EN DIRECT - Hong Kong : Pékin sanctionne la marine et des ONG américaines

Publié le 4 décembre 2019 à 11h01, mis à jour le 4 décembre 2019 à 11h34

Source : TF1 Info

CRISE – La colère ne retombe pas à Hong Kong malgré le retrait du texte sur les extraditions qui avait mis le feu aux poudres. Des affrontement entre manifestants pro-démocratie et forces de l'ordre paralysent l'ex-colonie britannique depuis des semaines. Suivez les dernières infos.

Ce live est à présent terminé. 

SANCTIONS

Furieux après l'adoption d'une motion de soutien aux manifestants pro-démocratie, Pékin a pris des sanctions contre la marine et des ONG américaines. 


Les demandes de visite de récupération des navires de guerre américains à Hong Kong, qui leur permettait de mouiller dans les eaux locales, quand ils n'étaient pas en mission, sont ainsi suspendues depuis le lundi 2 décembre.  


Par ailleurs, la Chine a annoncé qu'elle allait "imposer des sanctions aux ONG qui se sont mal comportées" sur le territoire semi-autonome. Sans préciser toutefois de quoi il retournerait.

MANIFESTATION

C'est par des gaz lacrymogènes que les forces de l'ordre ont "salué" le retour de dizaines de milliers de manifestants pro-démocratie dans les rues de Hong Kong, dimanche 1er décembre. 


Après la victoire écrasante de ce camp aux élections locales, les manifestants voulaient marquer le coup en reprenant la rue, au moyen de trois rassemblements. "Le gouvernement ne nous entend toujours pas, donc les manifestations vont continuer, elles ne s'arrêteront pas", a déclaré un étudiant de 20 ans interrogé par l'AFP.


Commencé dans le calme, le rassemblement s'est étiré jusqu'à la tombée de la nuit, se dispersant dans le calme, avant que certains manifestants rejoignent d'autres lieux de la ville. C'est là que des gaz lacrymogènes ont été tirés, alors que certains militants s'en prenaient à des commerces considérés comme pro-Pékin.

DIPLOMATIE

Fâchée de l'appel de Michelle Bachelet, haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, qui appelait à enquêter sur le recours excessif à la force des policiers à Hong Kong, la Chine a accusé l'Onu d'ingérence "inappropriée", ce samedi. 


C'est dans une tribune au South China Morning Post que Bachelet avait pressé les autorités de Hong Kong de mener une enquête indépendante et impartiale sur les informations faisant état d'un recours excessif à la force de la part de la police.


Une tribune jugée "erronée" et qui "viole les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies", a estimé en réaction la mission chinoise auprès de l'Onu. 

MOBILISATION

Une nouvelle manifestation est attendue, dimanche 1er décembre, à Hong Kong, de la part des manifestants pro-démocratie, qui en ont formulé l'appel ce vendredi, sur internet. "Si le gouvernement communiste de Hong Kong ignore l'opinion publique, il y aura pendant cinq ou six jours d'affilée 'une éclosion généralisée'... Nous devons fixer un délai", peut-on lire sur le forum Reddit-like LIHKG, qui a reçu un accueil très favorable des internautes.


L'"éclosion généralisée" fait référence à un mode opératoire connu depuis novembre, qui consiste à mener des actions de faible envergure pour éprouver les forces de police et paralyser la circulation. Le rassemblement de dimanche a été autorisé par les autorités, dans un contexte où Pékin comme l'exécutif local, contrôlé par la Chine, refuse toujours la moindre concession aux contestataires, en dépit de la victoire massive des candidats pro-démocratie aux élections locales. 


Au contraire, ce jeudi a vu la police hong kongaise déloger les derniers militants qui tenaient le siège de l'université PolyU, qui était occupée depuis le 17 novembre. L'université vide de ses occupants, la police a pu entrer dans les lieux, y découvrant... 4000 cocktails  molotov.

COLÈRE


Pékin convoque l'ambassadeur américain et exhorte à "ne pas mettre en oeuvre" la loi sur Hong Kong.


Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Le Yucheng, a fait part à l'ambassadeur Terry Branstad de la "ferme opposition" de son pays et exhorté les Etats-Unis à "corriger leur erreur" afin de ne pas "nuire davantage aux relations et à la coopération sino-américaines", a indiqué le ministère dans un communiqué.

COLÈRE


Pékin convoque l'ambassadeur américain et exhorte à "ne pas mettre en oeuvre" la loi sur Hong Kong.

PolyU

LA POLICE ENTRE DANS LA POLYU


C'est un bastion de la contestation qui a été abandonné des manifestants. La police hongkongaise est entrée jeudi dans le campus dévasté de l'Université polytechnique de Hong Kong (PolyU) assiégée pendant onze jours. Elle a commencé à collecter cocktails Molotov et autres matières dangereuses abandonnés par les manifestants pro-démocratie. Des spécialistes en explosifs, suivis par des journalistes, sont allés de salle en salle, passant devant des murs couverts de graffitis hostiles à la police. 


L'Université polytechnique de Hong Kong a été l'épicentre de la contestation les 16 et 17 novembre quand des affrontements d'une extrême violence ont éclaté entre les manifestants et la police.


Les manifestants avaient déserté le campus. Le personnel de l'université a déclaré n'avoir trouvé qu'une personne et les journalistes n'ont constaté aucune présence importante au cours des dernières 48 heures. Mercredi soir, un protestataire, le visage couvert par un masque, a affirmé à la presse qu'une vingtaine de manifestants se trouvaient toujours dans la PolyU.

"REPRÉSAILLES"


Peu de temps après la promulgation de la loi américaine soutenant les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, le gouvernement chinois a menacé jeudi de prendre "des mesures de représailles" envers les Etats-Unis. 


La loi promulguée par Washington "est une abomination absolue et dissimule de sinistres intentions", a estimé le ministère chinois des Affaires étrangères, dans un communiqué qui ne précise pas quelles mesures Pékin pourrait prendre. La loi américaine "est un acte d'hémégonie pure et simple", a accusé la diplomatie chinoise, qui avait en vain mis en garde le président américain contre une promulgation de la loi adoptée la semaine dernière par le Congrès.


Ce texte "soutient effrontément les actes commis contre d'innocents citoyens qui ont été frappés, blessés et brûlés (...) par des criminels violents", a ajouté le régime communiste.

LES ÉTATS-UNIS PROMULGUENT UNE LOI PRO-DÉMOCRATIE


Donald Trump a promulgué mercredi soir une loi soutenant le camp pro-démocratie à Hong Kong, une décision qui ne devrait pas manquer de provoquer la colère de Pékin, engagé dans de délicates tractations commerciales avec Washington.


"Aujourd'hui j'ai promulgué en loi (...) 'l'acte de 2019 sur les droits humains et la démocratie à Hong Kong'", a écrit dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche le président américain. Cette résolution avait été adoptée il y a une semaine à une écrasante majorité par le Congrès et devait être signé par Donald Trump pour devenir loi. 


Le président américain s'était montré hésitant à promulguer cette loi qui menace de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington à l'ancienne colonie britannique. Il avait à la fois affirmé son soutien aux manifestants tout en soulignant ses bonnes relations avec le président chinois Xi Jinping.   


Après l'adoption de cette résolution au Congrès, Pékin avait vivement réagi, allant jusqu'à convoquer l'ambassadeur des Etats-Unis pour protester. "J'ai signé ces résolutions par respect pour le Président Xi (Jinping), la Chine, et le peuple de Hong Kong", a poursuivi Donald Trump dans un communiqué. 


"Elles sont promulguées avec l'espoir que les leaders et représentants de la Chine et de Hong Kong seront en mesure de régler à l'amiable leurs différences", justifie le milliardaire républicain.

CONTESTATION

Pendant ce temps-là, le siège de l'Université polytechnique (PolyU), où sont retranchés des protestataires radicaux, s'est poursuivi ce lundi. Les derniers manifestants assiégés y ont reçu la visite de dizaines de conseillers nouvellement élus pour demander à la police de les laisser sortir librement.


"Le peuple de Hong Kong a parlé", a déclaré à l'extérieur de la PolyU Paul Zimmerman, un conseiller pro-démocratie réélu dimanche. "Il est temps que le gouvernement réagisse. Ne décevez pas à nouveau Hong Kong".


Un forum internet prisé des manifestants pro-démocratie a appelé à une marche dimanche pour faire pression sur le gouvernement, rapporte l'AFP.

RESULTATS

Les pro-démocratie ont remporté 388 sièges sur les 452 qui doivent être pourvus.

PARTICIPATION


Un peu partout dans la région semi-autonome, de longues files d'attente se sont formées très tôt aux abords des bureaux de vote, alors qu'une forte participation devrait avantager le camp pro-démocratie. Le résultat sera connu dans quelques heures.

AMBIANCE


Le gouvernement n'a cessé de faire planer ces dernières semaines la menace d'un report du scrutin si les violences de rue persistaient mais Hong Kong a connu ces derniers jours un répit dans les manifestations pour ne pas hypothéquer sa tenue.
 

Une pause relative puisque se poursuit le siège de l'Université polytechnique (PolyU), où sont retranchés des protestataires radicaux, théâtre le weekend dernier de la plus violente confrontation depuis juin avec les forces de l'ordre.

ELECTIONS


La participation aux élections locales hongkongaises a battu dimanche, bien avant la fermeture des bureaux de vote, le record qui avait été établi lors du précédent scrutin en 2015, a annoncé la commission électorale du territoire semi-autonome.
  

A 15H30 (soit 7h30 en France), sept heures avant la fermeture des opérations, 47,26% des inscrits avaient déjà voté, soit davantage que la participation totale des précédentes élections, qui était de 47,01%.

DIPLOMATIE

Moment d'autosatisfaction, du côté de Donald Trump, ce vendredi. Alors qu'il restituait, auprès de Fox News, sa conversation téléphonique avec Xi Jinping, le président chinois, il a indiqué avoir dit la chose suivante à son homologue, qui menaçait alors de faire intervenir son armée à Hong Kong : "Vous feriez une grave erreur. Cela aura un effet terriblement négatif sur l'accord commercial" entre les deux pays. 


Et d'assurer : "Sans moi, Hong Kong aurait été anéanti en 14 minutes. Il a un million de soldats en position à l'extérieur de Hong Kong, ils n'y vont pas uniquement parce que je le lui ai demandé". 

PORT DU MASQUE


La police peut continuer de sanctionner pendant sept jours le port du masque par les manifestants à Hong Kong, a décidé la Haute Cour vendredi.
  

La Haute cour entend ainsi donner le temps au gouvernement local de faire appel du jugement qu'elle a rendu lundi déclarant anticonstitutionnelle l'interdiction du port du masque décidée le mois dernier par l'exécutif hongkongais.


Face à la plus grave crise politique dans l'ex-colonie britannique depuis sa rétrocession en 1997, les autorités locales pro-Pékin avaient décidé en octobre d'interdire le port du masque lors des manifestations. Pour ce faire, elles avaient invoqué des dispositions d'urgence datant de 1922, et qui n'avaient plus été appliquées depuis la fin des années 1960.


Pour ne pas être identifiés et éviter les poursuites judiciaires, les manifestants pro-démocratie ont depuis juin pris l'habitude de défiler avec des masques.
  

Selon les nouvelles dispositions, les manifestants portant des masques sont passibles d'un an de prison.

AMBIANCE


Les élections de dimanche permettent de désigner des élus chargés de la gestion des activités culturelles, des fonds publics, ou encore du ramassage des ordures. Elles sont dominées par les candidats pro-Pékin. 


Mais la contestation pourrait rebattre les cartes. Et les pro-démocratie espèrent bien surfer sur le mécontentement d'une partie des Hongkongais, notamment des jeunes.

CAMPUS


L'Université polytechnique (PolyU) de Hong Kong se réveille chaque jour un peu plus déserte, à mesure que ses reclus décident de se rendre aux forces de sécurité qui les assiègent, dans l'espoir d'une hypothétique clémence de la justice.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, au moins six radicaux ont ainsi renoncé, quittant le campus vers trois heures du matin, main dans la main, selon des journalistes présents dans la PolyU.

CE QU'IL FAUT RETENIR


Le Congrès américain (représentants et sénateurs) a voté mercredi 20 novembre, à la quasi-unanimité, une résolution soutenant les « droits de l’Homme et la démocratie » à Hong Kong, provoquant la colère de Pékin. Le texte est maintenant sur le bureau de Donald Trump qui pourrait l’approuver, sur fond de guerre commerciale avec la Chine.

