EN DIRECT - Brexit : l'exécutif européen signe l'accord avant sa ratification par le Parlement

Publié le 24 janvier 2020 à 8h19, mis à jour le 24 janvier 2020 à 8h24

Source : JT 13h Semaine

BREXIT - Alors que le Brexit doit se concrétiser le 31 janvier 2020, après plus de trois ans de négociations et d'atermoiements, la reine Elizabeth II a promulgué ce jeudi 23 janvier le projet de loi sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ce vendredi, les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen ont signé l'accord. Suivez les dernières infos.

Ce live est à présent terminé. 

ACCORD SIGNÉ PAR LA COMMISSION ET LE CONSEIL DE L'UE


Les présidents de la Commission européenne et du Conseil ont signé ce vendredi l'accord de Brexit approuvé par le Royaume-Uni pour permettre sa ratification par le Parlement européen, a annoncé Ursula von der Leyen. "Nous avons avec Charles Michel signé l'accord pour la sortie du Royaume-Uni, ouvrant la voie à sa ratification par le Parlement européen."

PROMULGATION DE LA REINE 


Nous reprenons ce direct ce jeudi 23 janvier après que le projet de loi de Brexit a été promulgué par la reine Elizabeth II, ce qui lui donne force de loi, a annoncé le gouvernement britannique à huit jours du départ de l'Union européenne. "Sa Majesté la reine a donné son assentiment royal" au texte réglant les modalités de la rupture après 47 ans d'un mariage tumultueux, a annoncé sur Twitter le ministre chargé du Brexit Steve Barclay. "Inscrit dans la loi, cela permet au Royaume-Uni de quitter l'UE le 31 janvier."

BREXIT


Le Premier ministre Boris Johnson présentera son accord de Brexit vendredi au Parlement, une semaine après sa large victoire aux élections législatives. 

JOHNSON


Le Premier ministre conservateur Boris Johnson a appelé vendredi ses concitoyens à "panser les blessures" créées par le Brexit, dans une déclaration devant ses bureaux au lendemain de son éclatante victoire aux élections législatives. Remerciant ses électeurs, il s'est également adressé aux partisans du maintien dans l'Union européenne et a appelé tout le pays à "tourner la page et panser les blessures" créées par le Brexit, voté par 52% des Britanniques en 2016, et qui a profondément divisé le pays depuis.

RÉSULTATS DÉFINITIFS


C'est désormais officiel, le Parti conservateur a remporté les élections et une majorité absolue. Ils ont remporté 365 sièges sur les 650 que contient l'assemblée de Westminster. Fort de cette majorité, Boris Johnson appelle le pays à "panser les blessures" créées par le Brexit.

ECOSSE

Corollaire de la victoire conservatrice et la quasi certitude du Brexit, les dirigeants écossais vont poursuivre leur combat pour la tenue d'un référendum d'indépendance. Autre vainqueur du scrutin, le parti nationaliste écossais (SNP) et sa patronne Nicola Sturgeon, a remporté 48 sièges sur les 59 mis en jeu en Ecosse. Cela "renforce le mandat que nous avons des élections précédentes", consistant à laisser le "choix" aux Ecosais de tenir un tel référendum.

COMMISSION EUROPÉENNE

L'optimisme de Johnson sur la question de la négociation d'un accord de libre-échange avec l'Union européenne vient d'essuyer un premier obstacle. La présidente de la Commission européen Ursula van der Leyen a ainsi jugé "très ambitieux" le délai évoqué par Johnson pour obtenir l'accord. Le Premier ministre britannique espère en effet bien pouvoir présenter cet accord à la fin de l'année 2020.


L'UE se dit toutefois "prête à négocier". Mais le nouveau président du Conseil européen, le libéral belge Charles Michel, a prévenu : "Il n'est pas question de conclure les négociations quel qu'en soit le prix, on peut conclure une négociation quand on considère que les résultats sont équilibrés et garantissent le respect pour les différentes préoccupations". 

MERKEL

Changement de ton du côté de la chancelière allemande Angela Merkel, pas franchement une partisane de l'accélération du calendrier du Brexit. Elle a prévenu vendredi 13 décembre, après la victoire conservatrice, que l'UE aurait "un concurrent à sa porte", après le départ du Royaume-Uni de l'Union, prévu le 31 janvier.


"Cela peut aussi nous inciter à être plus rapide dans nos décisions", a estimé la chancelière, qui a voulu voir dans cette prochaine situation un "élément" qui pourrait aussi être "vivifiant", elle qui a également promis un "partenariat étroit" à Johnson.

MACRON

Même si on imagine qu'il aurait préféré que ses alliés des LibDems l'emportent, Emmanuel Macron a salué un résultat qui amenait "de la clarté". Il faut lire cette déclaration à l'aune de tout l'empressement dont le président français a fait preuve pour précipiter le Brexit. Il avait ainsi été l'un des seuls chefs d'Etat européen à rechigner à refuser de reculer la date de sortie au 31 janvier.


Et sa vigilance n'a pas baissé. Depuis Bruxelles, il a prévenu : le Royaume-Uni ne doit pas devenir "un concurrent déloyal".

BREXIT


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis vendredi de réaliser le Brexit "à temps" le 31 janvier après sa victoire écrasante aux législatives, qui montre selon lui la "décision irréfutable, irrésistible et incontestable" des Britanniques de sortir de l'Union européenne.


Après trois ans de désaccords sur le Brexit, "je vais mettre fin à ces absurdités et nous allons le réaliser à temps d'ici au 31 janvier", a déclaré le dirigeant conservateur devant ses partisans.

CONGRATULATIONS


Donald Trump a félicité vendredi le Premier ministre britannique Boris Johnson pour sa "grande" victoire aux législatives qui lui ouvre la voie d'un accord commercial avec les Etats-Unis. 


"Félicitations à Boris Johnson pour cette grande VICTOIRE", a tweeté Trump. 


"La Grande-Bretagne et les Etats-Unis seront maintenant libres de conclure un énorme nouvel accord commercial après le BREXIT. Cet accord est potentiellement beaucoup plus gros et plus lucratif que n'importe quel accord qui pourrait être conclu avec l'Union européenne. Bravo Boris!" ajoute le président américain. 

RÉSULTATS OFFICIELS


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a remporté la majorité au Parlement britannique, son parti conservateur ayant franchi le seuil des 326 sièges gagnés sur les 650 de la Chambre des communes, selon les résultats officiels publiés vendredi.


Après dépouillement des résultats dans 600 circonscriptions, le Tories disposent de 328 députés, selon les décomptes de la BBC, de Sky News et de l'agence PA, qui confirment la large majorité conservatrice obtenue, ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 31 janvier.

CORBYN RENONCE


Le chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn s'est dit vendredi "très déçu" du résultat des élections législatives de la veille, ajoutant qu'il ne "conduira pas le parti aux prochaines élections".


S'exprimant après l'annonce de sa réélection dans sa circonscription londonienne d'Islington nord, il a précisé qu'il souhaitait voir son parti entamer une "réflexion sur le résultat du scrutin et sur sa future politique", alors que le Labour a enregistré une lourde défaite, selon un sondage de sortie des urnes, perdant des dizaines de sièges.


Dans un message posté sur Twitter, il a remercié ses partisans assurant : "Vous êtes le cœur de notre parti et vous avez mené une campagne sans relâche pour gagner afin que nous puissions construire un pays plus juste. Je vous remercie tous."

"MANDAT FORT"


Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est félicité vendredi d'avoir obtenu "un nouveau mandat fort pour réaliser le Brexit", à l'issue des élections.


Alors que son Parti conservateur est crédité d'une large victoire par un sondage sortie des urnes, Boris Johnson a été réélu député de la circonscription d'Uxbridge and South Ruislip, dans la grande banlieue de Londres, avec un score en augmentation par rapport au scrutin précédent de 2017. 

PROJECTIONS


Selon des résultats encore partiels, les conservateurs décrochent une très confortable majorité de 368 sièges sur 650, contre 317 lors du précédent scrutin en 2017, selon le sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote par l'institut Ipsos/MORI pour les médias britanniques.


Les travaillistes de Jeremy Corbyn s'effondrent à 191 sièges (contre 262), selon ces projections généralement proches des résultats. 


A gauche, les nationalistes écossais du SNP ont bondi de 20 sièges à 55 mandats, selon le sondage sortie des urnes, ce qui pourrait donner du poids à leur demande d'un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

"EXTRÊMEMENT DÉCEVANT"


Le numéro deux du Parti travailliste britannique, John McDonnell, a jugé jeudi "extrêmement décevante" la défaite cuisante de son mouvement aux législatives, si elle se confirmait dans les résultats, l'expliquant par "la fatigue du Brexit" sur lequel le Labour est resté indécis.


"Il semble que le sujet du Brexit ait dominé, c'est en grande partie de la fatigue du Brexit. Les gens veulent en finir", a déclaré John McDonnell sur Sky News, commentant un sondage sortie des urnes.

"CLARIFICATION"


La secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, s'est félicité de cette "clarification" qu'apporte le résultat des élections législatives au Royaume-Uni. 


"Les élections, si les résultats sortie des urnes se confirment, devraient permettre d'avoir une majorité claire" au Parlement, ce "qui nous manquait au Royaume-Uni depuis quelques années", a-t-elle noté.


"Ces élections devraient permettre de réaligner le peuple britannique, le gouvernement et le parlement, qui pendant trop longtemps ont été dissociés", a-t-elle ajouté. "Ce n'est pas à moi d'être soulagée ou inquiète mais nous avons avec le président de la République tenu une ligne depuis plusieurs mois voire trimestres: il faut une clarification", a-t-elle dit.


"Cela nous amènera demain matin (au sommet européen, ndlr) à avoir la discussion prévue sur le mandat donné au négociateur européen Michel Barnier pour préparer la relation future", a rappelé Mme de Montchalin.  "Ce sera un accord de libre-échange très particulier" au vu des "relations commerciales intenses" entre le Royaume-Uni et l'UE, a-t-elle conclu.

Urgent

LARGE MAJORITÉ EN VUE POUR JOHNSON 


Le Parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson a obtenu une majorité écrasante lors des législatives britanniques, selon un sondage de sortie des urnes. Un résultat qui, s'il se confirme, va permettre au dirigeant conservateur de réaliser le Brexit fin janvier comme promis.


Toujours selon ce sondage, le Parti conservateur obtient 368 sièges sur les 650 députés, contre 191 pour le Labour. Les résultats définitifs seront connus dans la nuit.

"OUAFERENDUM"


Les Britanniques postent en masse sur le hashtag #DogsAtPollingStations.

"OUAFERENDUM"


Le Premier ministre Boris Johnson a ouvert le bal jeudi matin, posant devant les caméras avec son chien Dilyn. Il a tweeté ensuite une photo avec l'animal avec le hashtag "#DogsAtPollingStations"("Des chiens aux bureaux de vote"). 

"OUAFERENDUM"


Après trois ans à s'écharper sur le Brexit, les Britanniques ont au moins trouvé un sujet consensuel pour les législatives en se rendant aux urnes jeudi accompagnés de leur chiens mais aussi de leurs chats ou chevaux, et en le faisant savoir sur internet. 


Le hashtag "#DogsAtPollingStations"("Des chiens aux bureaux de vote"), agrémenté d'un émoji de petit chien aux couleurs du drapeau britannique, propre à l'occasion, figurait jeudi en deuxième place des tendances Twitter UK, avec plusieurs dizaines de milliers de publications.

L'ARTICLE À LIRE

C'EST PARTI 


Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes jeudi matin au Royaume-Uni pour les élections générales anticipées cruciales pour la sortie du pays de l'Union européenne, promise au 31 janvier par le Premier ministre sortant Boris Johnson.


Le leader conservateur espère obtenir une majorité nette pour mettre en oeuvre l'accord de Brexit qu'il a négocié avec Bruxelles. Son adversaire travailliste Jeremy Corbyn promet quant à lui en cas de victoire un nouveau référendum sur le Brexit. Les électeurs britanniques ont jusqu'à 22H00 (locales et GMT) pour élire leurs 650 députés.

SONDAGES

Il faut également prendre en compte une autre donnée, celle du vote tactique auquel appellent tous les opposants au Brexit. Cette stratégie consiste à demander à chaque électeur qui a voté "Remain" au référendum de 2016 de voter pour le ou la candidate anti-Brexit la mieux placée. Selon une étude commandée par l'organisation à l'origine de cette initiative, Best for Britain, la consigne n'empêcherait pas Johnson de gagner l'élection, mais le priverait de majorité. Si elle est respectée, elle ferait plafonner les Tories à 309 sièges, devant le Labour à 255, les LibDem à 14 et le SNP à 49. 


Un travail qui fait dire à la patronne de Best for Britain, Naomi Smith : "Cette élection se joue sur le fil du rasoir. Si suffisamment de "Remainer" se bouche le nez et vote pour le candidat qui a le plus de chance de battre un conservateur, alors tout cela débouchera sur un parlement minoritaire et un nouveau référendum."


Preuve en est, rapporte The Guardian : dans deux circonscriptions où le Labour est en situation de l'emporter face aux Tories, les LibDems ont arrêté de faire campagne. 


Des figures de chacun des partis concernés (Labour, LibDems, SNP) se sont exprimés, sinon pour soutenir, au moins pour ne pas condamner la méthode. Ainsi de l'ancien premier ministre conservateur John Major, qui résume la chose ainsi : "Des fois, il faut voter avec sa tête et son coeur. Pour votre pays et pour votre futur."

SONDAGES

Nous sommes à cinq jours du vote et les sondages ne prédisent pas franchement un changement de majorité. Bénéficiant du peu d'entrain à l'égard du parti du Brexit, son concurrent sur la question du divorce avec l'Union européenne, le Parti conservateur continue sa course en tête avec 46% des voix, selon un sondage Opinium pour The Observer. 


Le Labour se situe loin derrière, avec 31% des voix, payant là sans doute le fait de n'avoir pas su convaincre ni les "Remainers", ni les "Brexiters" qui pouvaient vouloir voter pour ses candidats.


Encore plus loin derrière le Labour, on retrouve les LibDems, payant là le fait que les conservateurs opposés au Brexit n'ont pas sauté le cap du changement de parti. 


Les nationalistes écossais, anti-Brexit également, et qui militent pour un nouveau référendum en cas de divorce (l'Ecosse a voté pour rester dans l'UE), sont à 4% des voix. Un score qui paraît faible, si l'on ne tient pas compte du fait qu'ils ne présentent des candidats que dans cette partie du territoire.


Ces chiffres doivent toutefois être pris avec des pincettes : au Royaume-Uni, les députés sont élus à la majorité simple. Cela signifie que quiconque arrive en tête, le 12 décembre, même avec 10% des voix, sera envoyé à la chambre des représentants.

CAMPAGNE

Principal adversaire de Boris Johnson, le Labour pointe du doigt son incapacité supposée à mener le Brexit comme il promet le mener. Dans un "rapport confidentiel" gouvernemental de 15 pages qu'il dévoile, le parti dirigé par Jeremy Corbyn, à la traîne dans les sondages, entend dévoiler "les mensonges que Boris Johnson essaie de propager.


Entre autres révélations, ce document montre qu'il y aurait bien des contrôles réglementaires, des tarifs douaniers "dommageables" entre l'Irlande du Nord et la Grande Bretagne (du fait du maintien de l'absence de frontière entre l'Eire et l'Ulster).


Conclusion de Corbyn : "L'accord de Johnson sera désastreux pour les entreprises et l'emploi à travers tout le Royaume-Uni [...]. Son accord infligera également d'importants dommages économiques à l'Irlande du Nord".

