse en ligne, réunissant également le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat aux Droits de l'homme et le Haut-commissariat aux Réfugiés.


Pointant la situation déjà précaire du pays dont la moitié des habitants vivent désormais dans la pauvreté, ces responsables ont souligné l'urgence d'intervenir dans deux domaines - médical et alimentaire - alors que des silos, des conteneurs et des hôpitaux ont été détruits mardi.

AOUN NE VEUT PAS D'UNE "ATTEINTE À  LA SOUVERAINETÉ" 


Selon LBCI, la deuxième chaîne privée de télévision libanaise, le président président Michel Aoun a réagi aux propos d'Emmanuel Macron, accusé par certains d'ingérence, ainsi: "Je ne permettrai pas à mon époque que la crise libanaise s'internationalise ou porte atteinte à la souveraineté."

CONSÉQUENCES


Comme nous vous le racontions hier, après la tragédie du port, les Libanais craignent une pénurie. Et notamment de pain. De fait, la destruction du port de la capitale a encore restreint l'accès à la nourriture d'une population qui importe 85% de ses besoins alimentaires et les 15.000 tonnes de blé, de maïs et d'orge entreposées dans les imposants silos, vieux de 55 ans, ont été projetées par l'explosion. "Lorsque nous avons vu les silos, nous avons paniqué", reconnaît donc désormais Ghassan Bou Habib, PDG de la chaîne de boulangeries Wooden Bakery. Même avant l'explosion, les 50 branches de la chaîne Wooden Bakery ne recevaient que les deux-tiers des 70 tonnes de farine quotidiennes nécessaires.  "Maintenant, notre cuisine centrale ne produit plus assez pour remplir les rayons."

VIDÉOCONFÉRENCE ENTRE DONATEURS DIMANCHE


Les institutions européennes participeront à une conférence des donateurs organisée dimanche par la France pour mobiliser une aide humanitaire d'urgence pour la population de Beyrouth ravagée par deux explosions, a annoncé vendredi la Commission européenne.


"La Commission européenne sera représentée par le commissaire chargé de l'aide humanitaire Janez Lenarcic. Nous comprenons que cette conférence organisée par vidéo vise à collecter des fonds pour une aide humanitaire d'urgence", a précisé le porte-parole de l'exécutif bruxellois Eric Mamer.

LE PRÉSIDENT DU CONSEIL EUROPÉEN A BEYROUTH SAMEDI


Le président du Conseil européen Charles Michel se rendra samedi à Beyrouth pour "témoigner de la solidarité de l'Europe avec le peuple libanais" et rencontrer les dirigeants de ce pays meurtri par une explosion dévastatrice.


"Choqués et attristés, nous nous tenons aux côtés de tous ceux qui ont été touchés et fournirons de l'aide", a tweeté le Belge, qui rencontrera le président Michel Aoun, le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Hassan Diab.

QUATRE CORPS RETROUVÉS DANS LES DÉCOMBRES


Quatre corps, dont trois d'employés qui travaillaient dans les silos du port de Beyrouth, ont été retrouvés dans la nuit de jeudi à vendredi par les secouristes libanais et internationaux travaillant dans les décombres


Le bilan des victimes de la tragédie monte à 154, a annoncé, dans la foulée, le ministre libanais de la Santé, Hamad Hassan. 

UNION EUROPÉENNE


Le président du Conseil européen, Charles Michel, annonce sur Twitter qu'il se rendra à Beyrouth demain.

SOLIDARITÉ


L'acteur et sa compagne libano-britannique "espérent que d'autres aideront de toutes les manières possibles".

RECHERCHES


Quatre corps ont été retrouvés ce vendredi matin par les secouristes dans le port presque entièrement détruit par la déflagration mardi, indique l'AFP.  La "particularité" du drame de Beyrouth? "L'épicentre est à quelques mètres de nous, alors que dans un séisme, il est souvent à plusieurs centaines de mètres sous terre", explique à l'agence de presse le colonel Vincent Tissier, qui dirige une équipe de 55 membres de la sécurité civile française. "Les choses s'effondrent en général par couches, par étages. Ici, tout a été pulvérisé".