ELECTIONS


Les différents rassemblements, parfois violents et quasi quotidiens, pourraient également perturber les élections de district. La campagne elle-même a été particulièrement compliquée. Plusieurs candidats ont notamment subi des agressions violentes. L'un d'entre eux, Junius Ho (candidat pro-Pékin), a été poignardé par des contestataires début novembre. 


Ces élections locales étant un des rares moyens de faire entendre la voix des manifestants à Pékin, il est tout à fait possible que les Hongkongais se déplacent pour voter malgré la situation qui n'a jamais été aussi tendue. 

CONTESTATION


Alors que Hong Kong s'apprête à rejoindre les urnes ce dimanche 24 novembre pour des élections locales, la situation chaotique dans le territoire rend l'événement incertain. Les mots d'Abraham Lincoln et d'autres slogans se répandent dans la ville en crise.

TENSIONS


La Chine a accusé vendredi les Etats-Unis de "provocation" après le passage cette semaine de deux navires de guerre près d'archipels revendiqués par Pékin en mer de Chine méridionale, sur fond de tensions entre les deux pays. La Chine et les Etats-Unis sont aux prises avec une guerre commerciale depuis un an et demi et s'affrontent diplomatiquement ces derniers mois autour de la situation à Hong Kong, territoire autonome chinois secoué par des manifestations en faveur de la démocratie.

UN ENFANT DE 12 ANS CONDAMNÉ


La BBC rapporte qu'un garçon âgé de 12 ans a été condamné pour sa participation aux manifestations contre le gouvernement, faisant de lui le plus jeune protestataire à subir une condamnation depuis le début du mouvement en juin dernier. Selon la chaîne britannique, l'adolescent a reconnu, lors de l'audience, avoir écrit des slogans revendicateurs sur les murs d'un commissariat de police et d'une station de métro. 

HYMNE


Les cols blancs de Central reprennent l'hymne de la contestation "Glory To Hong Kong" durant la pause-déjeuner en soutien aux étudiants. 


Cette marche cantonaise a été composée et écrite par un musicien sous le pseudonyme de "Thomas dgx yhl", avec la contribution d'un groupe d'internautes hongkongais du forum en ligne LIHKG lors des manifestations de 2019 à Hong Kong.

SOUTIEN


Comme on peut le constater sur cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, les cols blancs se sont réunis à l'International Finance Centre en soutien aux manifestants pro-démocratie à Hong Kong, où quelques contestataires jusqu'au-boutistes restaient encore retranchés ce jeudi sur un campus assiégé par la police.

CHINE


La Chine a promis ce jeudi de "riposter" après l'adoption aux Etats-Unis d'une résolution de soutien aux manifestants pro-démocratie à Hong Kong, où quelques contestataires jusqu'au-boutistes restaient retranchés sur un campus assiégé depuis cinq jours par la police.


Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a a estimé que cette résolution revenait à encourager les "criminels violents" et à "semer le chaos voire de détruire Hong Kong".

ECONOMIE


Comme on peut le voir sur cette vidéo du China Daily, recueillant des réactions de hongkongais, les convulsions sociales refroidissent les investisseurs et font fuir les touristes, ce qui a pour conséquence d'étrangler les petits commerces et l'économie hongkongaise - désormais en récession.

A RETENIR CE JEUDI MATIN


Des dizaines de manifestants pro-démocratie jusqu’au-boutistes restent retranchés ce jeudi sur un campus de Hong Kong assiégé par la police, alors que l’adoption aux États-Unis d’une résolution de soutien aux protestataires menace d’enflammer les relations sino-américaines.

RÉACTION


Pékin n'avait pas réagi dans l'immédiat à l'adoption mercredi par le Congrès américain d'une résolution soutenant les "droits de l'homme et la démocratie" à Hong Kong. Un clair soutien aux protestataires de l'ex-colonie britannique, qui réclament le suffrage universel.


La Chine a agité la menace de représailles si le texte était transformé en loi. Avant d'être promulguée, elle doit encore être signée par Donald Trump. 


"Certains espèrent que cela dissuadera Pékin d'agir. C'est faire preuve de naïveté", a prévenu le tabloïd chinois Global Times, réputé proche du pouvoir et connu pour son ton nationaliste.

"Si nous prenons ce projet de loi américain au sérieux et si nous reculons face aux émeutes, Hong Kong subira un effondrement accéléré de l'État de droit et sera effacé du monde moderne".

BOURSE


La Bourse de Hong Kong a ouvert jeudi en forte chute, après l'adoption la veille par le Congrès américain d'une résolution soutenant les manifestants hongkongais, une initiative qui pourrait faire dérailler les négociations commerciales Chine-Etats-Unis. 


Dans les premiers échanges, l'indice composite Hang Seng plongeait de 1,62% à 26.455,21 points. Les places de Chine continentale ont elles aussi ouvert en baisse pour la même raison. La Bourse de Shanghai abandonnait 0,29% à 2.902,55 points, et celle de Shenzhen reculait de 0,39% à 1.628,72 points.

DIPLOMATIE

C'était annoncé, c'est officiel. Le Congrès américain a adopté à une écrasante majorité une résolution soutenant les "droits humains et la démocratie" à Hong Kong face à Pékin. Il avait été adopté par le Sénat ce mardi, c'est la Chambre des représentants qui a pris ensuite le relais, à une écrasante majorité. 


Au-delà de la déclaration de principe, ce texte menace tout de même de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington à l'ancienne colonie britannique.


Donald Trump doit promulguer le texte pour qu'il soit officiel, mais il pourrait encore y mettre son veto. Toutefois, le large soutien dont il bénéficie devrait lui permettre de passer au-dessus de cette interférence et d'encore accroître l'agacement de Pékin, qui a convoqué un diplomate américain à Pékin pour lui faire part de son courroux.

DIPLOMATIE

Le Sénat américain a officiellement soutenu les manifestants en adoptant un texte soutenant les "droits de l'Homme et la démocratie" à Hong Kong et voté une mesure interdisant la vente de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et autre arsenal répressif à la police locale. De quoi énerver les autorités chinoises, qui ont menacé de représailles les Etats-Unis en cas d'adoption définitive de la loi et ont protesté contre le texte en convoquant le chargé d'affaires par intérim de l'ambassade des Etats-Unis pour "une protestation solennelle".

RESISTANCE

Ce mercredi, des dizaines de manifestants pro-démocratie sont toujours retranchés dans le campus de l'université polytechnique de Hong Kong (PolyU). Bastion du mouvement, l'établissement est occupé depuis dimanche.700 arrestations se sont produites depuis le début de l'occupation, et les conditions d'occupation n'ont cessé de se détériorer, a indiqué l'un d'entre eux, indiquant que les réserves d'eau et de nourriture diminuaient. 


Pas de quoi décourager certains occupants, tel celui-ci, 15 ans qui, interrogé par l'AFP, son arc à la main, assurait qu'il "se battra[it] jusqu'au bout", quand bien même la police a menacé de répliquer aux attaques létales avec des tirs à balles réelles.

CAMPUS

Les assiégés du campus de PolyU continuaient de braver les appels à se rendre, mardi soir. Exténués mais déterminés, ils sont sur place depuis dimanche et répondent aux appels à la reddition et autre tentatives de délogement par des tirs de catapulte artisanale, desjets de briques, decocktails Molotov, en dépit des menaces de la police à tirer à balles réelles.


Face à la situation, la cheffe de l'exécutif de Hong Kong Carrie Lam a exigé des "émeutiers" qu'ils "cessent les violences", "rendent les armes et sortent pacifiquement en écoutant les instructions de la police", tout en promettant que les mineurs parmi eux ne seraient pas arrêtés. Les majeurs, eux, risquent 10 ans d'emprisonnement pour participation à une émeute.


Une perspective loin de rassurer les assiégés, qui sont encore une centaine d'après les derniers décomptes. "Même si nous nous rendons, ils nous mettront en prison", a commenté un étudiant en mécanique. "On nous donne l'impression qu'on a deux options. Dans les faits, il n'y en a qu'une seule: la prison".

CAMPUS


Des dizaines de manifestants pro-démocratie ont réussi lundi soir à s'échapper d'une université de Hong Kong assiégée par la police, a constaté un journaliste de l'AFP. Auparavant retranchés dans l'Université polytechnique, ces protestataires sont descendus en rappel depuis une passerelle, puis ont été récupérés sur une route en contrebas par des personnes à moto.

CHINE


L'ambassadeur chinois à Londres, Liu Xaoming, met en garde. Il a prévenu lundi que Pékin ne "resterait pas sans rien faire" si la situation devient "incontrôlable" à Hong Kong : "Je pense que le gouvernement de Hong Kong déploie tous ses efforts pour garder la situation sous contrôle mais si la situation devient incontrôlable, le gouvernement central ne restera certainement pas sans rien faire", a déclaré le diplomate, estimant que la Chine avait "assez de détermination et de pouvoir pour mettre fin au soulèvement".

EMOTION


Les parents des étudiants de l'Université polytechnique retranchés dans le campus se sont agenouillés et ont prié la police hongkongaise de laisser leurs enfants partir. De plus en plus de médias craignent un "Tianamen 2019"

POPULATION


Alors que des manifestants hongkongais tiennent toujours un campus
assiégé et que la police menace de son côté de répondre avec des "balles
réelles" aux "armes létales", ceux qui ne participent pas au combat subissent les conséquences du chaos et tentent de se protéger du gaz lacrymogène.

CAMPUS


Selon le journaliste hongkongais Damon Pang, "Derek Liu (à gauche sur la photo de son tweet), directeur des étudiants de l'Université polytechnique, a déclaré qu'une centaine de manifestants étaient pris au piège sur le campus, après s'être rendus près de l'université pour tenter de "secourir" environ 500 à 600 personnes à l'intérieur du campus."

SANS RÉPIT 


La police de Hong Kong a lancé des bombes lacrymogènes sur les manifestants qui tentaient de s'échapper d'une université assiégée après une nuit d'affrontements, tandis que des centaines d'autres militants pour la démocratie étaient restés cloîtrés à l'intérieur, armés d'armes à feu et d'autres armes, attendant une opération prévue pour les expulser.

CHOC


La vidéo du véhicule blindé de la police qui a tenté ce dimanche de s'introduire dans l'Université Polytechnique et qui a fini littéralement bombardé de cocktails Molotov a considérablement marqué les esprits

ORDRE


"Restaurer l'ordre" à Hong Kong "est la tâche la plus urgente", a indiqué lundi à Bangkok un porte-parole du ministère chinois de la Défense.

La Chine a maintes fois averti qu'elle ne tolérerait pas la dissidence, et l'inquiétude monte à Hong Kong face à la possibilité d'une action de Pékin pour en finir avec un mouvement de protestation qui s'installe dans la durée et se radicalise avec une nouvelle escalade des violences ces derniers jours.

CHAOS


Au moins 40 personnes arrêtées devant l'hôtel Icon à Tsim Sha Tsui. Un officier sur les lieux a déclaré que certains seraient venus sauver des étudiants assiégés par la police et bloqués à l'intérieur du campus universitaire.

"C'EST UNE GUERRE"


Les manifestants pro-démocratie mettent le feu pour tenir la police à distance

A Hong Kong, les manifestants pro-démocratie mettent le feu pour tenir la police à distanceSource : TF1 Info

DROIT


L'interdiction du port du masque décidée le mois dernier par l'exécutif hongkongais pour tenter de désamorcer la contestation pro-démocratie a été jugée lundi anticonstitutionnelle par la Haute cour.


Pour ne pas être identifiés et éviter les poursuites judiciaires, les manifestants ont depuis juin pris l'habitude de défiler avec des masques. Certains portent aussi des casques, des lunettes de protection ou des masques à gaz afin de se protéger des gaz lacrymogènes et des projectiles tirés par la police.

INCENDIE


Dimanche soir, un incendie d'envergure faisait rage à l'entrée du campus de l'université polytechnique de Hong Kong, où étaient retranchés des  centaines de protestataires.  Ceux-ci ont lancé des cocktails Molotov sur les policiers pour les repousser. La police a déclaré le secteur zone "d'émeute" et menacé de détruire les barricades érigées par les manifestants pro-démocratie.

