Etat islamique : premières frappes américaines en Syrie contre les djihadistes

Publié le 23 septembre 2014 à 6h38
Etat islamique : premières frappes américaines en Syrie contre les djihadistes

TERRORISME – Les Etats-Unis ont procédé à des bombardements des positions du groupe islamiste Daech (Etat islamique) en Syrie, mardi matin. Les frappes auraient fait une vingtaine de morts parmi les djihadistes, selon une ONG. Ces frappes surviennent alors qu'un otage français est menacé d'exécution par des djihadistes en représailles aux frappes de la coalition.

C'est un tournant dans la lutte contre les djihadistes de Daech (Etat islamique). L'armée américaine a procédé à de premières frappes aériennes en Syrie dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé le Pentagone tôt mardi matin. Des frappes qui surviennent au lendemain des menaces de l'Etat islamique contre les ressortissants de la coalition , et alors que des djihadistes menacent d'exécuter un otage français enlevé en Algérie.

Quels sites ont été visés ?
Pour la première fois, les raids aériens ont visé le territoire syrien "au moyen d'avions de chasse, de bombardiers et de missiles Tomahawk", a précisé le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby. Jusqu'à présent les frappes américaines, mais aussi françaises , avaient eu lieu uniquement en Irak.
Les Etats-Unis ne précisent pas les lieux exacts des bombardements. Selon le New York Times, les raids ont ciblé la ville de Raqa, centre du pouvoir de l'EI, ainsi que la frontière entre la Syrie et l'Irak. Ils auraient fait une vingtaine de morts parmi les djihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Qui a participé à ces frappes ?
Le communiqué du Pentagone évoque une offensive de "l'armée américaine et des forces de nations partenaires", sans plus de précisions. La chaîne de télévision ABC évoque l'engagement de plusieurs pays arabes, citant le Bahrein, le Qatar, la Jordanie, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. La participation de la France n'a pas été mentionnée.

La mise en œuvre du plan d'Obama
Des frappes en Syrie n'avaient pas été exclues par le président américain, Barack Obama, lorsqu'il a dévoilé son plan de lutte contre l'Etat islamique, le 10 septembre : "Notre objectif est clair : nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", avait-il dit, estimant que les djihadistes sunnites appartiennent à "une organisation terroriste qui n'a d'autre vision que le massacre de tous ceux qui s'opposent à elle".

Un danger pour l'otage français ?
Lundi matin, les djihadistes avaient appelé à tuer de "n'importe quelle manière" des citoyens français et américains, en représailles aux frappes de la coalition. Le soir-même, le rapt d'un touriste niçois de 55 ans, Henri Gourdel, était rendu public. Dans une vidéo diffusée sur YouTube, un groupe qui se dit proche de l'Etat islamique enjoint François Hollande à cesser les frappes contre les djihadistes "dans les 24 heures qui suivent la publication de ce communiqué ou son ressortissant Hervé Gourdel sera égorgé". Même si la France n'a pas participé aux bombardements mardi en Syrie, il n'est pas exclu que ces derniers influent sur le sort de son otage.


Tristan MICHEL

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