Affaire Khashoggi : des "preuves crédibles" justifient une enquête sur le prince héritier saoudien, estime une experte de l'ONU

Publié le 19 juin 2019 à 12h00, mis à jour le 20 juin 2019 à 14h14
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Source : JT 20h WE

AFFAIRE - Plus de huit mois après la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, torturé à mort au sein de l'ambassade saoudienne en Turquie, une rapporteure de l'ONU juge qu'il existe suffisamment de preuves pour que les Nations unies ouvrent une enquête pénale internationale.

Ce live est à présent terminé. 

ENQUÊTE

ENQUÊTE


Des preuves suffisantes existent pour ouvrir une enquête sur la responsabilité de hauts responsables saoudiens, y compris le prince héritier Mohammed ben Salmane, a déclaré mercredi une experte des droits de l'Homme de l'ONU. 


Après avoir elle-même enquêté pendant six mois sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, la rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, a indiqué dans un rapport avoir "déterminé qu'il existe des éléments de preuve crédibles, justifiant une enquête supplémentaire sur la responsabilité individuelle des hauts responsables saoudiens, y compris celle du prince héritier".

NDLR : Nous réactivons ce fil "en direct" consacré à l'affaire Khashoggi à la suite de nouvelles informations sur l'enquête. 

LA TURQUIE DEMANDE DES COMPTES


Les commanditaires de l'assassinat du journaliste doivent rendre des comptes, a affirmé à Washington le ministre turc des Affaires étrangères. "Nous ne voulons pas détériorer notre relation avec l'Arabie saoudite", mais "qui que ce soit ayant donné pour instruction" de tuer Jamal Khashoggi "doit rendre des comptes", a déclaré Mevlut Cavusoglu. 

TRUMP


Alors plusieurs médias américains affirment que la CIA n'a plus de doutes sur la responsabilité de Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, dans le meurtre de Jamal Khashoggi, Donals Trump a assuré mardi que l'agence de renseignement n'avait pas réussi à se forger de certitude sur le sujet. "La CIA s'est penchée sur (la question). Ils n'ont rien trouvé d'absolument certain", a déclaré le président américain à des journalistes à la Maison Blanche. Plus tôt, il n'avait pas exclu dans un communiqué  une telle implication : "Il se pourrait très bien que le prince héritier ait eu connaissance de cet évènement tragique - peut-être, peut-être pas !", a-t-il dit dans un communiqué. "Dans tous les cas, notre relation est avec le royaume d'Arabie saoudite", a-t-il poursuivi comme pour relativiser les questions de personnes. Et "les Etats-Unis entendent rester un partenaire inébranlable de l'Arabie saoudite".

MACABRE

ALLEMAGNE


Berlin a décidé d'imposer des sanctions, et notamment d'interdire l'accès à l'espace Schengen, à 18 citoyens saoudiens qu'elle juge impliqués dans le meurtre de Jamal Khashoggi, a déclaré lundi à Bruxelles le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, précisant que ces sanctions avaient fait l'objet d'une "coordination étroite" avec la France et le Royaume-Uni.

ACCUSATIONS

DEUXIÈME ENREGISTREMENT


Un deuxième enregistrement d'une quinzaine de minutes du meurtre de Jamal Khashoggi contredirait la version saoudienne des faits.


Selon le journal turc Hürriyet, proche du pouvoir, Ankara possède l’enregistrement sonore de l’instant avant le meurtre. Il prouverait qu'aucune tentative de négocier avec Khashoggi pour le persuader de rentrer en Arabie Saoudite n'avait eu lieu. C’est pourtant la troisième version des faits avancée par le procureur général saoudien hier. Ryad avait tout d'abord affirmé que le journaliste avait rapidement quitté le consulat, puis annoncé qu'il était mort dans une rixe. 


Selon Abdulkadir Selvi, l’un des éditorialistes, très influent, du quotidien, Jamal Khashoggi n'a pas été drogué mais étranglé ou étouffé "à l'aide d'une corde ou d'un sac en plastique". Dans cet enregistrement, "on entend l'équipe saoudienne en train de discuter de la façon d'exécuter Khashoggi, passer en revue son plan préparé à l'avance et rappeler à chacun de ses membres son rôle", écrit-il ainsi. 

GÜLEN EXPULSÉ DES ETATS-UNIS ?


La chaîne américaine NBC News rapporte que l'administration Trump cherche un moyen d'expulser l'opposant turc Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis depuis 1999, pour convaincre Ankara de cesser de faire pression sur l'Arabie saoudite au sujet de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Les équipes de la Maison Blanche ont cependant démenti, assurant n'être "impliqués dans aucune discussion concernant à la fois l'extradition de Fethullah Gülen et la mort de Jamal Khashoggi". 


Le président turc Recep Tayyip Erdogan réclame de longue date l'extradition de Fethullah Gülen, qui nie toute implication dans le putsch.

"UN BON PREMIER PAS"


Les premières inculpations dans l'enquête saoudienne sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi sont "un bon premier pas" dans "la bonne direction", a estimé le département d'Etat américain, appelant les autorités de Ryad à poursuivre les investigations. "Il est important que ces pas se poursuivent jusqu'à ce que toutes les personnes impliquées rendent des comptes", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert devant la presse. "Le département d'Etat va continuer à rechercher tous les faits  pertinents", "les analyser" et "en tirer des conclusions".

REACTION


Les autorités américaines viennent de réagir, après avoir décidé de sanctionner 17 personnes. "Les responsables saoudiens que nous sanctionnons ont été impliqués dans le meurtre odieux de Jamal Khashoggi. Ces individus qui ont ciblé et brutalement tué un journaliste qui résidait et travaillait aux Etats-Unis doivent payer le prix de leurs actes", a estimé le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.


"Les Etats-Unis continuent à travailler pour établir scrupuleusement tous les faits, et nous tiendrons pour responsables tous ceux qui sont impliqués, afin de rendre justice pour la fiancée, les enfants et la famille de Khashoggi", a-t-il ajouté, appelant Ryad à "prendre les mesures adéquates pour que les opposants politiques ou les journalistes ne soient plus pris pour cibles".

REACTION


Le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir a déclaré à la presse que son pays refusait l'enquête internationale demandée mercredi par Ankara, et affirmé lui aussi que le prince héritier n'avait "rien à voir" avec le meurtre de Khashoggi.

SANCTIONS


Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions financières ciblées contre 17 responsables saoudiens impliqués dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, dont des proches du prince héritier Mohammed ben Salmane.


Parmi les personnes visées par ces mesures figurent des membres de la garde rapprochée du prince, Saoud al-Qahtani et son "subordonné" Maher Mutreb, ainsi que le consul général d'Arabie saoudite à Istanbul Mohammad Al-Otaibi, a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.

"DANS LE BON SENS"


Paris a réagit aux nouvelles annonces saoudiennes, estimant que l'enquête allait "dans le bon sens".

EXPLICATIONS "INSUFFISANTES"


La Turquie juge que les explications fournies par le parquet saoudien sont "insuffisantes". 


Si le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, considère que les mesures sont "positives", il a insisté sur le caractère prémédité du meurtre du journaliste saoudien. Cité par l'AFP, il indique qu'Ankara refuse la version saoudienne selon laquelle les meurtriers auraient d'abord voulu ramener Jamal Khashoggi dans leur pays.


"Le dépeçage du corps n'était pas spontané. Ils avaient d'abord ramené les personnes et les outils nécessaires pour le faire. En d'autres termes, ils avaient déjà planifié comment ils le tueraient et comment ils le découperaient."

PRINCE HÉRITIER 


Le procureur d'Arabie Saoudite a indiqué que le prince héritier du royaume, Mohamed Ben Salman, surnommé MBS, n'était "pas impliqué" dans le meurtre de Jamal Khashoggi. L'Arabie Saoudie décrit donc désormais une "opération non autorisée" par le pouvoir.


Une troisième version des faits de la part de Ryad qui avait tout d'abord affirmé que le journaliste avait rapidement quitté le consulat, puis annoncé qu'il était mort dans une rixe. 

PEINE DE MORT


Le parquet en Arabie Saoudite requiert la peine de mort pour cinq accusés du meurtre de Jamal Khashoggi. Les cinq complices sont accusés d'avoir drogué et démembré le journaliste dissident au pouvoir saoudien au sein du consulat de son pays à Istanbul.


Sur un total de 21 suspects, le procureur général en a inculpés onze à ce jour.