LA POLICE MENACE DE TIRER À BALLES RÉELLES


La police de Hong Kong a prévenu dans la nuit de dimanche à lundi qu'elle pourrait utiliser des "balles réelles" si elle continue à faire face à des manifestants utilisant des "armes létales", premier avertissement de ce type depuis le début de la crise il y a presque six  mois. "S'ils (les manifestants) continuent des actions aussi dangereuses, nous n'aurions pas d'autre choix que d'utiliser la force de façon minimale, dont l'usage de balles réelles", a déclaré le porte-parole de la police dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook. 

UN POLICIER BLESSÉ PAR UNE FLÈCHE


Un policier hongkongais a été blessé dimanche au mollet par une flèche tirée par un manifestant, lors de violents heurts entre protestataires et forces de l'ordre sur la péninsule de Kowloon, a annoncé la police. Des photographies diffusées par les forces de l'ordre montraient la flèche plantée dans le mollet du policier, qui était déployé dans le cadre des affrontements près de l'Université polytechnique (PolyU). L'arc et les flèches ont fait leur apparition durant ces manifestations alors que la police a, elle, utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

LENDEMAIN DE CHAOS


Des militaires chinois ont été brièvement déployés samedi hors de leur caserne à Hong Kong, afin d'aider au nettoyage des rues encombrées par les barricades et débris laissés par les manifestants pro-démocratie, a confirmé l'armée.

CAMPUS


Le chaos s'est également propagé à plusieurs universités de Hong Kong, où des étudiants et d'autres protestataires masqués ont occupé les campus. Certains s'y sont entraînés au lancer de cocktails Molotov et à l'utilisation d'arcs et de flèches. Mais le nombre de ces manifestants radicaux a commencé à diminuer vendredi soir. C'était notamment le cas à l'Université chinoise de Hong Kong.

CRISE


Des manifestants se sont réunis samedi à Hong Kong pour afficher leur soutien à la police, durement éprouvée après une semaine de chaos et de violence où des militants pro-démocratie radicaux ont paralysé l'ex-colonie britannique. 

La mobilisation pro-démocratie est née en juin du rejet d'un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale, où la justice est sous l'influence du Parti communiste.

Le texte a été retiré en septembre mais les manifestants avaient entre-temps élargi leurs revendications, exigeant notamment le suffrage universel pour l'élection du chef de l'exécutif hongkongais.

PRISE À PARTIE

En visite à Londres, la ministre de la Justice Teresa Cheng est tombée par terre, jeudi 14 novembre, alors qu'elle était entourée par un groupe de manifestants pro-démocratie qui la traitaient de meurtrière. Braquant leurs lampes-torches sur son visage, à la manière des policiers hong-kongais sur les manifestants, ils ont également filmé la scène, avant que celle-ci ne tombe et ne soit relevée puis escortée par des agent de sécurité.


Alors que la ministre, à l'origine de la réforme autorisant l'extradition en Chine de ressortissants de Hong-Kong, qui a mis le feu aux poudres dans la ville, a été légèrement touchée au bras, la cheffe de l'exécutif Carrie Lam a, de son côté, dramatisé l'incident. Condamnant une "agression barbare", elle a également indiqué que Teresa Cheng avait été "grièvement blessée".


Pékin lui a immédiatement emboîté le pas en accusant le Royaume-Uni de "jeter de l'huile sur le feu" et en exigeant "qu'il enquête immédiatement sur les faits, fasse le maximum pour en arrêter les auteurs, les défère en justice et garantisse la sécurité et la dignité de tous les fonctionnaires chinois".

AUTONOMIE MENACÉE ?

Si les manifestations devaient se poursuivre, Pékin y réfléchirait à deux fois avant de maintenir le statut semi-autonome de Hong Kong. C'est ce qu'a dit, en substance, le président chinois Xi Jinping, ce jeudi. "Les activités illégales violentes remettent gravement en cause le principe 'Un pays, deux systèmes'", a-t-il indiqué depuis Brasilia auprès du Quotidien du peuple, l'organe de presse du PCC. 

CONTEXTE


Après plus de cinq mois de manifestations, le mouvement de protestation dans l'ex-colonie britannique a adopté en début de semaine une nouvelle tactique dite de "l'éclosion généralisée". 


Elle consiste à multiplier les actions simultanées dans une multitude de quartiers de la mégapole, y compris pendant la semaine de travail alors que les actions avaient jusque là lieu le soir ou le week-end.  Menées par des petits groupes, elles ont pour objectif de mettre à l'épreuve la police : barricades sur les rues, gares vandalisées et multiples confrontations avec la police anti-émeute.

BILAN


Un homme de 70 ans est décédé après avoir été blessé par un jet de brique au cours d'affrontements à Hong Kong entre manifestants pro et anti-gouvernementaux, a annoncé vendredi l'hôpital où il était soigné. "L'état du patient a continué à se détériorer. Il est décédé" jeudi soir, a déclaré un porte-parole de l'hôpital Prince de Galles de Hong Kong dans un communiqué.


Déjà tendue depuis le décès vendredi d'un étudiant de 22 ans qui avait chuté d'un parking, la situation est devenue imprévisible à Hong Kong. Elle s'est encore détériorée lundi matin quand un policier a blessé au torse, par balle, un manifestant non armé, toujours dans un état critique. Il s'agit du troisième cas confirmé de manifestant touché par un tir policier à balle réelle depuis juin.

TACTIQUE


Les manifestants pratiquent désormais "l'éclosion généralisée" pour paralyser au maximum l'ex-colonie britannique. Cette nouvelle stratégie, qui se traduit par une multiplication des foyers de protestation, a entraîné la fermeture de centres commerciaux, commerces, écoles et de nombreuses station d'un métro vital au fonctionnement de la ville. Au point qu'un responsable policier a estimé que la mégapole de 7,5 millions d'habitants était "au bord de l'effondrement total".

PARALYSIE


Les rues de Hong Kong continuent d'être bloquées. Ailleurs, des carrefours sont jonchés de pavés, de vélos, de débris et d'obstacles divers, ostensiblement laissés par des protestataires afin de perturber la circulation.

RÉSISTANCE


De plus en plus extrêmes, les manifestants ont fabriqué une catapulte, visant l'autoroute. Plusieurs d'entre eux occupent des postes de guet, dont un armé d'un arc et d'une flèche.

CIRCULATION


Mercredi, pour la troisième journée consécutive, la plupart des lignes du métro, qui transporte quotidiennement plus de la moitié des 7,5 millions d'habitants, étaient fermées à la suite d'actes de vandalisme.

Afin de rejoindre leur travail, les habitants devaient se résoudre à faire la queue de longues heures durant pour attendre des bus ou des taxis.

De nombreux centres commerciaux et des écoles sont demeurés fermés. Plusieurs carrefours étaient jonchés de pavés, de vélos, de débris et d'obstacles divers laissés par des protestataires afin de perturber la circulation.

VANDALISME


De petits groupes de protestataires se donnent rendez-vous via les réseaux sociaux et  prennent pour cible différents quartiers de la ville afin de perturber au maximum son fonctionnement quotidien et de mettre les forces de l'ordre à l'épreuve.

CHAOS


De plus en plus de vidéos révélant des affrontements entre civils et manifestants surgissent sur les réseaux sociaux. Comme celle, édifiante, se déroulant dans les rues de Sheung Shui et publiée par le journaliste Damon Pang. 

GAMER 


Esquiver les balles en caoutchouc, renvoyer les lacrymos, échapper aux policiers... Les Hongkongais rentrant de manifestations peuvent reprendre une dose d'adrénaline grâce à un jeu vidéo intitulé "Libérez Hong Kong", recréant les heurts avec les forces de l'ordre qui illustre encore la créativité de la mouvance pro-démocratie.

DE PLUS EN PLUS EXTRÊME 


Les manifestants pro-démocratie hongkongais ont encore intensifié leurs actions tous azimuts mercredi pour paralyser au maximum l'ex-colonie britannique, théâtre depuis le début de la semaine de scènes d'une rare violence

TRONÇONNEUSE


Sur cette vidéo, on peut voir un manifestant arborer une tronçonneuse comme arme, avec de se raviser et de la laisser sur le bas-côté, sur conseil de ses camarades.

TIANANMEN


Les protestations ne cessent de s'intensifier. De plus en plus de commentaires sur les réseaux sociaux soulignent que ce qu'il s'est passé à Tiananmen en 1989 est en train de se produire à Hong Kong trente ans après.

CAMPUS


Les campus universitaires sont devenus, pour la première fois, le nouveau théâtre d'affrontements. 


A l'Université chinoise de Hong Kong, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des centaines de manifestants qui avaient érigé des barricades.

Les manifestants ont lancé des pavés et des cocktails Molotov alors qu'un véhicule, utilisé pour construire la barricade, a été incendié. 


A l'Université municipale de Hong Kong (City University), des manifestants ont jeté des briques sur la police à partir d'une passerelle.  

RÉPRESSION


La police anti-émeute de Hong Kong tente de disperser des manifestants pro-démocrates dans le quartier central de la ville, qui abrite de nombreuses entreprises internationales et où des milliers d'employés de bureau ont organisé des manifestations flashmob à l'heure du déjeuner.

PARTICIPATION 


Mardi midi, dans le quartier de Central qui abrite nombre de grandes entreprises étrangères et de boutiques de luxe, des milliers d'employés de bureau ont occupé pendant des heures les rues, en scandant: "Battez-vous pour la liberté, soutenez Hong Kong !".

Des centaines de protestataires radicaux, vêtus d'un t-shirt noir et le visage couvert d'un masque, ont bloqué avec un autobus la circulation sur l'une  des grandes artères de ce quartier. Ils ont ensuite jeté des pavés et divers objets avant l'intervention de la  police anti-émeutes qui a tiré des gaz lacrymogènes.

Ces scènes illustrent la manière dont des personnes aux opinions politiques modérées continuent de soutenir le mouvement en faveur de la démocratie alors que les manifestants les plus radicaux recourent à des méthodes violentes.

TOUJOURS LE CHAOS


Des affrontements à Hong Kong entre les manifestants pro-démocratie et la police ont éclaté mardi dans le quartier des affaires de la mégapole et sur différents campus universitaires, au lendemain d'une des journées les plus violentes en cinq mois de mobilisation.

WASHINGTON 

Après la flambée de violences de la veille, les Etats-Unis ont fait part de leur"grave préoccupation"devant la situation. "Nous condamnons la violence de toutes les parties, nous exprimons notre sympathie pour les victimes de la violence quelles que soient leurs options politiques et appelons toutes les parties - police et protestataires -, à faire preuve de retenue", a indiqué le porte-parole du département d'Etat Morgan Ortagus.

RECAP

RECRUDESCENCE

Tensions et violences sont le lot quotidien de Hong Kong, ces derniers jours. Dix jours après l'annonce de la Chine sur une révision du mode de désignation du chef de l'exécutif, huit jours après une attaque au couteau ayant fait cinq blessés dont un élu pro-démocratie puis, quelques jours plus tard, un responsable pro-Pékin puis, le 8 novembre, la mort d'un étudiant tombé d'un parking à étages suite à des affrontements avec la police, une nouvelle flambée de violences a eu lieu, ce week-end puis ce lundi.


Après le dernier mort, les manifestants ont multiplié les veillées funèbres, alors qu'un élu pro-démocratie qualifiait le climat de "bombe à retardement". Samedi 9 novembre, trois parlementaires pro-démocratie ont été arrêté, accusé de violences lors d'échauffourées au Parlement. Une décision qui a également mis de l'huile sur le feu. 


Un sommet de tension et de violences a été atteint ce lundi avec, comme le raconte notre précédent article, un policier qui tire à balles réelles sur un manifestant. Enfin, dans la matinée, des images choquantes d'un militant pro-Pékin transformé en torche humaine, un acte criminel dont la police a rendu responsable un manifestant pro-démocratie, ont circulé sur les réseaux sociaux.

AGENCE NATIONALE CASSÉE


Des manifestants s'en sont pris au bureau Hongkongais de Xinhua, l'agence de presse officielle chinoise. Depuis plusieurs semaines, les manifestants prennent pour cible des entreprises et banques qui entretiennent des liens avec Pékin, mais c'est la toute première fois en 22 semaines de contestation que des individus s'en prennent à un média. 


Des images de médias locaux ou indépendants montrent des portes et des fenêtres fracassées et des graffitis sur les murs.

TRUMP


Le président des États-Unis, Donald Trump, dit espérer une solution "pacifique" et "humaine" à Hong Kong. Le chef d'État américain a rappelé l'importance de l'ancienne colonie britannique dans le monde. "Je pense qu'ils doivent réaliser cela de façon pacifique", a-t-il ajouté, en relevant que le nombre de manifestants hongkongais était "nettement moindre" qu'auparavant. "Ils ont une signalisation formidable pour l'Amérique (...) dont beaucoup de panneaux Trump", a-t-il salué.

