Fusillade au Texas : crypté, le portable du tueur inaccessible aux enquêteurs

Publié le 8 novembre 2017 à 1h56, mis à jour le 8 novembre 2017 à 7h33
Fusillade au Texas : crypté, le portable du tueur inaccessible aux enquêteurs

INVESTIGATIONS - Le téléphone de Devin Kelley, l'homme qui a ouvert le feu dans une église du Texas ce dimanche, était crypté. Un obstacle de plus dans cette enquête qui s'annonce "complexe".

Le FBI a admis, mardi, être incapable de décrypter le téléphone portable de l'auteur de la tuerie du Texas, un premier obstacle dans une enquête "complexe" sur les mobiles de Devin Kelley, qui avait des antécédents de troubles mentaux.

Il a notamment contacté son père pendant sa fuite après avoir ouvert le feu dimanche sur des fidèles rassemblés dans l'église de Sutherland Springs, tuant 25 paroissiens, dont une femme enceinte et des enfants en bas âge, et en blessant 20, selon les autorités. La police avait auparavant évoqué la piste d'un "différend familial", notamment avec sa belle-mère à qui il avait envoyé des messages de menaces.

Un problème déjà rencontré

"Cela souligne un problème auquel nous avons déjà été confrontés avec les avancées de la technologie pour ces téléphones et l'encryptage", a expliqué Christopher Combs, responsable de l'enquête pour le FBI. Il a refusé de confirmer que le téléphone du tueur était un iPhone.

Apple s'était déjà retrouvé au centre d'un bras de fer avec la justice américaine en refusant d'aider la police à accéder au contenu crypté du téléphone d'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino en Californie (14 morts le 2 décembre 2015). 

Le FBI voulait déterminer ses liens éventuels avec le groupe Etat islamique mais, pour le constructeur, cela mettrait en péril la protection des données de centaines de millions d'utilisateurs d'iPhone. Le FBI avait finalement réussi à déverrouiller l'appareil grâce à des prestataires extérieurs.

Une scène de crime "vaste et complexe"

Christopher Combs a assuré mardi que le FBI réussirait à terme à débloquer le téléphone car le Bureau avait "des partenaires avec lesquels nous travaillons".  Les policiers, qui soulignent que la scène de crime est "vaste et complexe", ont également confirmé que le tueur ne figurait pas dans les bases de données des individus interdits d'acheter une arme.

 L'armée de l'Air a admis lundi que Kelley n'avait pas été inscrit au registre du Centre national d'information criminelle (NCIC) après avoir été condamné par une cour martiale pour violences conjugales. Cette inscription aurait dû lui interdire d'acheter ou de posséder une arme à feu.


La rédaction de TF1info

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