FRANCE/TURQUIE


Le ministère français des Affaires étrangères a déploré lundi "un malentendu" autour des propos de Jean-Yves Le Drian (voir ci-dessous) sur le meurtre Jamal Khashoggi, qui ont déclenché plus tôt la colère d'Ankara. Selon le Quai d'Orsay, le ministre a voulu dire qu'il n'avait pas reçu d'informations turques permettant d'établir la "vérité complète" dans l'affaire, en l'occurrence sur les circonstances et les responsables de ce meurtre.

LE CANADA "INFORMÉ"


Contrairement à la France, le Canada assure avoir bien reçu les enregistrements transmis par la Turquie concernant l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. 


Interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse à Paris, Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, a déclaré : "Les agences de renseignement canadiennes ont travaillé très étroitement avec les services turcs et ont été pleinement informées de ce que la Turquie avait à partager."


M. Trudeau devient ainsi le premier leader occident à admettre que son pays a eu accès aux enregistrements transmis par Ankara dans le dossier du meurtre de Jamal Khashoggi.

PROPOS "INACCEPTABLES"


La Turquie a vivement dénoncé les propos tenus ce lundi par Jean-Yves Le Drian. La présidence turque a ainsi fait savoir qu'elle jugeait "inacceptables" les accusations du ministre français des Affaires étrangères. 


"Nous jugeons inacceptable qu'il accuse le président Erdogan de 'jouer à un jeu politique'", a ainsi déclaré le directeur de la communication de la présidence turque. Et de certifier qu'Ankara avait bien partagé avec la France des "preuves" liées au meurtre de Khashoggi.

LE DRIAN


"Je n'ai pas connaissance" d'éléments livrés par la Turquie, a dit Jean-Yves Le Drian ce lundi. Une déclaration qui va à l'encontre des propos tenus par le président turc samedi.


Recep Tayyip Erdogan avait alors affirmé que, dans le dossier du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul, il aurait transmis à la France, mais aussi aux Etats-Unis, à l'Allemagne et au Royaume-Uni, des enregistrements concernant l'assassinat de l'opposant au régime saoudien.


"Si le président turc a des informations à nous donner, il faut qu'il nous les donne", a-t-il ainsi expliqué sur France 2, ajoutant que ce dernier aurait même "un jeu politique particulier".

ERDOGAN


"Nous avons donné les enregistrements, nous les avons donnés à l'Arabie saoudite, nous les avons donnés à Washington, aux Allemands, aux Français, aux Anglais", a déclaré le chef de l'Etat turc lors d'une conférence de presse télévisée. La présidence a ensuite précisé que les enregistrements ont été écoutés, mais qu'aucun document écrit n'a été partagé.

ERDOGAN


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé samedi l'existence d'enregistrements portant sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi le 2 octobre dans le consulat saoudien d'Istanbul, affirmant les avoir partagé notamment avec Ryad, Washington et Paris. 

ENQUÊTE


Pour se débarrasser du corps du journaliste, une fois tué dans l'ambassade saoudienne d'Istanbul, les auteurs de cet assassinat l'ont dissous dans de l'acide avant de s'en débarrasser dans les égouts de la ville, croit savoir ce samedi, le quotidien turc Sabah.   Les enquêteurs estiment que le corps de l'éditorialiste critique du pouvoir de Ryad, une fois une consistance assez liquide obtenue,a été déversé dans les canalisations, poursuit Sabah.

FAMILLE


Dans une interview diffusée dimanche sur CNN, les fils de Jamal Khashoggi implorent les autorités saoudiennes de restituer le corps de leur père, afin que la famille puisse faire son deuil. "J'espère vraiment que ce qui s'est passé n'a pas été douloureux pour lui, ou que ça a été rapide. Ou qu'il a eu une mort paisible", a déclaré Abdullah Khashoggi lors cet entretien tourné à Washington. "Tout ce que nous voulons maintenant, c'est de l'enterrer à Al Baqi à Médine avec le reste de sa famille", a précisé son frère Salah, faisant référence à un cimetière en Arabie Saoudite. "J'ai parlé de ça avec les autorités saoudiennes et j'espère juste que cela arrivera bientôt."

ERDOGAN


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi que l'ordre de tuer le journaliste Jamal Khashoggi était venu des "plus hauts niveaux du gouvernement saoudien", mais il a également exonéré le roi Salmane de toute responsabilité, dans une tribune publiée dans le Washington Post.


"Je voudrais souligner que la Turquie et l'Arabie saoudite entretiennent des relations amicales", poursuit M. Ergogan. "Je ne crois pas une seule seconde que le roi Salmane, le gardien des saintes mosquées, ait ordonné le coup contre Khashoggi", a-t-il ajouté.

ALLÉGATIONS


Selon un conseiller du président turc cité vendredi par le quotidien Hürriyet, le corps de Jamal Khashoggi a été démembré pour pouvoir être "dissous" plus facilement. "Nous voyons à ce stade qu'ils ne se sont pas contentés de le démembrer, ils s'en sont débarrassés en le dissolvant", a déclaré Yasin Aktay, conseiller du président Recep Tayyip Erdogan au sein de l'AKP. "Selon les dernières informations dont nous disposons, la raison pour laquelle ils ont découpé le corps, c'est pour le dissoudre plus facilement."

TRIBUNE 2/2


"J’exige que ceux qui ont prémédité et commis cet assassinat sauvage soient jugés. Ceux qui l’ont ordonné doivent également être poursuivis – quand bien même ils occuperaient la plus haute fonction politique. Je demande justice pour mon Jamal bien-aimé. Nous devons ensemble adresser un message clair aux régimes autoritaires comme quoi ils ne pourront jamais plus assassiner un journaliste", demande Hatice Cengiz, pointant du doigt le régime de MBS avant de conclure :  "Je suis l’article que Jamal n’a pu terminer".

TRIBUNE 1/2


Dans une tribune publiée dans Le Monde, Hatice Cengiz, la fiancée de Jamal Khashoggi, a lancé un appel aux dirigeants du monde entier.  "Si les démocraties du monde ne font pas tout le nécessaire pour traduire en justice les responsables de cet acte ignoble et éhonté – un acte qui a suscité l’indignation de leurs citoyens –, quelle autorité morale leur restera-t-il ?", s'interroge celle qui l'accompagnait à l'ambassade saoudienne le jour de son meurtre. 

TURQUIE


Selon le porte-parole de l'AKP, le parti au pouvoir en Turquie, le meurtre de Jamal Khashoggi n'aurait pu être mené sans instructions "de haut niveau" de Riyad.

TURQUIE


Le point sur les déclarations du procureur d'Istanbul, Irfan Fidan, concernant l'enquête sur la mort de Jamal Khashoggi :

- la visite à Istanbul du procureur général saoudien "n'a pas donné de résultat concret"

- "Conformément à un plan prémédité, la victime a été étranglée à mort dès son entrée au consulat"

- "Le corps de la victime a été démembré et on s'en est débarrassé suite à sa mort par strangulation"

- les autorités turques ont de nouveau demandé au procureur saoudien l'extradition de 18 suspects arrêtés en Arabie saoudite dans le cadre de l'enquête

- les autorités turques ont également exigé de savoir où se trouvait le corps de Khashoggi, toujours pas retrouvé, et l'identité du "collaborateur local" mentionné par Riyad et si des éléments confirmant le caractère prémédité du meurtre avaient été mis au jour par l'Arabie saoudite

Urgent

TURQUIE


Le procureur en chef d'Istanbul, Irfan Fidan, confirme également que les assassins du journaliste se sont ensuite débarrassés de son corps, comme l'avait déjà déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Urgent

TURQUIE


Le procureur en chef d'Istanbul a déclaré que Jamal Khashoggi avait été étranglé dès son entrée dans le consulat et son corps démembré

TURQUIE


La Turquie émet des doutes quant à la volonté de l'Arabie saoudite de "coopérer sincèrement" dans l'enquête sur le meurtre de Jamal Khashoggi. Un haut responsable turc parlant sous couvert d'anonymat a affirmé à l'AFP que les officiels saoudiens se montraient "surtout soucieux d'obtenir les preuves que nous avons contre les auteurs du meurtre". Et d'ajouter : "Nous n'avons pas eu l'impression qu'ils ont hâte de coopérer sincèrement dans l'enquête."