PARTICIPATION 


Des milliers de Hongkongais ont bravé dimanche l'interdiction de manifester le visage masqué en descendant dans les rues de la ville, dont la majorité des stations de métro demeurait fermée deux jours après des actes de vandalisme généralisés.

UNE "NUIT TRÈS SOMBRE"


Carrie Lam, la très contestée cheffe de l'exécutif hongkongais, a condamné les casses commises vendredi soir, décrivant les manifestants comme des "émeutiers". Dans une allocution vidéo de cinq minutes, elle assure que la population est "effrayée" et que ces actes "extrêmes" sont à l'origine d'une "nuit très sombre".


"La société hongkongaise est à moitié paralysée aujourd'hui", a-t-elle déclaré dans un message vidéo, défendant encore une fois la décision du gouvernement, annoncée la veille, de faire adopter la loi antimasque.

VILLE À L'ARRÊT


La compagnie des transports publics a annoncé suspendre toutes ses lignes, même celle desservant l'aéroport, après une nuit émaillée par des casses. Dans une banlieue paisible et prisée par les Occidentaux, une station de métro a ainsi été mise à sac pendant près de trois heures, sans que les policiers n’interviennent. Une cible choisie par les militants pro-démocratie car la compagnie gérant le métro hongkongais (MTR) est accusée d’être un "chemin de fer communiste". Comprendre par là qu’elle roulerait pour Pékin. "Le MTR soutient le gouvernement en fermant volontairement les stations pour empêcher les manifestants de se déplacer tout en transportant les effectifs de police", justifiait ainsi un étudiant à l’AFP. 


"Après les violences survenues dans plusieurs districts, le personnel d'entretien doit s'assurer de sa propre sécurité avant de pouvoir se rendre dans les stations endommagées afin d'inspecter et d'évaluer l'étendue des dégâts dans nos stations et d'exécuter des travaux de réparation", a donc déclaré MTR dans son communiqué. A Hong Kong, le métro est souvent le centre névralgique de la vie locale. 

INQUIÉTUDE

Dans ce mini-reportage de Bloomberg, des manifestants, qui continuent de porter très majoritairement un masque, expliquent leur inquiétude. "Cette loi viole nos libertés et menace notre liberté d'expression et de manifestation."

RÉACTION

La réplique n'a pas tardé à arriver : vendredi, en fin de journée, sur place, des manifestants masqués ont bloqué une rue d'un quartier du centre de la ville.

MASQUES INTERDITS

Une nouvelle loi risque de mettre de l'huile sur le feu, à Hong Kong. Les manifestants pro-démocratie n'ont désormais plus le droit de porter un masque lors des mobilisations, a indiqué l'exécutif local, acquis à la Chine, vendredi 4 octobre. Une mesure contenue dans la loi d'urgence en date de 1922 et qui n'avait plus été utilisée depuis 1967. 


Le but n'a rien de caché : mettre en difficulté les contestataires. "Nous pensons que la nouvelle loi aura un effet dissuasif sur les manifestants violents et émeutiers masqués, et assistera la police dans sa mission de maintien de l'ordre", a espéré Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif, qui a voulu préciser quand même que ce dispositif ne signifiait pas que l'état d'urgence avait été déclenché.


"Je m'inquiète du risque que cela ne soit juste que le début, a signalé l'élue d'opposition Claudia Mo. Il se peut que d'autres mesures drastiques prises au nom de la loi soient en préparation."

Urgent

Par la voix de la Commission Européenne, l'UE appelle à la "désescalade" et à la "retenue"

LE POINT SUR LA MOBILISATION


La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc  dans au moins quatre quartiers : à Tsuen Wan, quartier dans les Nouveaux Territoires, des manifestants masqués et armés de parapluies et de bâtons s'en sont pris à des policiers anti-émeutes qui avaient procédé à des interpellations. Les policiers ont battu en retraite dans une mairie voisine après avoir reçu une pluie de projectiles. 


Selon les autorités, des manifestants ont jeté sur les forces de l'ordre un liquide corrosif à Tuen Mun, ville au nord-ouest de Hong Kong. Elles ont mis en ligne des photos montrant un policier à l'uniforme troué, souffrant de brûlures au niveau du torse.


Dans le quartier populaire de Wong Tai Sin, la police a brièvement tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui bloquaient des routes.  La manifestation principale s'est tenue sur l'île de Hong Kong, théâtre depuis bientôt quatre mois d'affrontements violents entre police anti-émeutes et groupuscules radicaux.

Urgent

La police annonce qu'un manifestant a été blessé à la poitrine par un tir à balle réelle. "Un policier a tiré avec son arme à feu après avoir été attaqué et un manifestant a été touché à la poitrine aujourd'hui dans le quartier de Tsuen Wan", a indiqué à l'AFP la source sous couvert de l'anonymat. Le manifestant blessé a reçu de premiers soins sur place avant d'être évacué vers un hôpital.

EN IMAGES


Une vidéo des heurts en cours dans le centre de Hong Kong.

LES AUTORITÉS SOUS PRESSION


"Nous nous attendons à ce que la situation demain soit très, très dangereuse", avait averti lundi John Tse, haut responsable de la police locale dans le territoire autonome. "Les émeutiers radicaux sont en train d'élever leur niveau de violence. La profondeur et l'ampleur de leurs violences et de leurs projets montrent qu'ils se livrent de plus en plus à des actes de terrorisme", a-t-il accusé.

JOURNÉE SOUS TENSIONS


Pour le 70e anniversaire de la Chine populaire, les manifestants hongkongais avaient prévenu les autorités : ils veulent profiter des célébrations pour crier encore plus fort leur ressentiment. 


Après des violents affrontements de dimanche, les autorités sont ainsi sur les dents, déterminées à ne pas les laisser gâcher cet anniversaire. Des fouilles et contrôles étaient organisés et une douzaine de stations de métro fermées.


Les manifestants se sont malgré tout retrouvés mardi après-midi à Causeway Bay. Ce quartier commerçant est devenu régulièrement le théâtre d'affrontements violents entre police anti-émeutes et groupuscules radicaux.

LA MANIF DÉGÉNÈRE


Des dizaines de milliers de personnes avaient bravé cet interdit pour descendre à nouveau dans les rues et se répandre dans les artères allant de Causeway Bay à Central, les quartiers du centre de l'île de Hong Kong.


Et, dans un spectacle devenu très courant en plus de trois mois de contestation, le rassemblement a dégénéré en violences entre policiers et groupuscules radicaux qui tentaient de s'en prendre au complexe abritant le siège de l'exécutif.

LA MANIF DÉGÉNÈRE


Hong Kong a plongé dimanche soir dans de nouvelles violences, la police ayant recours aux lacrymogènes et canons à eau contre des militants pro-démocratie qui jetaient des pierres et des cocktails Molotov lors d'une manifestation interdite.

HONG KONG


Nombre de manifestants accusent Londres de ne pas demander suffisamment de comptes à Pékin. "La Déclaration commune sino-britannique est NULLE", pouvait-on lire sur une pancarte. Plusieurs manifestants demandaient la possibilité pour les Hongkongais d'obtenir la nationalité de la Grande-Bretagne ou d'un autre pays du Commonwealth.  Des centaines de milliers de Hongkongais ont obtenu avant ou après la rétrocession un passeport particulier émis par Londres et réservé aux "citoyens britannique de l'étranger" ("British National Overseas", BNO), un titre qui facilite les entrées en Grande-Bretagne mais ne donne aucun droit de travail ou de résidence. 

APPEL À LONDRES


Des manifestants pro-démocratie se sont rassemblés dimanche aux abords du consulat de Grande-Bretagne à Hong Kong pour demander à Londres d'en faire davantage pour protéger les habitants de son ancienne colonie, dénonçant à nouveau le recul des libertés dans le territoire. Des centaines de personnes ont chanté l'hymne britannique en brandissant l'"Union Jack" ainsi que la bannière de l'ancienne colonie hongkongaise.

INDIGNATION

Ingérence, toujours. Un des visages du mouvement pro-démocratie, l'activiste Joshua Wong, a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères, lundi 9 septembre, à qui il a parlé "des protestations actuelles et de [leur] lutte pour des élections libres et la démocratie à Hong Kong". Comparant Hong Kong à la ville de Berlin au temps de la Guerre froide, il a "exhorté le monde libre à se joindre à [eux] pour résister au régime autocratique chinois". 


Une visite qui n'a pas été du goût de Pékin, qui a exprimé le lendemain sa "ferme opposition" à cette rencontre, y voyant un "irrespect" de l'Allemagne vis-à-vis de sa souveraineté. "Quelques médias et politiques allemands tentent d'augmenter leur attractivité et d'attirer l'attention sur eux en se servant de séparatistes anti-Chine. Faire du show politique est (une méthode) extrêmement erronée. [...] Les affaires hongkongaises font partie des affaires intérieures à la Chine. Aucun gouvernement, organisation ou individu étrangers n'a de droit d'ingérence"

MISE EN GARDE

Hong Kong rejoue la carte de la non-ingérence. L'exécutif du territoire semi-autonome a appelé, mardi 10 septembre, les Etats-Unis à rester en dehors du conflit qui l'oppose à une partie de la population. Une mise en garde après que des manifestants ont demandé à Donald Trump de venir "libérer Hong Kong", deux jours plus tôt. Demande que des élus américains, démocrates comme républicains, ont salué. Pas de quoi satisfaire Carrie Lam, nommée à son poste par Pékin, qui a ainsi dit : "Il est extrêmement inapproprié pour un pays de s'ingérer dans les affaires de Hong Kong. [...] J'espère que plus personne à Hong Kong ne se mobilisera pour demander aux États-Unis d'adopter une telle loi."

L'APPEL AUX ETATS-UNIS

TRUMP


Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le consulat américain dimanche 8 septembre pour solliciter l'aide du président Donald Trump afin de "libérer" la ville. Alors qu'ils chantaient l'hymne américain "the Star Spangled Banner" et agitaient des drapeaux américains, ils ont demandé au président américain d'agir pour réinstaurer la démocratie dans la ville sous domination chinoise.

RÉACTION 


En visite en Chine, Angela Merkel, chancelière allemande a plaidé pour le respect des droits et libertés de Hong Kong, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre chinois, Li Keqiang. "J'ai souligné que ces droits et libertés doivent bien entendu être garantis", a-t'elle dit. 


Elle a estimé que "tout doit être mis en oeuvre pour éviter la violence" et que cela ne pourrait se faire sans dialogue. "Il y a des signes que la cheffe de l'exécutif de Hong Kong souhaite mener un tel dialogue, et j'espère qu'un tel dialogue aura lieu", a fait valoir Mme Merkel.

MANIFESTATION 


Le déploiement massif de policiers, samedi à Hong Kong, a empêché les manifestants pro-démocratie de perturber à nouveau le fonctionnement de l'aéroport, l'un des plus grands au monde, trois jours après une concession de l'exécutif jugée insuffisante par la mobilisation. Déjà en tenue anti-émeutes, les policiers étaient beaucoup plus visibles qu'à l'accoutumée samedi dans les principales gares routières et ferroviaires, ainsi qu'aux terminaux de ferries, ont constaté des journalistes de l'AFP.  Certains manifestants ont fait part de leur intention de revenir demain, dimanche.

MOBILISATION, LA SUITE

"Ce n'est pas fini, continuons le combat". Tel est le slogan français que pourraient faire leur les manifestants hong-kongais. En effet, malgré la concession de Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif local, sur le texte qui autorisait les extraditions en Chine, cette semaine, qui avait mis le feu aux poudres dans le territoire semi-autonome, les manifestants pro-démocratie n'en démordent pas et se préparent à un nouveau week-end de mobilisation.


Des rassemblements ont déjà eu lieu vendredi soir, où les manifestants ont d'ores et déjà l'appel de l'exécutif à mettre un terme à leur mouvement. Ils ont été dispersés par la police, qui a fait usage de lacrymo et de balles en caoutchouc. 


"Trop tard", expliquent en somme les manifestants, qui réclament l'amnistie pour les personnes arrêtées, une enquête sur les agissements de la police et l'instauration du suffrage universel direct, l'exécutif hong-kongais étant désigné par Pékin. Sur des forums, des appels à perturber les principaux axes de communication, et notamment l'aéroport local, se multiplient.