INTERVIEW


Alors qu’Emmanuel Macron est critiqué par l’opposition, qui dénonce une "ingérence" après son voyage au Liban, le diplomate français Gérard Araud estime plutôt que le président de la République est "courageux" et "essaie de faire bouger le système libanais".

SOUTIEN


Le Maroc a annoncé jeudi l'envoi d'une aide d'urgence au Liban et le déploiement d'un hôpital de campagne à Beyrouth, après les violentes explosions qui ont fait au moins 137 morts et 5.000 blessés.


Le roi Mohammed VI a "donné ses instructions pour l'envoi d'une aide médicale et humanitaire d'urgence", selon l'agence marocaine de presse MAP.

LA VISITE DE MACRON "ACCROÎT LE PRESSION SUR LA CLASSE POLITIQUE" LIBANAISE


"Emmanuel Macron prend des risques, va sur le terrain, essaie de faire bouger ce système libanais qui accable tout un peuple", estime Gérard Araud, diplomate français, sur LCI. "Cette visite accroît la pression sur cette classe politique pour sortir de ces petits jeux stériles et essayer de répondre à l’ampleur des défis du peuple libanais. Cette explosion n’est que le dernier épisode d’une série de malheurs qui frappent les Libanais."

RIPOSTE POLICIÈRE


Les forces de l'ordre libanaises ont utilisé jeudi soir des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants très remontés après la gigantesque explosion meurtrière dans le port de Beyrouth cette semaine, devenue le symbole de l'incompétence et de la corruption des autorités.

L'AMBASSADRICE DU LIBAN EN JORDANIE DÉMISSIONNE


L'ambassadrice du Liban en Jordanie a annoncé jeudi sa démission après l'explosion cataclysmique qui a ravagé Beyrouth, dénonçant "l'incurie" des autorités de son pays et appelant à un changement de leadership.


Il s'agit de la seconde démission d'un officiel libanais de haut rang depuis la double explosion de mardi, qui a fait près de 150 morts, plus de 5.000 blessés et détruit des quartiers entiers de la capitale.


Le député Marwan Hamadeh avait démissioné mercredi suite au drame, qui s'est déclenché lorsqu'un incendie a fait exploser 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium stocké avec négligence sur le port de Beyrouth.

"LA RÉACTION DES LIBANAIS NE CORRESPOND PAS À UNE RÉVOLTE CONTRE UNE INGÉRENCE ÉTRANGÈRE"


Le président de la République Emmanuel Macron fait-il preuve d’ingérence au Liban ? "Il faut voir la réaction des Libanais", répond Gérard Araud, diplomate français, sur LCI. "Elle ne semble pas correspondre à un mouvement de révolte contre une ingérence étrangère. Le système politique libanais est totalement bloqué, le pays est dans une crise profonde, avant même cet accident épouvantable. L’aide internationale est prête, mais la communauté internationale l’a dit : elle ne sera transférée que si le Liban procède à un ensemble de réformes de son système financier et de nature politique."

RISQUE DE PÉNURIE


Les deux explosions ayant ravagé le port et la ville de Beyrouth sont une catastrophe à court comme à long terme : la destruction des infrastructures portuaires, par lesquelles transitaient 60% des importations du pays, font craindre un manque de nourriture, à commencer par une pénurie de blé.

LES SECOURISTES FRANÇAIS A LA RECHERCHE DE SURVIVANTS


Cinquante-cinq militaires de la Sécurité civile française viennent en aide aux secouristes libanais à la recherche des survivants.

MANIFESTATIONS


Les forces de l'ordre libanaises ont utilisé jeudi soir des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants. Les manifestants ont vandalisé des magasins et jeté des pierres sur les policiers dans le quartier du parlement, selon l'Agence nationale de l'information.


