EN DIRECT - Catalogne : Rajoy veut dialoguer mais refuse de se réunir avec Puigdemont

ÉLECTIONS - Après la courte victoire des séparatistes, la Catalogne semble plus divisée que jamais. Le leader indépendantiste Carles Puigdemont, exilé en Belgique, a appelé le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy à venir discuter à l'étranger, mais ce dernier a refusé, sans exclure un dialogue.
POURSUITES
La Cour suprême espagnole a annoncé avoir élargi à 6 personnalités indépendantistes catalanes supplémentaires les poursuites pour rébellion, sédition et malversations.
Parmi ces 6 personnes : Marta Rovira, numéro 2 de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) dont le président Oriol Junqueras est en prison, et Artur Mas, le prédécesseur de Carles Puigdemont à la tête du gouvernement régional.
RAJOY PARLE
"La personne avec laquelle je devrais m'asseoir, c'est celle qui a remporté les élections, Madame Arrimadas", la tête de liste du parti anti-indépendance Ciudadanos qui a remporté le plus de sièges au parlement catalan, a poursuivi Mariano Rajoy
RAJOY PARLE
"Le principal objectif est d'essayer de dépasser cette fracture qui a été la conséquence des décisions erronées prisent ces dernières semaines", a déclaré le chef du gouvernement espagnol
RAJOY PARLE
Le président du gouvernement espagnol accepte de dialoguer mais refuse de se réunir avec Carles Puigdemont, l'ex-président catalan en exil à Bruxelles
RAJOY PARLE
"Une période de dialogue s'ouvre en Catalogne", a déclaré le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy
QUE DIT L'ALLEMAGNE
Le gouvernement allemand a appelé "tous les acteurs en Espagne" au "dialogue", à la "désescalade", et rappelle que le gouvernement catalan qui sera formé "devra agir dans le respect de l'Etat de droit et de la Constitution espagnole"
RÉACTION
"La priorité du précédent Parlement a toujours été le dialogue", affirme Carles Puigdemont. "L'unilatéralisme a toujours été de l'autre côté. Peut-être que le résultat peut inciter l'Etat espagnol à abandonner cet unilatéralisme pratiqué jusqu'à maintenant."
RÉACTION
"Nous sommes fiers que ce sujet suscite l'intérêt des institutions européennes", poursuit Carles Puigdemont qui évoque notamment le cas Manuel Valls, qui s'est impliqué autour du mouvement Ciudadanos pendant la campagne.
RÉACTION
S'adressant aux institutions européennes, Carles Puigdemont demande à ce que toutes les parties prenantes à la crise soient écoutées : "Je pense que nous avons gagné le droit d'être entendus."
RÉACTION
"Nous avons une majorité indépendantiste qui peut relégitimer le gouvernement catalan", fait valoir Carles Puigdemont. "Plus de deux millions de voix séparatistes, ce n'est pas un hologramme, c'est réel. Malgré les conditions, nous avons dépassé le nombre de suffrages [de 2015]."
RÉACTION
"Il serait inacceptable que ce que les urnes ont décidé ne puisse pas s'appliquer en pratique", déclare encore Carles Puigdemont, ajoutant que "aujourd'hui, dans l'Etat espagnol, les résultats ne sont toujours pas acceptés".
RÉACTION
Carles Puigdemont souligne que le nombre de voix des pro-indépendance est en constante augmentation sur les derniers scrutins, preuve selon lui du rejet des sanctions de Madird. "La recette de Rajoy a échoué", déclare-t-il. "L'article 155 a clairement perdu le plébiscite."
RÉACTION
Depuis Bruxelles, où il est exilé depuis fin octobre, Carles Puigdemont tend la main à Mariano Rajoy, avec qui il se dit prêt à négocier "dans n'importe pays européen" pour trouver une issue à la crise. "Mariano Rajoy a l'opportunité de se placer du côté des solutions", déclare l'ex-président catalan.
GIFLE
Alors que son parti finit dernier du scrutin avec seulement 3 sièges et 4,24% des suffrages, Mariano Rajoy ne s'est toujours pas exprimé sur la débacle, qualifiée de "catastrophe électorale" par le journal conservateur ABC. Le chef du gouvernement préside depuis 9H30 une séance du Conseil des ministres.
QUELLE MAJORITÉ ?
Gérard Onesta poursuit : "La majorité indépendantiste est courte, mais elle est portée par la jeunesse"
ET RAJOY ?
Contacté par LCI, Gérard Onesta, conseiller régional EELV en Occitanie, pro-indépendance et observateur international du référendum, estime que "Carles Puigdemont va être capable de travailler" et que "c'est à Mariano Rajoy de reconnaître le résultat d'une élection qu'il a lui même convoquée"
ET MAINTENANT ?
Les négociations pour former un gouvernement régional catalan devraient commencer après les fêtes de fin d'année, le 6 janvier. Le Parlement aura jusqu'au 8 février pour avaliser un nouveau gouvernement.
RÉACTION
"L'Etat espagnol a été vaincu. Rajoy et ses alliés ont perdu!", a clamé depuis Bruxelles Carles Puigdemont après les résultats.
RESUME
Quels sont les résultats de l'élection en Catalogne ? Si vous n'aviez qu'un papier à lire pour bien tout comprendre c'est celui-ci :
Catalogne : les indépendantistes conservent leur majorité au parlement
"LA CATALOGNE C'EST NOUS TOUS"
La dirigeante du parti anti-indépendantiste catalan Ciudadanos a rappelé jeudi soir que les Catalans avaient démontré qu'ils étaient plus nombreux, assurant que les séparatistes "ne pourront plus jamais parler au nom de toute la Catalogne".
