En visite au Liban, Macron annonce qu’il souhaite s’y rendre de nouveau en décembre

Publié le 1 septembre 2020 à 17h45, mis à jour le 1 septembre 2020 à 21h37

Source : TF1 Info

DIPLOMATIE – Après s’être rendu à Beyrouth deux fois depuis la double explosion qui a ravagé la ville, le président de la République Emmanuel Macron annonce qu’il souhaite de nouveau s’y rendre, cette fois en décembre.

Jamais deux sans trois, comme dit l'expression. Après une première visite à Beyrouth quelques jours après la double explosion qui a ravagé le port et une partie de la capitale libanaise le 4 août dernier, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué ce mardi son intention de s’y rendre une troisième fois, au mois de décembre. Après avoir été le premier chef de l’Etat à visiter le port de Beyrouth suite à l’explosion, Emmanuel Macron s’est de nouveau rendu sur place ce mardi, comme il s’y était engagé le mois dernier.

"Je suis venu avec un premier engagement qui est l’aide humanitaire, le soutien et l’urgence", a indiqué le président de la République, visage masqué, au site Brut. "La France a été au rendez-vous, il y a eu plus d’une tonne et demi par jour de matériel qui a été livrée, nous avons fait tourner trois navires, nous avons plus de 700 militaires déployés", a poursuivi Emmanuel Macron, se félicitant que la France ait "envoyé de l’aide sanitaire, humanitaire, pour les écoles, alimentaire" et désormais "de l’aide de reconstruction" pour le Liban. Concernant l’aide internationale, le président de la République regrette toutefois que "parfois, de l’aide arrive mais ne va pas directement aux ONG, elle peut être détournée". "Nous allons donc améliorer les choses avec les Nations Unies", a-t-il assuré.

De nombreuses réformes réclamées

Sur le plan politique, Emmanuel Macron a de nouveau insisté sur "la crise" que vit le Liban. "Depuis hier, un nouveau Premier ministre a été proposé, je ne le connais pas, il est le fruit des consultations libanaises, et il ne m’appartient pas d’en juger, (...) mais il nous permet d’espérer", a-t-il indiqué. Le président de la République demande toujours que "des réformes se mettent en place", notamment sur l’électricité, la lutte contre la corruption, les marchés publics, le système bancaire et la justice "pour qu’elle soit pleinement indépendante".

Afin qu’elles soient mises en oeuvre "au plus vite", Emmanuel Macron souhaite qu’un "mécanisme de suivi" soit mis en place "en octobre puis en décembre". "Je m’y engagerai moi-même personnellement. On ne libérera pas l'argent du programme CEDRE", la conférence de soutien au Liban parrainée par Paris en 2018, "tant que ces réformes ne sont pas enclenchées selon le calendrier qui a été prévu", a-t-il prévenu. "C'est le rendez-vous d’octobre, et je reviendrai en décembre pour faire la suite."


Idèr NABILI

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