LE DRIAN


Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs estimé que l'Allemagne, qui a suspendu ses ventes d'armes à Ryad dans l'attente d'éclaircissements, avait agi "en anticipation par rapport à la réalité".


"Je pense qu'il faut attendre la fin de l'enquête pour désigner les coupables", a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie a déploré "un petit peu d'irréalisme" dans les critiques contre les ventes d'armes françaises au royaume wahhabite. "Quand on regarde la part de l'Arabie saoudite dans les ventes d'armes de la France, ça tourne autour de 7%, donc nous ne sommes pas dépendants de l'Arabie saoudite à cet égard."

LE DRIAN 


La France ne s'interdit "rien" quant aux sanctions qu'elle pourrait être amenée à prendre contre les responsables de la mort de Jamal Khashoggi, et contre l'Arabie saoudite elle-même, a déclaré ce mercredi Jean-Yves Le Drian. Invité de RTL, le ministre français des Affaires étrangères a réaffirmé que Paris attendait la conclusion des enquêtes, saoudienne et turque, sur le meurtre du journaliste pour se prononcer.


"Il importe que ce crime soit puni, que les auteurs soient identifiés, que la vérité soit faite. Et aujourd'hui, même si les autorités saoudiennes ont reconnu qu'il y avait un meurtre, le compte n'y est pas", a-t-il souligné. "La vérité n'est pas au rendez-vous, il faut qu'elle soit au rendez-vous, il faut donc que les enquêtes se poursuivent."    


"Nous serons très exigeants sur cette nécessité", a poursuivi Jean-Yves Le Drian. "C'est en fonction de l'identification des coupables, de la transparence qui sera faite que nous prendrons les sanctions nécessaires, et nous ne nous interdisons rien sur ces sanctions."

TURQUIE


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté mardi le procureur général d'Arabie saoudite, en visite à Istanbul, à déterminer "qui a donné l'ordre" aux meurtriers de Jamal Khashoggi, ajoutant que l'enquête ne devait épargner personne. "Qui a envoyé ces 15 personnes (soupçonnées d'avoir tué Khashoggi) ? En tant que procureur général saoudien, il faut que vous questionniez cela, que vous le révéliez", a fait valoir Erdogan devant la presse à Ankara. "Il faut maintenant résoudre cette affaire. Inutile de tergiverser, cela n'a aucun sens d'essayer de sauver certaines personnes."

ENQUÊTE


Le procureur général d'Arabie saoudite s'est rendu ce mardi au consulat de son pays à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Jamal Khashoggi.

Saoud ben Abdallah Al-Muajab s'est rendu dans la représentation diplomatique après s'être entretenu avec son homologue turc à Istanbul, Irfan Fidan, pour la deuxième fois en deux jours.


Le magistrat saoudien est arrivé sous escorte et a pénétré dans le bâtiment sans faire de déclaration. Selon la chaîne de télévision TRT Haber, Saoud ben Abdallah Al-Muajab a demandé à Irfan Fidan lors de leur entretien lundi de partager l'intégralité des éléments qui figurent dans le dossier d'enquête turc, mais sa requête a été rejetée.

FRANCE/ALLEMAGNE


Emmanuel Macron et Angela Merkel ont convenu samedi d'avoir à l'avenir "une position coordonnée au niveau européen" sur des sanctions éventuelles contre l'Arabie saoudite après l'assassinat de Jamal Khashoggi. Lors d'une rencontre improvisée juste avant le début d'un sommet à Istanbul sur la Syrie, les dirigeants français et allemand ont cherché à apaiser leur différend, après qu'Emmanuel Macron a accusé vendredi implicitement l'Allemagne de "démagogie" pour avoir demandé aux Européens l'arrêt des ventes d'armes à Ryad.

PAS D'EXTRADITION


Ryad a répondu à cette demande d'extradition ce samedi : les suspects seront jugés en Arabie Saoudite.   "Sur la question de l'extradition, ces individus sont des citoyens  saoudiens. Ils sont détenus en Arabie saoudite, l'enquête est menée en Arabie  saoudite et ils seront poursuivis en Arabie saoudite", a ainsi déclaré Adel  al-Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères ce samedi.

TURQUIE 


Le parquet turc a lancé ce vendredi une procédure d'extradition contre les 18 Saoudiens soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre de Jamal Khashoggi, a annoncé le ministère turc de la Justice. Le parquet d'Istanbul a remis les noms des 18 suspects au ministère de la Justice, qui les a à son tour transmis au ministère des Affaires étrangères pour que la demande d'extradition soit adressée aux autorités saoudiennes par les canaux officiels.

MACRON

Macron juge qu'il n'y a pas de lien entre le meurtre de Jamal Khashoggi et l'arrêt des ventes d'armes à l'Arabie saouditeSource : Sujet JT LCI
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Urgent

MACRON


Appelant à prendre des sanctions "claires, cohérentes et coordonnées" contre l'Arabie saoudite si les faits sont corroborés, le président français estime cependant qu'il n'y a pas de lien entre l'assassinat de Jamal Kashoggi et les ventes d'armes à Ryad. "C'est pure démagogie que de dire d'arrêter de vendre des armes", a déclaré Emmanuel Macron, se désolidarisant notamment d'Angela Merkel. 


Les ventes d'armes n'ont "rien à voir avec M. Khashoggi, il ne faut pas tout confondre", s'est-il récrié lors d'une conférence de presse à Bratislava, avant de plaider en cas de sanctions pour "une réponse européenne, dans tous les domaines" mais "une fois les faits établis".

ALLEMAGNE


Angela Merkel a de nouveau promis de suspendre les exportations d'armes allemandes vers l'Arabie saoudite en attendant que le meurtre de Jamal Khashoggi soit expliqué. "Il est nécessaire de clarifier le contexte de cet horrible incident, faute de quoi nous ne livrerons aucune arme à l'Arabie saoudite", a déclaré la chancelière allemande ce vendredi lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, à Prague.

LA FIANCÉE DU JOURNALISTE RÉCLAME JUSTICE


La fiancée turque de Jamal Khashoggi a exigé vendredi que soient punis "tous les responsables" de cette "barbarie". "Ma demande est que tous les responsables impliqués dans cette barbarie, du plus bas au plus haut niveau, soient punis et traduits en justice", a déclaré Hatice Cengiz dans une interview à la chaîne Habertürk.

LA TURQUIE DIT AVOIR D'AUTRES PREUVES


Le président turc Recep Tayyip Erdogan annonce que le procureur général d'Arabie saoudite est attendu ce dimanche à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Jamal Khashoggi. "Dimanche, ils (les Saoudiens) vont envoyer leur procureur général en Turquie. Celui-ci va rencontrer notre procureur général de la République à Istanbul", a déclaré le chef d'Etat lors d'un discours à Ankara, ajoutant que les autorités turques étaient en possession "d'autres éléments" de preuve liés au  meurtre.

ARMES 


Citée par le quotidien Die Welt, la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a appelé l'Union européenne à cesser d'exporter des armes vers Ryad. "L'arrêt des exportations d'armements proposé par la chancelière Merkel serait un bon signal" envoyé par l'UE, a-t-elle observé, rappelant que l'Autriche ne vendait plus d'équipements militaires à l'Arabie saoudite depuis mars 2015.  

CIA 


De retour de Turquie, la directrice de la CIA Gina Haspel a exposé jeudi à Donald Trump "ses conclusions et ses analyses de son voyage", affirme le porte-parole du département d'Etat Robert Palladino sans en dévoiler plus. D’après un média turc proche du pouvoir, les services de renseignement auraient dévoilé des "preuves" issues de l’enquête. Lesquelles seraient des enregistrements du meurtre du journaliste Khashoggi.

EXÉCUTION


Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été la victime d'une "exécution extrajudiciaire" commise par "l'Etat" saoudien, a affirmé une experte auprès de l'ONU, en réclamant une "enquête internationale" sur cette affaire.


"L'Arabie saoudite elle-même a admis que le crime a été prémédité et a impliqué des responsables de l'Etat", a relevé lors d'une conférence de presse Agnès Callamard, rapporteure spéciale auprès de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires. "Ont-ils agi au nom de l'Etat? Cela doit être précisé", a-t-elle ajouté. 


"Mais du point de vue des droits humains", le crime "porte toutes les marques d'une exécution extrajudiciaire" et "il revient au Royaume d'Arabie saoudite de démontrer que ce n'était pas le cas".