Des manifestants ont été blessés lors de la riposte policière, a précisé l'agence officielle.


Ces incidents surviennent à l'avant-veille d'une grande manifestation anti-gouvernementale, prévue samedi dans ce pays en proie à une crise économique inédite.

TENSIONS


Seon le quotidien L'Orient-Le Jour, des manifestations se déroulant ce jeudi soir dans le centre de Beyrouth ont dégénéré. "Des dizaines de manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre", précise sur son site le média.

NOUVEAU BILAN


 L'énorme déflagration a fait au moins 149 morts et 5.000 blessés, sans oublier les dizaines de disparus et les centaines de milliers de sans-abri.

ENQUÊTE


Les autorités portuaires du Mozambique ont officiellement nié jeudi avoir eu connaissance du navire et de sa cargaison de nitrate d'ammonium qui a explosé à Beyrouth, dont des sources libanaises assurent qu'il était en route pour le Mozambique mais avait interrompu son voyage au Liban.

ITALIE


L'Italie dans les pas de la France. Roe est favorable à "une réponse internationale" après l'explosion meurtrière qui a dévasté des quartiers entiers de Beyrouth, a déclaré jeudi soir le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio dans un entretien avec l'AFP à Rome.


"Il y aura certainement une réponse internationale et je suis heureux que des pays comme la France soient en première ligne pour aider le Liban", a affirmé le ministre italien au moment même le président français Emmanuel Macron, en déplacement à Beyrouth, annonçait la tenue d'une conférence d'aide internationale pour le Liban "dans les tout prochains jours".

PREMIÈRES DÉTENTIONS


Les fonctionnaires du port de Beyrouth placés en détention dans le cadre de l'enquête sur l'explosion meurtrière sont des "responsables du conseil d'administration du port de Beyrouth et de l'administration des douanes, et des responsables des travaux d'entretien et des (ouvriers) ayant effectué des travaux dans le hangar numéro 12", où étaient stockées les tonnes de nitrate d'ammonium, a précisé le procureur militaire Fadi Akiki dans un communiqué.

PREMIÈRES DÉTENTIONS


Suite à l'explosion d'un hangar de la zone portuaire de Beyrouth contenant 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, 16 fonctionnaires du port sont actuellement en détention, indique le procureur militaire. L'absence de mesures de sécurité est notamment pointée du doigt. 

MACRON AU LIBAN 


Le président français a été vivement interpellé par les très nombreux libanais rassemblés lors de son passage parmi les bâtiments détruits.

ELYSÉE


"Le Liban a les capacités d'un rebond", réitère Emmanuel Macron sur Twitter.

ENQUÊTE


La police chypriote a indiqué jeudi avoir interrogé un Russe après la publication d'informations liant cet individu au bateau qui avait transporté les 2.750 tonnes de nitrates d'ammonium dont l'explosion a dévasté Beyrouth.


"Les autorités libanaises nous ont demandé de localiser cet individu et de lui poser des questions, ce que nous avons fait", a indiqué un porte-parole de la police chypriote à l'AFP.  "Ses réponses ont été envoyées au Liban", a-t-il ajouté, précisant que cet homme, Igor Gretchouchkine, n'avait pas été arrêté mais seulement interrogé sur la cargaison du navire à la demande du bureau d'Interpol au Liban.

SOUTIEN


L'armée américaine a annoncé jeudi l'envoi de trois cargaisons d'eau, de nourriture et de médicaments au Liban, deux jours après les violentes explosions qui ont dévasté Beyrouth et privé de toit des centaines de milliers de personnes.

POINT PRESSE


Emmanuel Macron réclame une enquête internationale suite à l'explosion. Il a également annoncé l'arrivée au Liban jeudi prochain du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre qui amènera médicaments, soignants et matériel.


Le porte-hélicoptères Tonnerre, long de 200 mètres, contient 69 lits d'hôpital avec extension possible et deux blocs opératoires et peut convoyer jusqu'à 900 soldats, selon le ministère de la Défense.

