EN DIRECT - Trois jours après les frappes contre la Syrie au côté des USA et du Royaume Uni, le président Macron a, une nouvelle fois, assumé l'opération militaire. Le ministre de la Défense a, lui, assuré qu'en cas de nouvelle attaque chimique, la riposte française serait identique. Suivez l'évolution de la situation en direct.
Ce live est à présent terminé.
ARMES CHIMIQUES
L'agence officielle syrienne annonce l'arrivée à Douma des experts de l'OIAC.
Urgent
PREUVES
Paris juge "très probable que des preuves disparaissent" de Douma avant l'arrivée des inspecteurs. Cette déclaration a été faite ce midi par le porte parole du Quai d'Orsay .
COLERE
Le président français s'est emporté contre ceux qui critiquent les frappes françaises, américaines et anglaises contre la Syrie samedi. Regardez son intervention au parlement européen.
FAUSSE ALERTE
La défense antiaérienne syriennne est entrée en action dans la nuit de lundi à mardi en raison d'une fausse alerte; il n'y a pas eu de nouvelle attaque sur la Syrie, a déclaré mardi à Reuters un commandant de l'alliance militaire régionale qui soutient le gouvernement syrien.
ATTAQUES CHIMIQUES
"Tout laisse à penser" que la Syrie n'est plus en mesure de fabriquer des armes chimiques, mais si elle les employait une nouvelle fois la France et ses alliés n'hésiteraient pas à frapper à nouveau, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
BACHAR
Richard Ferrand, patron des députés LAREM à l'Assemblée nationale, soutient la décision de retirer la légion d'honneur à Bachar al-Assad.
On ne voit pas comment Bachar al-Assad, un homme qui est un assassin de son propre peuple, pourrait continuer à conserver la Légion d'honneur, cette haute distinction de notre République. #Les4V pic.twitter.com/zDtp30Qoxl — Richard Ferrand (@RichardFerrand) 17 avril 2018
RUSSIE
La Maison Blanche a indiqué lundi que les Etats-Unis envisageaient de prendre de nouvelles sanctions contre la Russie mais n'avaient pas encore pris de décision à ce sujet.
MISSILES AU-DESSUS DE HOMS
L'agence officielle syrienne a affirmé que des missiles "qui étaient entrés dans l'espace aérien (syrien) au-dessus de Homs" avaient été interceptés mardi par la défense aérienne dans le pays.
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Edouard Philippe : "En étant fermes, nous contribuons à dire clairement à nos interlocuteurs que nous sommes présents et déterminés"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Edouard Philippe répond à Christian Jacob, sur le lien entre Irak et Syrie : "Pas un précédent comparable (...) Il n'y a pas de volonté de faire tomber le régime Syrien."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Edouard Philippe : "En Syrie, l'utilisation de l'arme chimique n'est pas prétendue : elle est avérée, répétée, démontrée (...) Les renseignements rassemblés par la France et ses alliés attestent de la réalité de cette attaque chimique, c’est ce que confirme l’Organisation Mondiale de la Santé"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Edouard Philippe clôt le débat en répondant aux présidents de groupe : "Je voudrais souligner la qualité et l’importance d’un débat comme celui que nous sommes en train de conduire (...) Il n’y a qu’en démocratie qu’on peut accepter d’entendre les désaccords, parfois même avec agacement."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Françoise Dumas, vice-présidente de la commission de défense : "Si le premier objectif est de lutter contre les groupes terroristes, la France doit poursuivre ses efforts."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Marielle de Sarnez, présidente de la commission des affaires étrangères : "La France est aujourd’hui la mieux placée pour relancer le processus politique et diplomatique. Il ne peut y avoir de solution militaire en Syrie, et c’est bien à une stratégie globale de sortie de crise que nous devons consacrer tous nos efforts"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Paul Lecoq (PCF) : "Ce qui est insupportable, c’est de voir comment notre pouvoir politique a justifié les frappes, avec des lecons de morales.
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Paul Lecoq (PCF) : "Plutôt que de partir dans tous les sens, recentrons notre combat autour de Daech"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Paul Lecoq (PCF) : "Moscou est devenu central dans le conflit (...) le retour à la paix civile en Syrie passe par la Russie. Le nier, c’est faire preuve d’une naïveté insupportable."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Luc Melenchon (LFI) en réponse à Edouard Philippe, affirmant que les frappes ne constituent pas "un prélude à la guerre" : "Devons-nous considérer que bombarder trois usines, ce n'est pas une déclaration de guerre ? Et que par conséquent, Pearl Harbor ne consistait pas en un début de la guerre ?"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Luc Melenchon (LFI) : "Nous sommes intervenus militairement dans le pire nid de frelons de la planète."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Luc Melenchon (LFI) : "Nous sommes intervenus sans aucun allié de l’Union européenne. Quelle fumisterie que ce projet d’une armée européenne commune."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Luc Melenchon (LFI) : "Vous pouvez crier, je ne polémique pas, j'argumente."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Jean-Luc Melenchon (LFI) : "Toutes opinions confondues, les Français disent 'ceux qui ont recours aux armes chimiques doivent être châtiés'"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Valérie Rabault (Nouvelle Gauche) : "Vous aurez notre soutien si vous menez les chantiers : ceux de réformer le droit de veto et de se replacer sur l’échiquier européen"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Valérie Rabault (Nouvelle Gauche) : "La France, pour la première fois de son histoire contemporaine, a mené des opérations militaires en dehors de ses frontières sans mandat explicite de l'ONU"
ÉDOUARD PHILIPPE
Pour le Premier Ministre, il s'agit d'un "message ferme, clair et fort" qui ne constitue en rien "un prélude à la guerre"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Franck Riester (UDI) : "Nous sommes convaincus que la restauration de la confiance avec la Russie et la Turquie sera importante (...) Il est de notre devoir d’empêcher ces deux Etats de s’enfermer dans une logique nationaliste. Il faut lancer une relation nouvelle avec ces Etats."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Franck Riester (UDI) : "Il n'y a jamais de paix sans courage"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Franck Riester (UDI) : "Oui, il fallait agir en Syrie"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Franck Riester (UDI) : "Ces frappes ne nous dispensent pas d'une réflexion plus globale sur le conflit Syrien"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Marc Fesneau (MoDem) : "Rester sans agir c’était se condamner à être les spectateurs passifs d’actes barbares et d’une certaine façon les légitimer."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Marc Fesneau (MoDem) : "La France doit continuer à porter l’initiative et faire travailler ensemble les Etats-Unis, la Russie, l’Iran et la Turquie qui soutiennent chacun des acteurs locaux. Il est impératif de maintenir des canaux de discussion avec tous ces États pour gagner la paix"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Marc Fesneau (MoDem) : "Nous faisons crédit à Emmanuel Macron d’avoir tenu parole avec courage"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Marc Fesneau (MoDem) : "Les preuves rassemblées par nos services pointent la responsabilité du régime syrien et confirme l’usage des armes chimiques. C’est dans ces conditions que les forces françaises ont été engagées dans la nuit de vendredi à samedi dernier."