TURQUIE


Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi devant le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul pour demander que justice soit rendue au journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, tué après être entré dans le bâtiment il y a trois semaines.


Plusieurs portaient des images en carton de son visage et des pancartes indiquant "Les amis de Khashoggi". Un des manifestants, les mains peintes en rouge, portait un masque représentant le visage du souverain de facto de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohamed ben Salman.

ARABIE SAOUDITE


Salah, fils du journaliste Jamal Khashoggi tué le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul, a quitté l'Arabie saoudite ainsi que sa famille après la levée d'une interdiction de voyage, a indiqué jeudi Human Rights Watch (HRW).


"Salah et sa famille se trouvent actuellement dans un avion pour (Washington) DC", a indiqué à l'AFP Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW.

USA


De retour d'Istanbul, la directrice de la CIA, Gina Haspel, informera ce jeudi le président Donald Trump de l'évolution de l'enquête sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a annoncé la porte-parole de la Maison blanche, Sarah Sanders.


L'agenda de Donald Trump prévoit une réunion avec des membres des services de renseignement à 11h30 (15h30 GMT). Selon deux sources turques, Gina Haspel a pris connaissance, lors de sa visite en Turquie, d'un enregistrement sonore effectué lors du meurtre de Jamal Khashoggi.

TURQUIE 


"Il y a des questions qui nécessitent des réponses", a déclaré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, lors d'une conférence de presse ce jeudi. "18 personnes ont été arrêtées (en Arabie), pourquoi elles ? Qui leur a donné des ordres ? (...) Le corps de Jamal Khashoggi n'a pas encore été retrouvé. Où est-il ?" 


Dénonçant "un meurtre planifié à l'avance", le ministre des Affaires étrangères a assuré que la Turquie était prête à coopérer avec toutes les parties concernées. Il a également indiqué qu'Ankara n'envisageait pas - pour le moment - de porter l'affaire devant la justice internationale, mais que "si des tribunaux internationaux prennent une initiative", la Turquie partagera les informations qu'elle détient.

Urgent

ENQUÊTE


Le procureur général d'Arabie saoudite fait savoir par l'intermédiaire de la télévision d'Etat que, sur la base d'informations fournies par la Turquie, les  suspects accusés du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi avaient commis un acte "prémédité". Une version que Ryad n'avait jamais évoqué jusqu'alors.

UK


La Première ministre britannique Theresa May "a exhorté" l'Arabie Saoudite à coopérer avec l'enquête turque sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, lors d'un entretien téléphonique avec le roi Salmane, a annoncé Downing Street.


"La Première ministre a déclaré que les explications actuelles manquaient de crédibilité et qu'il restait donc nécessaire d'établir exactement ce qui s'était passé", a déclaré une porte-parole dans un communiqué. "Elle a exhorté l'Arabie Saoudite à coopérer avec l'enquête turque et à être transparente sur ses résultats".

FRANCE


Emmanuel Macron a demandé au roi saoudien Salmane "que toute la lumière soit faite" sur ce "crime".


"Les deux dirigeants ont évoqué l’enquête relative au meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le Président Macron a fait part de sa profonde indignation face à ce crime et demandé au roi que toute la lumière soit faite sur les circonstances ayant conduit à ce drame. Il a rappelé au souverain saoudien la priorité essentielle que constituait pour la France la défense de la liberté d’expression, de la liberté de presse et des libertés publiques", peut-on lire dans le communiqué de l'Élysée.

Urgent

FRANCE


La France prête à prendre "des sanctions internationales contre les coupables"

Urgent

MBS


Le Prince Mohammed Ben Salmane qualifie "d'incident hideux" le meurtre de Jamal Khashoggi.

Urgent

MOHAMMED BEN SALMANE PREND LA PAROLE


S'exprimant lors d'un forum international sur l'investissement à Ryad, Mohammed ben Salmane a qualifié le meurtre de Jamal Khashoggi de "crime haineux", soulignant que "ses auteurs seront traduits en justice", selon des propos rapportés par la BBC. "De nombreuses personnes tentent de profiter de cette situation douloureuse pour créer une fracture entre l'Arabie saoudite et la Turquie", a par ailleurs estimé l'homme fort du royaume. "Je veux leur adresser un message : vous n'y arriverez jamais."  

TURQUIE


La présidence turque rapporte que le président Erdogan s'est entretenu par téléphone avec le prince héritier Mohammed ben Salmane ce mercredi, pour la première fois depuis la mort de Jamal Khashoggi. Au cours de leur conversation, qui s'est déroulée "à la demande" du prince saoudien, que la presse turque implique dans le meurtre, les deux dirigeants ont notamment discuté d'"efforts communs pour éclaircir tous les aspects de l'affaire et "des mesures à prendre dans ce cadre".

FRANCE


"Il s'agit d'une atteinte épouvantable à la liberté de la presse et c'est extrêmement grave, répond Florence Parly, la ministre des Armées, à Bastien Lachaud, député LFI. Nous réclamons une enquête crédible et que les responsabilités soient établies". 

BLOCAGE


Les policiers turcs, qui ont effectué deux perquisitions dans le consulat général d'Arabie saoudite depuis le meurtre de Jamal Khashoggi le 2 octobre, n'ont pas reçu la permission de fouiller le jardin de la mission diplomatique et le puits qui s'y trouve, selon l'agence de presse Anadolu.

SANCTIONS

Interrogé à l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a indiqué que la France réserverait sa décision tant que les faits n'auront pas été totalement "établis et corroborés par les services de renseignements" français. 

"La gravité des faits est immense", a-t-il estimé. "S'ils sont corroborés, nous en tirerons les conséquences et nous prendrons les sanctions adéquates, et pas seulement sur les armes".

PERSONA NON GRATA


A son tour, Londres annonce l'annulation des visas britanniques des suspects du meurtre de Jamal Khashoggi. "Le ministre de l'Intérieur prend les mesures nécessaires pour empêcher les suspects d'entrer au Royaume-Uni", a affirmé la Première ministre britannique Theresa May devant le Parlement. "Si ces individus disposent de visas, ces visas seront révoqués aujourd'hui", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle parlerait "dans la journée" avec le roi Salman.

MACRON


La France est-elle embarrassée par l'affaire Khashoggi ? Alors que l'Allemagne a appelé à une suspension des ventes d'armes à l'Arabie Saoudite, Emmanuel Macron a refusé de répondre, alors que notre journaliste l'interrogeait sur le sujet

SANCTIONS


Les Etats-Unis ont engagé la révocation du visa des Saoudiens impliqués dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul début octobre, a indiqué le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.


"Ces sanctions ne seront pas les dernières", a-t-il déclaré à des journalistes.

RÉACTION


Le président américain Donald Trump a estimé que le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul avait donné lieu à "l'une des pires opérations de dissimulation de l'histoire".


"Ils avaient un très mauvais projet à l'origine, il a été très mal exécuté et l'opération de dissimulation a été l'une des pires de l'histoire des opérations de dissimulation", a déclaré M. Trump depuis le Bureau ovale.

RÉACTION


Le Parlement espagnol a rejeté mardi une motion réclamant l'arrêt des ventes d'armes à l'Arabie saoudite après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.


Le gouvernement minoritaire dirigé par le socialiste Pedro Sanchez s'était dit samedi "consterné" par cette affaire, mais les socialistes ont joint leurs voix à celles des conservateurs du Parti populaire, le principal parti d'opposition, pour rejeter la motion.

RÉACTION


Il est "extrêmement difficile" d'annuler un important contrat de vente d'armes canadiennes à l'Arabie saoudite, a estimé le Premier ministre Justin Trudeau, interrogé sur les mesures à prendre contre Ryad après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.


"Le contrat signé par le précédent gouvernement (conservateur, NDLR) rend extrêmement difficile son annulation sans devoir payer des pénalités exorbitantes", a déclaré le dirigeant libéral lors d'une conférence de presse.


"Nous étudions nos options", a-t-il déclaré, pressé d'indiquer si le Canada allait emboîter le pas à l'Allemagne qui a suspendu ses ventes d'armes à Ryad et exhorté les Européens à faire de même tant que l'Arabie saoudite n'aura pas fait toute la lumière sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. 

