MOBILE - Plus d'une semaine après la prise d'assaut du Capitole, l'enquête se poursuit. La justice américaine soupçonne des émeutiers pro-Trump d'avoir voulu en découdre physiquement avec des élus.
À chaque jour sa révélation sur l'assaut du Capitole. Neuf jours après l'intrusion violente de partisans pro-Trump dans le cœur de la démocratie américaine, des procureurs estiment qu'ils cherchaient à "capturer et assassiner des élus". Durant la journée de chaos dans l'enceinte du Congrès, ces derniers ont dû se terrer car ils craignaient pour leur vie et au moins cinq personnes, dont un policier, ont été tuées. Les autorités ont depuis engagé des poursuites contre des émeutiers, dont un homme qui a brandi le drapeau confédéré, un autre qui portait un sweat-shirt "Camp Auschwitz" ou encore "l'homme-bison" Jake Angeli.
Jeudi 14 janvier, le FBI a annoncé avoir arrêté plus de 100 personnes à la suite du coup de force du 6 janvier. "Nous surveillons des individus qui pourraient être tentés de commettre le même genre de violences", a déclaré son directeur Christopher Wray lors d'un briefing sur la sécurité pour l'investiture de Joe Biden, le 20 janvier. "Rien que depuis le 6 janvier, nous avons déjà identifié plus de 200 suspects. Nous savons qui vous êtes, que vous êtes là et des agents du FBI vont venir vous trouver."
Un mot menaçant à l'attention de Mike Pence retrouvé
D'après un dossier déposé devant un tribunal, le ministre de la Justice requiert d'ailleurs le maintien en détention de Jacob Chansley, alias Jake Angeli, un fervent adepte du mouvement conspirationniste QAnon. L'homme avait été photographié à plusieurs reprises, torse nu en tenue de chaman à cornes pendant les événements survenus au Congrès. "Des preuves solides, dont les propres paroles et actions de Chansley au Capitole, montrent que le dessein des émeutiers du Capitole était de capturer et assassiner des élus du gouvernement des États-Unis", écrivent les procureurs dans des documents rendus publics.
Selon eux, il a laissé une note à l'attention de Mike Pence sur l'estrade du Sénat, où le vice-président s'était tenu quelques minutes plus tôt lors de la certification de la victoire de Joe Biden, sur laquelle était écrit : "Ce n'est qu'une question de temps, la justice arrive". Mike Pence était en effet considéré comme "un traître" par les partisans pro-Trump. La foule, qui hurlait qu'elle voulait le pendre, est même arrivée même à 27 mètres du bureau où il se cachait, rapporte le Washington Post.
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Jacob Chansley doit comparaître ce vendredi 15 janvier. Le ministère public le décrit comme un usager régulier de drogue, ayant probablement des problèmes mentaux. "Chansley a parlé ouvertement de sa croyance qu'il est un extraterrestre, une entité supérieure, et qu'il est ici sur Terre pour s'élever vers une autre réalité", indique le dossier. Les procureurs demandent qu'il soit maintenu en détention à cause de "risques élevés de fuite et du danger qu'il représente pour la communauté".
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