ÉVOLUTION DES REVENDICATIONS


Pour mieux comprendre les raisons qui poussent les manifestants dans la rue depuis près de trois mois, des chercheurs en sciences politique ont mené une série d’enquêtes sur plus de 8.000 manifestants, et ce tout au long du mouvement pro-démocratie. 


Publiées par The Conversation, les données montrent que les revendications ont changé et portent désormais sur les droits civils et le suffrage universel. Ainsi, en juin, plus de 90% des répondants disaient se mobiliser pour deux raisons principales : le retrait complet du projet de loi sur l'extradition et la mise en place d’une enquête indépendante sur le recours excessif à la force par la police. 


Mais à partir de juillet, c'est ce dernier point, sur la répression, qui est devenue la préoccupation prioritaire, ceux qui la considèrent comme une question "très importante" passant de 85% à plus de 95%. Une autre revendication a peu à peu émergé : celle de se battre pour la démocratie à Hong Kong (88%). 

UNE GOUTTE D'EAU DANS LA MER


Si l'annonce du retrait du texte autorisant les extraditions vers la Chine est une "grande victoire" pour les manifestants de Hong Kong, ils ne comptent pas s'arrêter là. Comme le rappelle un reporter pour le New York Times sur place, c'est "juste l'une des cinq revendications" des protestataires.


Dans les rangs des manifestants, cette allocution de la cheffe du gouvernement est donc loin d'éteindre le brasier de la colère. Une idée illustrée dans cette vidéo créée par un militant pro-démocrate.

ANNONCES DU GOUVERNEMENT


Pour les anglophones, voici le dialogue de Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif, retranscrit en anglais par une journaliste sur place.

"QUATRE ACTIONS POUR INITIER LE DIALOGUE"


La cheffe de l’exécutif a cité les "cinq revendications" des protestants sans pour autant y donner suite. Ayant pris compte de toutes les "contraintes et circonstances", Carrie Lam a préféré présenter "quatre actions pour initier le dialogue" : 

- "Officiellement retirer" le texte sur les extraditions


- "Soutenir" le travail de l’IPCC, un organe qui examine les plaintes contre la police de Hong Kong – l’équivalent de l’IGPN – dans lequel Carrie Lam promet qu’elle fera intervenir des "experts étrangers" afin d'en garantir l'indépendance


- "Tendre le bras" vers la communauté afin d’entamer un "dialogue direct"


- Créer un comité qui pourra examiner de façon "indépendante" les problèmes "profondément ancrés dans la société" afin d’aider le gouvernement à "trouver des solutions"



Et de conclure avec le vœux que ces actions "aident la société à progresser. "Remplaçons les conflits par le débat."

LE TEXTE OFFICIELLEMENT RETIRÉ


C'est fait. Après près de 13 semaines de mobilisation, la rue a eu raison du texte controversé autorisant les extraditions vers la Chine. Dans une allocution à la télévision chinoise, Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif, a officiellement annoncé le retrait de ce projet de loi. D'abord suspendu le 15 juin dernier, c'est lui qui avait mis le feu aux poudres.

LE TEXTE SERA RETIRÉ


Selon un député Hongkongais,  la cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, a annoncé qu'elle allait retirer le texte controversé sur les extraditions.


Le South China morgning post révèle également que Carrie Lam pourrait mettre en place un "comité d’enquête chargé d’examiner les causes fondamentales de l’agitation sociale" afin d'y trouver des solutions. Celui-ci ne prendra cependant pas la forme d'une commission d’enquête à part entière, comme le réclament pourtant les manifestants. 

"TROP PEU ET TROP TARD"


La réaction de Joshua Wong aux rumeurs d'un retrait du texte sur les extraditions est très explicite : c'est une "tactique" de la part de Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif de Hong Kong. 


C'est "trop peu et trop tard", écrit ainsi ce militant devenu figure de la lutte pour un suffrage universel. Mis derrière les barreaux en août 2017 pour son rôle dans le "Mouvement des parapluies", et devenu depuis l'une des figure de l'élan pro-démocratie, il évoque sur Twitter une répression policière qui a "laissé une cicatrice irréversible sur l'ensemble de la société de Hong Kong". Le jeune homme partage également son inquiétude de voir les droits civils réprimés dans le cas où le mouvement venait à s’arrêter. 

"NOUS VOULONS LES CINQ REVENDICATIONS"


Alors que le très controversé texte des extraditions, qui a mis le feu aux poudres, pourrait être retiré, les militants du mouvement pro-démocratie font savoir qu'ils ne sont pas satisfaits. Sur Twitter, des captures d'écran venues de différentes conversation Telegram - une messagerie sécurisée - en fait en tout cas état. 


Car depuis plusieurs semaines, les manifestants ont cinq revendications. En plus du retrait total du projet d'amendement, ils militants demandent au gouvernement de: mettre en place une commission d'enquête sur la répression policière, accorder l'amnistie aux quelques milliers de personnes arrêtées depuis le début des actions, cesser de qualifier d'émeutiers les manifestants et de relancer le processus de réforme politique afin d'aller vers des "élections libres". 

"AIDEZ-NOUS"


Des militants du mouvement prodémocratie appellent à l'aide Angela Merkel. Dans une lettre publiée mercredi par le quotidien allemand Bild, ils conseillent à la Chancelière, en visite en Chine de jeudi à dimanche, d'être "sur ses gardes avant de faire des affaires" avec le pays qui "ne respecte pas le droit international et n'a pas tenu ses promesses à plusieurs reprises".


Dans cette lettre, les militants en profitent pour interpeller Angela Merkel, à la tête d'un pays tourné vers "la liberté d'expression et les droits de l'Homme", sur la ligne autoritaire défendue par la Chine. "Mme la Chancelière, vous avez grandi en RDA. Vous avez fait l'expérience directe des horreurs d'un gouvernement dictatorial", notent-ils ainsi, faisant appel au passé du pays. "Les Allemands ont courageusement été à l'avant-garde de la lutte contre l'autoritarisme dans les années 1980."


De quoi demander à la Chancelière de les "aider" en plaidant leur cause. Ils espèrent qu'elle exprimera son "inquiétude" face à la situation "catastrophique" de Hong Kong.

LE TEXTE RETIRÉ?


Le très controversé texte des extraditions, qui a mis le feu aux poudres, pourrait être retiré. C'est en tout cas ce qu'affirment le South China Morning Post et le HK01. Résultat : la Bourse s'est envolée.


Cet amendement, à l'origine de la crise politique, devait rendre possible notamment l’extradition de suspects Hongkongais vers la Chine continentale. 

CARRIE LAM

La dirigeante semble toutefois exclure que Pékin mette en oeuvre ses menaces militaires à l'égard des militants pro-démocratie, qui réclament son départ : "Je peux vous assurer que Pékin a tout son temps. Ils savent que tout cela finira par s'essouffler. Ils veulent jouer sur le long terme, donc je n'ai pas de solution de court terme. Hong Kong souffre, on perd du point de vue économique, touristique... mais il n'y a pas grand chose à faire".


"Mais à mon sens, Pékin n'a aucune intention d'envoyer l'armée".

CARRIE LAM

Critiquée de toutes parts par les manifestants, Carrie Lam, dirigeante pro-Pékin de l'exécutif de Hong Kong, a du vague à l'âme. Dans un enregistrement obtenu par l'agence Reuters, que reprend ici le Guardian, la dirigeante s'est laissée aller à des confidences lors d'une réunion avec un groupe de dirigeants économiques. "C'est impardonnable pour un chef exécutif d'avoir causé un tel chaos à Hong Kong. Si j'avais le choix, la première chose [que je ferais] serait de démissionner, en présentant mes profondes excuses." Emue, la cheffe de l'exécutif supplie ses interlocuteurs : "Je vous conjure de m'accorder votre pardon".


Un aveu particulièrement fort, qui laisse entendre que Carrie Lam est pieds et mains liés par son allégeance à Pékin :"La marge politique d'un chef exécutif qui doit, malheureusement, selon la Constitution, servir deux maîtres -le gouvernement populaire central d'un côté et le peuple de Hong Kong -est très, très, très limitée."

PARTICIPATION


Plus de 40.000 personnes se sont réunis au parc Tamar, selon les organisateurs, cités par des journalistes sur place. 

SÉCHER LES COURS POUR LA DÉMOCRATIE


La rentrée des classes est une rentrée sociale pour certains lycéens de Hong Kong, qui ont prévu de boycotter les bancs de l'école en cette rentrée. Ce matin, certains d'entre eux ont réalisé des chaînes humaines devant plusieurs lycées publics tandis que d'autres ont tenté de perturber la circulation des métros. Une manifestation a ensuite eu lieu. 


"Hong Kong est notre maison. Nous sommes l'avenir de la ville et nous devons prendre nos responsabilités pour la sauver", a déclaré une élève de 17 ans se faisant appeler Wong.

TRAFIC AÉROPORT 


Au lendemain des heurts avec les forces de l'ordre, les manifestants ont prévu de perturber les transports en direction de l'aéroport. En réaction, le réseau de transports hongkongais MTR a annoncé la suspension des services acheminant les passagers de la ville à l'aéroport. La compagnie CityBus a elle aussi arrêté ses lignes concernées et a fermé la station de métro Tung Chung.

AFFRONTEMENTS METRO


Selon des témoins sur Twitter, les forces de l'ordre ont chargé des manifestants dans les station de métro Prince Edouard et Mong Kok. La police est descendue dans le métro afin de procéder à des arrestations. 40 personnes ont été interpellées dans la station Prince Edouard. Dans la station de Mong Kok, des panneaux d'alerte ont indiqué "Incident sérieux. Veuillez quitter la station immédiatement".


Le réseau de transports hongkongais MTR a annoncé aux passagers la suspension de deux lignes, Kwun Tong et Tsuen Wan. 

AFFRONTEMENTS

Des violences émaillent les manifestations à Hong-KongSource : TF1 Info

FAKE NEWS

FAKE NEWS


Le quotidien chinois Global Times a supprimé son tweet faisant mention à tort de l'arrestation du militant Joshua Wong en ce samedi de manifestations émaillées d'affrontements. Le média avait en fait mal identifié un homme à lunettes en train d'être arrêté dans le quartier de Causeway Bay. Une erreur qui n'a pas manqué d'être remarquée par des internautes. 


Joshu Wong, représentant du "mouvement des parapluies" a en réalité été arrêté la veille puis inculpé pour "incitation à participer à un rassemblement non autorisé", avant d'être libéré sous caution. 

POLICE


Les forces de l'ordre sont positionnées dans plusieurs quartiers de Hong-Kong, selon des témoins sur Twitter : North Point, Fortress Hill et Causeway Bay.

ARRESTATIONS


Si le nombre de manifestants interpellés ce samedi n'est pas encore connu, il faut rappeler que plus de 900 personnes ont été arrêtées depuis le mois de juin. Ils ont été des dizaines de milliers à braver l'interdiction des autorités de manifester. 

DISPERSION


Après avoir été dispersés par les canons à eau, certains manifestants ont décidé de se diriger plus à l'est de Hong-Kong, à Causeway Bay. Le quartier, où se trouvent déjà des manifestants, est bouclé par les forces de l'ordre. Selon des témoignages sur Twitter, plusieurs coups de feu y auraient été entendus.

WAN CHAI


Les pompiers arrivés sur place ont réussi à éteindre les flammes au bout d'une demi-heure. La police anti-émeute progresse avec des canons à eau sur l'avenue Hennessy Road, à Wan Chai. Elle a procédé à des arrestations de manifestants. Des cocktails Molotov ont été jetés à l'encontre des policiers. 

INCENDIE

INCENDIE


Les manifestants rassemblés près des locaux de la police, dans le quartier de Wan Chai, ont incendié une énorme barricade qu'ils ont construite. Ils ont construit ce barrage à partir de panneaux de plastique et de sièges arrachés des  gradins d'un stade, situé à proximité, rapporte un journaliste de l'AFP sur place. "Libérez Hong-Kong, la révolution de notre temps", ont chanté certains près du "mur de feu". Deux explosions ont été entendues, rapportent certains internautes sur Twitter.

CYBERATTAQUE


Le forum de manifestants LIHKG a annoncé sur Twitter ce samedi matin que son application avait été subi "la pire attaque qu'elle ait jamais essuyée". Plusieurs cyberattaques qui ont conduit à sa brève fermeture. Le forum a été de nouveau opérationnel en début d'après-midi. 