PARADOXE
Jacob fait référence au Mitterrand de 1990 qui organisa un débat avant de frapper l'Irak, il est applaudi par les députés mélenchonistes. Recomposition politique quand tu nous tiens #DirectAN — Renaud Pila (@renaudpila) 16 avril 2018
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Christian Jacob (LR) : "L'utilité de ces frappes en Syrie reste à démontrer."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Christian Jacob (LR) : "Rien ne se fera en Syrie sans la Russie (...) La Russie a peut-être beaucoup de défauts, mais que serait devenue la poudrière syrienne sans l"intervention des Russes ?"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Christian Jacob (LR) : "Rien n'interdisait au président de la République d'organiser un débat avant les frappes"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
La parole est à Christian Jacob, chef de file des députés LR
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Richard Ferrand (LaREM) : "Personne n'aime le bruit des bombes mais nous honnissons plus encore les cris étouffés des victimes gazées"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Richard Ferrand (LaREM) : "Nous préférons la France qui agit pour une Syrie libre et insoumise"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Richard Ferrand (LaREM) : "Nos services français nous ont confirmé les informations et les preuves pour conclure que cette attaque chimique a bien eu lieue et est bien l'oeuvre du régime Syrien"
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Edouard Philippe : "Notre ennemi n’est pas la Syrie. Nous ne sommes pas entrés en guerre contre la Syrie ou le régime d’Al Assad. Notre ennemi, c’est Daech."
DÉBAT A L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Notre ennemi n’est pas la Syrie. Nous ne sommes pas entrés en guerre contre la Syrie ou le régime d’Al Assad. Notre ennemi, c’est Daech. — Edouard Philippe (@EPhilippePM) 16 avril 2018
PARLEMENT
Le débat à l'Assemblée nationale sur l'intervention en Syrie a débuté. Le Premier ministre Edouard Philippe, ouvrant la séance, a rappelé la "ligne rouge" que l'Etat avait fixé. "Avec les armes chimiques, c'est la raison et la civilisation qui vacillent durablement", a déclaré le chef du gouvernement.
ENQUÊTE
Les Etats-Unis soupçonnent la Russie d'avoir "manipulé" le site de Douma.Interrogé en début d'après-midi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a nié toute mauvaise volonté, qualifiant les informations faisant état d'une "entrave" aux inspecteurs de l'OIAC de "sans fondement" et soulignant que la Russie était dès le début "pour une enquête impartiale".
POLÉMIQUE
Retard à l'allumage pour les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) : leur mission "n'a pas encore été déployée à Douma, a assuré ce lundi son directeur de l'OIAC. Plus tôt, l'ambassadeur britannique aux Pays-Bas Peter Wilson avait expliqué que les Russes et les Syriens n'avaient "pas été en mesure de garantir la sécurité de la délégation pour se rendre à Douma à ce stade" et qu'aucune date n'avait été fixée pour leur entrée dans la ville.
MISE EN GARDE D’ISRAËL
Israël a refusé lundi toute restriction à sa liberté d'action militaire chez son voisin syrien. "Nous allons garder une liberté d'action totale, nous n'accepterons aucune limitation pour ce qui est de la défense de nos intérêts de sécurité", a affirmé le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman. Avant de tempérer son propos : "Mais nous ne voulons pas provoquer les Russes, nous avons une ligne de dialogue ouverte au niveau d'officiers supérieurs. Les Russes nous comprennent et le fait est que depuis des années nous avons réussi à éviter des frictions (militaires) avec eux" en Syrie.
EUROPE
"L'Union européenne est unie". Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian s'est félicité ce lundi à l'issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE. Une réunion au cours de laquelle ils ont appuyé "tous les efforts" pour empêcher la Syrie de recourir à des armes chimiques, tout en appelant à relancer le processus politique pour mettre fin au conflit.
GRECE
La manifestation contre les frappes des occidentaux a dégénéré ce lundi matin à Athènes, où une cinquantaine de militants communistes ont tenté de déboulonner une statue du président Harry Truman. Au total, 700 personnes ont battu le pavé, scandant des slogans antiaméricains et se dirigeant vers l'ambassade des Etats-Unis.
