Enfants coincés dans une grotte en Thaïlande : une nouvelle montée des eaux met en péril leur sauvetage

Publié le 5 juillet 2018 à 16h16, mis à jour le 6 juillet 2018 à 14h15
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Source : JT 20h Semaine

ACCIDENT - Les secours peaufinent ce jeudi l'évacuation des enfants coincés dans une grotte inondée en Thaïlande depuis 12 jours. Mais après avoir réussi à faire baisser le niveau de l'eau, celui-ci pourrait remonter en raison du retour de la pluie.

"J'ai entendu que la pluie revenait. Je suis très inquiète". La tante d'Ekkarat, un des douze enfants coincés depuis 12 jours dans une grotte en Thaïlande, a fait part de son angoisse à la presse qui attendait ce jeudi le début de l'opération d'évacuation. Celle-ci ne devrait pas avoir lieu avant plusieurs jours, une nouvelle montée des eaux étant à craindre.

Une montée des eaux que redoutent également les secours. "Notre plus grande inquiétude, c'est la météo (...) Nous sommes engagés dans une course contre l'eau", a déclaré Narongsak Osotthakorn, chef de la cellule de crise. Pour parer à toute éventualité, cette dernière a pris les devants : "Ce matin, nous avons préparé les 13 équipements de plongée" afin de pouvoir évacuer en urgence. Celle-ci pourrait débuter si des torrents d'eau venaient à s'écouler dans la grotte, en cette saison de mousson. C'est déjà à cause de ces pluies de mousson que les enfants se sont retrouvés pris au piège le 23 juin, après avoir décidé, pour une raison encore non élucidée, de se rendre dans cette grotte après leur entraînement de foot, avec leur jeune coach de 25 ans.

Thailande : une nouvelle vidéo des enfants coincés dans une grotteSource : Sujet JT LCI
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Onze heures pour faire l'aller-retour jusqu'aux enfants

Pour éviter une opération déclenchée dans l'urgence, les sauveteurs espèrent pouvoir, à l'aide de pompes, faire baisser à temps le niveau de l'eau de façon suffisante pour que les enfants n'aient que pas ou peu de plongée à effectuer. Le parcours de retour est long de plusieurs kilomètres dans des boyaux accidentés, avec de difficiles passages sous l'eau. Le gouverneur a rappelé qu'il fallait onze heures à un plongeur aguerri pour faire l'aller-retour jusqu'aux enfants : six heures aller, cinq heures retour grâce au courant.

Pour faire patienter le groupe, les secouristes font le nécessaire pour améliorer leur quotidien : ils se relayent à leurs côtés, les nourrissant, leur apprenant à se servir du matériel de plongée, les bordant sous leur couverture de survie. "Ils discutent de tout et de rien avec les plongeurs. Ils parlent, mangent et dorment", a raconté à la presse le général Bancha Duriyaphan, qui co-dirige la cellule de crise.

Les tentatives d'installation d'une ligne téléphonique, pour permettre aux enfants d'être en lien constant avec leurs parents, ont échoué jusqu'ici. Mais jeudi, les secours essayaient à nouveau d'installer cette ligne, pour sortir les enfants de leur huis-clos.


Thomas GUIEN

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