MACRON


"Ce n’est pas parce qu’un dirigeant dit quelque chose que je suis censé réagir à chaque fois", affirme Macron après la proposition de Merkel d'arrêter les ventes d'armes à l'Arabie Saoudite

« Ce n’est pas parce qu’un dirigeant dit quelque chose que je suis censé réagir à chaque fois », affirme Macron après la proposition de Merkel d'arrêter les ventes d'armes à l'Arabie SaouditeSource : Sujet JT LCI
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NOUVEAUX ÉLÉMENTS


Des enquêteurs ont découvert deux valises et du matériel ayant appartenu au

journaliste saoudien assassiné Jamal Khashoggi lors de la fouille d'un véhicule du consulat saoudien à Istanbul, rapporte la chaîne de télévision CNN Turk.


Le véhicule a été retrouvé dans un parking lundi dans le quartier de Sultangazi à Istanbul. Selon un journaliste de Reuters, une équipe saoudienne accompagnait les enquêteurs turcs quand ils ont effectué la fouille.


Sur son site internet, CNN Turk indique que les enquêteurs ont trouvé dans la voiture un ordinateur et des documents qui ont été présentés comme appartenant à Khashoggi.

RÉACTION


Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont déploré que "les explications fournies" sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi "laissent de nombreuses questions sans réponse", dans un communiqué.


"La confirmation du meurtre" par les autorités saoudiennes "est un premier pas (...)  mais les explications fournies laissent de nombreuses questions sans réponse", relève le texte, en appelant à une enquête "fouillée, crédible, transparente et rapide par l'Arabie saoudite, en collaboration avec les autorités turques".

PROFIL


Compagnon de Ben Laden, proche du pouvoir, exilé aux Etats-Unis... l'homme n'était pas "n'importe qui" en Arabie saoudite

PENDANT CE TEMPS, MBS...


Après s'être assis au premier rang aux côtés du roi Abdallah II de Jordanie pour assister au Future Investment Initiative (FII), le prince héritier a ensuite enchaîné les selfies tout sourire avec les participants du forum. Venu à 16H45 (13H45 GMT), Mohammed ben Salmane, dit "MBS", est reparti après une quinzaine de minutes sans avoir pris la parole.

PENDANT CE TEMPS, MBS...


Le puissant prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a fait une brève apparition mardi à un forum international sur l'investissement à Ryad, assombri par le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi qui a provoqué le boycott de plusieurs dirigeants étrangers et grands chefs d'entreprise.

ECLAIRAGE


Pétrole, diplomatie... l'Arabie saoudite est en train de devenir un partenaire "gênant"

RÉACTION


Mike Pence annonce que Washington "va exiger des réponses" après les affirmations d'Erdogan ce mardi matin. "Le monde entier nous regarde. Les Américains veulent des réponses et nous allons exiger que ces réponses interviennent rapidement", a averti le vice-président, lors d'une rencontre organisée par le Washington Post, où collaborait régulièrement M. Khashoggi.     

SOMMET


Le prince héritier d'Arabie saoudite est arrivé au forum international sur l'investissement à Ryad, où plusieurs patrons ont renoncé de se rendre en raison de l'affaire Khashoggi.

Urgent

Selon un médias officiel saoudien, le roi et le prince héritier reçoivent actuellement des membres de la famille de Khashoggi. Il s'agit d'un fils, appelé Salah, et d'un frère, appelé Sahel, du journaliste saoudien tué au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre, selon l'agence.

RÉACTION


Le gouvernement saoudien a déclaré mardi que les toutes les personnes impliquées dans le meurtre devront rendre des comptes, "peu importe qui elles sont". "Des mesures ont été prises par le royaume pour découvrir la vérité et punir les responsables impliqués directement (dans le meurtre) et les personnes qui ont failli à leurs responsabilités", selon une déclaration publiée par l'agence officielle SPA à l'issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement  saoudien.

ENQUÊTE


Selon Sky News, le corps du journaliste aurait partiellement été retrouvé dans les jardins de l'ambassade saoudienne à Istanbul. 

ERDOGAN


Le président a terminé d'évoquer l'affaire Khashoggi  devant le Parlement.

ERDOGAN


Malgré un meurtre orchestré depuis Ryad, Erdogan se dit "confiant" que le roi Salmane d'Arabie va coopérer dans l'enquête.

ERDOGAN


"Khashoggi a été victime d’un assassinat barbare. Cette barbarie ne peut pas être oubliée.  Les autorités saoudiennes, en l’acceptant, ont fait un pas important. Nous allons leur demander de mettre à jour l’ensemble des responsables ayant participé à l’opération. Il s’agit d’une opération planifiée, nous avons des éléments solides en ce sens. 

Ces quinze personnes venues  d'Arabie Saoudite, pourquoi ce sont elles retrouvées à Istanbul le jour de l'assassinat ? Nous attendons des réponses. Pourquoi le consulat n’a pas pu être ouvert ?  Pourquoi y a-t-il eu autant de réponses contradictoire ? Pourquoi n’arrivons nous pas à trouver le cadavre d’une personne tuée ? On nous dit qu’il a été remis à un collaborateur turque. Je pose la question : qui était il ?

C’est l’autorité saoudienne qui parle de ce collaborateur local ; ils sont dans l’obligation de nous dire de qui il s’agit. Ce dossier ne sera pas refermé tant que nous ne saurons pas qui c’est."

ERDOGAN


"L’Arabie Saoudite a reconnu que Khashoggi avait été tué au cours d’une bagarre. 18 personnes ayant pris part à cet assassinat auraient été arrêtés. 15 personnes venus en Turquie, ainsi que trois personnes déjà employés par l’ambassade.

Le 21 octobre, j’ai eu un entretien avec Donald Trump, avec lequel nous sommes tombés d’accord pour que cette enquête soit éclaircie. Certains ont voulu diffamer notre pays, nous avons vu une campagne intense dans certains médias. Cette tentative de mettre à mal notre pays."

ERDOGAN


"Notre ministère des Affaires étrangères s’est entretenu avec son homologue afin d’avoir un échange d’information. Une délégation est venue dans notre pays pour effectuer différents entretiens. L’opinion internationale a continué à suivre l’enquête sur cet assassinat.

Cet événement a eu lieu à Istanbul, il est de notre droit de mener une enquête. Le brouillard se dissipe peu à peu, nous avons dit que nous n’allions pas rester silencieux. Nous ne voulons accuser personnes sans preuves. J’ai eu un entretien téléphonique le 14 octobre, je lui ai dit ce que nous pensions de cette affaire."

ERDOGAN


"Au début, nous ne pouvions rien faire contre les employés de l’ambassade. Puis nous avons entamé une investigation a pu être lancée. Des éléments ont été découverts : différents avions se sont rendus dans notre pays. Six personnes, le 2 octobre, à 18h20, d’autres dans la soirée, ont quitté la Turquie. Une personne, qui ont voulu faire ressembler à Khashoggi, a elle aussi quitté le pays, direction Ryad."

ERDOGAN


"Le 1er octobre à 16h30,trois personnes se rendent à Istanbul avec un vol commercial, vont à l’hôtel puis à l’ambassade. Entre temps, une autre équipe se rend dans la forêt de Belgrade pour étudier les lieux. Une autre équipe, elle, arrive à Istanbul et se rend à l’ambassade. En tout, une équipe de 15 personnes."

Toujours selon le président turque, "le système de vidéosurveillance du consulat saoudien avait été désactivé."

TURQUIE


Erdogan vient de débuter son discours devant le Parlement à Ankara. Le meurtre de Khashoggi a été"planifié" des jours à l'avance.

REACTION


L'Arabie saoudite traverse une "crise" à la suite du meurtre "abominable" du journaliste Jamal Khashoggi, a déclaré mardi le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh à Ryad.

TURQUIE


Le président turc Recep Tayyip Erdogan devrait révéler "toute la "vérité" dans quelques minutes.

ARABIE SAOUDITE


Acculé par les révélations, Ryad tente de prendre ses distances avec le meurtre de Jamal Khashoggi. Ce mardi, le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Jubeir a affirmé que des mesures seront mises en place pour qu'un tel meurtre "ne puisse plus se reproduire" et promis une enquête "approfondie et complète".

RÉVÉLATIONS


Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis de révéler "toute la "vérité" sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, alors que la communauté internationale presse l'Arabie saoudite de faire la lumière sur l'affaire. Il doit s'exprimer à 8 heures GMT (10h heures de Paris) devant le Parlement à Ankara, trois semaines après la disparition du journaliste.