NÉGOCIATIONS

Il y a le Brexit, certes. Mais il y a aussi le projet d'accord commercial qui liera le Royaume-Uni et l'Union européenne, si d'aventures le Brexit se fait. Pour ce faire, les dirigeants européens entendent aller vite et ont indiqué, dans un document consulté par l'AFP, que "les négociations devront être organisées de manière à tirer le meilleur parti possible du peu de temps disponible pour al négociation et la ratification". 


Le "peu de temps" en question, c'est la période de transition, qui doit prendre fin le 31 décembre 2020. Celle-ci pourra toutefois être prolongée une fois, et jusqu'à fin 2022. Extension à laquelle Boris Johnson, qui avait déjà promis un Brexit au 31 octobre, s'est refusé. 

TRUMP

C'est en ami du Royaume-Uni et particulièrement de Boris Johnson que Donald Trump est arrivé, mardi soir, à Londres, pour le 70e anniversaire de l'Otan. Attendu au tournant par l'ensemble de la classe politique britannique, le président américain a finalement fait simple. Pro-Brexit devant l'éternel, désireux de développer un vaste accord de libre-échange avec le Royaume-Uni si ce dernier mène son Brexit à bien, Trump a toutefois su raison garder, dès son arrivée : "Je ne veux pas compliquer les choses, je ne vais pas me mêler de ces élections."


Il a toutefois rappelé tout le bien qu'il pensait de Boris Johnson :"Je pense que Boris est très compétent et qu'il fera du bon travail". Et redit tout le bien qu'il pensait du Brexit. Il s'est également abstenu de tout commentaire à l'égard de Jeremy Corby, assurant "ne rien savoir" de lui, alors que le leader du Labour tire à boulets rouges sur l'alliance Trump/Johnson, qui vise, selon lui, à privatiser le service public de santé britannique et de transférer ses compétences à des compagnies d'assurance santé américaines. "Si on me le proposait sur un plateau d'argent, je ne le prendrais pas", a assuré Trump.

DEBAT

Lors d'un débat électoral télévisé, Nigel Farage et le représentant de Boris Johnson sur le plateau, Rishi Sunak, ont été régulièrement tancés pour la proximité que leur mouvance affiche avec Donald Trump, président des Etats-Unis. 


"Il peut souper avec lui, mais avec une très grande cuillère", a résumé la Première ministre indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon. Son adversaire, la LibDem anti-Brexit Jo Swinson, a rappelé ses antécédents en "d'agression sexuelle contre les femmes", de "politiques discriminatoires contre les minorités religieuses", estimant que le Royaume-Uni devrait être "particulièrement attentif quant à notre relation". 


Le représentant du Labour, Richard Burgeon, spécialiste de la Justice, a quant à lui accusé Trump "de vouloir conspirer avec Boris Johnson et le leader du parti du Brexit pour donner un accès à ses amis vautours au système national de santé".


Une affirmation aussitôt démentie par Nigel Farage : "C'est faux, ce sont des mensonges". Qui, après avoir défendu Trump, "notre plus important ami au monde", est revenu sur ses propos dans lesquels il se vantait d'avoir agressé sexuellement des femmes : "C'est grossier, cru et mal. Mais si chacun d'entre nous avait été attrapé, un soir, avec un verre à la main, aucun ne serait présent à ce débat".

ANTI-JOHNSON

Ancien alliés du Premier ministre, ils se présentent aux élections générales du 12 décembre, mais certainement pas sous la casaque du Parti conservateur. Il en est ainsi de l'ancien ministre de la Justice David Gauke, qui se présente comme indépendant, afin de marquer son désaccord avec l'accord de retrait proposé par BoJo.


A l'instar d'une vingtaine de conservateurs modérés, exclus des Tories pour avoir voté contre les projets de loi du Premier ministre, Gauke se présente donc contre le Premier ministre, à l'instar de son ancien collègue Dominic Grieve.

VISITE DE TRUMP

C'est dans ce contexte incertain que s'annonce la visite du président américain à Londres, pour le sommet de l'Otan, à quelques jours de ces élections cruciales. Pro-Johnson, mais partisan d'une alliance avec le parti du Brexit de l'europhobe Nigel Farage, Donald Trump pourrait à nouveau faire part de sa "capacité incroyable à créer de l'inattendu", pour reprendre les mots du politologue Richard Whitman auprès de l'AFP.


"Johnson sera probablement content de la séance photo mais je pense que le Parti conservateur sera nerveux de tout ce que Trump pourrait tweeter", poursuit-il, alors que  l'objet de la venue du président, l'Otan, est à l'origine de la plupart de ses bouderies diplomatiques.


Alors que les Tories bénéficient d'une confortable avance sur le Labour, Trump viendra-t-il tout mettre par terre, dès ce mardi ? Sera-t-il l'auteur d'une boulette quant au futur du système national de santé britannique, dont les travaillistes disent qu'il est au coeur des négociations sur le futur accord de libre-échange avec les Etats-Unis ?


Boris Johnson semble le craindre, lui qui prévenait prudemment, ce vendredi : "Quand vous êtes des amis et alliés proches comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, la meilleure chose à faire est de ne pas s'impliquer dans la campagne électorale de l'autre"

QUERELLE PRO-BREXIT

Le score des Tories reste remarquable, eu égard à la popularité de Johnson et de la guerilla parlementaire dont il est sorti, mais aussi des querelles que lui font ses alliés du DUP, le parti unioniste nord-irlandais, ultra-conservateur et encore plus europhobe que lui. Ces derniers, qui s'étaient alliés à Theresa May en 2017, ne cessent de mettre des bâtons dans les roues à Johnson, en raison de l'accord négocié. Ces derniers voient l'accord en question, qui préserve l'absence de frontière avec la République d'Irlande, comme une remise en question de l'Union britannique.


En d'autres termes, s'ils veulent bien d'un statu quo avec leur voisin du Sud, pas question pour les unionistes d'accepter de nouvelles règles de contrôles avec le Royaume-Uni, comme le prévoit l'accord actuel.

SONDAGE

Cette controverse ne porte pour l'instant pas ses fruits. En effet, selon les derniers sondages, ils bénéficieraient de 359 sièges, soit 42 de plus par rapport au scrutin de 2017. Le Labour, lui, tomberait à 211 sièges, 51 de moins que lors de la précédente élection. 


Il semblerait que le Labour paierait là ses positions incertaines sur le Brexit, puisque c'est dans les circonscriptions travaillistes pro-Brexit qu'ils perdraient ses sièges. Un comble, alors que Corbyn n'a jamais été un europhile patenté. Mais qui s'explique en ce que ce dernier a expliqué que, s'il était envoyé à Downing Street, il renégocierait un accord, le soumettrait à référendum, ce qui, en cas d'échec, signifierait que le Royaume-Uni resterait dans l'UE. De quoi lui faire perdre certains affidés favorables à la sortie de l'UE.


Ailleurs dans le Parlement, les indépendantistes écossais du SNP progresseraient de 8 sièges (43 élus), tandis que les libéraux démocrates en gagneraient 1 (13).

ACCUSATION

C'est une des accusations régulières que brandit le Labour à l'endroit des Tories : s'il était reconduit à Downing Street et qu'il menait "son" Brexit à bien, Boris Johnson aurait pour projet de solder le système national de santé aux compagnies d'assurance américaines, dans le cadre du grand accord de libre-échange qu'il signerait avec les Etats-Unis.


Un sujet particulièrement sensible, puisque c'est en partie sur la question de ce système de santé, maltraité par des années de politiques austéritaires, que se jouera cette élection. 


Les travaillistes, qui avancent en campagne avec un des programmes les plus à gauche qu'ils aient porté ces dernières décennies, ont donc beau jeu de mener la charge. C'est ainsi que Jeremy Corbyn a brandi un dossier de 450 pages faisant état de six séances de négociation, depuis 2017, entre Washington et Londres, sur le sujet. "Ces documents confirment que les Etats-Unis exigent que le service national de santé soit sur la table des négociations commerciales. [...] est question de négociations secrètes pour un accord avec Trump après le Brexit, qui va définir l'avenir de notre pays."


Une affirmation vigoureusement démentie par la ministre du Commerce internationale : "Corbyn commence à désespérer et ment complètement au public sur le contenu de ces documents." "Notre service de santé n'est pas sur la table des négociations", a surenchéri Boris Johnson.

REPONSE

Michael Gove, le ministre en charge du Brexit, s'est chargé de répondre aux sceptiques. "C'est le genre de position par défaut de nombreux commentateurs", a-t-il balayé. Il a décrit le futur agrément comme étant "le type d'accord qui servirait les intérêt de l'UE et du Royaume-Uni. Ce serait un accord de libre-échange avec une coopération amicale".

SCEPTICISME

Réaliser le Brexit d'ici le 31 janvier et obtenir un accord commercial avec l'UE avant la fin de l'année 2020 ? La promesse de campagne de Boris Johnson laisse sceptiques les connaisseurs du dossier du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, qu'ils soient diplomates, économistes ou experts politiques. 


L'ex-ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l'UE Ivan Rogers juge ainsi que "les ministres du gouvernement se trompent constamment" sur la durée de la période de cette période de transition. Il envisage même une nouvelle crise politique fin 2020.


Autre ex-acteur majeur du Brexit, Michael Heseltine, ancien vice-premier ministre de Theresa May, qui trouve "grotesque" le scénario proposé par Boris Johnson. "Nous sommes partis pour une nouvelle année d'incertitude et la possibilité d'une sortie sans accord à la fin", prévient-il.


Sollicité par l'AFP, le chercheur Sam Lowe estime que la perspective d'un accord commercial en 11 mois est "possible, pourvu que le Royaume-Uni soit clair sur ce qu'il demande". 

TORIES

Favori des élections à venir, sans pour autant être certain d'en tirer une majorité digne de ce nom, le parti conservateur s'avance fébrilement vers les élections générales du 12 décembre. Il a présenté son programme, et celui-ci continent un point fort : la réalisation du Brexit, mais aussi une volonté affichée d'atténuer les politiques d'austérité.


S'il est reconduit à Downing Street, Boris Johnson entend en effet ramener devant le Parlement britannique le projet de loi de retrait de l'UE avant la période des fêtes. Il ne sera toutefois pas voté avant 2020. Une fois le Brexit acquis, Johnson négociera un autre accord commercial avec l'UE, et ce avant la fin de la période de transition, prévue fin 2020.


Johnson veut également mettre fin à la libre circulation des personnes pour mieux contrôler l'immigration. Les ressortissants seront tous traités de la même façon, qu'ils viennent de l'UE ou non, selon un système par points, qui favorisera les migrants les plus diplômés ou qualifiés.


Les Tories se veulent avant-gardistes sur la question des services publics. Le recrutement de 20.000 policiers. Le budget du système de santé sera augmenté de 34 milliards de livres d'ici 5 ans, avec le recrutement de 50.000 infirmiers, 6000 médecins et 6000 professions médicales. De la même façon, il prévoit d'injecter 14 milliards de livres pour le budget des écoles et de revaloriser le salaire des enseignants. 


Le financement de ces mesures ne passera visiblement pas par l'impôt puisque Johnson s'est engagé à ne pas augmenter l'impôt sur le revenu, les cotisations sociales et la TVA. 


L'environnement est aussi présent, avec un engagement à porter à zéro les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. 

NEUTRALITÉ

C'est l'un des points principaux du programme de Jeremy Corbyn. Engager de nouvelles négociations avec l'UE pour un nouvel accord de sortie et le soumettre à référendum. Si les Britanniques l'adoptent, le Royaume-Uni sortira dans les six mois suivant son arrivée à Downing street. S'ils le rejettent, alors le Royaume-Uni restera dans l'UE.


Tancé pour sa réserve sur le sujet par ses adversaires, le patron des travaillistes s'est montré des plus clairs : "J'adopterai en tant que Premier ministre une position neutre afin que je puisse mettre en oeuvre de manière crédible le résultat obtenu et rassembler nos communautés et notre pays plutôt que de poursuivre un débat sans fin sur l'UE et le Brexit". 


"Mon rôle et le rôle de notre gouvernement sera de s'assurer que ce référendum se tienne dans une bonne atmosphère et nous nous plierons au résultat", a-t-il déclaré, dans un débat à la BBC.


Débat au cours duquel, face à la nationaliste et anti-Brexit écossaise Nicola Sturgeon, il a assoupli sa position sur un référendum pour l'indépendance de l'Ecosse : "Pas dans les deux premières années de sa prise de fonction". C'est un début, alors qu'il y a quelques semaines, il s'y était formellement opposé. Mais au vu des sondages, le Labour a besoin du SNP pour envisager gouverner.

LABOUR

Au tour du parti travailliste, principal parti d'opposition au conservateur Boris Johnson, de présenter son programme. Très à gauche, à l'image de Jeremy Corbyn, représentant de cette aile du parti, il promet notamment une "révolution industrielle verte". 


Vent debout contre l'accord de Brexit négocié par Johnson, dont il craint qu'il ne favorise une course au moins-disant social, fiscal et environnemental, il entend renégocier un accord dans les trois mois suivant son élection. Celui-ci maintiendrait la relation économique avec l'UE et protégerait emploi, droits des travailleurs et environnement. Il serait ensuite soumis à un référendum. Si l'accord était rejeté, alors le Royaume-Uni resterait dans l'UE. 


C'est au niveau de l'investissement public que le Labour vire le plus à gauche, avec la création d'un fonds d'investissement public de 400 milliards de livres pour les services publics, financé par des hausses d'impôts sur les 5% de Britanniques les mieux rémunérés et l'emprunt, à rebours des politiques d'austérité des derniers gouvernements.


Les nationalisations sont également au programme, avec le retour au public de l'eau, du rail, de la poste ou de BT pour offrir le haut début gratuit à tous les Britanniques. Corbyn entend aussi rendre les frais d'université gratuits, construire 100.000 logements sociaux, la hausse du salaire minimum et la semaine de 32 heures.


Enfin, l'environnement n'est pas oublié, avec la création d'une banque d'investissement publique qui apportera 250 milliards de livres pour la transition énergétique ces 10 prochaines années.

TROISIÈME VOIE

Ils ne sont pas favoris mais seront probablement les faiseurs de roi de cette élection. Les Libéraux-Démocrates, alliés européens de la République en marche, ont présenté ce mercredi leur programme pour "stopper le Brexit". Leur leader Jo Swinson, opposante acharnée au Brexit, a en effet fait du maintien dans l'UE son principal programme, espérant ainsi rallier à elle les europhiles de tous bords, conservateur comme travailliste. 


Un volontarisme qui s'est traduit à Westminster, où, avec les travaillistes et les conservateurs opposés à Boris Johnson, elle a voté contre toutes les options privilégiées par le premier ministre. Swinson, députée elle-même, y ajoute un argument qu'elle espère de poids : la promesse de réinjecter les 50 milliards de livres que coûteront le Brexit dans les services publics. De quoi concurrencer le travailliste Jeremy Corbyn sur sa gauche, qui pourrait alors payer ses hésitations sur le Brexit - il n'y est pas foncièrement opposé mais ne veut pas de l'accord actuel.


Par ailleurs, la centriste, tenante d'un discours que ne renierait pas Emmanuel Macron quand elle fustige les vieux partis et encourage la libéralisation, entend également investir dans les services publics, s'engager dans la lutte climatique et recruter davantage d'enseignants. Autre point de son programme, la légalisation du cannabis, pour lequel elle entend mettre en place un marché régulé.


Avec 15% des sondages, elle pourrait s'avérer indispensable à Jeremy Corbyn et au Labour (29%) si ceux-ci souhaitent damer le pion aux conservateurs de Boris Johnson (40%). Des sondages à prendre avec des pincettes, puisqu'au Royaume-Uni, les députés sont élus au scrutin uninominal à un tour. C'est à dire que c'est le candidat qui remporte le plus de voix qui est élu.