Students who tried to bring down Harry Truman's statue in Athens, are beaten by police during an anti-war protest. #Greece #Syria pic.twitter.com/k7xFgyKf9v — Savvas Karmaniolas (@savvaskarma) 16 avril 2018
OPTIMISME
Reprenant le vocabulaire de Donald Trump, Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé lundi dans un entretien à la BBC que les relations entre Moscou et Washington étaient actuellement "pires" qu'au temps de la Guerre froide. Malgré cela, le patron de la diplomatie russe se veut optimiste : "Nous espérons qu'avec le temps, lorsque nos collègues américains auront réglé leurs problèmes internes, un dialogue débutera, malgré tout le dommage qu'ont subi les relations bilatérales par la faute de Washington".
ARMES CHIMIQUES
Le Kremlin qualifie de "sans fondement" les accusations selon lesquelles la Russie aurait entravé l'accès de la mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à Douma.
Le Royaume-Uni a en effet affirmé lundi que la Russie et la Syrie n'avaient pas encore autorisé l'accès à Douma à la mission de l'OIAC, arrivée en Syrie pour enquêter sur l'attaque présumée aux "gaz toxiques" qui a fait des dizaines de morts dans cette ville syrienne selon des secouristes.
VIDÉO
Le retour des rafales responsables du bombardement en Syrie en images.
EXPLICATIONS
Critiqués pour avoir bombarde la Syrie sans le consentement des parlementaires, Theresa May, Donald Trump et Emmanuel Macron avaient-il le droit ?
ARMES CHIMIQUES
La Russie et la Syrie n'ont pas permis l'accès de la mission de l'OIAC à Douma, selon le Royaume-Uni.
ARMES CHIMIQUES
"La priorité est bien là aujourd’hui, donner les moyens au Secrétariat technique (de l'OIAC) d’achever le démantèlement du programme syrien". C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur Philippe Lalliot lors de la réunion convoquée après l'attaque chimique présumée du 7 avril contre la ville de Douma.
MACRON
En conférence de presse, Emmanuel affirme malgré l'avoir dit hier en interview quu'il n'a pas dit "que ni les Etats-Unis ni la France allaient militairement rester engager dans la durée en Syrie".
MACRON
"J'espère que ces frappes permettront d'arrêter l'utilisation d'armes chimiques", affirme Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse avec la Première ministre de la Nouvelle-Zélande.
ATTAQUE CHIMIQUE
La Russie s'engage à "ne pas s'ingérer" dans le travail de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) en Syrie (ambassade).
ATTAQUE CHIMIQUE
Les ambassadeurs russe et français sont arrivés pour la réunion de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur l'attaque chimique de Douma, le 4 avril dernier.
KOUCHNER
Sur LCI, l'ancien ministre des Affaires étrangères regrette que les bombardements par le régime de Bachar al-Assad continuent en Syrie.
🗨 Bernard Kouchner à @audrey_crespo sur la responsabilité du régime syrien : "Elle ne fait aucun doute. L'utilisation du chlore n'est même plus discutée. Ce qui est triste, c'est que l'arme chimique soit interdite mais pas les bombardements massifs." 📺 #LaMatinaleLCI . pic.twitter.com/zwHurAet6n — La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) 16 avril 2018
LE PEN
"Comme Nicolas Sarkozy voulait la peau de Kadhafi, Emmanuel Macron veut la peau de Bachar el-Assad. Cela risque, comme en Libye, de mettre au pouvoir les islamistes, et d'entraîner de nouveaux flux migratoires massifs." #Les4V @France2tv — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 avril 2018
LE PEN
Invitée de France 2, la présidente du Front national s'est montrée sceptique sur "les preuves" détenues par la France et les Etats-Unis quant à une attaque en chimique en Syrie : "On nous a déjà fait le coup avec les petites fioles censées prouver l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Chat échaudé craint l'eau froide !"
"On nous a déjà fait le coup avec les petites fioles censées prouver l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Chat échaudé craint l'eau froide !" #Les4V @France2tv — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 avril 2018
TRUMP
Contrairement à ce qu'a affirmé Emmanuel Macron, la position des États-Unis sur son futur retrait de la Syrie n'a pas changé.
"La mission américaine n'a pas changé. Le président a dit clairement qu'il veut que les forces américaines rentrent dès que possible", a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders.
EMMANUEL MACRON SUR LES FRAPPES
Macron veut convaincre Russes et Turcs de venir à la table des négociations et il l'assure : avec l'opération militaire de la nuit de vendredi à samedi, il n'a pas "déclaré la guerre à Bachar al-Assad"
SANCTIONS
Washington va prendre lundi de nouvelles "sanctions russes" en lien avec l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien, soutenu politiquement et militairement par Moscou, a annoncé dimanche l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley. Les Etats-Unis ont déjà pris de nombreuses mesures punitives contre le "mauvais comportement" de la Russie dans toute une série de dossiers, a-t-elle rappelé sur la chaîne Fox News, énumérant l'expulsion de 60 "espions russes" en riposte à l'empoisonnement au Royaume-Uni d'un ex-agent russe, les récentes sanctions contre des "oligarques" proches du Kremlin ou encore la vente de missiles antichar à l'Ukraine.
ETATS-UNIS
Les Etats-Unis ne retireront leurs troupes présentes sur le sol syrien tant que leurs objectifs n'auront pas été atteints, a prévenu dimanche l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley sur Fox News. "Nous savons tous que nous n'avons pas terminé le travail en Syrie. Et je peux vous assurer que le président y veille".
POUTINE
Lors d'une conversation téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, le président russe Vladimir Poutine a averti dimanche que de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie provoqueraient "le chaos" dans les relations internationales.