DAVOS DU DÉSERT


Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, ne se rendra pas au "Davos du désert" (Future Investment Summit ) qui aura lieu du 23 au 25 octobre à Ryad en Arabie saoudite. Selon un porte-parole, le dirigeant participera à la place à une réunion des professionnels du secteur énergétique en compagnie d'Emmanuel Macron. 


Mais cette absence pourrait être liée au contexte brûlant qui agite la monarchie saoudienne depuis la disparition du journaliste d'opposition Jamal Khashoggi. Pour rappel, plusieurs dirigeants d'entreprises ont d'ores et déjà annulé leur venue au Future Investment Summit (FII). 

USA - ARABIE SAOUDITE


Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a reçu lundi à Ryad le ministre américain au Trésor Steven Mnuchin, à la veille de l'ouverture d'un forum économique mis à mal par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.


C'est l'agence de presse officielle saoudienne SPA qui a fait état de la rencontre. M. Mnuchin avait annoncé il y a quelques jours qu'il renonçait à participer au forum international sur l'investissement prévu à Ryad après l'affaire Khashoggi.

RÉTROPÉDALAGE


Le président américain Donald Trump a affirmé qu'il n'était "pas satisfait" des explications de Ryad sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul.


"Je ne suis pas satisfait de ce que j'ai entendu", a déclaré M. Trump à la presse à la Maison Blanche. "Je ne veux pas perdre tout cet investissement qui a été fait dans notre pays", a-t-il toutefois indiqué, évoquant d'éventuelles sanctions économiques contre Ryad. "Mais nous allons aller au fond des choses". 

 

DAVOS DU DÉSERT


Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a annoncé lundi qu'il participerait à la conférence sur les investissements dite "Davos du désert" prévue du 23 au 25 octobre à Ryad en Arabie saoudite.


Plusieurs dirigeants d'entreprises et hauts responsables ont renoncé à se rendre au Future Investment Summit (FII) à la suite de la disparition du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul.


Après deux semaines de dénégation, Ryad a reconnu samedi la mort du journaliste, qui vivait depuis un an aux Etats-Unis et publiait régulièrement dans le Washington Post des tribunes critiques sur l'action du prince héritier Mohamed ben Salman.

ETATS-UNIS


Jared Kushner, conseiller à la Maison blanche et gendre de Donald Trump, a souligné ce lundi l'importance essentielle de l'allié saoudien pour les Etats-Unis, ajoutant que Washington cherchait encore à "établir les faits" à propos de la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le président Trump, a-t-il poursuivi, est avant tout attaché aux intérêts des Etats-Unis.


Interrogé sur la crédibilité de l'enquête menée par les Saoudiens, Jared Kushner a déclaré à CNN : "Nous recevons des éléments en provenance de nombreuses sources et lorsque ces faits seront réunis, le secrétaire d'Etat travaillera avec notre équipe de sécurité nationale pour nous aider à déterminer ce que nous croirons, ce que nous trouverons crédible et ce que nous ne trouverons pas crédible."

TURQUIE


"Rien ne restera secret" dans l'enquête sur le meurtre de Khashoggi, affirme la présidence turque.


"Depuis le début, la ligne de notre président est claire: rien ne restera secret concernant cette affaire. Sur le plan judiciaire, nous irons au fond de cette affaire. Mettre au jour tous ses aspects est notre but final", a déclaré le porte-parole de la présidence Ibrahim Kalin lors d'une conférence de presse.

"SAUVAGEMENT PLANIFIÉ"


Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays à Istanbul a été "sauvagement planifié", a affirmé lundi un haut responsable turc, ajoutant que "des efforts conséquents" avaient été déployés pour le dissimuler.  "Nous sommes face à une situation qui a été sauvagement planifiée et des efforts conséquents ont été déployés pour dissimuler" ce meurtre, a déclaré lors d'une conférence de presse à Ankara Omer Celik, porte-parole du parti au pouvoir en Turquie (AKP).

RÉACTION


Le ministre allemand de l'Economie a appelé lundi les Européens à suspendre tout nouveau contrat d'armement avec l'Arabie saoudite tant qu'elle n'aura pas fait la lumière sur la mort du journaliste Jamal Khashoggi. "Ce n'est que si tous les pays européens se mettent d'accord que cela impressionnera le gouvernement de Ryad", a affirmé Peter Altmaier sur la chaîne allemande ZDF, précisant que "les explications apportées" jusqu'ici par l'Arabie saoudite n'étaient pas "satisfaisantes".

MACRON ET TRUMP


Les présidents français et américain ont parlé du cas de Jamal Khashoggi, a fait savoir la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders. Ils ont évoqué "les circonstances entourant la mort tragique du journaliste saoudien", indique-t-elle dans un communiqué. Après avoir jugé la version de l'Arabie saoudite "crédible", Donald Trump a changé de ton samedi, estimant qu'il y avait "manifestement eu tromperie et mensonges".

TRUMP ET ERDOGAN VEULENT DES ÉCLAIRCISSEMENTS  


Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et américain Donald Trump ont convenu dimanche lors d'un entretien téléphonique de la "nécessité d'éclaircir" la mort de Jamal Khashoggi, selon la présidence turque.

LA FIANCÉE DE KHASHOGGI PLACÉE SOUS PROTECTION


Les autorités turques ont placé sous protection policière la fiancée turque de Jamal Khashoggi, rapporte ce dimanche l'agence de presse Anadolu. La décision de placer Hatice Cengiz sous protection 24 heures sur 24 a été prise par les services du gouverneur d'Istanbul. Aucun commentaire, et notamment les raisons ayant motivé cette mesure, n'a pu être obtenu auprès des autorités turques.


Hatice Cengiz devait se marier avec Jamal Khashoggi. C'est pour se procurer des documents administratifs nécessaires à leur union que le journaliste, exilé depuis un an aux Etats-Unis, s'était rendu au consulat le 2 octobre. Cengiz l'a attendu pendant des heures à l'extérieur du bâtiment. Ne le voyant pas ressortir, et conformément aux instructions qu'il lui avait laissées, elle a alerté les autorités turques. Après la confirmation de sa mort par l'Arabie saoudite, dans la nuit de vendredi à samedi, elle a écrit, en arabe, sur Twitter : "Ils ont retiré ton corps de ce monde, mais ton beau sourire restera à jamais dans mon monde."

MERKEL JUGE IMPOSSIBLE EN L'ETAT LES EXPORTATIONS D'ARMES


La chancelière allemande Angela Merkel a estimé dimanche qu'il n'était pas possible de procéder à des exportations d'armes vers l'Arabie saoudite dans les circonstances actuelles, évoquant les incertitudes persistantes autour de la mort de Jamal Khashoggi. 

Urgent

RYAD DIT NE PAS SAVOIR OÙ SE TROUVE LE CORPS


Interrogé sur la chaîne américaine Fox News, le ministre saoudien des Affaires étrangères affirme "ne pas savoir où se trouve le corps" de Jamal Khashoggi. Confessant une "erreur monumentale", Adel al-Joubeir assure par ailleurs que le prince héritier Mohammed ben Salmane n'était "pas informé" de la situation, tout en ajoutant que le roi Salmane "est déterminé" à ce que les responsables "rendent des comptes". 


Le ministre présente également ses condoléances à la famille du journaliste et estime que la relation Washington-Ryad "surmontera" cette affaire.

FRANCE, ROYAUME-UNI ET ALLEMAGNE RÉCLAMENT DES CLARIFICATIONS


Paris, Londres et Berlin estiment conjointement qu'il y a "un besoin urgent de clarification" sur les  circonstances de la mort "inacceptable" de Jamal Khashoggi. "Nous prenons bonne note de la déclaration des Saoudiens expliquant leurs conclusions préliminaires", ont déclaré les trois capitales occidentales par communiqué. "Mais il reste un besoin urgent de clarification sur ce qui s'est exactement passé le 2 octobre, au-delà des hypothèses jusqu'ici évoquées par l'enquête saoudienne, qui doivent être étayées par des faits pour être considérée comme crédibles..

ERDOGAN PROMET "TOUTE LA VÉRITÉ"


Recep Tayyip Erdogan promet de révéler "toute la vérité" sur le meurtre de Jamal Khashoggi, précisant qu'il ferait une nouvelle déclaration à ce sujet la semaine prochaine. "Nous cherchons la justice ici, et toute la vérité sera révélée, (...), en toute vérité", a déclaré le président turc ce dimanche lors d'un rassemblement à Istanbul.