DEBAT

Pour cette confrontation, les deux hommes se sont passablement écharpés. Corbyn a reproché à Johnson de mentir aux Britanniques en leur assurant qu'il ferait le Brexit aussi rapidement que promis : "Vous n'allez pas le faire en quelques mois et vous le savez parfaitement bien". Il faudra, estime-t-il, "probablement sept ans de négociations pour conclure un accord commercial". Une attaque à laquelle s'est ajoutée le principal reproche fait à Johnson : le sort du système de santé britannique, le NHS : "Vous allez privatiser le NHS, vous tenez des réunions secrètes" avec les Etats-Unis pour ouvrir en partie à des entreprises pharmaceutiques américaines le système. "Une invention absolue", a rétorqué Johnson.


Lequel a reproché à Corbyn ses tergiversations sur le Brexit.


Les deux hommes, outre ces attaques acerbes, ont dû essuyer les moqueries des partisans du camp adverse. Rompus à tous les coups, les conservateurs avaient même renommé leur compte Twitter "Factcheck UK", se faisant passer pour un organe de déconstruction des infox là où il ne faisait que poster des tweets hostiles au parti travailliste.


Si le débat a été largement monopolisé par le Brexit, les deux hommes ont partagé leur inquiétude sur le changement climatique, mais aussi sur l'affaire Epstein, où est mis en cause le prince Andrew. Chacun a apporté "sa sympathie aux victimes".

DEBAT

Jeremy Corbyn et Boris Johnson s'affrontent pour la première fois à la télévision, à quatre semaines du scrutin du 12 décembre. Les deux hommes ont chacun leurs casseroles. Johnson, dans un premier temps, peut se voir reprocher sa gestion erratique de la crise parlementaire qui a agité l'été et l'automne britannique, essuyant défaite sur défaite au Parlement. Faisant de la réalisation du Brexit une de ses rares promesses de campagne, il est fragilisé par sa politique austéritaire et les accusations de conflit d'intérêts par une de ses proches, la femme d'affaires américaine Jennifer Arcuri. 


De son côté, Jeremy Corbyn, qui fait campagne avec un programme très à gauche et entend renégocier l'accord de Johnson et le soumettre à référendum, doit faire face à des accusations de laxisme vis-à-vis des dérapages antisémites au sein de son parti, le Labour. Il accuse par ailleurs un retard de 12 points face à Johnson (28% contre 40%). Pour gouverner, il devrait essayer de s'appuyer sur les nationalistes écossais, qui menacent de quitter le Royaume-Uni en cas de Brexit, et les LibDems, opposants acharnés au Brexit, mais qui ne partagent quasiment rien de son programme socio-économique.

IRLANDE

Une des conséquences du Brexit, outre l'hypothèse d'un prochain référendum sur l'indépendance écossaise, pourrait-il être de voir arriver un autre référendum, de l'autre côté de la mer d'Irlande ?


En effet, le Sinn Fein, parti républicain irlandais, met avec insistance le sujet sur la table. Dernière fois en date avec Mary Lou McDonald, sa dirigeante et cheffe de l'opposition en Irlande, qui affirme que "les jours de la partition [entre les deux Irlandes sont comptés". 


La négociation de la frontière irlandaise, qui n'a pas satisfait grand monde, dans l'accord de sortie, a en tout cas convaincu le Sinn Feinn, qui craint que cet accord ne vienne remettre en question celui de 1998, qui avait supprimé quasiment toute trace visible de la frontière entre l'Ulster et l'Eire. 

PAS DE COMMISSAIRE BRITANNIQUE

Il n'y aura pas de commissaire européen britannique. C'est ce qu'a annoncé le 10, Downing Street, jeudi 14 novembre, en réponse à une sollicitation de la future présidente Ursula van der Leyen. Cela n'a pas directement à voir avec le Brexit qui vient mais plutôt avec les élections qui se tiendront le 12 décembre et la réserve à laquelle s'oblige le gouvernement. "Un avis sur la conduite à tenir avant les élections stipule que le Royaume-Uni ne devrait normalement pas procéder à des nominations pour des postes internationaux durant cette période". 


La justification n'a pas satisfait la Commission européenne, qui a ainsi répliqué : "En tant que gardienne des traités, la Commission européenne a envoyé aujourd'hui une lettre de mise en demeure au Royaume-Uni pour manquement aux obligations qui lui incombent en vertu du traité de l'UE en ne proposant pas de candidat au poste de commissaire européen".

ELECTIONS

Cela ressemble à une bonne nouvelle pour Boris Johnson. Le patron du parti du Brexit Nigel Farage a annoncé lundi 11 novembre que la formation europhobe ne présenterait pas de candidats dans les circonscriptions remportées en 2017 par des conservateurs. 


Une main tendue de la part de l'ancien député européen et trader, qui avait menacé jusqu'alors de présenter un candidat dans 600 circonscriptions, y compris celles où les conservateurs risquaient de perdre un siège du fait de la division des voix entre pro-Brexit. 


Une décision prise pour empêcher la victoire des travaillistes et, ainsi, "un nouveau référendum", au programme de Jeremy Corbyn si le Labour venait à remporter les élections. "C'est le plus important pour le pays", a estimé celui qui a longtemps poussé pour un Brexit sans accord et regardait avec dédain l'accord obtenu par le Premier ministre à la fin du mois d'octobre.

NATURALISATIONS

L'AFP s'est intéressée à l'engouement de citoyens britanniques pour la nationalité française. 439 en 2016, l'année où leurs concitoyens ont décidé de voter pour le retrait de l'Union européenne, leur nombre a presque octuplé en deux ans, puisqu'ils étaient 3124 en 2018. 


Souvent déjà installés en France, ils sont nombreux à dire que le Brexit a été "le moment déclencheur" de leur démarche : "Sans le Brexit, (la naturalisation) ne m'aurait même pas traversé l'esprit", confie à l'agence un homme marié à une Française. "J'étais dans une grande famille heureuse, l'Europe, tout à fait à l'aise et intégré". Mais comme Britannique, il aurait eu l'impression de "ne plus faire partie du club" après le Brexit. Et de demander : "Est-ce que je peux dire vive la République et vive la Reine ?"

COALITION ANTI-BREXIT

Il y a les travaillistes, qui envisagent de rester, il y a les conservateurs, qui veulent sortir à tout prix, mais il y a aussi les anti-Brexit purs et durs. Ceux-là s'articulent autour des libéraux-démocrates, un parti centriste libéral pro-européen qui promet d'annuler le Brexit, des Verts et du parti nationaliste gallois Plaid Cymru, le pays de Galles ayant pourtant voté pour la sortie. Les trois partis se sont mis d'accord pour engager un candidat commun sur 60 sièges : 43 aux LibDems, 10 aux écologistes et 7 aux nationalistes gallois.

LES RICHES ONT PEUR

Aux accusations de stalinisme, Jeremy Corbyn a répondu sur Twitter  "Les absurdités que peuvent sortir les ultra-riches pour éviter de payer un peu plus d'impôts...". Et d'enfoncer, quelques heures plus tard, en se posant en "champion" de "ceux qui n'ont pas beaucoup d'argent ni des amis haut placés".


De quoi renforcer l'image d'épouvantail pour les plus aisés dans un pays qui compte ainsi 151 milliardaires et où les 1000 individus ou familles les plus riches détiennent la somme jamais atteinte de 771 milliards de livres, signe de creusement des inégalités. Un cabinet de conseil a récemment émis l'hypothèse que l'élection de Corbyn pourrait entraîner "un exode des particuliers les plus riches du pays".


En cause, un projet de taxe à 50% pour les revenus annuels de plus de 123.000 livres, l'interdiction potentielle des jets privés pour que les milliardaires cessent de "saccager le climat".

MAUVAISE IDÉE

Cela ne surprendra pas grand monde non plus, mais une semaine après son départ du perchoir de la House of Commons, le tonitruant John Bercow, tenu à un devoir de réserve qu'il était soupçonné de ne guère respecter par les pro-Brexiters, a dit tout le mal qu'il pensait du Brexit. "C'est la plus grosse erreur de ce pays depuis la Seconde guerre mondiale." "Quitter l'UE ne va pas nous aider", a expliqué cet ex-conservateur devenu indépendant. "Nous nous en sortons mieux quand nous formons un bloc que tous seuls".

NOUVEAU DEAL 

La chose ne surprendra guère, mais elle constitue peut-être une pierre dans le jardin de Jeremy Corbyn. Le - toujours - président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a reçu fraîchement la proposition de campagne travailliste de travailler à un accord de sortie mieux-disant sur le plan social et environnemental, qu'il soumettrait ensuite à la population britannique.


"Je ne serai plus en fonctions", "ce sera à la prochaine Commission de décider si oui ou non il y a une marge de manœuvre pour un nouvel accord", mais "honnêtement, je ne pense pas que ce soit une approche réaliste", a déclaré Jean-Claude Juncker dans une interview à la BBC.

CAMPAGNE

"Thatchérisme sous stéroïde", "Staline"... les noms d'oiseau volent, dans cette campagne. Viscéralement opposés sur les questions sociales et économiques, Boris Johnson et Jeremy Corbyn, principaux rivaux de cette élection, n'en manquent pas une pour s'envoyer des piques.


Le dirigeant conservateur a en effet eu cette tirade, mercredi 6 novembre, à l'égard des travaillistes, qui porte un des programmes les plus à gauche qu'ait connu le Royaume-Uni depuis quelques années (semaine de 32 heures, hausse du salaire minimum, forte hausse des impôts sur les plus riches) : "Ils pointent certains milliardaires du doigt avec un plaisir revanchard qu'on n'avait plus vu depuis que Staline a persécuté les koulaks". Une référence classique dans la critique de la gauche, référence au massacre des propriétaires terriens par le "Petit père des peuples", qui avait abouti à la mort de quelque 30.000 personnes et la déportation de plus de 2 millions d'autres.


A l'inverse, Corbyn attaque Johnson sur ce qu'il souhaite faire du Brexit : le détourner, en privatisant le NHS, le service public de santé britannique, dans le cadre du futur accord de libre-échange qu'il veut concocter avec les Etats-Unis : "Pour beaucoup dans le Parti conservateur, c'est ce dont il a toujours été question à propos du Brexit : faire marche arrière sur les bénéfices obtenus de haute lutte par la classe ouvrière durant des générations, du thatchérisme sous stéroïdes". 


Cette fois, il s'agit d'une référence aux politiques antisociales menées par Margaret Thatcher dans les années 80, qui avait mis de nombreux mineurs en grève. Une politique violemment reçue à laquelle continue d'être associés les dirigeants britanniques associés à une politique libérale.

CAMPAGNE

Dans ce contexte, la campagne continue, et du côté de Boris Johnson, on tente coûte que coûte de se servir de l'apparente indécision de Jeremy Corbyn au sujet du Brexit.


"Quand ils choisiront leur prochain Premier ministre, les électeurs méritent d'avoir une image précise de ce que chaque dirigeant potentiel fera en ce qui concerne le Brexit", a écrit le Premier ministre à son adversaire. 


 Il est vrai que le leader travailliste, qui ambitionne d'occuper le 10 Downing Street, a recentré sa campagne sur les questions sociales, médico-sociales et climatiques. Si ces questions sont en lien avec l'accord de sortie, elles relèguent à un lointain second rang la question de la sortie de l'UE.


Que souhaite faire Jeremy Corbyn ? Mécontent de l'accord négocié par Johnson, il promet de régler dans les six mois suivant l'élection l'épineuse question : en renégociant un accord, avec des normes sociales et environnementales plus favorables. Cet accord renégocié, il le présentera alors au peuple britannique, qui aurait alors la possibilité de le rejeter, ce qui aurait pour effet d'annuler toute sortie.

SPEAKER

Après le tonitruant John Bercow, démissionnaire au 31 octobre, c'est le travailliste Lindsay Hoyle qui va occuper le perchoir de la Chambre des communes. Agé de 62 ans, ce dernier, adjoint au speaker depuis 2010, a déjà occupé le rôle, dans un style moins incisif que son prédécesseur. Promettant "neutralité" et "transparence", Hoyle, qui représente depuis 1997 une circonscription du nord-ouest du pays, a promis de faire baisser l'électricité dans l'assemblée. Il ne risque pas de s'attirer les mêmes critiques en partialité que son prédécesseur, ayant pris le soin de cacher son vote au référendum sur le Brexit en 2016.

JOHNSON

Dans la même interview à Sky News, le Premier ministre a également défendu son accord de sortie, vivement critiqué par son allié Donald Trump, en ce qu'il ne "permettrait pas, en l'état, un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni". "Je ne veux pas semer la dispersion avec le président des Etats-Unis, mais il se trompe. Quiconque regarde notre accord peut voir que c'est un très bon accord. Il nous autorise à reprendre le contrôle de notre monnaie, de nos frontières et de nos lois. Et il nous permet d'avoir un contrôle sur notre gestion douanière".

EXCUSES

Le même jour, Boris Johnson s'est excusé auprès des militants du Parti conservateur pour son échec à sortir de l'Union européenne le 31 octobre comme il s'y était engagé. Il a fait part de ses "profonds regrets", jugeant les délais qu'il a du demander "douloureux". Et d'appeler à recontextualiser son échec : "N'oubliez pas les circonstances dans lesquelles c'est arrivé", faisant référence à l'opposition parlementaire.

BREXIT

Il ne se présentera pas mais pèsera de tout son poids dans la campagne : l'europhobe Nigel Farage, tête de gondole du vote référendaire en vue du Brexit, a annoncé qu'il ne briguerait pas un siège à la Chambre des Communes. "Est-ce que je trouve un siège et tente de me faire élire au Parlement ou est-ce que je sers mieux la cause en parcourant le Royaume-Uni en long et en large et en soutenant 600 candidats ? J'ai décidé que la dernière proposition est la bonne", a-t-il assuré auprès du Sunday Times.


Il a également attaqué l'accord de sortie négocié par Boris Johnson, le qualifiant de "Brexit de Remainer". Une position qui risque de fragiliser la position du leader conservateur, en dispersant les voix des pro-Brexit entre le parti de Farage, crédité de 7% des voix, et les Tories, à 39%. De leur côté les travaillistes du Labour émargent à 27% des intentions de vote, avec une progression de six points ces derniers jours.

ADIEU LE NO-DEAL ? 

Eclaircissement en vue du côté de Boris Johnson ? Alors que le Premier ministre avait régulièrement envisagé une sortie sans accord, cette hypothèse est désormais exclue. Selon le Times, le programme des Tories pour les élections générales ont en effet décidé d'écarter cette possibilité. Actant ainsi qu'il n'y aurait par ailleurs pas d'accord avec le parti du Brexit mené par Nigel Farage.

L'AUTRE EXIT

Largement favorable au "remain" lors du référendum de 2016, (plus de 62%) l'Ecosse agite depuis le chiffon rouge de l'indépendance. Les élections générales du 12 décembre 2020, qui permettront peut-être de débrouiller le Brexit, dans un sens comme dans un autre, pourront aussi faire largement évoluer cette question. 


En meeting à Glasgow ce samedi, la Première ministre, la nationaliste Nicola Sturgeon, a lancé à ses troupes : "L'indépendance est à portée de main". Elle voit le prochain scrutin qui doit se dérouler dans six semaines comme une chance d'y parvenir. Forte de 35 sièges sur les 59 alloués à l'Ecosse à ce scrutin, le SNP espère compter sur une victoire travailliste qui lui permettrait alors de soumettre à nouveau un référendum. 