LIBAN


Au surlendemain de la double explosion de Beyrouth, plusieurs Français figurent parmi les victimes, a indiqué le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne. Un bilan provisoire fait état jeudi d'au moins 137 morts et de 5.000 blessés.

POINT PRESSE


Emmanuel Macron sur le Hezbollah : "Je n'ai aucune naïveté. Je regarde les forces politiques telles qu'elles se sont organisées et comment votre système politique est organisé. Ils sont là. Mais derrière eux il y a des libanais et des libanaises. La question est : comment on rebâti une unité ? Comment on retrouve une souveraineté libanaise ? Notre rôle est d'essayer d'aider."

POINT PRESSE


Emmanuel Macron sur d'éventuelles sanctions envers les dirigeants libanais : "Je n'exclut rien, mais je pense qu'il faut mener les choses dans le bon ordre. Force est de constater que les réformes auxquelles s'était engagé le Liban n'ont pas été tenues. (…) L'expérience récente nous a montré que les sanctions ne sont pas forcément ce qu'il y a de plus efficace. Mais je n'exclut rien pour la suite." 

POINT PRESSE


Emmanuel Macron : "Je demande aux responsables libanais des engagements forts sur l'Etat de droit, la transparence, la liberté, la démocratie et les réformes indispensables. Je les en crois capable. Je reviendrai le 1er septembre prochain."


"N'oubliez jamais quelque soit les difficultés du quotidien qu'il y a un peuple européen, le peuple français, dont le coeur bat un peu au rythme de Beyrouth."


"Chaque fois que vous douterez, dites-vous que nous serons là." En conclusion de son discours, le chef de l'Etat a prononcé - en arabe - "Liban, je t'aime".

 POINT PRESSE


Emmanuel Macron : "Il y avait, ce matin, dans la colère de la jeunesse et de la rue, les ingrédients d'un formidable espoir. Je veux ici dire à tous les Libanaises et tous les Libanais, et particulièrement les plus jeunes, que nous serons là au-delà de l'aide d'urgence que je viens d'évoquer."

POINT PRESSE


Emmanuel Macron annonce une conférence internationale de soutien et d'appui à Beyrouth et à la population libanaise pour mobiliser les financements internationaux. "Dans les tout prochains jours, nous organiserons une conférence internationale de soutien et d'appui à Beyrouth et à la population libanaise" afin de mobiliser "des financements internationaux, des Européens, des Américains, tous les pays de la région et au delà, afin de fournir des médicaments, des soins, de la nourriture".


"Nous serons là dans la durée aux côtés de ceux qui aident, sauvent. (...) Il y aura un avant et un après 4 août 2020."

POINT PRESSE


Emmanuel Macron poursuit sa prise de parole : "Nos destins sont noués. (...) Nos destins sont liés indéfectiblement par les liens du temps, de l'esprit, de l'âme, de la culture, du rêve, en ce jour de deuil, à Beyrouth mille fois morte, mille fois revécue. [...] C'est aussi le cœur de la France qui est frappé."


 "La France entière au Liban qu'elle est à ses côtés.  (...) Je veux adresser ici toutes mes condoléances aux familles qui ont été touchées. Il y a au moins une cinquantaine de Français qui ont été touchés.

POINT PRESSE


Emmanuel Macron prend la parole depuis Beyrouth. "Après avoir vu, entendu et écouté aujourd'hui les regards et les voix de nos frères libanais, [je veux] vous dire combien je ressens une infinie tristesse, une profonde solidarité et partage la saine colère que nous avons vue s'exprimer aujourd'hui."


"Il n'y a qu'une évidence : être présent et aider. C'est ce que nous avons fait dès les premières heures."

