Euro 2016 : après la garde à vue de supporters russes, embrouille diplomatique entre Paris et Moscou

Publié le 15 juin 2016 à 18h23
Euro 2016 : après la garde à vue de supporters russes, embrouille diplomatique entre Paris et Moscou

BRAS DE FER - Moscou a condamné mercredi l'arrestation "inadmissible" de 43 de ses supporters la veille et dénoncé des "sentiments antirusses" qui peuvent peser sur ses relations avec Paris. L'ambassadeur de France a été convoqué à Moscou.

L'affrontement entre hooligans tourne à l'incident diplomatique. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé mercredi avoir convoqué l'ambassadeur de France en Russie, Jean-Maurice Ripert, en mettant en garde contre l'atmosphère "antirusse". En cause : l'arrestation de 43 supporters du pays en plein Euro-2016, par craintes de violences après celles qui ont éclaté samedi à Marseille en marge du match Angleterre-Russie.

Une arrestation qui s'est déroulée mardi, à Mandelieu-la-Napoule(Alpes-Maritimes), où ils résidaient depuis ce week-end. Ils s'apprêtaient à partir pour Lille, dans le nord du pays, où la Russie a joué (et perdu) ce mercredi. Onze d'entre eux ont été relâchés mercredi, tandis que les autres restaient en détention. Parmi eux, Alexandre Chpryguine, président de l'Association des supporters russes et collaborateur du député ultranationaliste Igor Lebedev, membre du parti d'extrême droite LDPR. La diplomatie russe a attiré notamment "l'attention du diplomate français sur le caractère discriminatoire et non-sélectif des mesures prises à l'encontre de ces citoyens russes", explique le ministère.

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Arrestation "absolument inadmissible"

La chancellerie russe en a rajouté une couche lors de cette convocation, estimant que "l'attisement des sentiments antirusses autour de la participation de la sélection russe au Championnat d'Europe de football est susceptible d'aggraver considérablement l'atmosphère des relations franco-russes". Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait dénoncé un peu plus tôt l'arrestation "absolument inadmissible" d'une quarantaine de supporters russes après les heurts du week-end à Marseille.

Sergueï Lavrov s'exprimait avant le deuxième match de son équipe, battue par la Slovaquie (2-1) dans l'après-midi à Lille. Classée à risques par crainte de violences, cette rencontre s'est achevée sans heurts dans le stade, malgré l'allumage d'un fumigène rapidement éteint après le but russe. Une bonne nouvelle pour la Russie, pays hôte du Mondial-2018, menacée de disqualification par l'UEFA au moindre nouvel incident dans un stade impliquant ses supporters.

Dix personnes ont malgré tout été placées en garde à vue après quelques heurts mardi en fin d'après-midi. Quatre d'entre elles (trois Russes et un Ukrainien) pourraient être expulsées, a affirmé mercredi après-midi la préfecture du Nord. Un bilan "extrêmement rassurant" à ce stade en terme de sécurité selon elle.

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La rédaction de TF1info

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