La scène est à peine croyable. Samedi dernier, le président Recep Tayyip Erdogan faisait un discours face aux militants de son parti, l'AKP, retransmis en direct à la télévision. Là, face à ce parterre de supporters, il invite une enfant à venir sur l'estrade.
Vêtements militaires et bonnet rouge, elle s'avance en larmes vers le dirigeant qui pose alors son bras sur son épaule. "Si elle tombe en martyr, elle sera recouverte d'un drapeau, Machallah ! ", lance-t-il alors avant d'embrasser la jeune enfant. "Elle est prête à tout, n'est-ce pas ?" Dans la salle, des applaudissements résonnent. La petite, de plus en plus anxieuse, finit par avoir l'autorisation de repartir à sa place.
"Bénir la mort est une grande erreur"
Loin des militants de l'AKP ces propos ont très vite été condamnés par l'opposition. "Faire venir une enfant sur scène devant des milliers de personnes et bénir la mort est une grande erreur. Aucun enfant ne devrait jamais avoir à être dans l’ombre des armes et le visage de la guerre", s'insurge le vice-président du parti républicain du peuple (CHP) dans le Telegraph.
Avec cette incitation, le président Recep Tayyip Erdogan a voulu appeler à soutenir l'opération militaire lancée par son régime. Car depuis le 20 janvier, la Turquie se bat dans la région d'Afrine en Syrie, contre les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Une force alliée de la cohalition internationale contre Daesh, mais que Ankara considère comme "terroriste". Aussi, une nouvelle offensive devrait y être lancée dans les jours qui viennent.
De son côté, l'ONU ne cesse de réclamer une trêve pour ce pays ravagé par la guerre. Votée en Conseil de sécurité, cette trêve, déjà rompue, doit aussi s'appliquer à cette région qu'est Afrine, a souligné Emmanuel Macron lundi, lors d'un entretien téléphonique avec le président turc.
Elodie Hervé
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