INTERDICTION DE MANIFESTER


La police hongkongaise a justifié l'interdiction des manifestations ce samedi en raison de risques de violences et en rappelant les échauffourées de dimanche dernier. Une interdiction qui a été bravée par les manifestants, vêtus de noir et qui ont investi le quartier des bâtiments officiels, qui concentre le Conseil législatif, le Parlement local et le siège de l'exécutif. 


La date du 31 août avait été choisie de longue date par les manifestants, pour marquer les cinq ans d'une proposition de loi provenant de Pékin sur l'élection du chef de l'exécutif hongkongais.

BARRICADES


Comme le montrent ces images, des barricades ont été érigées par des manifestants, toujours abrités sous des parapluies, près des locaux de la police. 

BARRIÈRES 


Les manifestants ont tenté ce samedi d'enfoncer les barrières protégeant l'enceinte du Parlement et le siège du gouvernement local. C'est un nouveau week-end de tensions à Hong-Kong entre manifestants pro-démocratie et forces de l'ordre, ces dernières ayant interdit les rassemblements dans le quartier des bâtiments officiels.

DÉBORDEMENTS 

Hong Kong : un nouveau week-end sous tensionSource : TF1 Info

CANONS À EAU BLEUE

GAZ ET CANONS À EAU


La police a tiré ce samedi des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser une manifestation, interdite près des bâtiments du gouvernement local. Elle a également utilisé pour la première fois des canons à eau de couleur bleue aux abords du Parlement pour identifier plus facilement les manifestants. En réaction, ces derniers ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre.

BARRIÈRES

 

En prévision de heurts, la police a érigé de nouvelles barrières autour du  Bureau de liaison, qui regroupe les antennes du gouvernement central chinois  dans l'ex-colonie britannique. Elle a également déployé des canons à eau.

RUSE


Pour contourner l'interdiction, des appels avaient été lancés à organiser sur l'île de Hong-Kong des rassemblements religieux, qui ne nécessitent pas les mêmes autorisations. Et en début d'après-midi, plusieurs milliers de personnes étaient notamment réunies dans un stade du quartier de Wan Chai (centre).

EN IMAGES


Voici les premières images des rassemblements en cours malgré les interdictions. 

Hong Kong : des rassemblements malgré l'interdictionSource : TF1 Info

PARADOXE


Invoquant des raisons de sécurité, la police a décidé d'interdire  cette manifestation. Une mesure draconienne qui pourrait au contraire  déclencher de nouveaux heurts avec la frange la plus radicale des  contestataires, majoritairement composée d'étudiants très jeunes.

Le paradoxe est que la manifestation était convoquée par le Front civil des droits de l'homme (FCDH), une organisation non violente qui a été à l'origine des plus grands rassemblements de ces derniers mois. En particulier de celui du  18 août qui avait réuni 1,7 million de personnes selon les organisateurs, sans  aucun débordement.

ANNIVERSAIRE


Un nouveau rassemblement massif était prévu pour samedi à l'occasion du  cinquième anniversaire du refus par Pékin d'organiser des élections au suffrage  universel à Hong Kong, décision qui fut le déclencheur du "Mouvement des  parapluies" de 2014, marqué par 79 jours d'occupation du coeur financier et  politique de la ville.

WEEK-END TENDU


Hong Kong se prépare à vivre un  week-end tendu, l'interdiction d'une grande manifestation pro-démocratie prévue samedi et l'arrestation de plusieurs figures de la contestation faisant  craindre de nouvelles violences.

ARRESTATION


Pour la première fois depuis le début en juin de la mobilisation, des députés ont aussi été interpellés. L'arrestation de l'un d'eux, Cheng Chung-tai, a été annoncée par son mouvement Passion civique sur son site internet. Deux autres parlementaires partisans de réformes démocratiques, Au Nok-hin et Jeremy Tam, ont plus tard été arrêtés pour obstruction à la police.

ARRESTATION


Deux des représentants de premier plan du "Mouvement des parapluies", Joshua Wong et Agnes Chow, âgés de 22 ans et très populaires au sein de l'actuel mouvement de contestation, ont été arrêtés vendredi à l'aube, notamment pour "incitation à participer à un rassemblement non autorisé". 


Tous deux ont été inculpés avant d'être libérés sous caution.  "Nous poursuivrons le combat, nous ne nous rendrons pas", a promis Joshua Wong à l'extérieur du tribunal, tout en fustigeant "l'effet glaçant" des arrestations d'opposants.

INQUIÉTUDE


La situation à Hong Kong est "extrêmement préoccupante", a estimé à Helsinki la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini ce vendredi.


"L'évolution de la situation à Hong Kong au cours de ces dernières heures est extrêmement préoccupante. Nous attendons des autorités de Hong Kong qu'elles respectent la liberté de réunion, d'expression et d'association ainsi que le droit à manifester pacifiquement", a déclaré Federica Mogherini après des entretiens avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE.

ARRESTATION


Le parti hongkongais pro-démocratie Passion civique annonce sur son site internet qu'un député membre du mouvement a été interpellé ce vendredi. Une première depuis le début en juin de la mobilisation. La police a de son côté fait état de l'arrestation d'un homme de 35 ans en ne l'identifiant que sous le nom de "Cheng" et en précisant qu'il était poursuivi pour "complot en vue de provoquer des dégâts criminels", en lien avec le sac du Parlement en juillet.

ARRESTATION


Ce vendredi matin, le militant pro-démocratie hongkongais Joshua Wong, visage du "Mouvement des parapluies" en 2014, a été arrêté, a annoncé son parti à la veille d'une nouvelle manifestation prévue dans l'ex-colonie britannique, mais interdite par la police.


"Notre secrétaire général @joshuawongcf vient d'être arrêté ce matin vers 07H30", a tweeté le parti Demosisto. "Il a été poussé de force dans un monospace privé, dans la rue, en plein jour. Nos avocats suivent désormais le dossier."


Cette arrestation n'a pas été officiellement confirmée par les autorités, la police n'ayant pas répondu aux sollicitations de nos confrères de l'AFP.

MENACE

Difficile de ne pas y voir un lien, dans ce contexte de grandes tensions. L'armée chinoise a procédé à la relève de sa garnison installée en permanence à Hong Kong. Des dizaines de camions et de blindés de transport de troupes ont ainsi traversé, la nuit dernière, la frontière entre la Chine continentale et le territoire semi-autonome. 


Un exercice annuel "normal", a assuré l'agence Chine nouvelle, mais qu'on ne peut dissocier des manifestations pro-démocratie dans la ville, perçues comme de graves atteintes à l'ordre public par Pékin et l'exécutif local. Si l'armée chinoise ne peut théoriquement pas intervenir de son propre chef dans les rues de Hong Kong, elle peut tout de même être amenée à le faire sur autorisation de l'exécutif local, qui lui est favorable. 


Une vidéo montrant des militaires de la garnison de Hong Kong pratiquant un exercice de répression des manifestants, a d'ailleurs été perçue comme un avertissement par les manifestants.

MOBILISATION

La manifestation que souhaite organise le Front civil des droits de l'homme, organisation non-violente à l'origine des rassemblements les plus massifs depuis le début du mouvement pro-démocratie, ne sera pas autorisée, a fait savoir l'organisation ce mercredi. La police justifie cette décision en ce qu'elle redoute la commission de "violences" et d'"actes de destruction", après les graves violences observées le week-end dernier.


"Vous pouvez voir que la police accélère son plan d'action, et vous pouvez voir que Carrie Lam n'a en fait aucune intention de permettre à Hong Kong de retrouver la paix, mais cherche au contraire à attiser la colère des citoyens avec des mesures dures", a déclaré aux journalistes Jimmy Sham, leader du FCDH.


L'objet de la manifestation, qui doit marquer le 5e anniversaire du refus des réformes à Hong Kong par Pékin, marquant ainsi le début du mouvement des parapluies, était de défiler dans le centre de Hong Kong pour ensuite se rassembler devant le bureau de liaison, point névralgique du pouvoir local, qui abrite les relais du gouvernement central chinois dans la ville. La FCDH va faire appel de cette décision.

DIPLOMATIE

La prise de position du G7 à propos de la situation à Hong Kong n'a pas plu à Pékin. Mais alors, vraiment pas. Et le géant chinois n'a pas hésité à le faire savoir, mardi 27 août, exprimant, par la voix de son porte-parole des affaires étrangères, Geng Shuang, son "extrême mécontentement" et son "opposition résolue à la déclaration faite par les dirigeants du G7" à propos des affaires de Hong Kong.


Les sept dirigeants des démocraties les plus puissantes de la planète avaient, dans un communiqué final, réaffirmé, par la voix du premier ministre britannique Boris Johnson, "l'existence et l'importance de la déclaration sino-britannique de 1984 sur Hong Kong et [appelé] à éviter les violences", assurant vouloir "toutes soutenir un Hong Kong stable et prospère", rappelant également leur attachement à "un Hong Kong stable et prospère" ainsi qu'à la règle qui prévaut depuis 1997 et la cession de Hong Kong, jusqu'alors sous domination britannique, à la Chine.


Un communiqué qui a donc mis en colère la Chine, qui a demandé, dans une dénonciation virulente de la moindre ingérence dans ses affaires internes, aux membres du G7 de "cesser de receler de mauvaises intentions, de mettre leur nez dans les affaires des autres et de préparer en secret des activités illégales", sous-entendant que ces puissances occidentales soutenaient en sous-main les manifestants pro-démocratie qui bouleversent la situation du territoire semi-autonome depuis une douzaine de semaines.

REPRESSION

Droite dans ses bottes : face aux récriminations posées quant à son usage des canons à eau et du premier tir à l'arme à feu contre les contestataires, la police de Hong Kong a blâmé le comportement des "manifestants extrêmement violents" pour justifier ses actions. Le tir, justifie-t-elle, est intervenu comme "un coup de semonce en l'air" après qu'un policier avait été roué de coups et était tombé au sol. Les canons à eau ont, quant à eux, été utilisés par deux véhicules, dans le but de disperser les manifestants. Une quinzaine de policiers ont été blessés, ce dimanche, tandis que des dizaines de manifestants, dont l'un de douze ans, ont été interpellés.

PRÉCISIONS


Une autre vidéo postée sur Twitter permet de mieux comprendre l'incident entre les forces de l'ordre et les manifestants. Ces derniers chargent avec des barres de fer ce qui oblige la police à reculer. Durant leur repli, l'un des policiers tombent à terre. Un collègue utilise alors son arme à feu pour effectuer un tir de sommation et obliger les manifestants à reculer. 

POLICE


Plusieurs vidéos et photos circulent sur les réseaux sociaux autour de cette scène. Parmi celles-ci, ce cliché pris où l'on voit les policiers pointer leur armes à feu vers les manifestants. 

TENSION


La tension est montée d'un cran ce soir à Hong Kong dans le quartier de Tsuen Wan. Surpassé en nombre par des manifestants, un policier a fait un tir de sommation qui a surpris les manifestants et les a obligé à reculer. Plusieurs policiers ont alors pointé leurs armes à feu sur les manifestants comme le montrent ces images. Les policiers rangent suite leurs armes avant de se replier.

ARME A FEU 


Selon les forces de l'ordre hong-kongaises, un policier a tiré avec son arme à feu.

CANONS A EAU


C'est un geste considéré comme une escalade à Hong Kong: la police a utilisé dimanche des canons à eau contre des manifestants radicaux, une première dans l'ex-colonie britannique secouée par des manifestations pro-démocratie.  Après avoir tiré des gaz lacrymogènes qui n'ont pas eu l'effet escompté, la police antiémeute a utilisé des canons à eau contre les manifestants. Un signe d'escalade, les forces de l'ordre ayant jusqu'à présent toujours affirmé ne vouloir utiliser cette technique de dispersion qu'en cas de "perturbation à grande échelle de l'ordre public".


Courants en Occident, ils constituent une grande nouveauté à Hong Kong où ils n'avaient jusqu'ici pas été employés contre des manifestants. La population est de ce fait très sensible à leur utilisation. "Avec la police et des manifestants qui chacun se radicalisent, les canons à eau seront davantage utilisés à l'avenir", prédit M. Fong, un protestataire interrogé par nos confrères de l'AFP. Le territoire semi-autonome, un des grands centres financiers mondiaux, connaît depuis juin sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997. 