REPRÉSAILLES
Un adolescent de 14 ans a été tué samedi en Syrie par des "tirs vindicatifs" de combattants prorégime sur un convoi de personnes évacuées d'un bastion rebelle, en représailles aux frappes occidentales, selon une ONG et un correspondant de l'AFP.
TRUMP
Outre-Atlantique, le tweet "Mission Accomplie" posté par Donald Trump après le lancement des missiles sur la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, ne passe pas. Il fait écho à la bannière accrochée à bord du porte-avion USS Abraham Lincoln et sous laquelle George W. Bush en 2003 avait annoncé, après seulement un mois de guerre, la fin des "principales opérations de combat". La guerre aura finalement duré huit ans de plus.
The Syrian raid was so perfectly carried out, with such precision, that the only way the Fake News Media could demean was by my use of the term “Mission Accomplished.” I knew they would seize on this but felt it is such a great Military term, it should be brought back. Use often! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 avril 2018
ENQUÊTE
Une équipe internationale d'experts doit débuter dimanche son enquête sur le site de l'attaque chimique présumée en Syrie qui a provoqué des frappes américaines, françaises et britanniques d'une ampleur inédite contre le régime de Bachar al-Assad. La mission d'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, est arrivée à Damas samedi, en pleine poussée de tension entre les Occidentaux et le régime syrien allié à la Russie.
Il n'y aura pas de vote à l'issue de ce débat.
INSTITUTION
Un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à l'Assemblée nationale, lundi à 17 heures
Après la réunion d’information autour du Premier ministre, un débat sera organisé comme je l’avais souhaité à @AssembleeNat lundi à 17h : cela permettra au gouvernement de s’exprimer devant tous les députés et à tous les groupes parlementaires d’exprimer leurs positions 2/2 pic.twitter.com/MILYKtqNL0 — François de Rugy (@FdeRugy) 15 avril 2018
MATIGNON
Edouard Philippe, le premier Ministre, reçoit actuellement à Matignon le président de l'Assemblée nationale François de Rugy et celui du Sénat, Gérard Larcher. Les chefs des groupe des deux Assemblées ainsi que les présidents de groupes parlementaires sont aussi conviés à cette réunion d’information sur les opérations des armées françaises en réponse à l’emploi d’armes chimiques en Syrie.
EN SYRIE
L'armée syrienne a annoncé samedi avoir repris intégralement l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale près de Damas après l'évacuation des derniers insurgés de la ville de Douma, au terme d'une offensive dévastatrice de près de deux mois.
OUTRE-MANCHE
Selon un sondage publié dans The Independent, Theresa May ne reçoit le soutien que d'un peu plus d'un quart de ses compatriotes dans sa décision d'avoir ordonné, conjointement avec la France et les Etats-Unis, des frappes sur la Syrie, dans la nuit de vendredi à samedi.
28% des Britanniques les soutiennent quand 36 % disent s'opposer à cette opération militaire.
OPPOSITION
Le président de LR, Laurent Wauquiez, rejoint les rangs de ceux qui critiquent l'intervention en Syrie :"Je ne crois pas à l'utilité des frappes punitives. (...) Frapper pour frapper, pour donner le sentiment de faire quelque chose, sans qu’il y ait une quelconque stratégie derrière, je n’en comprends ni l’utilité, ni le sens", déclare-t-il dans une interview au JDD.
HOMMAGE
La ministre des Armées a félicité sur Twitter les aviateurs qui ont participé aux frappes de la nuit dernière.
Sur la BA 113 avec nos aviateurs tout juste revenus de leur mission. Respect pour leur courage. pic.twitter.com/gRqoBLYjo5 — Florence Parly (@florence_parly) 14 avril 2018
DIPLOMATIE
Emmanuel Macron a déclaré vouloir "intensifier" dans les prochains jours la "concertation" avec la Turquie en vue de trouver une "solution politique inclusive en Syrie", a indiqué l'Elysée. Plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait salué les frappes menées en Syrie par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.
"OPÉRATION HAMILTON"
On connaît désormais le nom de l'opération menée par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, révélé par Le Parisien.
TACTIQUE
Comment la France a mené ses frappes en Syrie. Explications en vidéo :
INTERVIEW
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian était l'invité du JT de 20H de TF1. Il a répondu aux questions d'Anne-Claire Coudray sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à effectuer des frappes en Syrie et sur les suites de cette opération.
GHOUTA
La Ghouta orientale a été vidée de tous les combattants rebelles qui s'y trouvaient après le départ des derniers d'entre eux pour le nord de la Syrie, a annoncé samedi le commandement militaire syrien. C'est cette zone située à l'est de Damas qui a été assiégée depuis 2 mois par les forces loyalistes.
GAZ
Les Etats-Unis pensent que du chlore mais aussi du gaz sarin, beaucoup plus mortel, ont été utilisés par le régime syrien lors de l'attaque chimique du 7 avril à Douma près de Damas, selon une responsable de l'administration américaine qui s'est exprimée sous couvert d'anonymat.
JEAN-YVES LE DRIAN
"Il faut que l'on s'achemine vers un règlement pacifique. (...) Nous allons prendre des initiatives dès lundi au Conseil de sécurité à New York et à Bruxelles lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères pour tracer la feuille de route avec ceux qui veulent bien y contribuer"
JEAN-YVES LE DRIAN
"Il faut reprendre l'initiative politique"
JEAN-YVES LE DRIAN
"Il reste maintenant à vérifier que d'autres lieux (de stockage d'armes chimiques) n'existent pas et que l'Organisation de l'interdiction des armes chimique s'assure qu'il n'y ait aucune possibilité pour Bachar Al Assad d'utiliser l'arme chimique"
JEAN-YVES LE DRIAN
Le ministres des Affaires étrangères est l'invité du 20H de TF1. Il évoque des "photos", des "vidéos" et des "témoignages", ainsi que des "informations" issues de "laboratoires médicaux" et "d'ONG médicales" qui indiquent que c'est le régime syrien qui a effectué l'attaque chimique.