La dernière fois, en 2014, le non à l'indépendance l'avait emporté avec 55% des voix. Toutefois, le vote en faveur du Brexit "a changé la donne", a estimé la leadeuse nationaliste, qui espère organiser le scrutin en 2020.


Pour ce faire, elle aura besoin de l'assentiment de la nouvelle majorité. Mais les Tories comme le Labour y sont opposés. Nicola Sturgeon saura-t-elle monnayer son soutien à la majorité travailliste, dont elle partage la fibre sociale-démocrate, pour obtenir ce nouveau scrutin ?

REPLIQUE

Après la sortie de Trump, justement, sur la piètre qualité de l'accord entre l'UE et le Royaume-Uni, Downing Street est sorti du bois pour le défendre. Alors que Trump estimait que cet accord ne permettait pas d'en conclure un avec les Etats-Unis, un porte-parole de Johnson a répliqué le contraire. Cet accord permettra de conclure des "accords commerciaux partout dans le monde, qui profiteront à l'ensemble du Royaume-Uni".

ALLIANCE DU BREXIT

Il faut croire que Donald Trump a l'oreille de Nigel Farage. Au sens propre, c'était déjà confirmé, avec cette interview donnée à l'europhobe hier où le président américain disait tout le mal qu'il pensait de l'accord négocié par Boris Johnson avec l'UE. 


Au sens figuré, c'est encore plus clair. Après cette interview, Nigel Farage a repris le souhait présidentiel de voir s'allier le parti du Brexit aux conservateurs pro-Brexit, en donnant à Johnson un ultimatum de deux semaines pour "laisser tomber l'accord" négocié avec l'UE, sans quoi il pourrait présenter des candidats contre les conservateurs. Jugeant lui aussi que l'accord n'était pas bon - "Ce n'est pas un Brexit" -, Farage a encouragé Johnson à créer une "Alliance du divorce" ("Leave alliance" en version originale) à travers le pays. "Je suis ouvert à des exceptions locales. Nous sommes déjà en contact avec un certain nombre de députés qui sont prêts à voter pour dénoncer cet accord."


Réponse de Johnson ? Mitigée : "La difficulté dans le fait de faire des accords avec n'importe quel autre parti, c'est que cela nous expose au risque d'avoir Jeremy Corbyn au numéro 10". Une réponse risquée, alors que Farage estime que son parti pouvait viser 150 sièges.

LE JOUR DU NON-DIVORCE

Aujourd'hui jeudi 31 octobre devait être le jour de la sortie du Royaume-Uni dans l'UE. Ce que le Premier ministre Boris Johnson a souligné dans un communiqué où il a rejeté la faute sur le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn qui a préféré "plus d'indécision, plus de report et plus d'incertitude pour les familles et les entreprises".


Une pique à laquelle Corbyn a répondu ainsi : "Il a dit qu'il préférait être mort dans un fossé que de reporter (...), mais il a échoué et son échec relève de sa seule responsabilité. On ne peut pas se fier à sa parole." 

EXIT

Après 10 ans au perchoir, John Bercow, speaker de la Chambre des communes et empêcheur de "brexiter" en rond, a laissé son fauteuil de Westminster. Connu pour ses tonitruants "order" ("du calme", prononcé 14.000 fois en 10 ans selon les calculs de la BBC), ses répliques cinglantes et son respect très sourcilleux des règles de fonctionnement du Parlement, ce conservateur passé indépendant a été un personnage central des négociations autour du Brexit, refusant des votes à Theresa May comme à Boris Johnson, refusant à Donald Trump une visite au parlement, il avait été épinglé pour ses interprétations personnelles de ses pouvoirs.

L'AUTRE NO-DEAL

Coup dur pour Boris Johnson. Donald Trump, dont il se revendiquait régulièrement du soutien, vient d'annoncer que l'accord négocié avec l'UE ne lui paraissait pas permettre d'accord commercial avec les Etats-Unis.


Partisan d'un Brexit dur, Trump, qui a mis la pression sur Johnson - "Boris veut être très attentif à cela" - a appelé à une alliance entre les conservateurs pro-Brexit... et les europhobes de Nigel Farage, qui l'interviewait. "J'aimerais vous voir vous mettre ensemble, je pense que ce serait formidable".


Une sortie qui a fait bondir Jeremy Corbyn, qui a accusé Trump "d'essayer d'interférer dans les élections britanniques en faisant élire son ami Boris Johnson".

PASSES D'ARMES

A la chambre des Communes, on fourbit ses armes avant le scrutin. Boris Johnson a été attaqué sur son programme en matière de santé par Jeremy Corbyn, ce dernier l'accusant de vouloir favoriser le privé au travers de l'accord de libre-échange qu'il veut conclure avec les Etats-Unis après le Brexit, accord qui induirait une hausse des coûts pour les Britanniques. Johnson a également réintégré des députés conservateurs qui avaient voté contre ses motions en vue du gouvernement.


Le travailliste, attaqué sur son "indécision" au sujet du Brexit, a rappelé sa position : négocier un nouvel accord, le soumettre à référendum et annuler le Brexit s'il était rejeté. Il s'est également présenté en défenseur des services publics.


Portés par leur opposition farouche au Brexit, les libéraux-démocrates, alliés d'Emmanuel Macron, promettent l'annulation du Brexit. Leur cheffe Jo Swinson se porte candidate au poste de Premier ministre, et a taclé les deux hommes : "Le choix qui nous est offert est loin d'être suffisant. Aucun de ces hommes n'est apte à diriger notre pays".

STRATEGIE DE VOTE

Sur le front électoral, où se jouera donc une partie de ces relations futures, déjà, l'heure n'est pas au calme. Des militants anti-Brexit, réunis sous la bannière Best for Britain, ont appelé au vote utile en faveur d'un candidat anti-Brexit. Il s'agit de candidat travaillistes, nationalistes écossais, libéraux-démocrates. 


L'organisation pro-UE a "beaucoup, beaucoup d'espoir" que les électeurs suivent "leurs conseils" et adoptent cette stratégie, en étant guidé par un site qui mesure l'europhilie des candidats en poste. Selon Best for Britain, si 30% des électeurs pro-UE acceptaient de voter de manière stratégique, une coalition soutenant un nouveau référendum pourrait se retrouver au pouvoir.

NO DEAL

Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit pour l'UE, a prévenu ce mercredi qu'une sortie de l'UE sans accord "existe encore". Devant le Conseil économique et social européen", il a averti : "Cela pourrait intervenir fin janvier. Cela pourrait aussi intervenir fin 2020."


Ce n'est pas à proprement parler de l'accord de sortie qu'il s'agit, mais de l'accord sur les futures relations entre Royaume-Uni et UE. "Le temps de cette négociation sera exceptionnellement court, elle sera exigeante et difficile", a-t-il prévenu. 


Ces "accords mixtes, contrairement à (l'accord sur les conditions du) Brexit, vont exiger la ratification des 27 parlements nationaux à l'unanimité, et peut-être même de certains parlements régionaux. Je recommande de ne pas sous-estimer la difficulté de cette procédure de ratification"

Urgent

ÉLECTIONS


Les députés britanniques approuvent la tenue de législatives anticipées le 12 décembre prochain, par lesquelles le Premier ministre Boris Johnson espère retrouver une majorité et mettre en oeuvre sa promesse de sortir le Royaume-Uni de l'Union européenne. Le texte doit encore recevoir l'aval des Lords, qui l'examineront mercredi.


Le texte convoquant ce scrutin, a été adopté à une majorité écrasante de 438 voix pour et 20 contre à la Chambre des Communes.


Le Parlement avait auparavant rejeté un amendement de l'opposition travailliste fixant la date du vote au 9 décembre.


C'était la quatrième tentative du dirigeant pour convoquer les Britanniques aux urnes, cette fois-ci avec succès grâce au soutien déterminant des travaillistes, principale formation d'opposition. 

ADOPTÉ


Le nouveau report du Brexit, jusqu'au 31 janvier, a été formellement adopté par l'Union européenne, a annoncé ce mardi sur Twitter le président du Conseil européen Donald Tusk, appelant les Britanniques à faire "le meilleur usage" de cette prolongation.


Les 27 "ont formellement adopté le report. C'est peut-être le dernier", a tweeté M. Tusk, qui quittera ses fonctions fin novembre, en disant "au revoir" à ses "amis britanniques". "S'il vous plaît, faites le meilleur usage de ce délai", a-t-il ajouté. "Je croiserai les doigts pour vous".

L'OPPOSITION ACCEPTE LES ÉLECTIONS DE JOHNSON 


Au lendemain du rejet par le Parlement de la tenue d'élections anticipées le 12 décembre prochain, le Labour, principal parti britannique d'opposition, a donné ce mardi son accord pour l'organisation de ce scrutin. "Notre condition d'exclure une sortie sans accord est désormais remplie", avec le report de la date du Brexit accordé par l'Union européenne, a déclaré Jérémy Corbyn, patron du Labour, devant les membres haut placés du parti, promettant de lancer "la campagne la plus ambitieuse et la plus radicale pour un véritable changement que notre pays ait jamais vue".

 

Boris Johnson doit de nouveau tenter dans la journée d'obtenir des parlementaires qu'ils acceptent ces élections anticipées. 

C'EST NON !


Les députés britanniques ont rejeté lundi la tenue d'élections anticipées le 12 décembre, voulues par le Premier ministre Boris Johnson pour sortir le Brexit de l'impasse.


La motion du gouvernement a échoué, avec 299 voix, à recueillir les deux-tiers des voix requises, soit 434. Mais Boris Johnson a dans la foulée annoncé qu'il présenterait dans la soirée un projet de loi pour la tenue d'un tel scrutin, soumis au vote des députés mardi. Une telle loi requiert une majorité simple pour être adoptée.

PAS DE NOUVEAU REPORT


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a demandé lundi à l'Union européenne d'exclure "un autre report (du Brexit) après le 31 janvier", dans une lettre répondant aux 27, qui ont accepté d'ajourner le divorce entre Londres et Bruxelles à cette date.


Le gouvernement présente ce lundi à la Chambre des Communes une motion pour la tenue d'élections anticipées. Mais si "le Parlement résiste" et n'adopte pas sa motion, "je voudrais exhorter les Etats membres de l'Union européenne à indiquer clairement qu'un autre report (du Brexit) après le 31 janvier n'est pas possible", a écrit Boris Johnson au président du Conseil européen, Donald Tusk.

Urgent

CALENDRIER


Le président du Conseil européen, Donald Tusk, annonce que les 27 pays de l'UE ont accepté un report d'une Brexit au 31 janvier 2020. 

CALENDRIER 


Citant des sources diplomatiques françaises, l'AFP rapporte que Paris estime qu'il y aura "très probablement un accord" ce lundi entre les 27 pays européens pour repousser le Brexit jusqu'au 31 janvier 2020. 

REPORT DU REPORT

Il faudra attendre la semaine prochaine pour que l'UE définisse la durée du nouveau report du Brexit. Si les discussions ont été qualifiées d'"excellentes" par Michel Barnier, le négociateur de l'UE, il faudra attendre lundi ou mardi, maximum, pour finaliser la décision. 


Dans le même temps, un nouveau vote doit se tenir lundi au parlement britannique sur la tenue d'élections anticipées.

INCERTITUDE

Décidément, rien, mais vraiment rien, ne sera simple. Alors qu'elle devait rendre sa décision ce vendredi, l'UE pourrait finalement la décaler... à lundi. La raison ? La volonté de Johnson d'appeler à de nouvelles élections, le 12 décembre. Bruxelles attendrait, d'après le Guardian, de savoir si cette décision est approuvée par le parlement britannique. 


Sauf qu'en l'état actuel des choses, cette décision a peu de chances d'être validée, attendue que, pour l'entériner, Boris Johnson a besoin des voix des travaillistes (il faut deux tiers des votes parlementaires pour valider des élections anticipées) et que ces mêmes travaillistes, tout comme certains membres de la majorité conservatrice, attendent... que l'UE se prononce sur le délai qu'elle accordera au pays.


Ajoutons à cela l'exigence des travaillistes d'un engagement ferme à refuser toute sortie sans accord et nous revoilà revenus au mois de septembre.

ÉLECTIONS LE 12 DÉCEMBRE ?


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé à la tenue d'élections générales le 12 décembre, un scrutin qui doit encore recevoir le soutien de l'opposition travailliste. Si le Parlement "veut plus de temps pour étudier" l'accord de Brexit qu'il a conclu avec Bruxelles, "ils (les députés, ndlr) peuvent l'avoir mais ils doivent approuver des élections générales le 12 décembre", a-t-il déclaré à une semaine de la date prévue pour la sortie de l'UE.

ELECTIONS

Si les 27 accordent un délai de trois mois pour le report, l'hypothèse de la tenue d'élections générales pourrait bien se préciser. Non seulement Boris Johnson, porté par des sondages avantageux, ne cesse de le mettre en avant, mais l'idée fait nettement son chemin chez les travaillistes. Ainsi de la députée Rebecca Long-Bailey, en charge du Trésor au sein du cabinet fantôme (le contre-gouvernement organisé par l'opposition au Royaume-Uni) : "C'est notre position", a-t-elle assuré.

L'UE OK POUR UN REPORT


Les 27 Etats membres de l'Union européenne soutiennent le principe d'un report du Brexit au-delà du 31 octobre mais discutent toujours de sa durée, a indiqué mercredi une source européenne à l'issue d'une réunion des ambassadeurs à Bruxelles.


"Tous sont tombés d'accord sur le besoin d'un report pour éviter un Brexit sans accord. La durée du report est toujours en discussion", a-t-il ajouté.


Mardi, le président du Conseil européen Donald Tusk a recommandé aux Etats membres de l'UE d'accepter un troisième report, cette fois jusqu'au 31 janvier. Paris avait de son côté exprimé sa préférence pour un report "technique" de quelques jours.


"L'avis (des ambassadeurs) a été unanime pour estimer qu'une extension est nécessaire pour surmonter l'impasse avec Londres", selon l'un des participants qui a aussi estimé que les diplomates étaient plutôt favorables à "une extension plus longue", c'est à dire au 31 janvier 2020.


S'il est vrai que certains Etats-membres, tels que la France, s'impatientent, le consensus va plutôt dans le sens d'une compréhension : "C'est un accord important et le Parlement européen a besoin de temps pour l'examiner dans le détail, en particulier en ce qui concerne le droit des citoyens", a estimé le président du comité sur le Brexit au Parlement européen, le libéral belge Guy Verhostadt.


La décision devrait tomber ce vendredi.

ET L'UE DANS TOUT ÇA ?

Quand l'UE fera-t-elle son annonce au sujet du délai demandé par le Royaume-Uni ? Il semblerait que, du côté de Bruxelles, on attende quelques nouvelles du côté de Londres quant au temps dont aurait besoin le parlement pour examiner plus en profondeur l'accord obtenu par Johnson. 


Que disent les différentes forces en présence ? En Allemagne, on l'a vu, décaler le Brexit de quelques semaines "ne posera pas de problème", le temps d'analyser en profondeur l'accord. L'Irlandais Varadkar, premier concerné, a appuyé cet après-midi la recommandation de Donald Tusk de proposer un nouveau report de trois mois : "Il sera toujours possible pour le Royaume-Uni de sortir avant le 31 janvier si l'accord était ratifié avant cette date". Tout comme le président du Parlement européen, qui n'a de toute façon pas son mot à dire.


La France est, elle, sur une ligne plus dure. L'Hexagone envisage un report "purement technique de quelques jours" mais ne veut pas d'une extension "destinée à gagner du temps ou à rediscuter l'accord". 


Un tour d'horizon qui donne à penser que l'UE pourrait pencher dans ce sens. Toutefois, une source européenne indique à l'AFP qu'il "n'y a pas de garantie que les 27 acceptent la recommandation de Tusk car il y a une lassitude". Si les divergences ne devaient pas s'aplanir, il faudrait alors peut-être en passer par... un sommet.