POLÉMIQUE


Les propos tenus par Emmanuel Macron sur le sol libanais passent mal auprès d'une partie de la classe politique française. "Je mets en garde contre une ingérence dans la vie politique du Liban. Elle ne sera pas acceptée. Le Liban n’est pas un protectorat français", a notamment écrit sur Twitter Jean-Luc Mélenchon. 


Des propos qui ont aussi fait grincer des dents Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, sur Twitter: "Fin du protectorat français du Liban, 1941. Indépendance, 1944. La solidarité avec le #Liban doit être inconditionnelle".


Au Rassemblement national, le vice-président Jordan Bardella a écrit sur le même réseau: "Le soutien de la France au peuple libanais dans cette tragédie ne se discute pas. En revanche, le one man show arrogant et moralisateur auquel s'est livré Emmanuel Macron, aujourd'hui à Beyrouth, est indécent".

CONSÉQUENCES


Les deux explosions ayant ravagé le port et la ville de Beyrouth sont une catastrophe à court comme à long terme : la destruction des infrastructures portuaires, par lesquelles transitaient 60% des importations du pays, font craindre un manque de nourriture, à commencer par une pénurie de blé.

RÉACTION


Après la "terrible tragédie" du port de Beyrouth, le Fonds monétaire international (FMI) a appelé jeudi le Liban à "sortir de l'impasse" sur les réformes réclamées par la communauté internationale et qui peinent à se concrétiser dans un pays en plein naufrage économique.


"Le FMI explore toutes les voies possibles pour soutenir le peuple libanais. Il est essentiel de sortir de l'impasse dans les discussions sur les réformes essentielles, et mettre en place un programme significatif pour redresser l'économie", a estimé dans un communiqué la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

CRISE HUMANITAIRE


Médecins sans frontières craint une crise humanitaire au Liban comparable à celles connues pendant la guerre civile (1975-1990), a fait savoir ce jeudi à l'AFP son président, le Franco-libanais Mego Terzian.


"Nous avons déjà vécu pendant la guerre libanaise des périodes difficiles et similaires avec, je me souviens, des bombardements sur des entrepôts de pétrole qui se trouvent pas loin du port. C'étaient les même scènes, la ville était complètement sinistrée, les gens circulaient dans les rues, blessés, désespérés, sans savoir où aller. 

Info tf1/lci

ENQUÊTE


Selon nos informations, des enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et des personnels de la police scientifique vont s’envoler ce soir pour le Liban.

TENSIONS


Dans les rues de Beyrouth, la ministre de la Justice libanaise Marie-Claude Najm a été prise à partie par des manifestants en colère au cri de "démission", selon ces images d'un reporter de Sky News Arabia.

SECOURS FRANÇAIS


L'Elysée a mis en ligne des images de l'intervention des secours français dans les décombres et la visite sur place d'Emmanuel Macron.

AMBIANCE


Au sein de la population, la colère prend le dessus deux jours après le drame, comme nous l'explique notre envoyée spéciale sur place.

Explosions à Beyrouth : inquiétude et colère de la populationSource : JT 13h Semaine

SOUTIEN


Des membres de l'ONG Pompiers de l'urgence internationale sont partis à Beyrouth ce jeudi matin pour prêter main-forte aux secours déjà sur place. Une mission à laquelle ils se préparaient mercredi soir à Limoges.

Explosions à Beyrouth : des volontaires des Pompiers de l'urgence internationale en renfortSource : JT 13h Semaine

E. MACRON AU LIBAN


Le chef de l'Etat a souhaité, lors d'un point de presse, "que les enquêtes puissent se faire au plus vite dans un cadre parfaitement indépendant et transparent pour expliquer, rendre compte de ce qui s'est passé, des causes" des explosions sur le port de Beyrouth.


"Mais, au-delà de l'explosion, et on a bien senti ce matin dans la colère qu'il y a dans la rue, il y a aujourd'hui une crise politique, morale, économique et financière qui dure depuis plusieurs mois, plusieurs années et celle-ci implique des initiatives politiques fortes", a-t-il ajouté.

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La rédaction de TF1info

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