CONSEIL DE SÉCURITÉ
La Russie a échoué à faire condamner les frappes occidentales lors d'un vote à l'ONU. Outre Moscou, la Bolivie et la Chine ont voté pour le texte, huit pays ont voté contre et quatre se sont abstenus. Le projet de texte faisait part d'une "grande inquiétude" face à "l'agression" contre un Etat souverain, qui viole, selon la Russie, "le droit international et la Charte des Nations unies".
ISRAEL
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé son "soutien total" aux frappes américaines, françaises et britanniques. "Il y a un an j'ai affirmé qu'Israël apportait un soutien total à la décision du président Donald Trump de se mobiliser contre l'usage et la dissémination d'armes chimiques", a-t-il affirmé, ajoutant que le soutien de son pays est "inchangé".
MACRON
Le président de la République a déclaré que le Conseil de sécurité de l'ONU doit "maintenant" reprendre "l'initiative". Il s'est entretenu successivement par téléphone avec Donald Trump et Theresa May, s'est par ailleurs "félicité de l'excellente coordination" avec Washington et Londres lors de l'opération contre des installations chimiques syriennes, qui a "atteint ses objectifs", selon un communiqué de l'Elysée.
ANALYSE
Nous avons interrogé le chercheur Olivier Lepick, spécialiste des armes chimiques sur les capacités du régime syrien de conduire des attaques avec des agents toxiques :
RÉCAP
Que s'est-il passé depuis les frappes occidentales en Syrie ? Un résumé de la situation à 18 heures.
CONSEIL DE SÉCURITÉ
Le Conseil de sécurité de l'ONU est réuni en urgence. Qu'on dit les grandes puissances ?
- La Russie a demandé de voter sur son projet de résolution condamnant les frappes occidentales en Syrie.
- Les Etats-Unis affirment être "prêts à dégainer" de nouveau.
- La France a annoncé le dépôt prochain d'une nouvelle résolution à l'ONU pour sortir "de l'impasse syrienne", avec le Royaume-Uni et les États-Unis.
CONSEIL DE SÉCURITÉ
La Russie a demandé au Conseil de sécurité de voter, à la fin de sa réunion d'urgence samedi, sur son projet de résolution condamnant les frappes occidentales en Syrie. Ce document fait part d'une "grande inquiétude" face à "l'agression" contre un Etat souverain, qui viole, selon Moscou, "le droit international et la Charte des Nations unies".
FRAPPES
Aux côtés de la ministre des Armées, le chef d'État-Major des armées François Lecointre a apporté plusieurs précisions :
- pour la première fois, la France a utilisé des missiles de croisière tirés depuis un navire militaire
- en Syrie, l'attitude de l'armée russe a été une simple "observation" et la protection des troupes russes
"LA MISSION EST UN SUCCÈS"
La ministre des Armées Florence Parly a affirmé que "la mission est un succès", que "l'opération s'est terminée ce matin", que "tous les avions se sont posés" et que "tous nos missiles sont parvenus à leur objectif". "Désormais, le temps est à l'action diplomatique et humanitaire", a ajouté la ministre.
CONSEIL DE SÉCURITÉ
La Russie a dévoilé un projet de résolution demandant à l'ONU de condamner les frappes occidentales contre la Syrie, juste avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité réclamée par Moscou. Ce projet fait part d'une "grande inquiétude" face à "l'agression" contre un Etat souverain, qui viole, selon Moscou, "le droit international et la Charte des Nations unies".
CONSEIL DE DÉFENSE
Emmanuel Macron a publié une photo du conseil restreint de défense."L’usage d’armes chimiques met en danger le peuple syrien et notre sécurité à tous. L’intervention armée de cette nuit montre notre détermination", a-t-il affirmé.
L’usage d’armes chimiques met en danger le peuple syrien et notre sécurité à tous. L’intervention armée de cette nuit montre notre détermination. Conseil restreint de défense. pic.twitter.com/SUYJb2JGYy — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 14 avril 2018
RÉACTION
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué les frappes menées en Syrie par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. "Nous considérons que cette opération est appropriée", a-t-il déclaré lors d'une réunion de son parti, l'AKP, à Istanbul.
DÉCLARATION DU PENTAGONE
Des représentants du ministère de la Défense américain ont fait plusieurs déclarations sur les frappes occidentales en Syrie :
- Ces frappes "précises, importantes et efficaces", ont porté un tel coup au programme chimique syrien qu'il "mettra des années à s'en remettre", a affirmé le général Kenneth McKenzie.
- "Aucun des avions ou missiles utilisés pendant cette opération, n'a été atteint par la défense anti-aérienne syrienne", a-t-il précisé, ajoutant qu'en envoyant des missiles non-guidés après les frappes, le régime syrien a pris le risque de faire des victimes civiles. "Nous n'avons aucune indication que la défense anti-aérienne russe ait été utilisée", a-t-il dit.
- "Nous ne cherchons pas à intervenir dans le conflit en Syrie mais nous ne pouvons permettre de telles violations des lois internationales (...) Nous avons frappé avec succès chaque cible", a déclaré une porte-parole du Pentagone, Dana White.