DESACCORD

Il n'y aura pas d'accord, ou en tout cas pas tout de suite, entre l'opposition travailliste et le gouvernement sur un calendrier à venir. Jeremy Corbyn et Boris Johnson, accompagnés par leurs préposés respectifs au Brexit et leurs leaders à la chambre, ont confronté leurs points de vue. Le leader du Labour est arrivé avec un espoir : "Obtenir un calendrier laissant le temps de débattre, mettre aux votes et amender l'accord" ; en contrepartie de quoi il s'accorderait à une nouvelle élection générale, à condition qu'une sortie sans accord ne soit pas une option.


Une proposition que Downing Street a refusé : "Corbyn a clairement dit qu'il n'avait d'autres intentions pour 2020 que d'organiser des référendums."

ALLEMAGNE

C'était attendu, c'est désormais officiel : l'Allemagne ne s'opposera pas à ce que l'UE accorde un report du Brexit aux Britanniques. C'est la chancelière Angela Merkel qui l'a annoncé, mercredi 23 octobre, confirmant ainsi une position déjà entendue depuis de nombreux mois, et qui diffère de celle de la France, qui campe pour le moment sur la date du 31 octobre, à quelques jours près, comme l'a dit Amélie de Montchalin, la ministre déléguée aux Affaires européennes, hier soir.

DELAI

Le député travailliste Richard Burgon, en charge de la justice dans le cabinet fantôme du Parti travailliste, a jugé ce mercredi matin que "ça ne prendrait pas trois mois de discuter l'accord. [...] Je pense que ça pourrait se faire en quelques semaines, mais ce n'est pas ma décision. En tout état de cause la vérité est que ce qui nous a été proposé était complètement insuffisant."


D'après le Times, Johnson et Corbyn sont réunis en ce moment pour se mettre d'accord sur un calendrier.

PESSIMISME

Cette perspective n'enchante pas tout le monde. Ainsi de l'ancien vice-Premier ministre conservateur Michael Heseltine qui, au micro de Sky New, "ne pense pas" que les conservateurs remporteront les élections. "L'enjeu, c'est de savoir si les Tories vont pouvoir capter des votes travaillistes grâce au Brexit, et de façon suffisante pour corriger ses pertes. Parce qu'ils vont perdre des sièges en Ecosse (qui a voté largement contre le Brexit), ils vont laisser des sièges aux LibDems. Les Irlandais (du DUP, ndlr) ne viendront pas les soutenir après ce qu'il s'est passé lors des dernières négociations. Je vois où ils peuvent espérer gagner des sièges travaillistes, mais ça reste un pari. Je pense que cette élection ne fera pas diminuer l'incertitude. Johnson pourrait rester à Downing Street mais il n'aurait pas plus de majorité."

SONDAGES

Si des élections générales devaient se tenir, elles seraient aujourd'hui remportées par le Parti conservateur, avec 35% des voix, selon une moyenne calculée sur différentes études. Suivrait, 10 points derrière, le Labour, à 25%. Et, non loin derrière, les LibDems. Ces derniers, qui plafonnaient à moins de 8% des voix depuis quelques années, feraient plus que doubler leur score, bénéficiant là de leur position anti-Brexit, à 18%.

SOUTIEN TRAVAILLISTE

L'option des élections générales pourrait, quant à elle, être soutenue par les travaillistes. Les conditions sont d'ailleurs de plus en plus proches d'être toutes réunies. Après le rejet du calendrier de sortie voulu par Johnson, l'option du délai, demandée à son corps défendant par ce dernier, doit encore être approuvée par l'UE. Alors, les travaillistes devraient approuver la proposition gouvernementale : "D'abord l'extension, ensuite l'élection", a ainsi indiqué Jeremy Corbyn.

LE GOUVERNEMENT MENACE

"Notre position reste que nous ne devrions pas faire de report, que nous devrions quitter l'UE le 31 octobre". En dépit de l'échec de la veille, le ministre de la Justice Robert Buckland continue de marteler le mantra gouvernemental en matière de Brexit. Toutefois, le ministre, interviewé par la BBC, a envisagé une issue : des élections.


Conscient que son gouvernement n'a pas de majorité pour son Brexit en accéléré et que les dispositions actuelles de la chambre des Communes lui feront courir le risque d'altérer l'accord négocié, Buckland a toutefois pensé à une issue : des élections générales, peu avant Noël, afin de s'assurer que son accord passe.


Le pari n'est pas si fou qu'il y a paraît. En effet, différents sondages donnent 35% aux conservateurs et 25% aux travaillistes, qui payent leur manque de clarté sur le Brexit, assurant à Johnson de retrouver, de 20 sièges, une majorité qu'il avait perdue depuis le mois de septembre.. Si les députés conservateurs élus s'alignent sur la ligne Johnson, cela favoriserait l'adoption de l'accord, y compris dans un calendrier très serré.

LA FRANCE POUR UN "COURT REPORT TECHNIQUE"


La France s'est déclarée prête à accepter un court report "technique" de "quelques jours" du Brexit pour que la procédure parlementaire puisse s'achever à Londres, mais a exclu toute rediscussion de l'accord.


"En fin de semaine, nous verrons si une extension purement technique de quelques jours se justifie, pour que le parlement britannique puisse achever sa procédure parlementaire", a déclaré la secrétaire d'Etat française aux Affaires euopéennes Amélie de Montchalin. "En dehors d'une telle perspective, une extension destinée à gagner du temps ou à rediscuter de l'accord est exclue", a-t-elle ajouté.

TUSK POUR LE REPORT


Le président du Conseil européen Donald Tusk a recommandé mardi aux dirigeants de l'Union européenne d'accepter un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni. "Je recommande aux dirigeants des 27 membres de l'Union européenne d'accepter la demande britannique pour un nouveau report de la date de sortie (du Royaume-Uni) et je propose que cela soit décidé par procédure écrite", sans besoin de convoquer un sommet, a-t-il écrit sur son compte Twitter.

LES 27 CONSULTÉS POUR UNE PROLONGATION


Après le rejet du calendrier du Brexit par les députés britanniques, le président du Conseil européen Donald Tusk consulte ce mardi soir les dirigeants des 27 pays membres de l'UE pour une prolongation de la date de sortie du Royaume-Uni au 31 janvier 2020.

EXAMEN SUSPENDU


Boris Johnson s'est donc résolu à annoncer la suspension de l'examen de l'accord de Brexit au Parlement britannique à la suite du rejet du calendrier d'approbation voulu par le gouvernement, en attendant une décision des Européens sur un éventuel report de la date de sortie.


Après ce vote compromettant sérieusement les chances d'une ratification avant le 31 octobre, le Premier ministre britannique a indiqué devant les députés qu'il comptait demander aux Européens "leurs intentions" concernant le report demandé samedi.

Urgent

ÉCHEC


Boris Johnson n'aura pas pu se réjouir bien longtemps. Après un vote favorable au texte, les députés ont refusé un examen accéléré du Brexit, compromettant une sortie le 31 octobre.

PARLEMENT


L'accord de Brexit conclut par Boris Johnson avec les Européens a franchi une première étape capitale mardi au Parlement britannique, qui a adopté en deuxième lecture sa loi d'application, ouvrant la voie à une étude du texte dans les détails.


Approuvé à 329 pour (299 contre) à seulement neuf jours de la date prévue du divorce, ce soutien initial à l'accord doit être suivi dans la soirée d'un vote très incertain sur le calendrier des débats, que le gouvernement souhaite très resserré en vue d'une approbation de la Chambre des Communes dès jeudi et un Brexit le 31 octobre.

CÔTÉ FRANCE

A Paris, on regarde toujours avec méfiance l'activité de l'autre côté de la Manche. Favorable à un calendrier immuable, l'exécutif ne bouge pas d'une oreille. Ainsi du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qui, à l'Assemblée nationale, a rappelé la position française : "A ce stade, il n'y a pas de justification pour un nouveau report". 


"La question principale, il faut la renvoyer aux Britanniques, et qu'ils nous disent aujourd'hui, le plus vite possible, si c'est oui si c'est non".

OPPOSITION

Pour l'opposition travailliste, la partie est serrée : il s'agit de démontrer que l'accord négocié par Johnson est tout simplement mauvais. Plus ils auront de temps pour le faire, plus ce sera à leur avantage. "On dit toujours que le diable est dans les détails. Et ce que j'ai vu comme détails me confirme que cet accord est mauvais", a notamment déclaré le leader travailliste Jeremy Corbyn à la tribune.

PROJECTION

Si ce vote de calendrier était un échec pour Johnson, alors les risques de no-deal se renforceraient, et inciteraient alors l'UE à accorder un délai supplémentaire de sortie.


En cas de rejet de ce calendrier, le scénario serait alors celui-ci : "Si le parlement vote contre le calendrier du gouvernement, et que l'UE nous offre un délai jusqu'au 31 janvier, alors nous allons retirer la loi, le parlement sera suspendu et nous organiserons une élection avant Noël."

EXPLICATION

Pourquoi cette menace ? Elle intervient opportunément, alors que les Communes doivent s'exprimer sur deux votes, d'ici la fin de la journée. Le premier porte sur un soutien au texte qui doit traduire l'accord de retrait dans la loi britannique. Un texte pour lequel Johnson devrait réussir à obtenir une majorité. 


L'autre vote, lui, porte sur le calendrier de l'examen. Là où l'exécutif souhaite aller le plus vite possible, pour assurer une sortie au 31 octobre. Un délai des plus courts qui pose problème aux députés face aux 110 pages et annexes à analyser. Ainsi, les "aye" du premier vote pourraient fort bien se transformer en "neh" pour le second vote.

MENACE

Nouveau coup de poker de Boris Johnson ou réelle menace ? Boris Johnson a tenu un discours très fort devant la chambre des Communes, ce mardi, expliquant, très remonté, aux députés qui lui ont refusé deux fois d'affilée de voter la loi sur le Brexit, qu'il envisageait de retirer le texte et de convoquer des élections anticipées


"Si le Parlement refuse de laisser le Brexit se faire et décide de tout repousser à janvier ou même plus tard (...), le texte devra être retiré et nous devrons aller vers des élections anticipées".

DEVOIR ACCOMPLI


Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré mardi que l'Union européenne avait fait "tout ce qui était en (son) pouvoir" pour assurer un départ ordonné du Royaume-Uni, alors que l'UE restait suspendue à une ratification côté britannique.


"Je regretterai toujours la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne, mais au moins nous pouvons nous regarder en face et dire que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour s'assurer que ce départ est ordonné", a-t-il affirmé devant le Parlement européen à Strasbourg.

AMENDEMENTS


Outre le vote sur le Brexit, qui pourrait ne pas être accordé au gouvernement au motif que l'amendement ne diffère pas de celui qui a été présenté (et rejeté) samedi, les élus britanniques pourraient être confrontés à plusieurs votes


 - un amendement travailliste portant sur l'organisation d'un référendum soumettant l'accord obtenu par Johnson aux Britanniques


- un amendement travailliste portant sur l'engagement à négocier une union douanière avec l'UE (totalement contraire à l'esprit de l'accord actuel)


- un amendement des nationalistes écossais portant sur l'organisation d'élections anticipées


- un vote de défiance contre Johnson, qui a réussi à réunir contre lui, outre l'opposition, une vingtaine de conservateurs, ses alliés unionistes nord-irlandais du DUP, les remainers... un beau monde aux idées hétéroclites et souvent opposées qui pourrait s'allier pour faire tomber BoJo.

DELAI ?


Une pierre dans les jardins de Boris Johnson et d'Emmanuel Macron. L'allié allemand, par la voix de Peter Altmaier, le ministre des Finances allemand, a confirmé qu'il ne s'opposerait en aucun cas à un report. "L'UE serait à n'en pas douter d'accord pour accorder un nouveau délai". "Nous avons déjà donné notre accord à deux reprises. J'ai moi-même répété que je n'aurais pas d'opposition à toute solution permettant d'éviter un départ sans accord".




Dans le même temps, de l'autre côté du Rhin, la France, par la voix de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, a réaffirmé sa conviction qu'un "délai supplémentaire n'était dans l'intérêt de personne".

LE LABOUR AU TRAVAIL

Le parlement britannique ne va pas se laisser faire, en tout cas l'opposition. Alors que Boris Johnson a suivi le Benn act, qui lui réclamait de demander un report de la sortie dans l'absence d'accord, a minima, en insistant lourdement sur le fait qu'il ne le souhaita pas, l'opposition fourbit ses armes. 


Alors qu'un nouveau vote se profil ce lundi après-midi, si le speaker de la Chambre des communes y consent - rien n'est sûr dans la mesure où le parlement ne peut se prononcer à nouveau sur un texte qu'il a refusé de voter précédemment - il doit faire face à la position des travaillistes. Le Labour entend en effet soumettre l'accord fomenté par Johnson à l'assentiment des Britanniques, par référendum. 


Jeremy Corbyn et ses amis souhaitent également pousser en faveur d'un accord comprenant un maintien dans l'union douanière de l'UE, dont ne veulent pas entendre parler les conservateurs. Tout ça dans le but non pas "d'anéantir le Brexit", comme l'en accuse la majorité, mais "de préserver l'économie britannique, l'emploi et les services publics".


L'adoption d'un amendement pour rester dans une union douanière devrait être le principal enjeu de la journée.

INTERVIEW

L'ex-ministre déléguée aux Affaires européennes, cheffe de file des députés LaRem au parlement européen, a rappelé la position française quant au dossier du Brexit.

PREPARATION

A 10 jours de la date fatidique, où en est la France sur le plan économique ? On fait le tour de la question avec François-Xavier Pietri.

La Chronique éco : Brexit, une PME sur deux n'est pas prêteSource : La matinale

LOISEAU

"Nous sommes préparés au Brexit. Ce que nous disons maintenant aux Britanniques, c'est : 'Choisissez. On ne vous a pas demandé de sortir.'"

LOISEAU

"Il ne peut y avoir de report qu'avec un événement majeur. Mes amis des libéraux-démocrates souhaitent qu'il y ait un référendum. L'idée, c'est de demander au peuple : 'Etes vous sûrs que vous étiez pleinement informés il y a trois ans ? Ne le seriez-vous pas plus aujourd'hui ? Là, ce qu'on pourrait leur demander, c'est : 'Est-ce que vous voulez de cet accord ? Est-ce que vous ne voudriez pas rester ?'"

LOISEAU

L'ancienne ministre et actuelle députée européenne Nathalie Loiseau, a commenté l'actualité du Brexit sur LCI : "Il y a trois ans, tout était simple. Aujourd'hui, comme le dit la chanson, tout est devenu flou. Il y a une peur de prendre ses responsabilités et d'agir. Maintenant qu'il faut passer à l'acte, qu'il faut sortir des slogans populistes, il y a une espèce de crise politique. Ce qu'a fait Johnson avec ses deux lettre, dont une pas signée, c'est extraordinaire. C'est aux Britanniques de décider une fois pour toutes ce qu'ils veulent."


"Tout ce qui a été vendu il y a trois ans a disparu. Samedi; sur un ton qu'on ne lui connaissait pas, on a vu un Johnson qui était grave, pas arrogant. Je ne sais pas si les Britanniques voteront cet accord, qui est le meilleur possible. La confiance entre Johnson et les parlementaires est rompue."


"Il a toujours dit qu'il ferait mieux que Theresa May. Résultat, le seul vote qu'il ait remporté, c'est sur la retranscription d'une directive européenne, ce qui ne manque pas de sel".

