Espagne : neuf indépendantistes catalans condamnés à des peines allant jusqu'à 13 ans de prison

Publié le 14 octobre 2019 à 11h24, mis à jour le 14 octobre 2019 à 11h37
Espagne : neuf indépendantistes catalans condamnés à des peines allant jusqu'à 13 ans de prison
Source : AFP

SENTENCE - Neuf dirigeants catalans pro-indépendance ont été condamnés ce lundi à des peines allant jusqu'à 13 ans de prison. Ils avaient tous été jugés pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

La sentence est tombée. Neuf des douze dirigeants catalans jugés pour tentative de sécession de la Catalogne ont été condamnés par la Cour suprême d'Espagne, ce lundi 14 octobre à de la prison. Les peines pour sédition et détournement de fonds publics vont de neuf à treize ans. Les trois autres prévenus ont été condamnés à des amendes.

Jugé pour l'organisation du référendum en 2017

Le jugement est nettement moins sévère que les réquisitions, car les juges ont écarté les accusations de rébellion. L'ancien vice-président régional, Oriol Junqueras, a ainsi écopé de treize ans de prison, alors que le parquet en demandait 25. Numéro un du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC), il était la principale figure de ce procès en l'absence du président Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique pour éviter les poursuites.

Le procès était sans précédent. Les accusés, en grande majorité d’anciens membres du gouvernement régional, étaient jugés pour leur implication dans une des pires crises qu'a traversé l'Espagne depuis la fin de la dictature franquiste. Au cœur de ce procès qui a débuté en février dernier, l’organisation, le 1er octobre 2017, d’un référendum d'autodétermination, émaillé de violences policières. Il avait eu lieu en dépit de l'interdiction de la justice et avait conduit à la proclamation d'une déclaration d'indépendance votée par le Parlement catalan. 

Bien que plus indulgente, cette décision de la plus haute instance du pays replace, deux ans plus tard, la question catalane au centre du débat politique, à moins d’un mois des élections anticipées qui auront lieu le 10 novembre. Et risque de relancer la tension dans cette région que le séparatisme maintient en ébullition depuis près de dix ans.


La rédaction de TF1info

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