CONSEIL DE DÉFENSE
Emmanuel Macron a convoqué des membres du conseil de défense pour un point de situation ce jour vers 16 heures
Info @LCI : le Premier ministre @EPhilippePM recevra demain à 11h les Présidents de l'Assemblée et du Sénat + les présidents des groupes politiques + les présidents des commissions défense / affaires étrangères du Parlement #Syrie — Adrien Gindre (@agindre) April 14, 2018
Je pense qu'il n'y a pas d'issue en #Syrie par des frappes militaires de la France. La France devrait avoir une politique indépendante et ne pas être au service des #EtatsUnis qui mènent une politique dangereuse dans cette région du monde. Ma réaction en duplex sur @LCI pic.twitter.com/qXXTVXH7eq — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) April 14, 2018
CRAINTES
"La république arabe d'Egypte exprime sa solidarité avec le peuple frère syrien dans ses aspirations à vivre dans la sécurité et la stabilité", déclare le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué. Celui-ci a fait part de sa profonde inquiétude face à l'escalade militaire en Syrie. Il souhaite une résolution pacifique de la crise syrienne.
"Une opération parfaitement exécutée la nuit dernière. Merci à la France et aux Royaume-Uni pour leur sagesse et la puissance de leur excellente armée. Nous n'aurions pas pu avoir de meilleur résultat. Mission accomplie !", a tweeté Trump cet après-midi.
A perfectly executed strike last night. Thank you to France and the United Kingdom for their wisdom and the power of their fine Military. Could not have had a better result. Mission Accomplished! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 avril 2018
RÉCAP'
De l'opération militaire aux réactions, retour en vidéo sur les événements.
CONCERTATION
A la demande de la Russie, une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu se tiendra cet après-midi à 17h (15h GMT).
COLÈRE
La Russie courroucée par l'opération menée par Paris, Washington et Londres.
DISPOSITIF MILITAIRE
A la suite des frappes sur la Syrie auxquelles la France a participé, l'Elysée a détaillé les moyens que le pays a utilisé dans le cadre de cette opération. Au total, 9 avions de chasse (5 Rafale et 4 Mirage 2000-5) et 5 frégates de premier rang (3 FREMM, une frégate anti sous-marine, une frégate antiaérienne) ont été mobilisés.
Douze missiles de croisière ont été tirés sur la centaine ayant visé la Syrie. Parmi eux, trois missiles de croisière navals MdCN, d'une portée de 1.000 km et d'une précision de l'ordre du métrique, ont été tirés par une frégate multimissions (FREMM). Une première pour la France qui n'avait encore jamais utilisé cet armement en situation réelle. Les Rafale ont tiré 9 missiles Scalp (portée supérieure à 250 km), une demi-heure environ après la frégate.
Tous les tirs français se sont concentrés sur deux sites dans la région de Homs, l'un dédié au stockage et l'autre à la production d'armes chimiques. La France n'a pas participé aux frappes lancées dans la nuit contre une troisième cible près de Damas - un centre de recherche qualifié par Paris d'"élément-clé du programme clandestin" d'armement chimique syrien, rapporte l'AFP.
INQUIÉTUDES
"La France foule aux pieds avec une impudence incroyable la charte des Nations Unies et le Conseil de sécurité. Nous allons le payer très cher", assure Jacques Myard.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) annonce qu'elle va poursuivre sa mission d'enquête sur l'attaque chimique présumée
EXPLICATIONS
Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, sera ce samedi soir l'invité du JT de de 20H de TF1.
RÉPERCUSSIONS
Des réactions divisées à l'international.
ANALYSE
Retour sur le faux bond problématique du prince héritier de l'Arabie Saoudite, qui avait dit il y a quelques jours à Paris qu'il répondrait présent dans le cas d'une telle opération.
CONTESTATION
"Je préfère croire qu'il s'agit d'une gesticulation avec les Russes que de penser qu'on a pu déclencher à trois pays une offensive aussi dangereuse qui contient une telle menace d'escalade, sans aucun mandat de l'ONU et contre les appels de son secrétaire général, et sans l'accord d'aucun autre pays de l'Union européenne ni concertation avec eux", s'insurge Jean-Luc Mélenchon.
APPEL A LA RAISON
La Chine a rappelé samedi être "opposée à l'usage de la force dans les relations internationales" après les frappes menées en Syrie par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Unis, appelant à un retour "dans le cadre du droit international" et à une "solution politique".
IMAGE
Le journaliste Danny Makki, présent au moment des frappes, a publié une photo de la ville de Damas peu après qu'elles aient eu lieu.
11. Most of the targets are either research facilities or locations with some relation to C/W’S, labs ect (Damascus in early moments after the attack) pic.twitter.com/of4GQXgjRE — Danny Makki (@Dannymakkisyria) 14 avril 2018
TÉMOIGNAGE
Danny Makki, journaliste actuellement basé à Damas, a été témoin des frappes qui ont eu lieu dans la nuit. Il raconte : "l'attaque en elle-même a pris les gens par surprise, alors que la désescalade semblait à l'ordre du jour en Syrie".
16. The attack itself did take people here by surprise, as it seemed that de-escalation was on the agenda in #Syria — Danny Makki (@Dannymakkisyria) 14 avril 2018
RÉSULTATS
Une "bonne partie de l'arsenal chimique" du régime a été "détruite", déclare l'Elysée.
PREUVES
Pour l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin, les frappes en Syrie seront une opération "légitime" seulement si "on a les preuves certaines et avérées" d'une attaque chimique.
SUITE
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian a affirmé, selon Reuters, qu'il n'y avait "pas de suite des opérations à envisager en Syrie à ce stade".
RELATIONS DIPLOMATIQUES
Malgré les tensions engendrées par les frappes en Syrie entre la France et la Russie, Jean-Yves le Drian assure que le déplacement d'Emmanuel Macron fin mai en Russie n'est pas remis en cause.