ÇA CONTINUE


Les Européens ont assuré ce dimanche que le processus de ratification de l'accord de Brexit se poursuivait malgré la demande d'un nouveau report à laquelle Boris Johnson a été contraint après un vote surprise des députés britanniques samedi.


Cette demande, formulée samedi soir par Londres, à 12 jours de la date-butoir du 31 octobre, va faire l'objet de consultations susceptibles de durer "plusieurs jours" entre le président du Conseil européen Donald Tusk et les dirigeants des 27, selon des sources concordantes.


"L'Union européenne garde toutes les options ouvertes et a donc entamé le processus de ratification afin qu'il puisse être remis au Parlement européen lundi", a déclaré à l'AFP un diplomate européen sous couvert de l'anonymat.


"L'UE poursuivra probablement cette stratégie jusqu'à ce qu'il y ait de la clarté du côté britannique", a-t-il ajouté.

LETTRE


Boris Johnson n'a pas signé la lettre demandant un report du Brexit, a précisé Downing Steet.


Boris Johnson a en revanche envoyé une deuxième lettre, elle signée, spécifiant qu'il ne voulait pas de ce délai, qu'il a été légalement contraint de demander après que les députés britanniques ont décidé samedi de repousser leur vote sur l'accord de Brexit trouvé entre Londres et Bruxelles.


Une troisième lettre a enfin été écrite par l'ambassadeur britannique à l'Union européenne, Tim Barrow, pour préciser que celle réclamant un délai est uniquement envoyée pour se plier à la loi.

TUSK A REÇU UNE LETTRE DEMANDANT LE REPORT DU BREXIT


Le président du Conseil européen annonce sur Twitter avoir bien reçu une lettre du Premier ministre britannique demandant un report pour le Brexit. Il annonce également consulter les dirigeants européens sur la manière de réagir.

BORIS JOHNSON S'ADRESSE AUX CONSERVATEURS


Dans une lettre adressée aux élus conservateurs, Boris Johnson affirme de nouveau qu'il ne demandera pas de délai à Bruxelles : "je continuerai de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que le Brexit ait lieu le 31 octobre."

DONALD TUSK RÉAGIT


Le président du Conseil européen a réagi dans la soirée au report du vote de l'accord de Brexit par les députés britanniques. Donald Tusk a expliqué qu'il attendait désormais la lettre de Boris Johnson demandant un report du Brexit. 

BREXIT, ÉPISODE 4221

Brexit : les députés reportent le vote sur l'accord avec l'UESource : TF1 Info

REPORT DU VOTE SUR LE BREXIT : RETOUR SUR UN ÉNIÈME COUP DE THÉÂTRE AU PARLEMENT BRITANNIQUE


Les députés britanniques ont adopté un amendement demandant le report du vote sur le nouvel accord de Brexit. Un coup dur pour Boris Johnson qui refuse de négocier un nouveau report avec l'Union européenne.

PLUSIEURS ÉLUS CHAHUTÉS  À LEUR SORTIE DU PARLEMENT


Plusieurs députés britanniques, membres du parti conservateur, ont été escortés par la police lors de leur sortie de la Chambre des communes suite au report du vote de l'accord. Ils ont été hués par une partie des manifestants anti-Brexit, rassemblés à Londres pour réclamer un second référendum. 

UN MILLION DE MANIFESTANTS ANTI-BREXIT, SELON LES ORGANISATEURS


Pendant que le Parlement débattait de la tenue ou non du vote quant à l'accord de Brexit, des dizaines de milliers de manifestants - plus d'un million selon les organisateurs - ont réclamé dans le centre de Londres la tenue d'un second référendum, seul moyen selon eux de résoudre la crise.

RÉACTION DES MANIFESTANTS À LONDRES 


Les manifestants anti-Brexit à Londres ont laissé éclaté leur joie à l'annonce de l'adoption de l'amendement visant à reporter le vote de l'accord de Brexit par les parlementaires britanniques. 

L'ELYSÉE RÉAGIT 


Selon la présidence française : "un délai supplémentaire n'est dans l'intérêt de personne." Une réaction faisant suite au report du vote de l'accord de Brexit par les parlementaires britanniques. 

REPORT DU VOTE DE L'ACCORD SUR LE BREXIT  : LES EXPLICATIONS DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE 

Report du vote à Westminster : les explications de notre envoyée spéciale Brigitte GaramboisSource : TF1 Info

COMMISSION EUROPÉENNE :  "C'EST À LONDRES DE NOUS DONNER LA MARCHE A SUIVRE"


La Commission européenne a réagi à l'adoption d'un amendement reportant le vote de l'accord de Brexit par les parlementaires britanniques. "C'est au gouvernement britannique de nous informer sur les prochaines étapes dès que possible", a réagi dans un tweet Mina Andreeva, porte-parole de l'exécutif européen, peu après le revers essuyé par le Premier ministre britannique devant son Parlement. Boris Johnson a quant à lui déclaré un peu plus tôt qu'il ne négocierait pas de report avec l'Union Européenne. 

JOHNSON : "PAS DE REPORT AVEC L'UE" 


Le Premier ministre britannique s'est exprimé juste après le vote de l'amendement réclamant le report du vote de l'accord de Brexit. Boris Johnson a déclaré qu'il ne négociera pas "de report avec l'UE." La date pour acter le Brexit aura donc bien lieu le 31 octobre. 

L'AMENDEMENT LETWIN ADOPTÉ, LE VOTE REPORTÉ


L'amendement Letwin a été adopté à 322 voix pour contre 306 contre, le vote quant à l'approbation du parlement britannique sur l'accord de Brexit n'aura donc pas lieu aujourd'hui.


La crainte des partisans de ce texte était que même si l'accord était approuvé sur le principe, les lois d'application ne soient pas votées à temps pour le 31 octobre, provoquant un "no deal" accidentel.

LE PARLEMENT BRITANNIQUE CONVOQUÉ UN SAMEDI, UNE PREMIÈRE DEPUIS 37 ANS


À vote exceptionnel séance exceptionnelle. C'est la première fois depuis la guerre des Malouines en 1982 que la Chambre des communes est convoquée un samedi, à douze jours de la date butoir - le 31 octobre - pour acter le Brexit. 

THERESA MAY APPELLE À VOTER AUJOURD'HUI


L'ancienne Première ministre britannique, qui a vu son précédent accord sur le Brexit être rejeté trois fois par le parlement britannique, appelle les élus à voter pour ce nouvel accord.  "Je ne suis pas pour les référendums mais s'il y en a un, il faut le respecter", a déclaré Theresa May avant d'ajouter qu'"il faut voter pour cet accord aujourd'hui."

UN AMENDEMENT POURRAIT TOUT SUSPENDRE


Soutenu par l'opposition et des députés rebelles exclus du Parti  conservateur, un amendement déposé par le député Oliver Letwin suspendrait tout feu vert du Parlement en attendant l'adoption de la loi d'application de  l'accord. Cela forcerait de facto Boris Johnson à demander aux Européens un report du Brexit, sans pour autant enterrer l'accord obtenu de haute lutte à Bruxelles.


Pour ses auteurs, deux objectifs. D'une part, éviter un "no deal" au cas où  les députés n'auraient pas le temps de traduire l'accord dans la loi d'ici au  31 octobre. D'autre part, éviter un coup bas des partisans d'un Brexit dur, qui  pourraient être tentés d'approuver l'accord samedi, avant de saboter la loi d'application...

MANIFESTATION MONSTRE


Alors que les débats se poursuivent à Westminster, une manifestation monstre est en cours dans les rues de Londres par les opposants au Brexit. 

JOHNSON


À l'ouverture s'une séance historique au Parlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson a indiqué ce samedi 10 octobre que l'accord de Brexit obtenu à Bruxelles constituait "une nouvelle manière d'aller de l'avant" pour le Royaume-Uni et l'Union européenne.


Saluant "un nouvel accord meilleur à la fois pour le Royaume-Uni et l'UE", il a appelé les députés à "se rassembler et à rassembler le pays" et à adopter l'accord, qualifiant le vote prévu samedi de "chance historique" de "réaliser le Brexit" et de "permettre au pays d'aller de l'avant" plus de trois ans après le référendum de 2016.

Urgent

JOHNSON


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré ce samedi 19 octobre aux députés que tout nouveau report du Brexit serait "coûteux et destructeur", avant un vote qui s'annonce très serré sur l'accord de sortie de l'Union européenne conclu avec les Européens. "Un nouveau report serait inutile, coûteux et destructif", a déclaré le chef du gouvernement conservateur, à 12 jours de la date prévue du divorce.

VOTE CRUCIAL (ENCORE UN)


Notre journaliste François-Xavier Ménage vous détaille, depuis Londres, les enjeux de cette nouvelle journée de vote.

Brexit : les enjeux (et les incertitudes) d'un nouveau vote historiqueSource : TF1 Info

VOTE HISTORIQUE


Les Britanniques vont-ils sortir de l'Union Européenne dans 12 jours le 31 octobre ? Le parlement doit valider, ou non, ce samedi l'accord négocié par Boris Johnson avec Bruxelles. A la clé : une sortie ordonnée de l'UE ou une nouvelle période d'incertitude pouvant conduire à de nouvelles élections générales. 


Suivez toute la journée dans ce live les dernières informations sur ce vote. 

UNE MAJORITÉ POUR L'ACCORD

Poursuivant son décompte, le Financial Times estime donc aujourd'hui que Boris Johnson a réuni neuf travaillistes pro-deal à ses côtés. Si les conservateurs favorables à un "hard-Brexit" et les conservateurs pro-deal suivent le Premier ministre, alors cela donnerait une majorité d'une voix à Boris Johnson.

PARLEMENT

La journée parlementaire à la Chambre des communes, samedi 19 octobre, ne se résumera pas à un seul vote. Jeudi 17 octobre, le conservateur Oliver Letwin,  qui a d'ores et déjà annoncé qu'il voterait l'accord, a proposé et fait passer un amendement, contre l'avis du gouvernement, assurant que les députés pourraient débattre et voter sur plusieurs amendements.


Mettant à profit ce nouvel amendement, il en a posé un nouveau, qui obligera Johnson a requérir immédiatement un délai auprès de l'UE. Ce qui signifie qu'il pourrait tout simplement ne pas avoir de vote, ce samedi.


"Vous pouvez appeler ça un filet de sécurité", analyse dans un trait d'humour cruel The Guardian, qui remarque que cet amendement a toutes les chances de passer, puisqu'il réunirait les travaillistes, les conservateurs favorables à l'accord, les LibDems ou encore les indépendantistes écossais. 

MACRON SUR JOHNSON

Macron : "Ceux qui n'ont pas pris Johnson au sérieux ont eu tort"Source : TF1 Info

MACRON

Comment analyse-t-il l'évolution de Johnson, vu comme un "bouffon", quelqu'un de pas sérieux, au départ, avant d'être en position de tirer un accord de sortie ?


"Ses propositions étaient au départ inacceptables. Mais il a su bouger, s'est approprié toutes les complexités du dossier dans les dernières semaines. Il a négocié avec le PM irlandais, avec Michel Barnier et ses équipes, en proposant des solutions techniques, qui permettaient de préserver l'intégrité unique et la stabilité en Irlande. [...] Je n'ai jamais utilisé ces qualificatifs pour parler de Boris Johnson. Il est parfois pittoresque, mais nous sommes parfois tous dans cette condition. Il a son tempérament, mais c'est un dirigeant qui a une vraie pensée stratégique et qui a su faire preuve d'engagement et de volonté de fer. Ceux qui ne l'ont pas pris au sérieux ont eu tort et continueront d'avoir tort."

MACRON

Quelle est la position d'Emmanuel Macron en cas de rejet de l'accord par le Parlement britannique ? 


"Je souhaite qu'on puisse en finir pour  parler d'avenir. Je ne fais pas de politique fiction, donc je ne vais pas me mettre dans un cas où le Parlement britannique voterait ceci ou cela. Mais il ne me semble pas que de nouveaux délais doivent être accordés. Il nous faut terminer ces négociations et passer à la négociation sur la relation future. Mon souhait, c'est qu'on tienne le délai que nous nous sommes fixés à nous mêmes. Un délai impliquerait des changements profonds."

MACRON

Rendant hommage au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui quittera prochainement l'instance, le temps que sa successeure Ursula van der Leyen finisse de composer son équipe, Emmanuel Macron a lancé cet appel : "J'espère que les votes des Parlements sur le Brexit rendront hommage à son action".

MACRON


"Nous avions fixé le 31 octobre pour finaliser les discussions sur les modalités de retrait et la déclaration politique sur les relations futures. Cet accord a été trouvé, après plusieurs semaines. C'est un bon accord, respectueux du cadre que nous avions fixé : respect de la stabilité du marché intérieur et de l'Irlande. Il contient un accord de libre échange qui devra être négocié et des règles de concurrence qui devront être équitables.


"L'accord doit être ratifié, d'abord à la Chambre des communes et ensuite par le Parlement européen. En tout état de cause, je veux que nous respections les délais que nous nous sommes fixés."


"Je veux saluer le travail de Michel Barnier et l'engagement de Jean-Claude Juncker, qui ont su préserver les intérêts de l'Union européenne face à un pays ami. La méthode utilisée ces derniers jours a été extrêmement importante."

Brexit, avenir de l"UE : la prise de parole de MacronSource : TF1 Info

MACRON

"Nous avions fixé le 31 octobre pour finaliser les discussions sur les modalités de retrait et la déclaration politique sur les relations futures. Cet accord a été trouvé, après plusieurs semaines. C'est un bon accord, respectueux du cadre que nous avions fixé : respect de la stabilité du marché intérieur et de l'Irlande. Il contient un accord de libre échange qui devra être négocié et des règles de concurrence qui devront être équitables.


"L'accord doit être ratifié, d'abord à la Chambre des communes et ensuite par le Parlement européen. En tout état de cause, je veux que nous respections les délais que nous nous sommes fixés."


"Je veux saluer le travail de Michel Barnier et l'engagement de Jean-Claude Juncker, qui ont su préserver les intérêts de l'Union européenne face à un pays ami. La méthode utilisée ces derniers jours a été extrêmement importante."

PROJECTIONS

BOYCOTT DU BREXIT

A noter que, comme repéré par France Info, le réseau Sky News a inauguré une chaîne garantie 100% sans Brexit. "Sky News Brexit free" sera diffusée sur le canal 523 de 17h à 22h, du lundi au vendredi, jusqu'au 31 octobre, date théorique de la sortie de l'UE. 


"Le but était de proposer une autre offre d'information entre 17h et 22h, quand les personnes rentrent du travail", indique son directeur Neil Dunwoodie. Cette initiative arrive en écho à un sondage fait cet été, selon lequel un tiers des Britanniques évitent de suivre l'actualité autour de ce dossier.

REPARTITION DES VOTES

JOHNSON "TRÈS CONFIANT"


Boris Johnson se dit "très confiant" dans l'approbation de l'accord par les députés britanniques. "Je suis très confiant que lorsque mes collègues au parlement étudieront cet accord, ils voudront voter en sa faveur samedi et dans les jours suivants", a-t-il déclaré. 

NÉGOCIATIONS


Michel Barnier, déjà négociateur de l'UE pour le Brexit, indique à l'AFP avoir été chargé de lancer la négociation de la nouvelle relation commerciale avec Londres après la sortie du Royaume-Uni. Une mission qui lui a été confiée par la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, précise-t-il. 

Urgent

L'ACCORD APPROUVÉ


Les 27 pays de l'UE ont approuvé le nouvel accord de Brexit conclu avec Londres, annonce le président du Conseil européen, Donald Tusk. "Nous sommes très proches de la fin du processus", a-t-il assuré. 