IMAGES DE LA CHARGE POLICIÈRE


TicToc, le média social de Bloomberg,a publié sur Twitter plusieurs vidéos de l'intervention policière en cours dans la quartier de Kwun Tong à Hong Kong.

CHARGE DE LA POLICE ANTIÉMEUTE


La police antiémeute hongkongaise a chargé ce samedi des manifestants prodémocratie qui avaient érigé une barricade dans le quartier de Kwun Tong, dans l'est de l'ex-colonie britannique et tiré du gaz lacrymogène pour les disperser. Au moins un des protestataires a été arrêté quand les forces de l'ordre sont intervenues contre les manifestants qui leur jetaient des bouteilles, selon un journaliste de l'AFP sur place.

COMMÉMORATIONS


Des centaines de manifestants masqués se sont barricadés mercredi soir contre la police anti-émeute dans la station de métro hongkongaise où ils se réunissaient un mois après l'agression violente de dizaines de manifestants par des hommes soupçonnés d'appartenir à des triades, des gangs violents.  


Le sit-in organisé mercredi à la station de métro Yuen Long, ville proche de la frontière chinoise, était majoritairement pacifique jusqu'à l'arrivée de fourgons de police à l'extérieur du bâtiment. 


Certains manifestants se sont alors munis de casques de chantier et de masques à gaz, pendant que d'autres utilisaient des extincteurs, projetaient du détergent, de la bière et de l'huile dans le hall pour empêcher les policiers d'entrer dans la gare.

VIOLENCES POLICIERES

VIOLENCES POLICIERES

Deux policiers hongkongais filmés en train de violenter un homme sur un hôpital ont été arrêtés, mardi 20 août, a annoncé le porte-parole de la police. Les deux hommes avaient été filmés, fin juin, se relayant pour matraquer,  pendant plusieurs minutes, un homme allongé, ceinturé sur un brancard, tout en maintenant un drap sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Ce dernier était en état d'arrestation, a annoncé la police, qui a reconnu que "les actes commis sont illégaux". 

RESEAUX SOCIAUX


Twitter et Facebook ont accusé Pékin de soutenir une campagne sur les réseaux sociaux pour discréditer la mobilisation prodémocratie à Hong Kong, et semer la zizanie dans l'ex-colonie britannique.


Les deux géants technologiques américains ont annoncé lundi avoir suspendu près d'un millier de comptes actifs liés à cette campagne, Twitter précisant avoir aussi fermé 200.000 autres comptes avant qu'ils ne soient réellement actifs sur le réseau.


"Ces comptes cherchaient délibérément et spécifiquement à semer la discorde politique à Hong Kong, et notamment à saper la légitimité et les positions politiques du mouvement de protestation sur le terrain", a indiqué Twitter en référence aux comptes actifs suspendus.

REACTION


L'absence de violences en marge de la grande manifestation prodémocratie de dimanche amorce-t-elle une baisse des tensions ? L'exécutif hongkongais l'espère. "Dimanche, de nombreux Hongkongais ont participé à une manifestation dans Victoria Park qui a globalement été pacifique", a estimé la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam lors d'une conférence de presse télévisée. "J'espère de tout coeur que cela marque le début d'un retour au calme de la société et d'une fin des violences."


Mme Lam a indiqué que 174 plaintes avaient été déposées contre la police depuis le début du mouvement le 9 juin. Elle a dit que celles-ci seraient l'objet d'une enquête "approfondie" de la "police des polices", dont le chef est nommé par elle. Ces investigations internes ne devraient pas satisfaire les manifestants, qui exigent l'ouverture d'une enquêtre indépendante.

UN EMPLOYÉ DU CONSULAT BRITANNIQUE INTERPELLÉ ?


Le ministère britannique des Affaires étrangères s'est dit mardi "extrêmement préoccupé" par des informations sur l'arrestation en Chine d'un employé de son consulat à Hong Kong. Selon des informations du journal local HK01, l'employé du consulat s'était rendu le 8 août à Shenzhen, dans la province de Guangdong à une heure de Hong Kong, à l'occasion d'un rendez-vous d'affaires. Il a depuis disparu. 

LES EXPATRIÉS INQUIETS


30.000 Français vivent à Hong Kong. Ils sont inquiets, notamment concernant les conséquences économiques de la crise.

Hong Kong : l'inquiétude des entrepreneurs français granditSource : JT 20h Semaine

PROPAGANDE

Les deux géants des réseaux sociaux Twitter et Facebook ont indiqué avoir suspendu un certain nombre de comptes et pages cherchant à discréditer le mouvement pro-démocratie qui anime Hong Kong depuis près de trois mois.


Le groupe à l'oiseau bleu, banni en Chine, où c'est Weibo qui prend le relais, a indiqué avoir suspendu 986 comptes, "coordonnés dans le cadre d'une opération soutenue" par Pékin. La firme californienne va même plus loin, en disant avoir suspendu 200.000 comptes avant qu'ils ne soient réellement actifs.


Du côté de Facebook, également banni sur territoire chinois, ce sont sept pages, cinq comptes et trois groupes, "liés à des individus associés au gouvernement de Pékin" qui ont été supprimés.

CHINE & CANADA


L'ambassade de Chine au Canada a sommé dimanche le gouvernement canadien de "cesser immédiatement de s'immiscer" dans les affaires de Hong Kong. "Nous exhortons une fois encore la partie canadienne à respecter le droit international (...) et à cesser immédiatement de s'immiscer dans les affaires de Hong Kong et les affaires intérieures de la Chine", a indiqué un porte-parole de l'ambassade de Chine au Canada dans un communiqué. 


La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, et la responsable de la politique étrangère de l'UE, Federica Mogherini, avaient exprimé leur inquiétude conjointement samedi, à la veille du plus gros rassemblement à Hong Kong.  "Les libertés fondamentales, y compris la liberté de réunion pacifique, et le degré élevé d'autonomie de Hong Kong (...) sont garanties par la Loi fondamentale et les accords internationaux, et doivent continuer à être respectées", pouvait-on lire dans le communiqué de samedi.

LA PLUS GROSSE MANIFESTATION


Au total, 1,7 milllion de personnes pro-démocratie ont envahi dimanche les rues de Hong Kong, bravant la police et des trombes d'eau pour montrer que leur mouvement reste populaire en dépit des violences et des menaces d'intervention de Pékin.


Selon le Front civil des droits de l'Homme (FCDH), qui a organisé l'événement, il s'agit de la plus grosse manifestation depuis le début de la crise début juin.

REPORTAGE

Au milieu des centaines de milliers de manifestants de Hong Kong, dimanche 18 août.

Hong Kong : nouvelle manifestation de masseSource : JT 20h WE

"DIPLOMATIE"

Nouvelle mise en garde de Donald Trump à l'égard de Pékin, dont les Etats-Unis redoutent l'emploi de la force, alors que d'impressionnantes forces armées sont déployées à côté de la frontière. Une répression "genre Tiananmen" à Hong Kong nuirait à un accord commercial entre les deux géants, a prévenu le président américain, dimanche 18 août, devant la presse, dans le New Jersey. Une référence aux répressions sanglantes des manifestations pro-démocratie à Pékin, en 1989, sur la célèbre place, qui avaient débouché sur la mort de nombreuses personnes, jusqu'à 10.000 selon les Etats-Unis ou l'Union soviétique à l'époque.

1,7 MILLION DE MANIFESTANTS (ORGANISATEURS)


Après onze semaines de contestation, 1,7 million de personnes étaient encore présentes dans les rues de Hong Kong, d'après l'organisation non violente à l'origine de cette manifestation géante. S'ils étaient deux millions le 16 juin, d'après la même source, cette mobilisation massive montre que le mouvement ne s'est pas essoufflé, et ce malgré le retrait du projet de loi sur les extraditions vers la Chine qui avait mis le feu au poudre


L'information, partagée par CNN, n'a cependant pas encore été confirmée par les forces de l'ordre. 

MANIFESTATION CALME


Alors qu'en début de soirée des milliers de manifestants continuaient à marcher dans les rues, la journée s'est déroulée dans le calme à Hong Kong. réunis d'abord en début d'après-midi, des dizaines de milliers de personnes se sont massées dans le Parc Victoria, au cœur de l'île, avant de défiler vers l'ouest,  bravant l'interdiction de la police qui n'avait autorisé qu'un rassemblement statique dans le parc.

UNE NUÉE DE PARAPLUIE


"Debout pour Hong Kong! Debout pour les libertés", voilà ce qu’on peut entendre dans le Parc Victoria, au cœur de l'île de Hong Kong, selon plusieurs journalistes sur place. Bien que la pluie s’abatte sur la ville, rendant d'autant plus utile le parapluie, symbole de cette lutte, les pro-démocratie se rassemblent en nombre dans ce grand parc, devenu lieu emblématique de la contestation, où la manifestation a été autorisée. 

CANADA 


Deux cortèges ont défilé dans la ville de Vancouver : l'un en soutien au camp pro-démocratie à Hong Kong et l'autre en faveur de la Chine. D'autres manifestations ont également eu lieu à Vancouver, Toronto et Calgary, selon des médias canadiens.


D'après les observations d'un photographe de l'AFP, les manifestants vêtus de noir ou de rouge, séparés par la police, se sont fait face sans heurts. "Nous aimons la Chine", ont scandé les uns. "Nous aimons Hong Kong", ont répliqué les autres.

NOUVEAU RASSEMBLEMENT


Les manifestants pro-démocratie comptent se rassembler à nouveau ce dimanche, pour la onzième semaine consécutive. Car il s'agit encore une fois de montrer la détermination des militants notamment face aux menaces d'intervention de Pékin.


L'action est organisée par le Front civil des droits de l'Homme, une organisation non violente à l'origine des manifestations géantes des mois de juin et juillet. 

POSITIONNEMENT

Une prise de position qui a valu à l'actrice - et à Disney - une vague d'appels au boycott pour le film "Mulan", à sortir en 2020

POSITIONNEMENT

Comme souvent dans ce type de manifestations, l'action se situe aussi sur les réseaux sociaux. C'est ainsi que l'actrice chinoise Liu Yifei, connue pour interpréter le rôle de Mulan dans l'adaptation en live-action du dessin animé classique de Disney, s'est distinguée, en apportant son soutien à la police hong kongaise sur le réseau social Weibo, la version chinoise de Twitter.


"Je soutiens la police de Hong Kong ; vous pouvez me frapper maintenant. Quelle honte pour Hong Kong."

REPORTAGE

Les caméras de TF1 ont arpenté les rues de Hong Kong, ce samedi, passant de manifestations de soutien à l'exécutif pro-chinois aux marches composées de manifestants décidés à faire démissionner les dirigeants du territoire à statut spécial.

Hong Kong : au cœur de la contestationSource : JT 20h WE

AFFLUENCE MONSTRE

"La marche de dimanche devrait encore rassembler un million de personnes", a prédit sur son compte Facebook la députée Claudia Mo du Civic party, le parti libéral pro-démocratie de Hong Kong.

DIPLOMATIE

Dans le même temps, l'UE comme les Etats-Unis conjurent les parties en place d'éviter de monter davantage en épingle le conflit. Washington a prévenu Pékin que toute intervention militaire serait "une grosse erreur", alors que l'armée chinoise se déploie aux frontières. 


Par ailleurs, l'UE a, quant à elle, appelé les deux camps à "un dialogue large et inclusif", par la voix de la cheffe de sa diplomatie Federica Mogherini. "Il est crucial de faire preuve de retenue, de rejeter la violence et de prendre des mesures urgentes pour désamorcer la situation", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

MANIFESTATION

C'est demain dimanche 18 août qu'il faudra s'attendre à un grand rassemblement, à nouveau interdit parles autorités, et convoqué par une organisation non violente.

DEFILE

Pas de grande confrontation, ce samedi, entre protestataires et policiers à Hong Kong. Selon le récit de l'AFP, les manifestants, qui ont tout de même défilé par milliers, ce samedi, avant de se disperser en début de soirée, préfèrent garder leurs forces pour un rassemblement plus vaste et rassembleur, ce dimanche. Sous un temps particulièrement peu clément, des milliers d'enseignants ont défilé en soutien aux manifestants, avant d'être suivi par une autre marche, plus nombreuse, dans des quartiers fréquentés par les touristes chinois.


Dans le même temps, un rassemblement pro-Pékin s'est également déroulé, dénonçant la violence des opposants aux dirigeants non élus et pro-chinois de Hong Kong. 

VIDÉO


Les manifestants, dont beaucoup d'étudiants, ont demandé l'aide du Royaume-Uni et des Etats-Unis ce vendredi.