Douma, #Syrie : notre devoir est de réagir. pic.twitter.com/odrefz0nxd — France Diplomatie🇫🇷 (@francediplo) 13 avril 2018
Syrie. Quelle est la prochaine étape? Les suites de l’intervention sont plus importantes que l’intervention. Une rencontre Macron - Poutine est nécessaire. — Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) April 14, 2018
1/2 Les frappes contre la #Syrie se font sans preuve, sans mandat de l'ONU et contre elle, sans accord européen et sans vote du Parlement français. Et cela sans aucune perspective politique en Syrie. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 14 avril 2018
PRÉCISIONS
D'après l'Elysée, Moscou avait été prévenu du lancement de l'opération via "le canal de déconfliction", mécanisme mis en place entre les commandements des armées intervenant en Syrie pour éviter tout incident au sol et dans le ciel. "La déconfliction se fait pendant l'action, pas avant", a-t-on précisé de même source, laissant entendre que la Russie n'avait été avertie à l'avance.
COLLABORATION
Confrontée à la colère de la Russie après les frappes menées en Syrie, l'Elysée a indiqué souhaiter "maintenir le dialogue sur la Syrie avec le président (Vladimir) Poutine", la Russie étant "un acteur majeur pour
une solution politique" dans ce pays.
LUTTE
Des forces de sécurité du régime syrien sont entrées samedi dans la ville de Douma, ultime fief rebelle dans la Ghouta orientale, près de la capitale Damas, ont rapporté des médias étatiques. La télévision d'Etat a par ailleurs précisé que la ville rebelle sera vidée d'ici quelques heures "de la présence terroriste", en allusion aux combattants rebelles.
BILAN HUMAIN
Selon l'armée russe, aucune victime ne serait à déplorer.
SANS SURPRISE
"C'est exactement ce qui avait été prévu en 2013 avant la reculade de Barack Obama", explique le directeur de la Fondation pour la recherche stratégique Bruno Tertrais.
PREMIER BILAN
"Tous nos équipages sont rentrés sains et saufs, et les premières indications montrent que la mission semble très réussie", a déclaré le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, au micro de la radio BBC 4. L'armée britannique a "joué un rôle important dans la détérioration de la capacité du régime syrien à utiliser des armes chimiques à l'avenir", a-t-il ajouté.
Tir d’un missile de croisière naval depuis une de nos frégates multimissions cette nuit en Méditerranée. Objectif : un site de production d’armes chimiques du régime syrien. pic.twitter.com/A4hO0EtkvQ — Florence Parly (@florence_parly) 14 avril 2018
PROCÉDURES
La Russie convoque une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
COMMUNIQUÉ
"De telles attaques ne décourageront pas nos forces armées et leurs alliés de continuer à écraser ce qui reste des groupes terroristes armés sur tout le territoire", indique un communiqué lu par un officier à la télévision publique syrienne.
Le régime dénonce "une agression barbare et brutale" qui devance, selon l'agence de presse syrienne Sana, une mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Celle-ci devait d'après elle entamer aujourd'hui son enquête à Douma sur une attaque chimique présumée.
RÉSEAUX SOCIAUX
Les premières réactions aux frappes réunies dans la chronique d'Aurélia Frescaline.
SCANDALE
"Ils ont une nouvelle fois violé le droit international en commettant un acte d'agression militaire contre un Etat souverain qui combat le terrorisme international. Un crime de guerre a été commis", a déclaré Andreï Krassov, vice-président du Comité de Défense de la Douma, chambre basse du Parlement russe, après les frappes occidentales qui ont touché la Syrie cette nuit.
REGRETS
"Un coup a été porté contre la capitale d'un Etat souverain qui a tenté pendant de nombreuses années de survivre au milieu d'une agression terroriste", a regretté sur Facebook la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Selon elles, les frappes sont intervenues "au moment où elle avait une chance d'avoir un avenir pacifique"
RÉSUMÉ
Le déroulé des opérations récapitulé.
CIBLES
D'après l'Elysée, un centre de recherche à Damas et deux sites de production et stockage dans la région de Homs ont été touchés par les frappes.
GRATITUDE
Donald Trump remercie la France et le Royaume-Uni, tentant par la même occasion de se placer comme le leader des opérations.
RIPOSTE
Après les frappes qui ont touché la Syrie cette nuit, la présidence syrienne a mis en ligne ce matin une vidéo montrant Bachar Al-Assad entrant tranquillement dans un bâtiment officiel, sa mallette de travail à la main. Les images, qui ne durent que 8 secondes, sont légendées du commentaire suivant : "Sabah al-Soumoud" (le matin de la résistance).
TENSIONS
"C'est la première fois depuis une éternité que les américains et les russes se sont retrouvés face-à-face"
SATISFACTION
Joint par téléphone, l'ancien ministre de la Défense Gérard Longuet se félicite de la maîtrise de ces frappes. "Le président Poutine a été prévenu, je crois, personnellement par Emmanuel Macron. Et je n'imagine pas qu'il n'ait pas contrôlé le risque d'escalade."
RÉACTION
Le Hezbollah, mouvement fondamentaliste islamique chiite au Liban, a déclaré estimer que la "guerre" des Etats-Unis contre la Syrie "n'atteindra pas ses objectifs."
FOCUS
D'où viennent les armes chimiques utilisées par la Syrie ?
Canada supports the decision by the United States, the United Kingdom and France to take action against the Assad regime’s ability to launch chemical weapons attacks. Statement: https://t.co/P5jkVJPriv — Justin Trudeau (@JustinTrudeau) 14 avril 2018
RÉACTIONS
Justin Trudeau a approuvé ce matin les frappes occidentales en Syrie, tout comme la Turquie qui les a jugées "appropriées".