FMI


La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, s'est félicitée jeudi de l'accord trouvé entre le Royaume-Uni et l'UE sur le Brexit, tout en espérant que la même "volonté" se maintiendra jusqu'à son approbation par le Parlement britannique.

EUROPE 


Si un nouvel accord sur le Brexit a été trouvé ce jeudi, il est encore loin de garantir aux Britanniques de quitter l'Union européenne à la fin du mois comme le souhaite leur Premier ministre Boris Johnson...

MACRON

Dans la droite ligne de ce qu'ont souhaité le premier ministre britannique et le président de la Commission européenne, Emmanuel Macron a feint d'ignorer les énormes difficultés politiques intérieures auxquelles Boris Johnson doit faire face, et dit vouloir "croire que Boris Johnson aura une majorité pour soutenir cet accord âprement discuté". 

JUNCKER

Johnson s'est trouvé un allié de circonstance en la personne du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Aux côtés du premier ministre britannique, le Luxembourgeois a assuré qu'il n'y avait "pas besoin de prolongation" après la validation de cet accord. Un voeu pieux, comme nous le disions précédemment, puisque le succès de cette entreprise est désormais entre les mains des députés britanniques.


Est-ce à dire que Jean-Claude Juncker accepterait un "no deal" si la chambre refusait l'accord, comme c'est probable ? Difficile à dire et, de toute façon, s'il peut militer contre un report, le président de la Commission européen n'a pas franchement son mot à dire. Il vaut mieux donc prendre cette déclaration avec des pincettes.

APPEL AU VOTE

Prévenu par ses alliés unionistes du DUP (10 députés) et par l'opposition travailliste qu'ils s'opposeraient à cet accord, Boris Johnson a appelé, dans son point presse avec Jean-Claude Juncker, les députés britanniques au rassemblement. 3J'espère vraiment que les députés à Westminster vont se rassembler (...) pour faire aboutir le Brexit sans délai". 


Pour rappel, il s'agit de la seule issue qui nous permet d'y voir à peu près clair. En cas de refus de la part de la Chambre des communes, Johnson doit solliciter un délai supplémentaire de trois mois. Le fera-t-il ? On peut en douter, puisqu'il clame, depuis sa prise de fonction, que le Brexit aurait lieu le 31 octobre, quoi qu'il arrive.

LE PARLEMENT SIÉGERA SAMEDI


Exceptionnellement, le parlement britannique a accepté de se réunir ce samedi afin de voter pour ou contre l'accord négocié avec Bruxelles.

IRLANDE


Comme nous l’explique notre journaliste à Bruxelles, l’accord trouvé sur le cas des produits à destination du côté européen de l'Irlande stipule qu'ils devront être aux normes européennes. Et que ces dernières devront être vérifiées par les douanes britanniques. Ce service devra prendre à sa seule charge l'efficacité des contrôles sanitaires et réglementaires du marché unique car il n'y aura pas de présence douanière européenne en territoire britannique. 


Ainsi, si nous prenons l’exemple d’une simple bouteille d'eau. Si elle arrive dans un port britannique en Irlande, mais en étant à destination, in fine, du marché européen de l’île, elle sera taxée et contrôlée selon les normes européennes et le marché réglementaire.  

LA BALLE "DANS LE CAMP BRITANNIQUE"

Comme Emmanuel Macron, un diplomate confie à LCI qu’il faut bien rester "prudent", car "plus que jamais, la balle est à nouveau dans le camp britannique". 


Alors qu’est-ce-qui a changé ? "On a fait le chemin de l'accord politique à l'accord technique", nous dit-on.  Notamment sur le sujet de l’Irlande du Nord et des produits qui entrent par le biais des ports britanniques en étant à destination du côté européen. 

"CE N'EST JUSTE PAS UN BREXIT"


Nigel Farage, chef du parti demandant la sortie du Royaume-Uni de l’UE, estime que l’accord n’est "juste pas un Brexit". Pour le leader d’extrême droite, interrogé sur la BBC, si cet accord était ratifié, il faudrait alors "entrer dans d’autres négociations de libre-échange", et le Royaume-Uni ne sera alors jamais "complètement libéré" de cette union. 


Avec deux partis - les Travaillistes et les Unionistes irlandais - qui ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne ratifieraient pas ce compromis trouvé à Bruxelles, rien n’est encore gagné du côté de Londres. Theresa May, l'ex dirigeante britannique, avait proposé trois accords devant le Parlement. Tous ont été refusés. 

LES UNIONISTES NE VOTERONT PAS


Les Unionistes nord-irlandais du DUP ont annoncé qu'ils ne soutiendront pas l'accord au Parlement britannique samedi. Cet allié clé du Parti conservateur de Boris Johnson compte dix députés à la Chambre des Communes. 


Pour faire accepter le deal, le dirigeant britannique a besoin de 320 voix. Pour le moment, son parti n'en compte que 297. 

NATHALIE LOISEAU 


L'euro-députée Nathalie Loiseau a remercié Michel Barnier, le négociateur en chef, pour sa "ténacité". Sur Twitter, l'élue de la majorité estime qu'il revient désormais à Boris Johnson de "démontrer qu’il peut trouver une majorité  au Parlement britannique".

ET DANS L'ÉVENTUALITÉ D'UN REPORT?


Que peut-il se passer si les parlementaires britanniques retoquent l'accord? Il faudra alors demander un report. Ainsi, bien que Boris Johnson a fait savoir qu'il préférait "mourir dans un fossé" plutôt que de demander un nouveau délai, il y sera bien obligé. Cet été, les députés ont voté une motion obligeant le Premier ministre britannique à demander un délai si aucun accord n'est trouvé.


Donc si, samedi, ce compromis trouvé à Bruxelles n'est pas acté, le dirigeant devra déposer samedi avant minuit une lettre demandant un report. S'il ne le fait pas, il sera convoqué devant la justice. 

"UN GRAND PAS EN AVANT" POUR L'IRLANDE


Contrairement aux Unionistes présents au parlement britannique, le chef de la diplomatie irlandaise a salué de son côté un "grand pas en avant". Devant la chambre basse du Parlement irlandais, Simon Coveney a cependant également appelé à la "prudence". 


"La première chose que je ferais est d'inciter à la prudence", a-t-il déclaré, rappelant que "ce n'est pas la fin du processus".

EMMANUEL MACRON "RAISONNABLEMENT PRUDENT"


Le président de la République a commenté cet accord depuis Bruxelles. "Nous avons eu une bonne nouvelle ce matin, avec la finalisation d’un accord qui apparaît comme positif, à la fois pour l’Union européenne et pour le côté britannique. Maintenant il convient de passer les prochaines étapes et rester raisonnablement prudents. Cet accord permet, je crois, de répondre aux préoccupations politiques, techniques, qui étaient à la fois les nôtres et celles des Britanniques. Nous allons nous réunir cet après-midi. Il y aura ensuite des éléments de ratification à prendre aux Parlements britannique et européen, et c’est à ce moment que cet accord pourra être finalisé. Mais à ce stade on ne peut être que satisfaits."

Accord sur le Brexit : Macron "raisonnablement prudent"Source : TF1 Info

VIDÉO - MICHEL BARNIER


Le négociateur de l'UE pour le Brexit Michel Barnier s'est félicité de l'accord trouvé lors d'une conférence de presse.  

"Nous avons donc trouvé un accord avec le gouvernement britannique sur le retrait ordonné du Royaume-Uni de l’Union européenne et aussi sur le cadre de notre future relation. (...) Cet accord est agrée au niveau des négociateurs. Avec le président Jean-Claude Juncker nous le présenteront tout à l’heure au Conseil européen à 27." 

"Ce texte permet d’apporter de la sécurité juridique, de la certitude, partout là où le Brexit créé, comme toute séparation, de l’incertitude et en particulier et d’abord pour les citoyens européens au Royaume-Uni, les citoyens britanniques qui vivent dans un de nos Etats membres. Ces citoyens ont toujours été et resteront notre priorité, celle des Etats membres et du Parlement européen. L’incertitude pour ces citoyens a trop duré. Grâce à cet accord, leurs droits seront enfin garantis dans la durée."

Michel Barnier a assuré également que "les engagements financiers déjà pris à 28 seront bien respectés et honorés à 28." 

"Cette proposition comprend aussi la période de transition qui avait été demandée par le gouvernement britannique et qui durera jusqu’à la fin de l’année 2020. Quatorze mois et peut-être une année ou deux de plus en cas d’accord conjoint du Royaume-Uni et de l’Union européenne."

Michel Barnier à propos de l'accord sur le Brexit : "Ce texte apporte de la certitude"Source : TF1 Info

TRAVAILLISTES


Le chef du parti travailliste, principale formation d'opposition, a appelé les députés britanniques à "rejeter" l'accord sur le Brexit. Cet accord "ne rassemblera pas le pays et doit être rejeté. La meilleure façon de résoudre le Brexit est de donner à la population le dernier mot lors d'un vote populaire" a déclaré Jeremy Corbyn.

Cela rend improbable l'adoption par le Parlement du texte, auquel s'oppose également le parti nord-irlandais DUP, Boris Johnson ne bénéficiant pas de la majorité.

NORD-IRLANDAIS


Le parti unioniste nord-irlandais (DUP), allié au Parlement britannique des conservateurs de Boris Johnson, a réaffirmé son opposition à l'accord sur le Brexit. Boris Johnson ne pourra donc pas compter sur eux pour ratifier l'accord au Parlement samedi.

LIVRE STERLING


A l'annonce d'un accord sur le Brexit, la livre sterling a atteint des niveaux plus vus depuis cinq mois. Aux environs de 11h45, elle gagnait 0,86% face au dollar à 1,2942 dollar ; et 0,60% face à l'euro, à 86,01 pence pour un euro, quelques minutes après avoir atteint 1,2990 dollar et 85,76 pence pour un euro.

JOHNSON


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui aussi annoncé sur Twitter qu'un "excellent nouvel accord" avait été trouvé. Il appelle les députés britanniques à approuver cet accord lors d'une séance parlementaire exceptionnelle samedi.

DEAL


Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker annonce que le Royaume-Uni et l'Union européenne ont trouvé un accord. Il l'estime "équitable et équilibré" et a recommandé aux 27 de donner leur feu vert.

LE POINT SUR LA SITUATION


Que se passe-t-il ce mercredi soir ? Des discussions marathon se poursuivaient à Bruxelles pour tenter de trouver un accord, notamment sur le casse-tête de la frontière irlandaise, pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue le 31 octobre. 


Mais tout compromis obtenu avec les Européens doit être approuvé par le Parlement britannique qui a rejeté trois fois un texte négocié par l'ex-Première ministre Theresa May, et où Boris Johnson n'a plus de majorité. D'où la nécessité d'intenses tractations politiques pour éviter qu'un nouvel accord ne soit refusé par les parlementaires, au risque d'une sortie sans accord douloureuse économiquement ou d'un nouveau report du divorce.


Boris Johnson a tenu des discussions avec le parti unioniste nord-irlandais DUP, allié des conservateurs au Parlement, qui joue un rôle clé vu l'importance de la question irlandaise. Il a également reçu des députés de son parti conservateur.

EMMANUEL MACRON


"Je veux croire qu'un accord est en train d'être finalisé" : c'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron ce mercredi au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à Toulouse.

BORIS JOHNSON


Le Premier ministre britannique a assuré en conseil des ministres mercredi qu'il existait "une chance d'obtenir un bon accord" mais que les deux parties n'y étaient "pas encore", selon Downing Street. Il y a "une chance d'obtenir un bon accord mais nous n'y sommes pas encore", a-t-il déclaré à ses ministre, selon son porte-parole.


Il reste toujours "un certain nombre de questions en suspens", selon la même source, qui a ajouté que le gouvernement a donné au Premier ministre son "entier soutien" pour continuer à travailler.

DONALD TUSK


Les bases d'un accord sur le Brexit sont "prêtes". C'est ce qu'assure ce mercredi le président du Conseil européen Donald Tusk. Et de préciser : "En théorie, demain nous pourrions approuver cet accord avec la Grande-Bretagne. (...) En théorie, d'ici sept à huit heures, tout devrait être clair", a-t-il ajouté.


L'ancien Premier ministre polonais a tenu ces propos au moment où les négociateurs britanniques et européens poursuivaient leurs discussions dans l'espoir d'aboutir à un accord avant le sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles. "Les négociations sont en cours. J'espérais que nous obtiendrions un texte juridique prêt et négocié même ce matin afin que les États membres puissent en connaître le détail", a déclaré Tusk. Selon lui, "tout va dans la bonne direction".


Cependant, "avec le Brexit et nos partenaires britanniques, tout est possible", a ajouté M. Tusk, précisant qu'il y avait "beaucoup d'agitation" côté britannique. "Hier soir, j'étais prêt à parier que tout était réglé et prêt. Aujourd'hui, il y a certains doutes du côté britannique".

ÇA COINCE


Il reste "d'importants problèmes à régler" avant d'aboutir à un accord sur le Brexit, a averti ce mercredi le négociateur de l'UE Michel Barnier, dont les propos étaient rapportés par le commissaire européen Dimitris Avramopoulos.


Michel Barnier a informé ce mercredi matin la commission européenne de "l'état des discussions techniques qui se sont poursuivies tard cette nuit et qui sont toujours en cours", a déclaré Dimitris Avramopoulos lors d'un compte-rendu à la presse.

DISCUSSIONS


"Les discussions qui ont lieu actuellement" entre Londres et l'UE "apparaissent durer, donc si cela dure, c'est plutôt positif", a estimé mercredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian. 


"Peut-être qu'on peut sortir de l'impasse, ce serait souhaitable", a-t-il ajouté chez nos confrères de BFMTV. "Mais c'est toujours incertain, concernant le Brexit, tellement il y a eu d'épisodes et d'aléas", a-t-il dit. 

FRANCE


La France a salué ce mardi un "élan positif" dans les négociations entre l'UE et Londres sur le Brexit et "espère un accord d'ici ce soir", a indiqué la présidence française.  "Il y a une possibilité d'accord, c'est reconnu par tous. Nous espérons un accord mais nous le savons pas encore" et "nous voulons une évaluation claire d'ici ce soir" par le négociateur Michel Barnier, a expliqué un conseiller de l'Elysée cité par l'AFP. 

À LONDRES, LE 31 OCTOBRE EST UNE "PRIORITÉ"  


Alors que Michel Barnier, le négociateur européen, a estimé qu'il restait "beaucoup de travail à faire", la reine Elizabeth II a assuré de son côté qu'un Brexit le 31 octobre était la "priorité" du gouvernement de Boris Johnson. 


"Mon gouvernement prévoit de travailler à la mise en place d'un nouveau partenariat avec l'Union européenne sur la base du libre échange et d'une coopération amicale", a déclaré la reine, se faisant le porte-parole du Premier ministre comme il est de tradition lors de la rentrée parlementaire.


A J-18 du Brexit, les dirigeants européens vont se réunir jeudi et vendredi pour un sommet à Bruxelles. Des deux côtés des négociations, il est présenté comme celui de la dernière chance pour éviter le "no deal". 

FRONTIÈRE IRLANDAISE


Un "accord" avec le Royaume-Uni est possible ce "mois-ci" voire "cette semaine", selon Simon Coveney, le vice-Premier ministre irlandais. Des conclusions qui arrivent après un week-end de discussions qualifiées d'"intenses" et de "constructives", entre les Britanniques et l'UE. Deux de ses homologues européens ont partagé cet espoir.


Il reste cependant "beaucoup de travail à faire", a ajouté le ministère, avançant que si la ligne était "claire", des "discussions techniques assez détaillées", doivent encore avoir lieu avant le sommet prévu ce jeudi.