Manifestations à Hong Kong : les étudiants s'y mettent aussiSource : JT 20h WE

#BOYCOTTMULAN


La crise se déplace du côté des people : l'actrice sino-américaine Liu Yifei, qui incarne "Mulan" dans le prochain Disney, est vivement critiqué après son soutien à la police.

REMOUS AU SEIN DE CATHAY PACIFIC


La compagnie Cathay Pacific a annoncé vendredi la démission de son directeur général Rupert Hogg après que la compagnie aérienne de Hong Kong a été rappelée à l'ordre par Pékin. La Chine a notamment reproché à certains membres du personnel de la société d'avoir affiché leur soutien aux manifestations pro-démocratiques. Rupert Hogg a démissionné, "assumant la responsabilité, en tant que dirigeant de la compagnie, des récents événements", selon un communiqué.

NOUVELLES MANIFESTATIONS ATTENDUES


Les militants pro-démocratie prévoient pour dimanche un grand rassemblement présenté comme "rationnel, non violent", afin de montrer que la mobilisation demeure populaire malgré les violences qui ont émaillé la fin de l'action à l'aéroport. Après des journées dans le hall des arrivées à sensibiliser pacifiquement les personnes atterrissant à Hong Kong, la mobilisation a pris un tour conflictuel mardi quand des manifestants ont empêché des voyageurs en partance d'embarquer, puis agressé deux hommes accusés d'être des espions de Pékin.


L'appel à manifester ce dimanche a été lancé par le Front civil des droits de l'homme, organisation non violente à l'origine des manifestations géantes de juin et juillet. "La marche de dimanche devrait encore rassembler un million de personnes. Le peuple hongkongais ne peut pas être battu", a déclaré sur Facebook la députée prodémocratie Claudia Mo. Reste que le risque de nouvelles échauffourées est réel. 


D'autres manifestants ont appelé à des rassemblements samedi à Hung Hom et To Kwa Wan, quartiers du front de mer prisés des touristes venant de Chine continentale. Ces deux manifestations n'ont pas été autorisées. Et si la police a donné son feu vert au rassemblement de dimanche dans un grand parc de l'île de Hong Kong, elle a interdit aux manifestants de défiler dans la rue. Des interdictions qui ont presque systématiquement été ignoré par les manifestants ces dernières semaines.

VIDÉO 

LE "SPIDERMAN" FRANÇAIS DÉPLOIE UNE BANDEROLE POUR LA PAIX


Le "Spiderman" français Alain Robert a escaladé vendredi matin un gratte-ciel de Hong Kong avant d'y déployer une "banderole de la paix". Le grimpeur de 57 ans, qui s'est spécialisé dans l'escalade d'immeubles, a gravi les 68 étages du Cheung Kong Center, dans le quartier financier de Central, alors que le temps était chaud et humide. Lors de l'ascension, il a déployé une banderole figurant les drapeaux chinois et hongkongais réunis, ainsi qu'une poignée de mains. Avant de commencer à escalader le bâtiment, il a rendu public un communiqué pour expliquer que cette action était "un appel urgent à des consultations entre les Hongkongais et leur gouvernement". "Peut-être que ce que je fais fera baisser la température et provoquera des sourires. C'est en tout cas ce que j'espère."

Hong Kong : le "Spiderman" français déploie un drapeau pour la paix sur la façade d'un gratte-cielSource : TF1 Info

L'ARTISTE AI WEIWEI REDOUTE UN NOUVEAU TIANANMEN


Un nouveau Tiananmen ? Bien qu'écarté par le quotidien Global Times, l'option est redoutée par l'artiste et dissident chinois Ai Weiwei qui, dans un entretien à l'AFP, dit craindre qu'il n'y ait "pas d'autres issues" à la crise hongkongaise qu'une répression violente des manifestations par Pékin. A ses yeux le régime communiste "ne sait pas faire autrement". "Aucune prédiction n'est exagérée", dit-il en référence à ce scénario de plus en plus évoqué d'une répression semblable à celle de l'armée chinoise sur la célèbre place de Pékin en juin 1989. Exactement 30 ans après que "des tanks ont écrasé la plus pacifique des manifestations, des étudiants assis, alors que le monde entier avait les yeux braqués" sur la place de Pékin, l'histoire pourrait bien se répéter, selon l'artiste devenu l'un des plus célèbres contradicteurs du régime chinois.

   

"Il n'y a pas d'autres issues, ils ne savent ni négocier, ni débattre. C'est la nature de ce régime autoritaire. Ils ne savent pas faire autrement. Ils n'ont que la police et l'armée", assure depuis son studio à Berlin Ai Weiwei, tombé en disgrâce au début des années 2010 pour ses critiques contre le régime. "La violence n'est pas que physique, elle est mentale, quand les manifestants se voient refuser le droit à toute discussions. Ce genre de violence est horrible."

HONG KONG "NE SERA PAS UNE RÉPÉTITION" DE TIANANMEN


Le quotidien chinois de langue anglaise Global Times a fait vendredi une rare allusion à la répression de Tiananmen, sujet tabou en Chine, pour expliquer qu'une éventuelle intervention armée à Hong Kong ne serait pas une répétition du carnage commis en juin 1989 à Pékin par les militaires. "Pékin n'a pas décidé d'intervenir par la force afin de mater les émeutes à Hong Kong mais cette option est à l'évidence à sa disposition", écrit le journal. "L'incident à Hong Kong ne sera pas une répétition de l'incident politique du 4 juin en 1989", poursuit le quotidien au ton volontiers nationaliste qui ne semble toutefois pas se prononcer sur l'éventuelle méthode employée pour réprimer deux mois d'agitation en faveur de la démocratie, mais plutôt sur les conséquences diplomatiques à long terme qu'une intervention militaire entraînerait pour Pékin. "Washington ne sera pas en mesure d'intimider la Chine en se servant des troubles d'il y a 30 ans. La Chine est beaucoup plus forte et plus mûre et sa capacité à gérer des situations complexes s'est grandement accrue", ajoute le journal, qui émane du Quotidien du peuple, l'organe du Parti communiste chinois au pouvoir.

TRUMP  "INQUIET"


Donald Trump s'est dit jeudi "très inquiet" au sujet des risques de répression violente de la contestation, assurant qu'il en parlerait "bientôt" avec le président chinois Xi Jinping.  "Je voudrais vraiment voir la Chine résoudre humainement le problème à Hong Kong", a dit le président des Etats-Unis à des journalistes. "J'ai vraiment pleine confiance dans le président Xi, je sais que s'il décidait de s'asseoir avec des représentants" des manifestants pro-démocratie dans la région semi-autonome, "il pourrait résoudre le problème rapidement".

TRUMP PROPOSE QUE XI JINPING RENCONTRE LES MANIFESTANTS


Le président américain a une nouvelle fois réagi aux récents événements survenus à Hong Kong. Dans une série de messages publiés sur Twitter, Donald Trump dit ne pas douter que "si le président Xi veut résoudre rapidement et humainement le problème Hong Kong, il peut le faire." Le président américain ajoute dans un autre tweet que "Si le président Xi rencontrait directement et personnellement les manifestants, le problème de Hong Kong se terminerait de manière heureuse et éclairée. Je n'ai aucun doute!"

CHINE

AVERTISSEMENT


Lors d'une conférence de presse, l'ambassadeur de Chine à Londres Liu Xiaoming a assuré que Pékin "ne restera pas les bras croisés" si la situation à Hong Kong devient "incontrôlable" et a "assez de moyens et assez de puissance pour réprimer les troubles rapidement".

LA CHINE ACCROÎT LA PRESSION


L'AFP diffuse cette vidéo montrant les forces chinoises en train de parader dans le stade de Shenzhen, ville située à la frontière avec Hong Kong. 

LA CHINE ACCROÎT LA PRESSION


Des forces chinoises, appartenant apparemment à la police militaire, étaient rassemblées jeudi dans un stade de Shenzhen, la métropole située aux portes de Hong Kong, rapporte l'AFP. Entourées de camions et de blindés de transport de troupes, ces dernières étaient également visibles sur des photos satellites (voir la photo ci-dessous) diffusées par de nombreux médias. Accroissant sa pression, Pékin laisse planer depuis quelques jours le spectre d'une intervention militaire pour rétablir l'ordre dans l'ex-colonie britannique.

LE QUAI D'ORSAY RÉAGIT


Le ministère des Affaires étrangères a réagi aux récents événements survenus à Hong Kong. "J’appelle toutes les parties, en particulier les autorités hongkongaises, à renouer le fil du dialogue afin de trouver une issue pacifique à cette crise et de mettre fin à l’escalade de la violence.", déclare Jean-Yves le Drian dans un communiqué. 


Le ministre des Affaires étrangères ajoute que "la Loi fondamentale de Hong Kong et le principe « un pays, deux systèmes » garantissent l’Etat de droit, le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ainsi que l’autonomie du système judiciaire, qui sont essentiels à la population et à la prospérité économique de Hong Kong."

WASHINGTON APPELLE À RESPECTER "LE HAUT NIVEAU D'AUTONOMIE" DE HONG KONG


Tout en se déclarant "très préoccupé" par les "mouvements paramilitaires chinois à la frontière", le département d'Etat américain a appelé la Chine à respecter "le haut niveau d'autonomie" de Hong Kong.


"Nous condamnons la violence et exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue, mais restons déterminés dans notre soutien à la liberté d'expression et à la liberté de réunion pacifique à Hong Kong", a dit un porte-parole de la diplomatie américaine dans une déclaration transmise à nos confrères de l'AFP.

HEURTS


Selon des images diffusées en direct par ABC News, les tensions ont reprise à Hong Kong où il est actuellement 22h00.

CATHAY PACIFIC


Alors qu'elle avait provoqué la colère des autorités chinoises après que certains de ses 27.000 employés avaient pris part aux manifestations pro-démocratie ou exprimé leur soutien au mouvement, la compagnie Cathay Pacific, qui s'était empressée de prendre ses distances, a annoncé ce mercredi que deux de ses pilotes avaient été limogés pour leur implication dans la contestation.  

ETUDE


Une enquête universitaire, dévoilée ce lundi, offre un éclairage sur le mouvement.  Des chercheurs de quatre universités du territoire ont mené une étude qui dresse le profil des protestataires interrogés au cours de 12 manifestations - y compris des rassemblements de masse et des manifestations "mobiles" et "statiques". Elle révèle que 54 % des participants étaient des hommes et 46 % des femmes.


Sur les 6.688 personnes interrogées, 77% ont fait des études supérieures, et 21% des études secondaires. Les 20-29 ans étaient les plus représentés (49 %), suivis par les 30-39 ans (19%) puis les moins de 20 ans (11%). 


Interrogés sur ce qui motivait leur engagement dans le mouvement pro-démocratie, 87% ont déclaré qu'ils voulaient que le projet de loi sur l'extradition soit retiré, 95% se sont dits insatisfaits de la façon dont la police gérait les manifestations et 92% appellent à la création d'une commission d'enquête indépendante sur les violences policières. 

RÉPERCUSSIONS


La compagnie aérienne de Hong Kong Cathay Pacific fait les frais de la crise. La semaine dernière, Cathay Pacific a provoqué l'ire des nationalistes chinois après que certains de ses 27.000 employés ont pris part aux manifestations pro-démocratie ou exprimé leur soutien au mouvement. 


Les dirigeants de Cathay se sont empressés de rassurer Pékin en prenant leurs distances par rapport à la mobilisation pro-démocratie, promettant de licencier tout employé soutenant ou participant aux "manifestations illégales".  Depuis, la compagnie a en effet licencié deux employés et suspendu un pilote lié aux manifestations. 


Désormais, certains personnels dénoncent au sein du groupe un climat de peur et de suspicion alors que beaucoup craignent d'être espionnés par des collègues cherchant à connaître leurs opinions politiques. 

GOUVERNEMENT

Invitée de LCI, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, a assuré que la France "suivait avec attention" la situation et qu'elle appelait à "la désescalade" et au "dialogue"

Geneviève Darrieusecq : la France "suit avec attention" les événements à Hong KongSource : TF1 Info

VIDÉO


La Chine a accentué la menace d'une intervention, au travers de vidéos diffusées par ses médias officiels montrant des forces armées, présentées comme étant en train de se masser à Shenzhen, à la frontière de la région semi-autonome.

Hong Kong : la chine accroît la pressionSource : TF1 Info

La rédaction de TF1info

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