"Une chose est désormais encore plus claire (...) la majorité sociale soutient l'union avec le reste des Espagnols et des Européens et les partis nationalistes ne pourront plus jamais parler au nom de toute la Catalogne, car la Catalogne c'est nous tous", a tonné Inès Arrimadas.
99% DES BULLETINS DEPOUILLES
Après dépouillement de près de 99% des bulletins, les trois formations indépendantistes disposaient de la majorité absolue. Ils ont remporté 70 sièges sur 135 au parlement régional.
REACTION UNION EUROPEENNE
La position de l'UE sur la Catalogne "ne changera pas" (porte-parole de la Commission)
VICTOIRE
L'ancien président de la Catalogne en exil Carles Puigdemont salue une victoire "que personne ne peut discuter"
RACLÉE
Le président du Parti populaire de Catalogne, la formation du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, s'est exprimé sur la lourde défaite de son parti aux élections. "Notre résultat a été mauvais, nous ne pouvons pas être fiers, aujourd'hui est une mauvaise journée pour le PP en Catalogne, et c'est une mauvaise journée pour l'avenir de la Catalogne", a-t-il déclaré en conférence de presse.
Le PP est seulement crédité de 4 sièges seulement avec 95% des suffrages exprimés décomptés, contre 11 en 2015.
RÉSULTATS
Après dépouillement de plus de 92% des bulletins, les trois formations indépendantistes disposeraient, avec 70 sièges au parlement régional, de la majorité absolue (qui est à 68).
FIN DE L'EXIL ?
L'ancien chef de l'exécutif catalan en exil Carles Puigdemont pourrait retrouver la présidence de la région, les résultats partiels du scrutin de jeudi créditant les indépendantistes de la majorité absolue et plaçant son parti au premier rang des mouvements séparatistes.
RÉSULTATS
Les trois partis indépendantistes sont en passe de retrouver leur majorité absolue au parlement de Catalogne, selon des résultats partiels sur plus de 80% du scrutin régional de jeudi.
Les trois listes séparatistes obtiendraient ensemble 70 sièges sur 135, deux de plus que la majorité absolue au parlement régional, tandis que le parti anti-indépendance Ciudadanos serait le premier parti avec 36 élus, selon des résultats officiels portant sur 84,3% des bureaux de vote.
MOBILISATION
Taux de participation record de 83% en forte hausse par rapport à 2015 où elle avait atteint presque 75%.
LES SEPARATISTES MAJORITAIRES
Le parti libéral mené par Inés Arrimadas obtiendrait 35 sièges sur les 135 du parlement catalan, légèrement plus que chacune des deux principales listes indépendantistes, selon des résultats officiels portant sur 71% des bureaux.
Mais la liste "Ensemble pour la Catalogne" du président séparatiste destitué Carles Puigdemont obtiendrait 34 élus et la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) de son ex-vice-président emprisonné Oriol Junqueras en aurait 32.
Avec les anticapitalistes de la CUP (4 élus), les trois listes indépendantistes obtiendraient ensemble 70 sièges et retrouveraient la majorité absolue dont ils disposaient dans le parlement dissous par le gouvernement central.
ESTIMATIONS
Les indépendantistes catalans en position de remporter la majorité absolue aux élections régionales (sondage à la sortie des urnes).
INSOLITE
Marc Navarro, arrière-droit de l'équipe de foot de l'Espanyol de Barcelone, n'a pas pu se rendre à l'entraînement comme prévu ce jeudi en raison des élections, selon La Vanguardia. La raison est toute simple : le joueur de 22 ans avait été désigné comme assesseur dans un bureau de vote.
POLARISATION
Qu'ils soient pour ou contre, l'immense majorité des Catalans appelés aux urnes ce jeudi votent en fonction de la question de l'indépendance.
ENJEUX
Qui va l'emporter ? Que disent les derniers sondages ? Quels scénarios imaginer ? À quoi doivent s'attendre Carles Puigdemont et Mariano Rajoy à l'issue du scrutin ? LCI décrypte les enjeux de ces élections déterminantes en quatre questions.
VIDEO - Catalogne : 4 questions pour comprendre les élections de ce jeudi
Les indépendantistes catalans ont retrouvé ce jeudi, au terme d'une campagne tendue et grâce à une mobilisation
historique, la majorité absolue dont ils disposaient avant la déclaration unilatérale d'indépendance qui avait provoqué leur destitution.
Après dépouillement les trois formations indépendantistes disposent, avec 70 sièges au parlement régional, de la majorité absolue (qui est à 68). Par le jeu des pondérations de voix profitant aux régions rurales, les indépendantistes ont la majorité au parlement, mais ils n'ont pas une majorité en voix: 47,5 % des Catalans ont voté pour ces formations, mais 52,42% contre. C'est un score semblable à celui de 2015.
Les électeurs catalans, qui ont battu avec près de 82% de votants le record historique de participation dans la région, ont toutefois désigné comme première force politique de la province le parti libéral anti-indépendance Ciudadanos, représenté par Inés Arrimadas, qui obtient 36 sièges.
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Indépendance de la Catalogne : la crise sans fin avec Madrid
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Le scrutin s'est déroulé sans incident malgré des semaines de tension. L'ex-président de l'exécutif catalan destitué par Madrid, Carles Puigdemont, suivait le décompte depuis Bruxelles, où il s'est réfugié avec quatre de ses anciens ministres et tente en vain d'obtenir le soutien de l'Union européenne.
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