NÉGOCIATIONS

En l'état actuel des choses, l'UE et le Royaume-Uni bataillent toujours pour obtenir un accord satisfaisant sur l'avenir de la frontière irlandaise. Selon les très rares fuites dans la presse, le consensus actuel irait vers une intégration de l'Irlande du Nord dans l'union douanière européenne. Mais si c'est cette hypothèse qui est considérée, autant ne pas l'envoyer au parlement britannique. En effet, si celle-ci pourrait être de nature à séduire des conservateurs opposés à un Brexit sans accord, elle fera tourner le dos des unionistes nord-irlandais du DUP, à ses alliés conservateurs, qui ne veulent pas en entendre parler.


Tout ceci se décantera dans la semaine : les 17 et 18 octobre, un sommet européen se tiendra à Bruxelles, au cours duquel sera éventuellement présenté un accord. Le lendemain, samedi 19 octobre, se tiendra une session parlementaire extraordinaire à la chambre des communes, où le parlement devra donner, ou non, son aval à l'accord, si Johnson en a un à leur proposer. 

REPORT

Jean-Claude Juncker, toujours à la tête de la Commission européenne, le temps pour sa successeuse Ursula van der Leyen de constituer son équipe, a fait savoir dimanche auprès d'un quotidien autrichien qu'il n'était pas opposé à une demande de report des Britanniques. Une hypothèse hautement improbable, attendu que Boris Johnson a déjà annoncé qu'il refuserait de suivre la motion votée par la chambre des communes allant dans ce sens, mais que le Luxembourgeois commente ainsi : "Si les Britanniques demandaient du temps supplémentaire, ce qu'ils ne feront sans doute pas, ce serait de mon point de vue un non-sens historique de le leur refuser. [...] Mais je ne me mettrais pas à genoux pour leur demander plus de temps".

AVANCÉE

A 18 jours de la date prévue du Brexit, Michel Barnier préfère prévenir : bien qu'il juge "constructives" les récentes discussions avec les délégués britanniques au Brexit, "il reste beaucoup de travail à faire". Comme attendu, peu, sinon aucun, de détails filtrent des discussions, dont un compte-rendu a été adressé aux 27 ambassadeurs de l'UE, avant d'être communiqué lundi au Parlement européen, puis mardi aux ministres des Affaires étrangères de l'UE.

ELUS ETRANGERS

Ressortissants communautaires, ils siègent dans les conseils municipaux de France. Combien sont-ils ? Et surtout, pourront-ils conserver leur siège en cas de sortie sans accord ?

Que deviendraient nos élus municipaux britanniques en cas de "hard Brexit" ?Source : JT 13h WE

BON VENT

"Paradoxalement, je suis un Brexiter", a indiqué l'ancien président du FMI Dominique Strauss-Kahn, auprès du JDD. Depuis Marrakech, l'ancien ministre considère que "c'est très bien que les Anglais fassent leur chemin de leur côté. Une bonne partie de la difficulté de construction de l’Europe depuis quarante ans est liée à la présence de nos amis britanniques, qui n’ont jamais voulu jouer le jeu. Alors s'il reste une chance de faire quelque chose en Europe, c'est avec les Anglais à l'extérieur".

FEU VERT

Fort de l'optimisme prudent affiché par Barnier et Valadkar, les 27 Etats-membres ont accordé leur feu vert pour lancer des "discussions intenses au cours des prochains jours", rejoignant ainsi la position de la Commission européenne, qui avait signifié son intention d'emprunter cette voie le matin même, signe que le scénario du "no deal" s'est refroidi.

DISCRETION ET OPTIMISME

Le petit déjeuner entre Michel Barnier et Stephen Barclay s'est bien passé, selon le négociateur de l'UE pour le Brexit. A la sortie de la rencontre, il a jugé cette dernière "constructive" et appelé à la "détermination", la "vigilance" et la "patience" pour "gravir la montagne" du Brexit. Un optimisme accompagné d'un appel à la discrétion : "Moins on en dit, mieux c'est", a ainsi commenté le premier ministre irlandais à la sortie de sa rencontre avec Boris Johnson.


Il ne faudra donc pas s'attendre à ce que des fuites s'échappent pendant la semaine : "Ça ne ferait pas sérieux, a ainsi estimé une source diplomatique auprès de l'AFP."

UN ESPOIR D'ACCORD ?

"Un chemin" vers un compromis qui se dessine. C'est par ces mots, prudents, que Leo Varadkar et Boris Johnson, respectivement premiers ministres irlandais et britannique, ont commenté l'issue de leur discussion, jeudi 10 octobre. Dans une déclaration commune, les deux hommes "ont convenu qu'ils pouvaient voir un chemin vers un possible accord". 


Une prudence teintée d'optimisme qui tranche toutefois avec le pessimisme affiché par le responsable irlandais depuis des mois au sujet de la résolution de la problématique de la frontière irlandaise. Les deux hommes n'ont pas communiqué sur leurs avancées, mais celles-ci ne peuvent être mineures, le chef de gouvernement irlandais jugeant devant la presse qu'un accord était "possible d'ici à la fin octobre" et espérant "que ce qui s'est passé sera suffisant pour permettre la reprise des négociations à Bruxelles".


C'est aujourd'hui que le Royaume-Uni doit remettre un compromis acceptable sur le sujet de la frontière, qui concentre les derniers désaccords entre l'UE et Londres au sujet du divorce. Le ministre du Brexit Stephen Barclay et le négociateur en chef pour l'UE doivent se voir ce vendredi pour évaluer les chances de déblocage d'ici le sommet européen des 18 et 19 octobre.

FIN DE DISCUSSION

L'objectif est toujours le même : parvenir à un accord pour le sommet européen des 17 et 18 octobre. En l'absence de ce projet, Boris Johnson s'est vu obliger par la Chambre des communes de demander un report de trois mois, une hypothèse qu'il est résolu à écarter, quitte à se soustraire à cette loi.


Plusieurs médias britanniques ont d'ailleurs révélé, mardi 8 octobre, que le pouvoir britannique misait sur une fin des négociations à la fin de la semaine. "Nous indiquerons aussi clairement que ce gouvernement ne continuera pas à négocier, tout report serait donc totalement inutile", a indiqué au Spectator une source du 10, Downing Street.

NEGOCIATIONS

Dans le même temps, le ministre du Brexit Steve Barclay doit rencontrer Michel Barnier sur le sujet. Après une semaine de négociations, ils doivent faire un poins sur la situation. Le négociateur en chef ne se fait pas d'illusion quant à la teneur des négociations mais estime "possible" d'arriver à un accord. 

NEGOCIATIONS

Londres et Dublin entament, ce jeudi, leur ultime round de discussion pour trouver un accord sur l'avenir de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.  De l'issue de cette négociation dépend l'avenir du Brexit : une sortie avec accord au 31 octobre, un report, que Boris Johnson souhaite éviter à tout prix, et une sortie sans accord, dont ne veut pas la majorité parlementaire de Johnson, mais dont le premier ministre britannique s'accommoderait. 


L'enjeu de la rencontre entre Johnson et Leo Varadkar, qui sera privée,  déterminer les conditions pour éviter le re-établissement d'une frontière physique entre l'Eire et l'Ulster.

BORIS JOHNSON


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a prévenu Emmanuel Macron qu'il n'y aurait pas de report du Brexit, prévu le 31 octobre, soulignant que c'était la "dernière chance" d'obtenir un accord, a rapporté dimanche un porte-parole de Downing Street.


Le chef du gouvernement britannique a déclaré au président français lors d'une conversation téléphonique que "l'UE ne devrait pas être persuadée, à tort, que le Royaume-Uni pourrait rester dans l'UE après le 31 octobre". Boris Johnson a répété qu'il ne demanderait pas de nouveau report du Brexit, même si une loi récemment votée par le Parlement britannique le contraint à en faire la demande s'il ne trouve pas d'accord avec l'UE. 

COUPS DE FIL 

Boris Johnson et Emmanuel Macron se sont téléphonés, dimanche, à la veille de la reprise des négociations entre l'UE et le Royaume-Uni. Le président français lui a déclaré que "la négociation devait se poursuivre rapidement dans les prochains jours avec l'équipe de Michel Barnier afin d'évaluer en fin de semaine prochaine si un accord est possible", a indiqué l'Elysée.

REPRISE DES DISCUSSIONS

Les discussions entre l'UE et le Royaume-Uni doivent d'ailleurs reprendre ce lundi. Les dirigeants européens mettent la pression sur Boris Johnson pour pouvoir "trouver une solution d'ici une semaine", pour reprendre les mots du premier ministre finlandais Antti Rinne, qui assure la présidence tournante de l'UE. Signe que les discussions seront tout de même difficiles, Boris Johnson a prévenu de son côté que les dirigeants de l'UE "ne doivent pas être sous l'influence d'illusions ou de malentendus".


L'objectif partagé de part et d'autres est d'arriver à un accord avant le sommet crucial de l'UE des 17 et 18 octobre.

"OUVERTURE"

Le plan "à prendre ou à laisser" du Royaume-Uni, fraîchement accueilli par l'Union européenne, pourrait prendre du plomb dans l'aile. Londres a en tout cas laissé entendre qu'il pourrait assouplir sa position sur les points qui soulèvent le plus de problème, et notamment ceux liés à la frontière irlandaise. Alors que le négociateur en chef Michel Barnier avait appelé le Royaume-Uni "à revenir sur deux problèmes graves" : en l'occurrence, le retour de contrôles douaniers entre l'Eire et l'Ulster et la mise en place d'un droit de veto au pouvoir de Belfast sur le sujet.


"Nous pouvons regarder et discuter cela", a convenu dimanche le ministre en charge du Brexit Steve Barclay, tout en appelant l'UE à faire montre de "flexibilité" et de "créativité".

REACTIONS

Le président du Conseil européen Donald Tusk s'est rangé derrière l'avis des députés européens : "Nous restons ouverts mais toujours pas convaincus".

REACTIONS

Décidément, le plan de Johnson ne séduit pas grand monde côté UE. Après que Michel Barnier a fait part de ses doutes, c'est le Parlement européen qui a demandé au premier ministre britannique de revoir sa copie. Le comité de pilotage sur le Brexit de l'assemblée "ne pense pas que les propositions de dernière minute formulées par le gouvernement britannique le 2 octobre, dans leur forme actuelle, puissent former la base d'un accord auquel le Parlement européen pourrait donner son accord". 


Et de pointer des propositions qui "ne traitent pas des vrais problèmes à résoudre si le filet de sécurité irlandais devait être supprimé, à savoir l'économie de l'ensemble de l'île, le respect plein et entier de l'accord du Vendredi saint et l'intégrité du marché unique".


Craignant que les exigences britanniques mettent "fin à des échanges commerciaux fluides" et mettraient "le processus de paix" en péril, les députés, représentés par le libéral belge Guy Verhostadt, ont par ailleurs jugé "inacceptable" l'ultimatum britannique, compte tenu du manque de connaissance des implications du présent accord.

DÉCISION


Le Premier ministre britannique Boris Johnson veut suspendre le Parlement pour quelques jours à partir de mardi, comme il est de tradition avant un discours de politique générale lu par la reine Elizabeth II, prévu le 14 octobre, ont annoncé ses services mercredi.

RÉACTION


Après avoir examiné la dernière offre du Premier ministre britannique Boris Johnson pour permettre un départ négocié du Royaume-Uni le 31 octobre, Michel Barnier, négociateur de l'Union européenne pour le Brexit, a affirmé ce mercredi que "beaucoup de travail reste à faire". "Il y a des progrès, mais franchement , il reste encore beaucoup de travail  à faire", a-t-il déclaré à la presse.

ALLEMAGNE

Sans commenter la nouvelle proposition britannique, Angela Merkel a prévenu les autres Etats-membres : "Il est très important pour nous de rester unis" face au nouveau "compromis" britannique. "nous examinerons attentivement les propositions. Nous faisons confiance à Michel Barnier et nous reparlerons du compromis plus tard."

OPPOSITION

Jamais le dernier à s'exprimer pour mettre en difficulté Boris Johnson, le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn a jugé que l'accord proposé par le premier ministre était pire que celui proposé par Theresa May, qualifiant celui-ci de "pas acceptable".

ECHEC EN PREVISION ?

Selon un journaliste politique de Channel 4, Londres ne serait pas surpris que l'UE rejette ce plan. Des sources haut placées au gouvernement "s'attendent déjà à la prochaine phase de la crise : Boris Johnson qui refuse de signer la lettre requérant un nouveau délai, ainsi que le Parlement l'a voté".

IRLANDE

A la différence de ses voisins du DUP, le premier ministre irlandais Leo Varadkar, hostile au Brexit, a jugé de son côté que les plans britanniques n'étaient "guère prometteurs". "Je n'ai pas l'impression que cela donne les bases d'un accord", a-t-il commencé. Et de rentrer dans les détails : "Il sera nécessaire d'avoir des contrôles, mais nous pensons qu'ils devraient être faits aux ports et aux aéroports, pas tout au long de la frontière [entre l'Irlande et l'Irlande du Nord]. Personne ici ne veut de ces frontières. Pourquoi le Royaume-Uni voudrait-il nous les imposer ?"

BOURSE

Est-ce la perspective du Brexit qui s'approche ? Toujours est-il que la bourse de Londres a assez mal réagi au discours de Boris Johnson et à la publication de la lettre du 10 Dowing Street à Jean-Claude Juncker et Michel Barnier. Elle a plongé de 3%, cet après-midi.

AU SOUTIEN

Soutien clé de Londres dans l'approbation de l'accord proposé par Johnson à l'UE, le DUP, parti unioniste nord-irlandais, a apporté un premier soutien au premier ministre. "Il reste encore du travail entre le Royaume-Uni et l'Union européenne mais nous voulons encourager toutes les parties à regarder positivement cette discussion". 

DOCUMENT OFFICIEL

Le gouvernement britannique a officiellement envoyé sa dernière proposition à Bruxelles. Elle contient cinq éléments : 

- l'engagement au respect de l'accord de Belfast du Vendredi saint, soit notamment l'évitement du rétablissement d'une frontière matérielle entre l'Eire et l'Ulster

- le maintien des anciennes zones de collaboration entre le Royaume-Uni et l'Irlande

- la création d'une zone de régulation qui couvrirait l'ensemble de l'île d'Irlande, valant notamment pour les produits agro-alimentaires.Cette dernière impliquerait d'éliminer les contrôles réglementaires entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, notamment en s'assurant que la réglementation sur ces biens soit la même en Irlande du Nord que dans le reste de l'UE.

- le maintien de cette zone commune ne reposera que sur le consentement de l'exécutif et le parlement d'Irlande du Nord

- l'appartenance totale de l'Irlande du Nord à l'union douanière britannique.

DEFIANCE

Le discours de Boris Johnson à Manchester, face aux cadres de son parti, pourrait être accueilli fraîchement par les négociateurs. A commencer par l'Irlande, dont le ministre des Affaires étrangères s'est dit "pas très encouragé" par les fuites dans la presse.


Que disent-elles, ces fuites ? D'après le Telegraph, la nouvelle proposition britannique prévoit que l'Irlande du Nord reste dans le marché unique européen jusqu'en 2025, tout en formant une union douanière avec le Royaume-Uni. Il y aurait donc en quelque sorte deux frontières: des contrôles douaniers entre les deux Irlande et des contrôles réglementaires en mer d'Irlande, qui sépare la Grande-Bretagne de sa province nord-irlandaise.


"Si ce qu'il propose, ce sont des contrôles douaniers sur l'île d'Irlande,alors que je ne pense pas qu ce sera la base d'un accord", a poursuivi Simon Coverney.

Ne manquez rien du tortueux processus de sortie du Royaume-Uni dans le fil ci-dessus.


La rédaction de TF1info

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