Israël a également applaudi ces actions militaires. "L'an dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que l'utilisation d'armes chimiques reviendrait à violer une ligne rouge. Cette nuit sous la direction américaine, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont agi en conséquence. La Syrie continue ses actions meurtrières", a déclaré un responsable israélien, qui a requis l'anonymat auprès de l'AFP.
DÉCLARATIONS
"Ce ne sont pas les actions d'un homme, ce sont plutôt les crimes d'un monstre", déclare Donald Trump à propos des attaques chimiques d'Assad envers son propre peuple. "Nous sommes prêts à maintenir ces réponses militaires jusqu'à ce que le régime syrien arrête l'utilisation d'armes chimiques."
https://t.co/6VLQYAlcto — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 avril 2018
COLÈRE
La Syrie dénonce "l'agression barbare et brutale" des Occidentaux.
PRUDENCE
Après les frappes menées par Washington, Paris et Londres sur la Syrie, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé tous les Etats membres à s'abstenir de tout acte qui pourrait conduire à une escalade après les frappes occidentales contre la Syrie. "J'appelle tous les Etats membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tous les actes qui pourraient entraîner une escalade de la situation et aggraver les souffrances du peuple syrien."
Le samedi 7 avril 2018, à Douma, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés à l’arme chimique. La ligne rouge a été franchie. J’ai donc ordonné aux forces armées françaises d’intervenir. https://t.co/Vt9LcFcFzH pic.twitter.com/Dc726PHfAR — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 14 avril 2018
Un bilan précis des opérations devrait être communiqué dans les prochaines heures.
"Nous ne cherchons pas la confrontation et nous refusons toute logique d'escalade militaire", précise Florence Parly, ministre de Armées, au pupitre de l'Elysée.
Décollage, cette nuit, des forces armées françaises qui interviennent contre l’arsenal chimique clandestin du régime syrien. Déclaration du Président de la République @EmmanuelMacron : https://t.co/HNSK0FmZIO pic.twitter.com/DEAW7R50aC — Élysée (@Elysee) 14 avril 2018
Selon Moscou, alliée du régime d'el-Assad, ce sont plus de 100 missiles qui ont été tirés sur la Syrie, "un nombre significatif" d'entre eux interceptés.
Des missiles de croisière ont été tirés sur les objectifs prévus. "Les infrastructures visées ont servi à développer et produire des substances utilisées pour tuer des hommes, des femmes et des enfants syriens", selon Florence Parly qui indique que les Russes avaient été prévenus en amont.
Florence Parly détaille l'opération militaire. A 3 heures du matin, à Paris, les armées françaises ont opéré en étroite collaboration avec les armées britannique et américaine. Cette opération combinait des moyens navals et aériens. Un raid aérien est parti en début de nuit depuis plusieurs bases aériennes en France afin de rejoindre les côtes de la Syrie.
Jean-Yves Le Drian : "Cette action est légitime, proportionnée et ciblée. Elle cherche à dissuader le régime syrien de poursuivre ces actes criminels."
Jean-Yves Le Drian : "Le régime d'Assad savait à quoi il s'exposait en employant à nouveau ces armes contre son peuple".
Jean-Yves Le Drian rappelle "que la ligne rouge a été franchie. Nous avions dit qu'une telle transgression ne resterait pas sans réaction, indique le ministre des Affaires étrangères. Nous avons agi conformément à nos responsabilités."
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont mené samedi des frappes ciblées contre la Syrie pour punir le régime de Bachar al-Assad accusé par Donald Trump d'avoir mené des attaques chimiques "monstrueuses".
Au moment même où le président américain s'exprimait depuis le Maison Blanche, des détonations étaient entendues à Damas, marquant un nouveau chapitre dans ce pays ravagé par une guerre sanglante qui dure depuis sept ans.
Selon un correspondant de l'AFP sur place, plusieurs explosions successives ont été entendues suivies par des bruits d'avions tandis que des colonnes de fumée s'élevaient du nord-est de la ville.
Des cibles associées aux armes chimiques
"J'ai ordonné aux forces armées des Etats-Unis de lancer des frappes de précision sur des cibles associées aux capacités du dictateur syrien Bachar al-Assad en matière d'armes chimiques", a lancé M. Trump. "Une opération combinée est désormais en cours avec la France et le Royaume-Uni, nous les remercions tous les deux", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a quant lui déclaré, par communiqué : "Nous ne pouvons tolérer la banalisation de l'emploi d'armes chimiques", a annoncé le chef de l'Etat français, rappelant que la ligne rouge avait été franchie. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Mme Florence Parly, ministre des Armées ont fait une déclaration conjointe ce jour à 7 heures depuis l’Elysée. Au cours de celle-ci, Jean-Yves Le Drian a déclaré que cette opération était "légitime", "proportionnée et ciblée". Ces frappes ont visé le principal centre de recherche chimique et deux sites de production. Selon l'Elysée, une "bonne partie de l'arsenal chimique" du régime a été "détruite".
Une insulte à Poutine, selon la Russie
La défense anti-aérienne syrienne est entrée en action contre "l'agression américaine, britannique et française", a rapporté la télévision d'Etat syrienne. Le régime syrien a jugé que cette opération militaire constituait une violation "flagrante" du droit international et était "vouée à l'échec".
La Russie, soutien indéfectible du régime de Damas, a vivement réagi par la voix de son ambassadeur aux Etats-Unis, Anatoli Antonov. "Nos mises en garde n'ont pas été entendues", a-t-il estimé, jugeant que ces frappes étaient une "insulte" au président russe Vladimir Poutine. Elle a convoqué dans la matinée une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle aura lieu ce samedi après-midi, à 17h, heure française.