PRÉCISIONS


Selon une source saoudienne haut placée sous couvert d'anonymat, dont la version livrée ce dimanche diffère en plusieurs points des premières explications données par Tyad, affirme que Jamal Khashoggi a été tué accidentellement par une prise d'étranglement au cours d'une altercation dans le consulat saoudien d'Istanbul. D'après ce nouveau récit, les quinze ressortissants saoudiens venus rencontrer le journaliste dans l'enceinte diplomatique ont tenté de le persuader de rentrer en Arabie et, face à son refus, l'ont tué en tentant de l'empêcher de crier. Alors que des responsables turcs ont laissé entendre que le corps du journaliste, introuvable à ce jour, avait été démembré, ce haut responsable saoudien prétend que le cadavre a été roulé dans un tapis et confié à un "coopérateur local" chargé de s'en débarrasser.

ENQUÊTE 


À noter que la chaîne de télévision turque NTV a indiqué ce dimanche que 25 témoins supplémentaires ont été convoqués par les procureurs engagés dans l'enquête sur la disparition de Jamal Khshoggi, sans donner plus de détails. Des membres du personnel du consulat saoudien à Istanbul avaient déjà témoigné vendredi devant le principal tribunal d'Istanbul, notamment des techniciens, des comptables et un chauffeur.

TRUMP POINTE DÉSORMAIS "LES MENSONGES" DE RYAD


Les réactions internationales se sont encore multipliées ce dimanche. Après avoir jugé "crédible" dans un premier temps la version de l'Arabie saoudite sur la mort de Jamal Khashoggi, Donald Trump évoque désormais des "mensonges" de Ryad. "Il y a manifestement eu tromperie et mensonges", a-t-il déclaré samedi soir dans un entretien au Washington Post, journal auquel collaborait le journaliste exilé aux Etats-Unis depuis 2017 après être tombé en disgrâce auprès du pouvoir saoudien. "Leurs histoires partent dans tous les sens", a ajouté le locataire de la Maison Blanche.


Dans la nuit, réclamant "une enquête approfondie" par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, le Canada a pour sa part jugé que les explications saoudiennes concernant le meurtre du journaliste n'étaient "ni crédibles ni cohérentes". À la mi-journée, c'est le Royaume-Uni qui a estimé à son tour que la version avancée par le royaume n'était "pas crédible". 

RÉACTION


D'éventuelles sanctions américaines attendront. C'est, en substance, ce qui ressort des dernières déclarations de Donald Trump selon lequel suspendre les ventes d'armes à Ryad "nous ferait beaucoup plus de mal qu'à eux".


 "Je crois que cela représente plus d'un million d'emplois alors ce n'est pas constructif pour nous d'annuler une commande comme celle-là", a expliqué le président américain à des journalistes. "Cela nous fait beaucoup plus de mal qu'à eux", a-t-il souligné. "Nous pouvons faire d'autres choses, y compris imposer des sanctions".

DÉCRYPTAGE


On fait le point sur cette affaire devenue planétaire. 

ALLEMAGNE


Jugeant les explications de Raad "insuffisantes", l'Allemagne s'est dit prête samedi à un éventuel gel de ses exportations d'armes vers l'Arabie Saoudite. Une décision conséquente : Berlin a délivré au 30 septembre des licences d'exportation d'une valeur de 416,4 millions d'euros vers l'Arabie Saoudite pour 2018, n'étant devancée que par l'Algérie avec 741,3 millions d'euros.

RÉACTION


L'UE monte au créneau par la voix de sa cheffe de la diplomatie, Federica Mogherini. "L'Union européenne, comme ses partenaires, insiste sur la nécessité d'une enquête approfondie, crédible et transparente, qui fasse la lumière sur les circonstances de la mort et contraigne les responsables à en endosser toute la responsabilité", selon un communiqué de ses services.

Urgent

DÉCLARATION


Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré samedi que les explications données par Ryad sur la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi ne répondaient pas à toutes les questions. "Elles nécessitent une enquête exhaustive et diligente pour établir l’ensemble des responsabilités et permettre que les responsables du meurtre de M. Jamal Khashoggi répondent de leurs actes. La France exprime une nouvelle fois ses attentes à l’égard des autorités saoudiennes pour qu’elles agissent en ce sens. Ces attentes sont d’autant plus fortes que nos deux pays sont liés par un partenariat stratégique qui implique franchise, exigence et transparence", ajoute le ministre, condamnant "avec la plus grande fermeté" le "meurtre" du journaliste saoudien.

RÉACTION


La chancelière allemande Angela Merkel a condamné "avec force" samedi la mort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et juge insuffisantes les informations sur les circonstances de son décès données par les autorités saoudiennes.


"Nous condamnons cet acte avec toute notre force", a déclaré Angela Merkel dans un communiqué co-signé avec son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. "Nous attendons de la transparence de la part de l'Arabie saoudite sur les circonstances de son décès (...). Les informations disponibles sur les événements au consulat d'Istanbul sont insuffisantes." Angela Merkel a par ailleurs fait part de sa "profonde sympathie" à la famille de la victime et estime que les responsables de sa mort devront rendre des comptes.

ONG


Amnesty international et Reporters sans frontières ont réitéré samedi leur demande d'une enquête indépendante sous l'égide de l'ONU. Selon Amnesty, une enquête indépendante "sera la seule garantie contre ce qui apparaît de plus en plus comme une dissimulation saoudienne des circonstances de l'assassinat de Khashoggi ou contre toute tentative d'autres gouvernements de passer la question sous silence pour préserver les ventes d'armes lucratives et autres liens commerciaux avec Ryad".


Demande également réitérée dans un communiqué par l'ONG Reporters sans frontières (RSF), qui a appelé à maintenir la "pression" sur l'Arabie saoudite en boycottant le Forum économique du Golfe et en gelant "les dossiers commerciaux" avec Ryad.

DERNIERS REBONDISSEMENTS


De l'aveu de Ryad aux destitutions et arrestations en passant par les principales réactions.

Mort de Khashoggi : le point sur les derniers rebondissements de l'affaireSource : Sujet JT LCI
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CONDAMNATION


Un groupe de journalistes turco-arabe basé à Istanbul a réclamé samedi la condamnation des "vrais responsables" de l'assassinat de Jamal Khashoggi au consulat saoudien, en plus des 18 personnes dont Ryad a annoncé l'arrestation.

QUID DU CORPS


"Nous découvrirons d'ici peu ce qui est arrivé à son corps", a déclaré samedi un haut responsable à Ankara, souhaitant taire son nom. "L'ADN a été obtenu en Turquie. Il semble qu'il n'y ait pas besoin de solliciter l'Arabie pour l'instant."


La police turque, à la recherche du corps de Khashoggi, a procédé à des fouilles dans une forêt située aux abords d'Istanbul et dans une ville proche de la mer de Marmara. Les procureurs ont pour leur part interrogé une vingtaine d'employés turcs du consulat. Un représentant saoudien a déclaré ne pas savoir où se trouvait le corps de Khashoggi, qui ne se trouve plus au consulat et a été donné à un "opérateur local".

CONSÉQUENCE


L'Australie a annoncé qu'elle se retirait de la conférence internationale sur l'investissement programmée du 23 au 25 octobre à Ryad "à la lumière de cette nouvelle information".

Urgent

RÉVÉLATIONS


Le grand déballage n'est pas fini. La  Turquie, via une annonce du parti au pouvoir, vient d'annonce qu'elle allait "révéler tout ce qui a pu se passer".

SUITES


Le Royaume-Uni a déclaré samedi étudier "la suite à donner" après la reconnaissance par l'Arabie saoudite de la mort du journaliste Jamal Khashoggi dans son consulat à Istanbul en Turquie. "Comme l'a dit le secrétaire au Foreign Office, cela a été un acte terrible et les responsables doivent rendre des comptes," a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. 


Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a quant à lui déclaré samedi  qu'"une enquête approfondie est nécessaire".

   

RÉACTION


Le gouvernement des Emirats arabes unis, proche allié de Ryad, a salué samedi la série d'annonces faites plus tôt par l'Arabie saoudite qui a confirmé la mort du journaliste Jamal Khashoggi à son consulat d'Istanbul et a limogé de hauts responsables saoudiens.

ENQUÊTE 


L’un des quinze Saoudiens suspectés d’être impliqués dans la disparition du journaliste Jamal Khashoggi est décédé dans un accident de voiture, selon le journal progouvernemental turc Yeni Safak.

