VIDÉO - Carlos Ghosn raconte son évasion sur LCI : "Cela m'a rappelé Midnight Express"

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Publié le 3 mars 2021 à 20h47, mis à jour le 4 mars 2021 à 17h23

Source : TF1 Info

INTERVIEW – Carlos Ghosn et son épouse Carole étaient ce mercredi 3 février les invités de David Pujadas sur LCI, à l'occasion de la sortie d'un livre retraçant leur "année en enfer".

"J'avais le choix entre la vie et la mort, je n'ai pas hésité." Invité ce mercredi soir sur LCI en compagnie de son épouse, Carlos Ghosn est revenu sur ses mois de détention provisoire au Japon dans l'attente d'un procès, puis sa fuite en décembre 2019.

Interrogé sur son état d'esprit au moment de fuir le pays où il était en attente de jugement, l'ancien patron de Renault-Nissan a assuré qu'il n'avait pas eu peur. "Quand on s'engage dans une opération avec de grands risques (...) vous n'avez pas peur. Car la peur, elle vous hante au moment de la décision. Une fois que cela a débuté, vous êtes concentré", a expliqué Carlos Ghosn. 

Carlos Ghosn n'a "aucun regret"

Carlos Ghosn a comparé son sort à celui du héros d'un film d'Alan Parker, sorti en 1978 : "Cela m'a rappelé un film que j'avais vu durant ma jeunesse : Midnight Express. Je n'ai jamais pensé que j'aurais des sentiments similaires. Le film raconte l'histoire d'un Américain emprisonné en Turquie pour une affaire de drogue. Il parle de la façon dont il a traité et comment il a quitté la Turquie. Ce sentiment quand vous quittez l'endroit où vous avez été emprisonné. Dans mon cas, endroit que j'ai quitté avec conviction, car je sais que je suis innocent."

L'ancien dirigeant, qui n'a "aucun regret", ajoute concernant son évasion : "L'échec, c'était la mort. J'étais déjà dans une mort lente, cela aurait été en l'occurrence une mort précipitée (...) J'avais le choix entre la vie et la mort, je n'ai pas hésité." 

Questionné sur le système judiciaire japonais, Carlos Ghosn estime qu'il s'agit d'une "supercherie". "Je ne fais qu'illustrer un cas parmi d'autres, mais n'oublions qu'il y a des milliers de personnes qui subissent ce système."

Interrogé sur son éventuel désir de vengeance, celui qui vit à Beyrouth assure : "Vous ne pouvez pas vous battre contre des États, contre des entreprises, avec tous les moyens dont ils disposent (...) Je mène ma vie, j'ai un programme à l'université, je suis en train de reconstruire ma vie. J'ai une liberté que je n'ai pas eu durant trente ans." Son avenir sera-t-il dans la politique ? "Non, pas du tout", estime Carlos Ghosn. Concernant un retour en France, cela lui semble inconcevable : "Connaissant le comportement du Japon (...) je ne prendrai pas ce risque."


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