INTERVIEW POSTHUME


Le magazine Newsweek a diffusé une interview posthume de Khashoggi, dans laquelle il affirmait ne pas appeler au renversement du pouvoir saoudien, "parce que ce n'est pas possible", mais simplement souhaiter "une réforme du régime".

SA FIANCÉE RÉAGIT


Hatice Cengiz, la fiancée turque de Jamal Khashoggi, a publié un tweet samedi dans lequel elle dit que son coeur est "rempli de chagrin" et ses "yeux de larmes". "Nous sommes peinés par notre séparation, Jamal mon amour", peut-on lire.

EXTRAIT


Le royaume a annoncé samedi matin que Khashoggi avait été tué à l'intérieur  de son consulat à Istanbul lors d'une rixe.

Mort de Khashoggi : l'aveu en direct à la télévision de l'Arabie SaouditeSource : Sujet JT LCI
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"PERMIS DE TUER"


Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, qui s'était récemment exprimé sur les récentes affaires de disparitions de journalistes, a immédiatement réagi à l'aveu de Ryad. "Nous attendons le maintien d’une pression internationale déterminée, constante et puissante sur l’Arabie saoudite pour obtenir l’entière vérité", a-t-il notamment tweeté.

DESTITUTION


En confirmant la mort de Khashoggi, l'Arabie saoudite a annoncé la destitution d'un haut responsable du renseignement, le général Ahmed al-Assiri, et celle d'un important conseiller à la cour royale, Saoud al-Qahtani. Ces deux hommes sont de proches collaborateurs du jeune et puissant prince héritier Mohammed ben Salmane sur lequel la pression était montée ces derniers jours à propos de l'affaire Khashoggi.

CE QUE L'ON SAIT


De l'annonce de l'Arabie saoudite dans la nuit de vendredi à samedi à la disparition du journaliste le 2 octobre, le point sur les derniers rebondissements de l'affaire Khashoggi.

Mort de Jamal Kashoggi : l'aveu de l'Arabie SaouditeSource : Sujet JT LCI
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DÉCLARATION


"C'est une grande avancée. Beaucoup, beaucoup de gens sont impliqués et je pense que c'est un très bon premier pas", a notamment déclaré Donald Trump en marge d'un déplacement dans l'Arizona pour un meeting de campagne d'un candidat républicain.

Mort de Jama Kashoggi : la réaction de Donald Trump après les aveux de RyadSource : Sujet JT LCI
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"PRESSION INTERNATIONALE"


Bob Menendez, membre démocrate de la commission des affaires étrangères au Sénat, a lui estimé que les Etats-Unis devaient sanctionner les Saoudiens  impliqués. "Même si Khashoggi est mort en raison d'une altercation, rien n'excuse son meurtre", a-t-il tweeté. "C'est loin d'être la fin (de l'affaire) et il faut que nous maintenions la pression internationale".

DOUTES


Le sénateur Lindsey Graham, un proche allié du président Donald Trump, a mis en doute la crédibilité des autorités saoudiennes qui ont assuré pendant deux semaines que le journaliste avait quitté le consulat vivant. "Dire que je suis sceptique sur la nouvelle version saoudienne sur M. Khashoggi est un euphémisme", a tweeté le sénateur républicain.

PAS D'ORDRE D'ASSASSINAT


Aucun ordre d'assassinat visant Jamal Khashoggi n'a été donné par Ryad, a-t-on appris vendredi auprès d'une source au fait de l'enquête menée par les autorités saoudiennes, précisant que le prince héritier Mohamed ben Salman n'avait pas connaissance qu'une opération serait menée.

LES VERSIONS DES FAITS


Le procureur général saoudien Cheikh al-Mojeb a publié un communiqué sur le  déroulement des faits. "Les discussions qui ont eu lieu entre lui et les personnes qui l'ont reçu au consulat saoudien à Istanbul ont débouché sur une  bagarre et sur une rixe à coups de poing avec le citoyen Jamal Khashoggi, ce  qui a conduit à sa mort, que son âme repose en paix", a déclaré le procureur. Le directeur d'un centre de réflexion pro-saoudien, considéré comme proche de la direction du royaume, a donné une autre version de la cause du décès. "Khashoggi est mort d'un étranglement au cours d'une altercation physique, pas d'une rixe à coups de poings", a déclaré cet expert, Ali Shihabi, disant s'appuyer sur une source saoudienne haut placée.

ENQUÊTE


Dix-huit ressortissants saoudiens ont été arrêtés pour l'heure et l'enquête se poursuit.

CONTEXTE


L'annonce confirmant la mort du journaliste au consulat est intervenue peu après une nouvelle conversation téléphonique sur l'affaire Khashoggi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le roi Salmane.  Les deux dirigeants avaient eu dimanche dernier une première conversation téléphonique sur la disparition du journaliste.

RÉACTION 


Du côté de l'ONU, Antonio Guterres, secrétaire général s'est dit "profondément troublé par la confirmation de la mort de Jamal Khashoggi", soulignant "la nécessité d'une enquête rapide, approfondie et transparente sur les circonstances du décès" de celui qui avait disparu le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul.  A noter que la rapidité de sa réaction tranche avec la prudence observée jusqu'alors à l'ONU depuis cette date.

RÉACTION 


Depuis cette annonce, les réactions se succèdent à commencer par celle la Maison Blanche. Le président américain Donald Trump a estimé que l'explication donnée par l'Arabie saoudite sur la mort du journaliste et dissident saoudien était crédible, ajoutant que ce qui s'est passé était inacceptable.

Urgent

CONFIRMATION


L'annonce est tombée dans la nuit. L'Arabie saoudite a reconnu que Jamal Khashoggi avait été tué à l'intérieur de son consulat à Istanbul, a annoncé samedi l'agence de presse officielle saoudienne SPA. Les premiers résultats de l'enquête sur la disparition du journaliste et dissident saoudien indiquent que ce dernier est mort à l'issue d'une bagarre.  Ryad avait jusqu'alors rejeté les accusations turques et déclaré que le journaliste était ressorti du consulat saoudien à Istanbul peu après y être entré.

Les preuves étaient accablantes. Et la pression internationale trop forte. L'Arabie Saoudite a finalement reconnu son implication dans la mort du journaliste Jamal Kashoggi le 2 octobre dernier au sein même de son consulat d'Istanbul en Turquie. Mais la version donnée par Ryad divise. Le royaume a en effet annoncé samedi matin que Khashoggi avait été tué à l'intérieur de son consulat à Istanbul lors d'une rixe. 

Le procureur général saoudien Cheikh al-Mojeb a publié un communiqué sur le déroulement des faits : "Les discussions qui ont eu lieu entre lui et les personnes qui l'ont reçu au consulat saoudien à Istanbul ont débouché sur une bagarre et sur une rixe à coups de poing avec le citoyen Jamal Khashoggi, ce qui a conduit à sa mort, que son âme repose en paix."

Le directeur d'un centre de réflexion pro-saoudien, considéré comme proche de la direction du royaume, a donné une autre version de la cause du décès. "Khashoggi est mort d'un étranglement au cours d'une altercation physique, pas d'une rixe à coups de poings", a déclaré cet expert, Ali Shihabi, disant s'appuyer sur une source saoudienne haut placée. L'Arabie saoudite avait jusqu'alors déclaré que le journaliste était ressorti du consulat saoudien à Istanbul peu après y être entré.

18 personnes arrêtées

Si Donald Trump a rapidement considéré cette version comme "crédible", d'autres voix sont beaucoup plus circonspectes. Le secrétaire général de l'ONU s'est dit "profondément troublé par la confirmation de la mort de Jamal Khashoggi", selon un communiqué des Nations unies, et "souligne la nécessité d'une enquête rapide, approfondie et  transparente sur les circonstances du décès". La rapidité de la réaction d'Antonio Guterres après l'aveu saoudien tranche  avec la prudence observée jusqu'alors à l'ONU depuis début octobre.

Dix-huit ressortissants saoudiens ont été arrêtés pour le moment et l'enquête se poursuit indique un  communiqué diffusé par la presse officielle saoudienne. Un représentant saoudien informé de l'avancée de l'enquête a dit samedi qu'aucun ordre d'enlèvement ni d'assassinat n'avait été donné par le Royaume, précisant que le prince héritier Mohamed ben Salman ne savait pas qu'une opération spécifique serait menée au consulat saoudien d'Istanbul.

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La rédaction de TF1info

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